Test - Crysis Remastered - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Se connecter  -  S'inscrire 
 
 



Editeur
Crytek
Développeur
Crytek
Genre
FPS
Statut
Disponible
Date de sortie
  18.09.2020
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
29,99 €
Acheter ce jeu sur
Eneba.com

Test - Crysis Remastered - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One2007… Crytek sort un FPS du nom de Crysis qui, au-delà de ses qualités vidéoludiques, se fait remarquer pour une chose : il devient un maître étalon pour les configurations PC. Notre machine arrive-t-elle à faire tourner le titre ? Si oui, avec quels paramètres ? Ce sont des questions qui ont été rabâchées pendant bien des mois, voire des années, par les PCistes. L’année suivante, le studio proposait une extension stand-alone du nom de Crysis Warhead qui permettait de suivre une aventure se déroulant parallèlement à celle du premier opus. On oublie volontairement les dispensables Crysis 2 et 3 ou encore le portage du premier volet sur Xbox 360. Alors que les consoles actuelles arrivent sur leur fin, Electronic Arts, l’éditeur, a eu une idée : proposer une version remasterisée de Crysis premier du nom. Les joueurs PC ont également le droit à leur remaster, avec des paramétrages bien plus poussés bien entendu, même si clairement beaucoup n’en voient pas l’utilité face aux mods déjà développés par la communauté. Bref, nous en venons au sujet qui nous intéresse aujourd’hui : la version remasterisée sortie sur Xbox One. Était-ce nécessaire ? La promesse d’intégrer du Ray-Tracing pour la version Xbox One X est-elle tenue ? A quel prix ? Voilà autant de questions auxquelles nous allons répondre.

Pour les néophytes



Crysis étant un jeu qui a désormais 13 ans et qui est extrêmement populaire, nous n’allons pas nous attarder trop longuement sur le titre lui-même. Néanmoins, nous tenions à signaler quelques points pour les joueurs qui ne connaîtraient pas la licence. En tant que joueur, on incarne Nomad, un soldat américain équipé d’une nanocombinaison, une combinaison de haute technologie permettant d’accentuer la force de celui qui la porte, d’augmenter la résistance aux balles et autres explosions, de courir plus vite, de faire des sauts plus hauts ou encore de se rendre temporairement invisible grâce à une fonction de camouflage évoluée. C’est grâce à cette combinaison que le gameplay de Crysis s’est démarqué à l’époque puisqu’elle apporte la possibilité de varier les approches des situations. On peut foncer dans le tas en activant le blindage de l’armure, on peut tenter l’infiltration avec le camouflage ou encore l’esquive grâce à la vitesse en contournant les ennemis. Bien entendu, l’utilisation des capacités est régulée par une même jauge (qui descend plus ou moins vite selon l’utilisation desdites capacités), ce qui évite les abus et demande de bien réfléchir avant d’agir, sous peine de devoir retourner au précédent checkpoint, les ennemis pouvant se montrer redoutables (ils ne brillent pas par leur intelligence mais savent se montrer précis et agressifs). Plusieurs armes sont également à disposition, avec la possibilité de les modifier à la volée (modification du viseur, ajout/suppression du silencieux, activation/désactivation de la lampe-torche…).

Les sensations sont plutôt bonnes et il faut ajouter à cela des éléments destructibles qui ajoutent du piment aux approches, à commencer par les arbres qui tombent sous la pluie des balles ou encore la possibilité de faire effondrer certaines structures, ce qui est idéal pour piéger l’ennemi. On ajoute également la possibilité de piloter des véhicules et on obtient un gameplay assez complet qui faisait mouche à l’époque et qui fonctionne toujours à l’heure actuelle, même avec une manette dans les mains. Le scénario ne vole pas très haut mais la mise en scène et les efforts de narration rattrapent cela et donnent une aventure qui se laisse suivre avec plaisir pendant une huitaine d’heures à une douzaine d’heures (selon votre difficulté, votre approche des situations et votre volonté à remplir les objectifs secondaires). Il faut bien avouer également que la liberté offerte par cet archipel fictif de Lingshan est extrêmement agréable, du moins durant la première partie du jeu. La seconde, lorsque les Cephs (une race extraterrestre) entrent réellement en jeu, divise plus, notamment à cause de son aspect plus dirigiste. Bref, dans Crysis Remastered, on retrouve toutes les qualités et tous les défauts de Crysis premier du nom, exception faite de la partie technique qui sera abordée ensuite.

Quelqu’un a vu passer la stabilité du frame rate ?

Pour qu’un remaster vaille le coup, il faut vraiment qu’il puisse apporter quelque chose de plus par rapport à l’expérience originale. Avec Crysis Remastered, on oublie le multijoueur anecdotique et on oublie un éventuel bonus, l’éditeur n’ayant pas pensé une seule seconde à intégrer par exemple l’extension Warhead… Bref, on a Crysis. Nous l’avons testé sur deux machines, la Xbox One première du nom, celle qui était vendue avec Kinect, et la Xbox One X, qui est à l’heure actuelle la console la plus puissante du marché. Sur la Xbox One, oubliez. Le jeu n’est pas stable et pas particulièrement joli, accusant justement le poids des années, et ce malgré quelques textures plus fines ou des jeux de lumière plus travaillés. Dans tous les cas, peu importe la Xbox avec laquelle vous jouez, les modélisations des personnages sont datées, les animations également.

Du coup, on s’oriente vers la Xbox One X. On se retrouve alors face à trois options, en plus de la possibilité d’activer ou non un mode HDR qui ne nous a pas particulièrement enthousiasmés. Pour se faire mousser ou simplement pour dire « on l’a fait », les développeurs ont intégré une solution logicielle pour appliquer le Ray-Tracing. Un petit exploit en soi puisque cette technologie souvent fort gourmande ne sera réellement utilisée qu’avec les prochaines consoles, comme tout le monde le sait déjà. Seulement voilà, pour quelques effets plus sympathiques aux abords de l’eau, à quelques moments en intérieur ou quelques réflexions appréciables lors des phases de nuit, surtout lorsque la pluie est de la partie, il faut bien avouer que le résultat est très loin d’être satisfaisant. Majoritairement, il est même anecdotique lors de toutes les phases ensoleillées, alors qu’il mange des ressources qui entraînent une instabilité du frame rate. Bref, il est présent mais c’est tout.

On opte alors pour le mode Qualité, un mode qui privilégie la résolution. Il est vrai qu’on observe alors quelques textures plus détaillées, plus fines, notamment au niveau du sable quand quelques cailloux sont parsemés. Visuellement, le titre gagne en finesse mais le prix à payer est bien cher… Le jeu rame, souvent. Essayez de sprinter et vous verrez la distance d’affichage s’amoindrir rapidement. Bref, avec le Ray-Tracing ou en mode Qualité, la Xbox One X n’est pas assez costaude pour faire tourner Crysis… A moins que ce ne soient les développeurs qui n’aient pas fait les efforts nécessaires pour optimiser l’ensemble… Etrangement, on a tendance à penser cela.

Reste alors le mode Performance. On joue en 1080p mais au moins on n’a pas le verrouillage du frame rate à 30 FPS, un cap que les deux autres modes sont malgré tout incapables de stabiliser. Hélas, là encore, on ressent quelques chutes de frame rate, quand ce ne sont pas des micro-freezes à chaque checkpoint. Mais on peut enfin jouer. Dans ce mode, le titre est en grande partie suffisamment fluide pour qu’on puisse agréablement profiter de l’expérience. La contrepartie ? C’est que visuellement on a un beau jeu… Du début de la génération de la Xbox One. Certains arbres ou autres éléments végétaux sont mal modélisés, quand ils ne sont pas aplatis, beaucoup de textures sont datées, voire baveuses, et on ne parle pas des éléments visuels en arrière-plan qui nous renvoient à la précédente génération tant le flou est prononcé. Comme si cela ne suffisait pas, l’I.A. est également désuète. Nous avons pu observer un paquet de comportements totalement illogiques, sans parler des divers bugs rencontrés, dont un qui a dressé un mur invisible entre notre fusil de chasse et les deux coréens que nous souhaitions abattre. Nous nous regardions les trois, à nous tirer dessus gaiement, sans jamais nous toucher… Même si l’ensemble est affiché à 30€, un prix relativement doux (le jeu se trouve à 25€ sur Steam avec son extension), on a tendance à penser que ça reste encore cher vu comment le travail a été bâclé.

Point complet
Nous nous faisions une joie de pouvoir tester le remaster de Crysis sur nos Xbox One, et en particulier sur notre Xbox One X mais c’est la douche froide. Sans aucun recul, on pourrait même se dire que la console la plus puissante du marché est incapable de faire tourner correctement un jeu de 2007. Certes, il était un maître étalon en son temps mais quand même. Avec un peu de recul, on ne peut que se dire que les développeurs ont bâclé le travail. Y jouer sur Xbox One ? On oublie, le frame rate ne suit pas. Y jouer sur Xbox One X avec le Ray-Tracing ? Même punition pour un apport souvent anecdotique. Y jouer sur Xbox One X en mode Qualité ? Même réponse. Les visuels sont plus fins, c’est plus joli, mais c’est au prix d’une instabilité régulière du frame rate. Reste alors un mode Performance, qui malgré quelques chutes de frame rate (on reste aussi des 30 FPS), est le seul mode permettant de profiter un minimum du jeu. En revanche, visuellement, c’est loin d’être enthousiasmant, beaucoup d’éléments étant datés. Du coup, il est difficile de conseiller ce remaster à l’heure actuelle, même/surtout à 30€. On se dit même que les développeurs auraient mieux fait de faire l’impasse sur la génération actuelle pour proposer un remaster plus travaillé sur les consoles next-gen. Au moins, ils auraient pu combiner le Ray Tracing, des presets de qualité supérieure et un frame rate plus stable… Dommage parce que se remettre dans l’aventure Crysis est toujours agréable, le titre restant encore une sorte de plaisir coupable.

On a adoré :
Les qualités de Crysis
Différentes approches
Gameplay tenant toujours la route
Jeux de lumière agréables
Quelques textures plus fines
Jouer en mode Performance sur One X…
On n'a pas aimé :
En sacrifiant le visuel
Sur One, c’est instable
Avec le Ray-Rracing (One X), c’est instable
En mode Qualité (One X), c’est instable
Animations et modélisations datées
Pas mal de bugs (visuels, IA…)


Consulter les commentaires Article publié le 06/10/2020 par Vincent P.


Actuellement, les membres connectés sont : BhZ Maiden, koin-koin, vegansound,
Flux RSS | A propos | La rédaction, nous contacter
Xbox Gamer est un magazine online de jeux vidéo informant sur les consoles Xbox Series X|S, Xbox One, Xbox 360 et Xbox de Microsoft. Copyright XGN © 2002-2024