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Driver : San Francisco



Editeur
Ubisoft
Genre
Action Aventure
Statut
Disponible
Date de sortie
  01.09.2011
  06.09.2011
Nombre de joueurs
1
Online
- Jeu en ligne
- Contenus
- Classements
Classification PEGI
Prix de lancement
59,00 €
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Il y a une douzaine d’années, les joueurs ont pu découvrir une nouvelle licence de Reflections Software nommée Driver. Forts d’un premier opus tout simplement excellent, les développeurs ont tenu à lui donner des suites. Mais que ce soit pour le compte d’Infogrames/Atari ou pour celui d’Ubisoft, lesdites suites n’ont jamais réussi à égaler la qualité du premier volet, même de très loin. Bien des fans ont été déçus, notamment par

DRIV3R

et par le

Driver : Parallel Lines

. Entre temps, le studio de développement a été racheté par Ubisoft avant de devenir Ubisoft Reflections. Ce dernier a souhaité faire revenir la licence sur le devant de la scène en procédant à une sorte de reboot sur les consoles HD. Ainsi est né le projet

Driver : San Francisco

. Reste alors à voir si l’idée d’un tel retour était bonne et si cet opus parvient à redorer le blason de la licence, voire à égaler la qualité de Driver premier du nom…

Un retour étonnant




Malgré les années, Ubisoft Reflections a tenu à placer le contexte scénaristique de

Driver : San Francisco

peu de temps après celui de

DRIV3R

. Ainsi, on se retrouve dans la peau du célèbre John Tanner tandis que Charles Jéricho s’apprête à être traduit en justice. Toutefois, peu après la sortie du tribunal, alors que Jéricho se trouve dans le convoi carcéral qui le ramène à la prison, les événements ne se passent pas tout à fait comme les avaient prévus les forces de l’ordre. L’ennemi juré de Tanner prend la fuite, ce qui donne lieu à une course-poursuite effrénée dans les rues de San Francisco, qui se termine par un accident venant à plonger notre héros dans le coma. Voilà d’ailleurs le prétexte qu’utilisent les développeurs pour intégrer des éléments fantastiques à l’histoire, mais aussi au gameplay. On parle notamment de la fonction Shift qui a longuement été mise en avant durant la promotion du jeu. Nous y reviendrons dans les lignes ci-dessous mais, globalement, disons qu’il s’agit d’un système permettant à Tanner de « quitter » son corps, de planer au-dessus de la ville et de prendre possession d’une autre personne. Ceux qui avaient apprécié le réalisme du premier volet risquent donc de rapidement déchanter avec ce scénario quelque peu déluré, très tiré par les cheveux, sans compter que deux missions principales sont bien plus surnaturelles que les autres.

Malgré tout, ceux qui s’accommoderont de cette idée réussiront à trouver un certain charme à l’histoire, notamment grâce à des cut-scenes travaillées fort appréciables et à l’effort qu’ont fait les scénaristes pour intégrer le tout en gardant une fin cohérente… Les dialogues, souvent bien sentis, ne sont pas non plus étrangers à l’affaire. Dans le même ordre d’esprit, les doublages français, à défaut d’être pleinement convaincants, sont très corrects. Au pire, il est toujours possible de passer par le menu option pour changer la langue. Pour le retour de la licence, Ubisoft Reflections a fait un bel effort sur l’enrobage et cela s’avère efficace, la mise en scène étant en plus très réussie et dynamique. Reste le découpage façon séries télévisées qui est plus ou moins accessoire, mais que l’on peut toujours zapper, comme le reste des cinématiques d’ailleurs. Malgré tout, le rythme de l’aventure solo se retrouve haché par l’accumulation de courts chargements et par un système de progression redondant, voire un peu rébarbatif. En effet, outre le final qui permet à l’histoire de gagner en rythme et de revenir au premier plan, les huit chapitres de l’aventure sont conçus de la même manière : pour débloquer une mission principale (avec Tanner donc et souvent son coéquipier Tobias Jones), il faut au préalable achever un certain nombre de missions secondaires.

Ces dernières n’ont que très peu à voir avec la trame principale et font justement passer cette dernière au second plan une bonne partie du temps. En revanche, on gagne en humour et en diversité de situations, plus cocasses les unes que les autres. Tanner se servant du Shift pour prendre le contrôle du véhicule attribué pour la mission, il lui arrive de tomber en plein milieu d’une conversation entre deux frères par exemple, entre une femme et son mari, entre un moniteur d’auto école et son élève, etc. L’humour prédomine, ce qui n’est pas pour nous déplaire, sans compter que certains personnages reviennent par la suite, développant ainsi des mini-histoires parallèles. C’est aussi un bon moyen pour les développeurs de gonfler la faible durée de vie de l’aventure principale puisque celle-ci est de cinq à six heures, pour boucler le scénario. Reste que cette estimation est à doubler pour ceux qui veulent prolonger le plaisir en s’attaquant aux défis qui pullulent dans la ville. Courses en solo avec ou sans checkpoints et concurrents, courses en équipes, courses-poursuites, enchaînements de cascades, fuite face aux forces de l’ordre, accumulations de drifts, voilà à peu près les divers styles de défis qui sont proposés.

Ca passe, ou ça casse !




Même si les véhicules et les trajets changent, il faut bien avouer que ces défis ne viennent gonfler qu’artificiellement la durée de vie, tant ils finissent par être redondants, bien qu’ils soient souvent très agréables à réaliser. On note tout de même l’intégration de deux défis spéciaux : la Survie et le Garage. Ce dernier est un joli clin d’œil au tout premier Driver puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de l’épreuve mythique demandant de faire ses preuves en exécutant des manœuvres prédéfinies dans un garage. Pour en finir avec les défis, notons tout de même qu’ils permettent d’engranger des points de volonté, sorte de monnaie du jeu que l’on gagne aussi en prenant des risques lors de la conduite. Ils sont loin d’être accessoires puisqu’ils offrent au joueur la possibilité d’acheter des garages et, par extension, des véhicules (plus de 120 sous licences au total) déverrouillés au préalable, ou encore des défis supplémentaires et des upgrades personnelles. A noter en sus que les petits gars d’Ubisoft Reflections ont pensé à intégrer un mode Réalisation qui permet de reprendre une séquence que l’on vient de jouer, de la couper pour faire un montage, de changer la caméra, etc., le tout dans le but de sauvegarder sa production et de la partager via les réseaux sociaux.

Le mode est plutôt simple mais suffisamment bien pensé et accessible pour que tout le monde se dépatouille avec les fonctionnalités proposées. Au niveau du gameplay, ce

Driver : San Francisco

adopte une approche très accessible, afin de séduire le plus grand nombre de joueurs, tout en apportant une touche de technicité dans les virages et les drifts. On obtient une conduite plutôt arcade à base de glissades (le frein à main est même plus souvent utilisé que le frein), qui varie quelque peu selon le véhicule que l’on conduit. Les sensations sont finalement assez bonnes et les courses-poursuites n’en sont que plus intenses. Plusieurs vues sont à notre disposition. C’est vraiment au joueur de choisir celle qu’il préfère, la vue cockpit étant assurément la plus immersive, surtout qu’elle a été un minimum travaillée même si on est loin du résultat d’un DiRT ou d’un NFS Shift. Profitant justement de l’intégration d’éléments fantaisistes, les développeurs ont aussi ajouté deux capacités spéciales : le boost et le bélier (charge une attaque pour faire plus de dégâts lors de la percussion). A noter à ce sujet qu’il est préférable d’opter pour la troisième configuration dans le menu option, par rapport à la répartition des fonctions/touches afin d’éviter d’avoir le boost associé à la poussée vers le haut du stick gauche. Cela dit, le premier peut s’avérer très utile, tandis que le second est bien moins utilisé dans la pratique.

Toutefois, la fonction la moins réaliste qui soit, c’est assurément ce fameux Shift. Comme nous l’avons déjà évoqué, ce système est au centre du jeu. Il suffit de presser un bouton pour que l’on se retrouve, telle une âme, à flotter au dessus de la ville, en quête d’un corps à contrôler. Effectif dans la majorité des missions (pas dans toutes, que ce soit pour les défis ou lors des passages du scénario qui se déroulent dans la réalité), ce système que certains critiqueront permet toutefois d’apporter une certaine diversité au niveau des situations et des bolides à piloter. Il ajoute aussi un élément tactique lors de certaines missions puisqu’il est possible de prendre le contrôle d’un véhicule roulant en contresens pour foncer sur un adversaire ou encore de contrôler un ou plusieurs véhicules pour former un barrage de fortune. Les applications sont plutôt bien pensées et pimentent sans conteste les parties, sans pour autant trop les simplifier ; même si le jeu est très accessible et ne pose pratiquement aucune difficulté pour un habitué des jeux de voitures, malgré une intelligence artificielle qui se défend bien. A cela, il faut ajouter un léger ralenti du temps qui augmente la réactivité, sans compter que le système offre un aspect spectacle des plus agréables, tout en dynamisant encore plus les parties.

Multijoueur original et complet




Enfin, au fil de la progression, on débloque de nouveaux niveaux de zoom/dézoom. On peut alors plus facilement et rapidement se déplacer d’un point à l’autre de la carte sans forcément perdre du temps dans le trafic, plutôt dense soit dit en passant. Enfin, on débloque aussi une fonction Shift rapide pour revenir en quelques secondes dans le corps du personnage que l’on contrôle ou pour alterner dans le contrôle des coéquipiers. Si on a plaisir à voir que ce nouvel opus jouit d’une bonne fluidité pour assurer le dynamisme des courses-poursuites, malgré bon nombre de passants et de véhicules en mouvement, on se doit tout de même de souligner les concessions qui ont été faites. Ainsi, la modélisation des décors est en retrait, avec des textures qui bavent et un manque certain de détails et de reliefs. C’est dommage, d’autant plus que les véhicules sont plutôt jolis à l’œil et que la topographie de la ville a été respectée dans les grandes lignes, certains endroits ayant été revus et corrigés pour les besoins du jeu. On note aussi des effets spéciaux peu nombreux et extrêmement cheap (les explosions en particulier !) et l’absence de météo ou encore de passages de nuit, donnant comme un aspect figé et artificiel à la ville.

Quant à la physique, elle est totalement fantaisiste, tout comme la gestion des dégâts. Il suffit de foncer avec une voiture à plus de 200km/h droit dans un mur pour constater les dégâts, façon de parler, le bolide continuant à rouler avec quelques dégâts visuels, mais sans forcément plus. Encore un coup de massue sur le côté réaliste qu’appréciaient les fans de la première heure… Reste alors la bande sonore de qualité et un multijoueur extrêmement bien pensé pour compenser ! On compte ainsi sur un mode multijoueur en ligne solide jouable jusqu’à huit des plus complets. Les développeurs y ont inséré une dizaine de modes de jeu classiques et originaux, dont certains sont des variantes d’autres. Outre les courses avec ou sans recours au Shift, on pense notamment au mode Trophée (sorte de jeu du chat et de la souris), un équivalent de la capture de drapeau, un mode d’attaque et de défense de zone, un mode demandant de marquer des points en suivant le sillage d’une voiture ou encore un autre en plusieurs manches nous faisant passer une fois dans la peau du voyou qui doit effectuer des livraisons, et les autres fois dans celle des flics qui doivent le stopper.

Au fil des parties, on engrange des points d’expérience, permettant de monter en niveau et de se procurer divers pouvoirs inédits ou encore de continuer à débloquer des véhicules. A noter que pour que tout le monde parte sur un même pied d’égalité, les positions de départ sont définies au préalable au travers d’un défi à réaliser (accumuler le plus de points en driftant, sautant, percutant des objets, etc.). Le petit hic pour les amateurs de seconde main ou ceux qui désirent simplement amener le jeu chez un ami, c’est qu’il est nécessaire de se munir du Uplay Passport (sorte de pass online) pour activer le multijoueur et le mode réalisation, du moins une fois la période d’essai de 48 heures passée. En contrepartie, on a quand même le droit à quelques bonus à récupérer gratuitement avec Uplay et à un mode de jeu en écran splitté ! Vous ne rêvez pas, vous pouvez bien jouer à deux sur la même console pour profiter de huit modes de jeu différents inspirés par les défis.

Point complet
Driver : San Francisco marque un joli retour de la licence sur le devant de la scène vidéoludique. Ce nouvel opus arrive à nous séduire avec un enrobage de qualité, malgré une histoire délurée qui ne plaira pas à tous, avec un mode solo très appréciable, du multijoueur en écran splitté plutôt généreux et un mode de jeu en ligne jouable jusqu’à huit à la fois solide, assez original et complet. Le gameplay, tout en restant très accessible, offre un brin de technicité avec la gestion des dérapages et le plaisir est décuplé grâce aux courses-poursuites dynamiques, aux situations cocasses des défis, malheureusement vite redondants, aux divers véhicules à piloter et à ce fameux système de Shift. Bien que les amateurs de réalisme, cher aux premiers fans de la licence, risquent de bouder cet opus à cause de cette fonctionnalité surréaliste, il faut bien avouer qu’elle apporte un véritable plus aux mécaniques de jeu, sans compter qu’elle permet de conduire plusieurs bolides différents sans passer par des phases à pied rappelant trop la concurrence. La fantaisie est ici source de fun au détriment d’une partie de l’essence de la licence. D’une certaine façon, ce San Francisco lui donne un nouveau souffle même si les défauts sont encore nombreux et que l’on est encore loin de la qualité du tout premier volet. Enfin, ne crachons pas dans la soupe, cet opus est fun, vite addictif et on y prend un certain plaisir en solo comme à plusieurs. Il faut tout de même réussir à accepter les idées des développeurs ainsi que la physique et la gestion des dégâts extrêmement fantaisistes…

On a adoré :
+ Gameplay en glissade
+ Fun
+ Accessible et un peu technique
+ Plusieurs vues
+ Multijoueur complet…
+ Et assez original
+ Du multi en écran splitté
+ Le mode Réalisation
+ Plein de défis
+ Le gros clin d’œil au premier
+ Les bonus Uplay
+ Fluide
+ La topographie de la ville
+ Cinématiques très appréciables
+ Mise en scène de qualité
+ Doublages corrects
+ Dialogues bien sentis
+ Pas mal d’humour
+ Les possibilités du Shift
+ Son intégration au scénario…
On n'a pas aimé :
- Au détriment du réalisme
- Scénario tiré par les cheveux
- Le Uplay Passport
- Défis redondants
- Durée de vie de la trame principale
- Rythme de l’aventure haché
- Le décor manque de détails et reliefs
- Physique fantaisiste
- Pareil pour la gestion des dégâts
- Peu de challenge tout de même


Consulter les commentaires Article publié le 12/09/2011 par Vincent P.


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