Rarement un jeu aura autant créé la discussion entre toute une communauté de gamers. D’un côté nous avons ceux qui trouvent ce jeu totalement injouable et inintéressant et d’un autre côté on remarque un très grand nombre de fans qui ont tellement accroché qu’ils y ont passé 2 ans de leur vie. Pour tout vous dire, même le Mox américain et français ont donné à Deathrow des cotes radicalement opposées : élu jeu du mois aux States avec 9.3/10 et élu daube du mois en France avec 8/20… Quel est donc ce jeu phénomène qui nous confine dans une indécision totale ?
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A des années lumières des Fifa et autres jeux de sports classiques, Deathrow serait à classer dans la catégorie des jeux de sport extrême ultra funs du style Speedball. Conçu exclusivement pour la Xbox et édité par Ubi Soft, il vous propose des compétitions de Blitz ; un sport mélangeant tactique d’équipe, violence gratuite voir même mises à morts. On commence donc le mode solo dans ce monde futuriste ma foi pas mal conçu avec des publicités entre les matchs des plus comiques, des animations d’introduction fort bien pensées et une ambiance mature certaine. C’est clair, Deathrow ne joue pas les enfants de cœur ! Parmi 15 équipe ayant chacune leurs attributs, on en choisit une et une seule avec laquelle on traversera tout le mode solo. Celles-ci sont bien sûr dotées d’un background et ont chacunes leurs motivations à participer à la compétition. Entre les Sea Cats, une équipe féminine très rapide, les Slashers, des gros violents armés de lames style Bloodrayne et d’autres teams du même genre il y a vraiment de quoi faire, croyez moi ! D’autant plus qu’à chaque nouvelle team incarnée, il vous faudra vous habituer car celles-ci sont très différentes dans le gameplay.
Chaque équipe est bien sûr composée de 4 hommes, ceux-ci s’organisant sur les terrains pour couvrir l’attaque, la défense et la position intermédiaire, histoire de bien faire faire passer le disque. Bien entendu, vous pourrez switcher d’un personnage à l’autre d’une simple pression du bouton et si certains membres de votre équipe sont blessés, vous pourrez les soignés aux inter-rounds avec l’argent accumulé ou tout simplement les changer si ils sont trop amochés. 4 rounds composent le match, chacun pouvant aller de 1 à 4 minutes. Comme vous vous en doutez, les 4 minutes sont les plus adaptées à de longs duels et à des combats effrénés, les scores montant souvent jusqu’à une bonne centaine de points… Pour remporter un match face à une équipe adverse, 2 possibilités s’offrent à vous : soit vous marquez un maximum de points en allant taper le disque dans le compteur adverse, soit vous mettez l’autre équipe KO en leur enlevant tous leurs points de vie. Bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire puisque comme vous vous en doutez, c’est bien plus complexe que cela ! Si vous n’êtes pas un habitué des jeux, ne pensez même pas le prendre en main, Deathrow s’adresse très clairement à un public d’hardcore gamers avides de sensations fortes. Premièrement il faut savoir que les coups sont loin de se limiter à quelques pêches, Southend offrant ainsi des combats bien fichus alliant coups de points, coups de pieds, coups de pied sautés, prises, tacles et j’en passe, l’ensemble s’accordant parfaitement avec le système de jeu. En plus de ces 140 coups possibles, on ajoute divers combos et même la possibilité de ralentir le temps pour profiter totalement du spectacle… Qui a dit que Deathrow poussait au sadisme ?
De leur côté, vos adversaires ne se laisseront pas faire, bien au contraire, allant même parfois jusqu’à s’exciter inlassablement sur vous jusqu’à votre mort. Après quoi votre cadavre restera jusqu’à la fin du match au beau milieu de l’espace de jeu… Histoire d’en rajouter une bonne fournée, Southend a inclus plus de 3000 voix matures en anglais qui vous permettront d’insulter vos ennemis afin qu’ils relâchent leur attention et vous foncent dessus. Là aussi, on ne fait pas dans la finesse avec des « mother fuck on » et autres grossièretés gratuites. C’est grossier mais ça met une ambiance du tonnerre, et c’est encore mieux quand c’est accompagné du fameux « fuck »… Décidément, les familles de France doivent s’en retourner dans leur cercueil ! Enfin il faut savoir que le nom du jeu, à savoir Deathrow, provient d’un coup spécial portant le même nom. La technique consiste à charger le disque de manière à lui donner une énergie pour assommer ou blesser celui qui se le prendra dans la figure… Simple mais efficace. Pour ce qui est de la partie plus sportive du sport, sachez qu’il est possible de faire des passes dans quasiment toutes les positions, de ralentir le temps pour en mettre plein la vue ou encore d’effectuer diverses feintes ma foi fort bien construites pour leurrer vos ennemis. Ces 2 types de gameplay sont ici merveilleusement réunis et s’allie parfaitement pour nous offrir un spectacle grandiose. Certaines équipes comme les Slashers auront ainsi plus facile de gagner en éliminant tous leurs adversaires tandis que les SeaCats devront en mettre plein la figure de leurs adversaires en alignant les points…
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Le plus gros point négatif aux yeux de la majorité des testeurs français était très certainement la maniabilité. Manier le jeu n’est pas du tout évident lors de vos débuts, soyez en sûr mais après 2 heures de jeu vous maîtriserez déjà assez bien le soft pour marquer un maximum de points et battre vos ennemis. En fait, différents modes de jeu s’offrent à vous. Ainsi, en solo comme en multi, vous pourrez opter pour des matchs avec règles ou sans règles (remise ou non du disque au centre après chaque but…) auxquels on ajoute styles de jeux : « Normal » et « Hardcore ». Le mode normal n’est vraiment pas intéressant, celui-ci offrant une vue beaucoup trop éloignée et à la limite de l’assoupissement. Par contre, la vision « Hardcore », c'est-à-dire à la troisième personne vous offre d’entrée de jeu un gameplay beaucoup plus orienté action, la caméra suivant le joueur au milieu de l’intensité des combats et des phases de jeu. Si vous voulez vraiment apprécier le jeu, il faudra choisir ce mode, sans quoi Deathrow vous paraîtra bien insipide. Ensuite, il faut savoir que de nombreux bonus sont de la partie et que pour tous les déverrouiller, il faudra investir de nombreuses heures de jeu ! Vous pourrez non seulement déverrouiller les 32 arènes disponibles (certaines étant de simples stades, d’autres étant bien plus originales), la centaine de joueurs supplémentaires et artworks en tous genres mais aussi débloquer les modes de difficulté extrême et multi disques. Ce dernier est d’ailleurs le plus gros intérêt puisqu’au lieu d’y avoir 1 disque sur le terrain, il y en aura 3…
A toutes ces possibilités, on ajoute un mode multi joueurs permettant à 4 gamers de jouer en écran splitté ou à 8 joueurs de jouer en Lan et vous comprendrez pourquoi on dit que Deathrow est long… Le terminer en solo ne prendra guère plus de 7 ou 8 heures mais passé ce délais, vous aurez toujours cette envie de plus pour débloquer l’énorme quantité de bonus très appréciables, tout cela prenant au minimum une cinquantaine d’heures, après quoi on ajoute le multijoueur qui double quasiment la durée de vie tant l’ensemble s’avère fun. Bien sûr il y aura toujours les petits gamers qui viendront dire qu’on lâche le pad après 5 minutes tellement le titre est in maniable mais il n’en est rien pour peu que vous ayez un peu de courage. Pour tout vous avouer, depuis sa sortie d’il y a 2 ans, je ne l’ai toujours pas lâché et je sui loin d’être le seul ! Alors oui Deathrow n’est pas facile à jouer mais Deathrow c’est aussi un titre ultra original avec une durée de vie gigantesque, un concept de jeu très riche, plein de bonus et modes de jeu, un moteur graphique magnifique et une bande son excellente. Pourquoi se priver d’un tel titre ?
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C’est beau de rêver à un magnifique jeu de foot mais tant qu’il ne sera pas exclusif Xbox il ne répondra pas réellement à vos attentes. Regardez Fifa, PES, ce sont d’excellents softs mais graphiquement, y a pas à dire, ils souffrent de la comparaison avec la multitude de titres exclusifs à la bobox. Deathrow a eu droit à un moteur graphique magnifique, une véritable claque pour l’époque. Entre des niveaux superbes, parfois assez grands même et des personnages photo réalistes ou presque, il y a vraiment de quoi faire, surtout que les effets spéciaux sont particulièrement impressionnants et les animations très réalistes. Pour la bande son, Southend Interactive a pensé judicieux d’offrir la possibilité aux gamers de choisir leurs musiques à partir du disque dur, avec en plus 6 musiques fort sympathiques et qui s’adaptent bien au thème. Bon ça n’égale PGR mais au moins c’est supérieur à la majorité des titres Xbox !
Point complet
On a adoré : -Graphiquement très beau -Fun en solo comme en multi -Le plein d'options, modes et bonus -Une durée de vie énorme -Bande son personnalisable -2 jeux en 1 : sport et combat -Titre très mature |
On n'a pas aimé : -Trop grossier et violent ? -Difficile à manipuler au début -Ne plaira pas à tous |
Consulter les commentaires | Article publié le 29-12-04 par Rédempteur |