Test - Breakers Collection - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Développeur
Visco
Genre
Combat
Statut
Disponible
Date de sortie
  12.01.2023
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
19,99 €
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Test - Breakers Collection - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneLoin d’être la machine la plus populaire, la Neo-Geo a su proposer bon nombre de belles expériences en matière de versus fighting en son temps. Que ce soit la MVS pour l’arcade ou l’AES pour les salons, la Neo-Geo est une belle relique du passé qui n’est plus vraiment accessible à notre époque, à commencer par le positionnement tarifaire des machines d’occasion proposées et celui des jeux associés. De fait, pour faire (re)découvrir certains titres à une partie des joueuses et des joueurs, les portages sont plus que bienvenus. Cela tombe bien, si tout le monde ou presque connaît les licences cultes que sont Street Fighter, Fatal Fury ou King of Fighters, plus rares sont les personnes à avoir joué à Breakers et à Breakers Revenge. De fait, après PixelHeart qui avait porté le premier volet sur Dreamcast (à 34,90€ tout même), c’est QUByte Interactive qui propose de (re)jouer aux deux jeux de la licence dans la Breakers Collection (un mot un peu galvaudé dans la situation actuelle) sur nos machines actuelles en échange de 19,99€. Pour le meilleur ? C’est ce que nous allons voir avec cette critique réalisée à partir d’une version numérique fournie par l’éditeur.

Pour éviter de Breaker son porte-monnaie !



Pour être honnêtes avec vous, nous n’avons jamais joué aux jeux originaux, n’ayant pas de Neo-Geo à la maison. C’est donc avec un esprit ouvert de totale découverte que nous nous sommes lancés dans cette Breakers Collection. Nous le soulignons dans l’introduction, nous le reprécisons dans ces quelques lignes : le mot Collection est plutôt galvaudé puisqu’il ne marque que la réunion de Breakers et Breakers Revenge. Il aurait été plus approprié s’il y avait au moins eu un troisième jeu… Dans ce cas précis, c’est plutôt un Breakers Duo Pack. 19,99€ pour deux reliques, cela peut faire un peu cher, surtout que la licence est loin d’être populaire, mais on se dit que le tarif reste tout à fait raisonnable quand on voit le prix du portage Dreamcast du premier jeu ou des cartouches Neo-Geo vendues par PixelHeart. Certes, la contrepartie, c’est qu’on doit composer avec une simple version numérique, ce qui fait perdre un peu de charme pour les amatrices et amateurs de supports physiques.

Ceci étant dit, il est bon de noter que le casting de Breakers, sorti initialement en 1996, est assez faible avec seulement huit personnages jouables au compteur, surtout quand Street Fighter proposait pratiquement le double à la même période et que The King of Fighters faisait plus que tripler la mise. Dans Breakers Revenge, c’est un peu mieux puisqu’on monte à dix personnages, les huit originaux, auxquels s’ajoutent Bai-Hu, le boss final du premier volet, et le petit nouveau Saizo. Sans trop rentrer dans les détails, soulignons le fait que Breakers Revenge n’est pas vraiment une suite de Breakers mais plutôt une version « Super » qui propose, outre le casting enrichi, quelques corrections de gameplay, des visuels un poil plus jolis et une meilleure fluidité. Pour le reste, pour la très grande majorité des personnes, la différence entre les deux volets paraîtra très mince, pour ne pas dire imperceptible.

En plus, il faut bien reconnaître que le casting, qui offre des personnages bien différents dans leur maniement et leur comportement, ne fait que repomper ce qui se fait de mieux chez la concurrence. On retrouve par exemple des sprites assez présents à l’écran dans le style Fatal Fury et on profite de personnages qui sont très, pour ne pas dire trop, proches de personnages iconiques de la licence Street Fighter notamment, avec quelques inspirations chez d’autres concurrents. Il suffit de voir la pâle copie de Chun-li, le pendant féminin un peu plus humanisé de Blanka ou encore les ersatz de Dhalsim (Alsion III) et T-Hawk pour s’en convaincre, quand Sho ressemble à un mélange entre Ryu, Ken (SF) et Ryo (KoF / Art of Fighting). Même les environnements ressemblent étrangement à ce que l’on peut voir chez la concurrence. Cela donne un manque d’identité qui a sûrement dû avoir raison de la licence en son temps, surtout face à des mastodontes comme Street Fighter Alpha 2 ou encore KoF ’96 et ’98. Même visuellement, si les Breakers n’ont pas à rougir face à beaucoup de titres de l’époque, il est clair que le rendu reste inférieur aux références données. En plus, musicalement, c’est très générique et vite oubliable, ce qui n’a pas dû aider pour lui conférer une certaine identité.

Faut-il alors directement passer à autre chose ? Pas spécialement car malgré tout cette Breakers Collection a des atouts. Cela commence par le gameplay. Même si on est clairement en terrain connu, avec les quatre boutons de façade pour les coups de pieds et poings faibles/forts et beaucoup de quarts et demis cercles pour exécuter les attaques, il faut bien avouer que le gameplay est très nerveux, ce qui est très agréable. Les animations ont profité d’un soin tout particulier, ce qui renforce justement le dynamisme des combats. Très facile à prendre en main, le gameplay laisse une certaine marge de progression avant d’être maîtrisé, surtout avec le comportement parfois douteux des priorités ou des ajustements des positions pour garantir une chope. Condor peut vite s’avérer particulièrement énervant à ce niveau (pour soi ou pour l’adversaire selon la situation), avec son large éventail de chopes et des saisies qui sont réalisées alors qu’elles ne devraient pas. A part cela, il faut reconnaître que l’ensemble reste assez bien équilibré, les spams d’attaques pouvant vite être punis et l’I.A. se débrouillant très bien, selon que l’on joue en facile (niveau 1 à 3), normal (niveau 4 à 6) ou difficile (niveau 7 à 9). Même les attaques lointaines, avec des projectiles, peuvent facilement être contrées. De même, avec un bon sens du timing, on peut enchaîner les combos de manière assez spectaculaire, sans parler de la présence d’attaques qui peuvent retirer jusqu’au tiers de la barre de vie en une seule fois en prime ou encore des coups spéciaux à déclencher (avec trois niveaux pour la barre de spécial). Même si ce n’est pas original dans l’exécution, il faut reconnaître que le rendu est assez jouissif malgré les quelques imprécisions notées, dont quelques replacements devant/derrière l’adversaire parfois hasardeux quand ça se joue à quelques pixels près.

QUByte Interactive ne s’est pas contenté de simplement porter les jeux puisque le studio a également ajouté un mode Team Battle pour faire des 2 vs 2 et 3 vs 3, ce qui ajoute un peu de piment aux modes plus classiques que sont l’Arcade et le versus local. Mieux encore, il a également codé un multi en ligne, avec des lobbies, un système d’invitation et la possibilité d’activer ou non le crossplay afin d’élargir la recherche de joueurs. Un vrai plus pour une compilation de jeux de niche. Ce n’est pas tout puisque le code réseau repose sur le fameux Rollback Netcode. Les développeurs ont donc fait les choses bien et le rendu est des plus satisfaisants, les parties en ligne s’étant déroulées sans réel problème de connexion. Bien entendu, les néophytes sont invités à passer par le mode Entraînement, disponible dans Revenge, pour apprendre à maîtriser chaque personnage. On peut même afficher les commandes de chacun sur le côté de l’écran, un vrai plus pour essayer toutes les possibilités en plein jeu, et ce même en Arcade notamment.

Pour le reste, les développeurs ont fait du bon travail sur le portage, en ajoutant une poignée de backgrounds pour personnaliser le fond de l’écran, en laissant la possibilité d’opter pour le rendu original 4:3 (préférable à notre sens), une version zoomée ou un rendu étiré en 16:9ème au résultat qui ne nous a pas convaincus. Côté filtre, on peut laisser sans rien, ajouter les scanlines pour un look plus rétro ou opter pour un filtre smooth visant à adoucir les contours, ce qui se traduit par un léger flou plus désagréable qu’autre chose. Il y a également une section Galerie avec des fan arts déjà débloqués et d'autres éléments à débloquer en progressant dans le jeu. Enfin, notons que si le portage est plutôt de qualité, nous avons tout de même subi deux soucis techniques assez grossiers : le premier, c’est une chute vertigineuse du framerate systématique au moment de la connexion d’un casque sans-fil à la console (qui a été réglé en activant le menu pause du jeu et en revenant en suivant au combat) ; le deuxième, c’est un décalage son/image assez important après la reprise d’une partie en utilisant le Quick Resume de la Xbox Series X. Hélas, nous n’avons pas trouvé d’autre solution à ce niveau que de quitter le jeu et de tout relancer. Hormis cela, le reste est fluide et très propre.

Point complet
Même si nous pouvons déplorer les deux gros soucis techniques que nous avons subis (lors de la connexion d'un casque sans-fil ou lors de l'utilisation du Quick Resume), il faut bien reconnaître que QUByte Interactive a fait du bon travail sur le portage des jeux. Ils ont ajouté des bonus non négligeables, à commencer par un mode en ligne solide basé sur du Rollback Netcode couplé à la possibilité de jouer en crossplay. La Galerie est également un plus et l'ensemble s'avère fluide, ce qui met clairement en avant le dynamisme du gameplay. Les jeux restent fun même si clairement ils sont loin d'égaler les ténors du genre dont ils s'inspirent beaucoup trop, tant certains personnages et autres coups semblent être tout simplement repompés, sans parler des chopes aux placements réajustés qui sont parfois rageantes (Condor, on arrive vite à te détester ou t'adorer). En tant qu'amateurs de versus fighting, nous sommes heureux de voir un tel portage permettant de découvrir une licence oubliée sans devoir casser la tirelire. Néanmoins, il faut bien avouer que Breakers est loin de faire oublier des SF, KoF ou FF, ce qui le cantonne à un public de niche et n'augure pas forcément du meilleur pour trouver facilement des parties en ligne dans quelques semaines.

On a adoré :
Les deux Breakers accessibles
Le Team Battle appréciable
Gameplay nerveux...
Avec une marge de progression
Rollback netcode efficace
Le crossplay, un indispensable
Un portage très correct...
Avec des bonus appréciables
On n'a pas aimé :
Manque d'identité (jeux originaux)
Revenge n'est qu'une V+
Casting assez pauvre
Décalages (chopes) rageants
Musiques insipides
Ca bug avec le Quick Resume


Consulter les commentaires Article publié le 23/01/2023 par Vincent P.


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