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Hitman HD Trilogy



Editeur
Square Enix
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  01.02.2013
  29.01.2013
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
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Six ans ont séparé Blood Money de l'épisode Absolution. Ce furent six longues années d'attente pour tous les fans de l'agent 47, ce chauve à cravate rouge qui sème la mort silencieusement au beau milieu d'un casino ou d'une fête foraine. Aussi appelé Hitman, notre tueur préféré revient au travers d’une compilation regroupant les versions remasterisées de Silent Assassin (2002), Contracts (2004) et Blood Money (2006). Io Interactive a-t-il réussi son coup en proposant de rejouer plus d'une quarantaine de missions sur nos consoles, le tout en version HD ? Allons voir ça !

Quand tuer rime avec cravate rouge




On commence rapide et on commence dur... L'intérêt d'une compilation remastérisée n'est pas d'offrir une nouvelle expérience de titres déjà connus. Non, cela consiste simplement à remanier légèrement les titres d'une licence afin de leur donner un deuxième souffle et, éventuellement, de convertir quelques irréductibles néophytes. Cependant, une question brûle les lèvres : Pourquoi diantre le premier opus n’est-il pas de la partie, surtout pour ceux qui ne connaissent pas la licence et qui veulent découvrir M. Propre et ses aventures extrascolaires via cette compilation ? C'est à Io Interactive et Square Enix (respectivement développeur et éditeur) qu'il faut poser la question puisque la réponse nous est inconnue. Peut-être ont ils jugé celui-ci trop vieux ou bien trop peu en adéquation avec la suite de la licence car, pour rappel, le tout premier opus (Hitman : Tueur à Gages sorti en 2000) ne faisait pas la part belle à l'infiltration, avec une jauge désormais culte, qui n'existait tout simplement pas encore. En contrepartie, nous avons le droit au sympathique Sniper Challenge, bonus de précommande lié à

Hitman Absolution

. Passons ce faux départ et jetons nous sur Hitman 2 : Silent Assassin pour nous faire une idée sur l'homme au tatouage de supérette vissé sur l'arrière du crâne. La première constatation est simple : ça pique la rétine. L'épisode sorti en 2002 a vieilli, et pas spécialement bien. Le HD inscrit sur la boîte semble alors mensonger.

Le relais entre l'ancienne et l’actuelle génération de consoles semble laborieux. Les animations restent trop mécaniques, le lissage graphique semble porté sur le minimum syndical, et encore. Les commandes sont plutôt compliquées à prendre en main et l'entame se veut laborieuse. Après quelques essais, on en vient à (re)trouver un juste milieu et à se familiariser finalement avec la physique du jeu et la manipulation de l'agent 47. Outre ce gameplay brut de décoffrage, on sent déjà la patte identitaire. Les bases du reste de la licence sont posées. La jauge de tension est apparue et indique le degré de couverture du joueur. Plus celle-ci s'affole et grimpe dans le rouge, plus la situation est critique. Vu l’orientation infiltration, il est évident qu’il est nécessaire de garder un maximum d'anonymat et de se fondre dans la masse. Pour cela, l'Agent 47 dispose d'un atout exceptionnel, le transformisme. En effet, en un claquement de doigt, il est capable de passer de son costume impeccable et immaculé à un bleu de travail ou un uniforme de soldat piqué sur le premier venu. Attention cependant, il faut au préalable endormir ou éliminer la cible avant de la déshabiller totalement ou presque (un peu de dignité, on laisse le caleçon à sa place). Afin de rester incognito, il faut agir dans l'ombre, d'où l'intérêt de choisir des personnes isolées ou hors de vue avant de cacher les corps inertes aux endroits sinueux de la carte. Une pièce inoccupée fera la plupart du temps l'affaire.

On constate que les situations se prêtent aisément à l'attaque par derrière, à la corde de piano, l'arme ultime de notre assassin préféré, silencieuse et sans effusion de sang. Malheureusement, on retombe beaucoup trop de fois sur le cas de figure où un personnage est parti seul pour fumer une cigarette ou uriner. L'I.A. est plutôt facile à dompter, peut-être trop facile en fait avec l’expérience acquise depuis. Les personnages suivent un cheminement cyclique et les missions, qui peuvent s'aborder de différentes manières, restent en fait plutôt dirigistes. Même si le joueur peut agir librement et même sortir ses légendaires Ballers pour faire valser les corps de ses opposants par des balles orbitales, s'il veut terminer sa mission avec le titre de « Maître Assassin », le plus prestigieux des classements, il doit éliminer simplement les cibles indiquées par l'agence, tout en restant invisible et en épargnant civils et gardes. C’est un travail de longue haleine qui nécessite de recommencer les missions afin de trouver la meilleure approche possible. Au gré de l'avancée, on se rend compte que l'Agent 47 semble connu de tous dans le milieu, sa légende se baladant sur les continents au gré du vent, alors que personne ne pourrait dire qui il est. Tout se résume à un numéro, 47, qui fait trembler quiconque l'entend. La seule personne qui puisse communiquer avec lui, Diana, est la secrétaire de l'agence chargée de lui proposer les contrats par téléphone. « Ni vu, ni connu » semble être la devise parfaite pour qualifier le bonhomme.

À un cheveux près…




Une fois la première aventure bouclée, on peut continuer d'assassiner librement avec Contracts. Suite directe de l'épisode 2, vous comprendrez qu'il nous est impossible d'en annoncer le début, tant il coïncide avec la fin de Silent Assassin. Cependant, on constate au premier abord que la qualité visuelle s'est améliorée. En deux ans, ils ont réussi à sensiblement affiner les choses. Cependant, on reste en 2004. Le jeu n'est pas non plus une perle, ça a aussi vieilli, et la remasterisation n'a pas été poussée à son paroxysme. Deuxième constat, et non des moindres, la prise en main est différente d'un titre à l'autre. On ressent l’univers de la licence, tout en évoluant, ce qui n'est pas déplaisant, mais qui peut porter à confusion lorsque l'on change de titre. Ce Contracts se focalise sur le métier de tueur à gages. Rien d'autre que la cible n'a d'importance, et la volonté d'accomplir son ouvrage fait de Hitman un assassin redoutable. Poursuivez l'aventure tout en en découvrant un peu plus sur ce mystérieux personnage, aussi calme que dévastateur. La pierre angulaire de toute l’œuvre est respectée et même améliorée. Infiltration, transformisme, assassinat… Puis vient enfin Blood Money, le dernier épisode de cette HD Trilogy. Le jeu apporte de véritables révolutions sur le plan visuel et du gameplay : nouvelle transformation graphique, en accord avec son temps (jeu sorti sur Xbox et Xbox 360 notamment), et prise en main encore changeante, qui reste la plus agréable du coffret.

Le chauve assassin, mais jamais meurtrier, apporte quelques atouts à son panel et semble enfin capable de faire disparaître les corps, qui jusqu'alors restaient simplement cachés dans un coin. Il peut en effet, après avoir endormi/éliminé sa victime, la cacher dans un contenant. Souvent représentés par des coffres immenses, des bennes à ordures ou encore des congélateurs de taille humaine (M. Propre prend à cœur de garder la viande aussi fraîche que possible), ces conteneurs peuvent malgré leur grande taille n’abriter qu’un seul corps. C'est donc en faisant preuve de réflexion qu'il faut les utiliser. Le titre fait aussi beaucoup plus professionnel et immersif. Les introductions aux missions se veulent plus complètes et le joueur peut gérer et améliorer son matériel avant de partir chasser le gros gibier. N'est pas l'assassin le plus redoutable au monde qui veut. L'apparition d'un système de notoriété vient parfaire le tableau. Il est donc plus que nécessaire de se faufiler au travers des missions sans être vu et reconnu, tout en éliminant méticuleusement les ennemis sur son chemin. Rester caché, ne pas se montrer devant les caméras qui gardent une trace de votre passage, tuer ou endormir sans être vu, pour ne pas délier les langues de quelques civils ou agents de sécurité présents sur les lieux, tel est l’objectif. Il est d’ailleurs possible de faire retomber cette notoriété en fin de mission avec des pots de vin savamment distribués. Bref, il faut être l'ombre de soi-même, c'est à dire, personne. Il est aussi possible, et c'est révolutionnaire, de tuer par « accident ».

Une chute involontaire de piano sur le coin de la tronche, une bombe judicieusement placée qui fait malencontreusement tomber le lustre sur la victime, bref les morts peuvent êtres diverses et variées, engendrant parfois des situations peu crédibles. Pousser quelqu'un qui décède après une chute d'1m30, c'est possible, mais plutôt rare… Pour l’Agent 47, c'est monnaie courante. Il pousse encore plus le vice en variant ses costumes. On apporte en plus un petit côté ironique en déguisant son porteur de mort en piaf du mardi gras ou encore en clown dans une cité bourgeoise. Malgré l'apparence, 47 garde en toute situation son expression impassible. Croiserons-nous un jour ne serait-ce qu'une ébauche de sourire sur ce visage neutre ? C'est peu probable. Pour le reste, les trois titres sont ornés d'une bande-son très adaptée, avec des musiques lentes et intenses, qui collent parfaitement à l'univers présenté. Pour preuve, l'Ave Maria (musique de thème de Blood Money) chanté par une voie cristalline et enfantine. Paradoxalement, une ambiance douce et tendre accompagne sans cesse les actions du joueur. Le gros défaut ressenti, c’est le doublage. Notre tueur, qui parle très peu, est quant à lui très bien imagé. Il émane de lui un profond sang froid. Cependant, on ne peut en dire autant des autres personnages présentés dans les trois titres, qui ridiculisent bien trop souvent les cinématiques d'introduction. On suit une aventure avec une évolution crescendo. Les possibilités s'étoffent un peu plus à chaque épisode, tout en gardant une identité bien définie. Ces trois épisodes restent aujourd'hui encore de la belle ouvrage.

Point complet
Ce qu'on retient de cette compilation, c'est que le rendu définitif n'est pas des plus propres. L'étiquette HD est un peu usurpée vu le véritable rendu visuel. Cependant, reprendre les aventures de Hitman se révèle des plus agréables, et ce malgré une prise en main un peu vieillissante pour des jeux datant de six à dix ans. Les sensations sont tout de même là et, dans son ensemble, cette trilogie reste un très bon moyen de se familiariser avec l'univers du chauve tatoué pour ceux qui l'ont découvert avec le récent Absolution. C’est aussi une très bonne piqûre de nostalgie pour les connaisseurs. A noter que ce coffret contient l'Hitman Sniper Challenge, une sorte de mini-jeu lié à la promotion de Hitman Absolution, très court mais plutôt divertissant.

On a adoré :
+ Replonger dans l'univers Hitman
+ Trois très bons jeux
+ L'infiltration à visage découvert
+ Agent 47 démonstratif et expéditif
+ Jouer à sa manière
+ Le Sniper Challenge
+ La bande-son, exquise
On n'a pas aimé :
- Le titre HD un peu usurpé
- Animations désuètes
- Premier volet absent
- Portage plutôt fainéant


Consulter les commentaires Article publié le 24/02/2013 par Manuel-Ange A.


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