Test - Crash Bandicoot 4 : It's About Time - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Activision
Développeur
Toys for Bob
Genre
Plateforme
Statut
Disponible
Date de sortie
  02.10.2020
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
69,99 €
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Test - Crash Bandicoot 4 : It's About Time - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneEntre 1996 et 1998, Naughty Dog a offert à la PlayStation une formidable trilogie composée de Crash Bandicoot, Crash Bandicoot 2 Cortex Strikes Back et Crash Bandicoot 3 Warped, en plus de réussir à imposer une nouvelle mascotte, associée cette fois à Sony. La mission a été réussie et le studio de développement est allé plus loin en sortant en 1999 le très populaire Crash Team Racing, avant de laisser la série. Si les amateurs de party-games gardent également en mémoire le Crash Bash d’Eurocom sorti en 2000, les autres restent clairement sur les trois volets et le spin-off cités. En effet, la licence a continué sa route par la suite mais sans véritable succès, la faute à des opus à la qualité en dents de scie qui n’ont jamais réussi à égaler ceux de la trilogie originale. En 2017, la PlayStation 4 a eu le droit à Crash Bandicoot N. Sane Trilogy (grâce à Vicarious Visions), une compilation de remakes des trois premiers volets sortie l’année suivante sur les autres machines. Après une confirmation de l’engouement des joueurs pour la licence avec en prime le succès de Crash Team Racing Nitro-Fueled de Beenox Studio (un gros Remaster Deluxe de CTR), Activision a voulu aller plus loin en demandant à Toys for Bob (récemment les Skylanders) de créer un véritable Crash Bandicoot 4. Baptisé Crash Bandicoot 4 : It's About Time, le titre est arrivé sur nos Xbox One (et PS4) le 2 octobre dernier… Mais ce mois-ci, nous avons eu le droit à la version new-gen sur Xbox Series X|S (et PS5, en plus de la version Switch). Comme Activision nous a gentiment donné un code à cette occasion, nous en profitons pour vous en parler et assurer par la même occasion la critique du jeu que nous n’avions pas pu essayer en octobre dernier.

Crash, Coco et les autres enfilent leur robe new-gen



Si vous avez déjà joué à Crash Bandicoot 4 : It’s About Time, alors la critique de la version new-gen est assez vite résumée. Le premier point important à noter c’est que la version new-gen est accessible gratuitement à ceux qui ont la version old-gen grâce au Smart Delivery. En d’autres termes, si vous y jouez déjà sur Xbox One, vous pouvez récupérer la version Xbox Series X|S sans frais supplémentaires. Mieux, avec la synchronisation des données, vous pouvez tout simplement reprendre votre partie. Le premier gros avantage de cette version Series X|S, c’est que le jeu tourne à 60 images par seconde, ce qui donne une belle impression de fluidité. Sur Xbox Series X, on peut même y jouer en 4K pour un rendu embelli toujours plus propre. Le dernier petit plus, c’est que les chargements longuets de la version Xbox One sont ici réduits, devenant bien plus acceptables. Merci le SSD !

Crash 4, plus qu’un nom, un héritage



Activision était bien conscient que la trilogie originale est inscrite dans le cœur de bon nombre de joueurs. Le succès de la N. Sane Trilogy n’a fait que confirmer ce fait. En demandant à Toys for Bob de travailler sur un « Crash Bandicoot 4 », l’éditeur mettait une sacrée pression sur les épaules du studio, ce dernier se devant de reprendre l’héritage laissé par Naughty Dog. Et c’est exactement ce que le studio californien a fait. Même si Crash Bandicoot n’est pas réputé pour son scénario, nous avons le droit dans ce Crash 4 à la suite directe de l’opus Warped. L’histoire est contée habilement par le biais de quelques cinématiques qui apportent de l’humour et un fil rouge pour tenter de mettre fin aux plans de N. Tropy et de Neo Cortex, notamment leur désir de conquérir les mondes… Nous n’en dirons pas plus. Même si ça ne vole pas haut et que l’ensemble reste très enfantin, il faut reconnaître que c’est plutôt agréable à visualiser, avec un petit humour qui apporte une certaine légèreté. De quoi donner l’envie de parcourir les divers environnements proposés qui reprennent des thèmes classiques, dont la piraterie, la préhistoire avec ses dinosaures, la ville futuriste, le château aux divers pièges, le mont enneigé, l’environnement asiatique, le carnaval, etc.

Les niveaux fourmillent de détails et de clins d’œil à la trilogie originale, avec des passages aussi iconiques que la course-poursuite avec un dinosaure, les passages sur une planche motorisée ou encore ceux à dos de Polar. Il y a bien d’autres éléments, comme un ballon gonflable à l’effigie de Spyro qui flotte en arrière-plan par exemple. Pour le reste, nous vous laissons le plaisir de la découverte. Toujours dans l’optique de conserver l’ADN de la licence, Toys for Bob a conservé l’idée d’une caméra fixe aux angles qui changent selon la situation. Si on peut rapidement zyeuter un peu vers la gauche ou la droite avec le stick droit lors des phases de progression en 3D, on ne peut pas déplacer la caméra pour autant. Ainsi, on se retrouve à alterner les séquences avec une progression en 2D et celles avec une progression en 3D, comme à l’époque. Comme avant également, Crash peut sauter, faire un double-saut, tacler ou tournoyer sur lui-même pour se défaire d’ennemis ou exploser plus rapidement des caisses. On retrouve donc toute l’essence du gameplay de l’époque, sauf que l’ensemble a été un peu assoupli grâce notamment à un très bon travail sur les animations. Malheureusement, cette volonté de rester fidèle au passé induit également l’introduction des mêmes défauts de l’époque, à commencer par un manque de précision certain lors des sauts.

Les développeurs en étaient tellement conscients qu’ils ont rajouté un petit cercle jaune pour matérialiser l’endroit où va atterrir le personnage, en plus de son ombre. Hélas, lors des phases avec un peu de profondeur notamment, cela ne suffit pas, la faute également à des angles de caméra pas toujours bien choisis. Pour apporter de la variété et un peu de nouveauté, les développeurs ont intégré quatre masques quantiques, chacun octroyant un pouvoir bien spécifique. Ainsi, Lani-Loli permet de switcher entre deux dimensions pour faire apparaître/disparaître certains éléments. Akano permet quant à lui de tournoyer en continu, ce qui offre la possibilité de réduire la gravité lors des sauts pour aller plus haut et/ou plus loin. Kupana-Wa offre la possibilité de ralentir momentanément le temps, tandis que Ika-Ika modifie la gravité. Chaque pouvoir s’active avec la gâchette basse droite. Pour éviter tout souci de compréhension, Toys for Bob a limité l’utilisation des masques à des passages bien spécifiques, avec toujours l’utilisation d’un seul masque à la fois. L’idée est vraiment bonne et l’utilisation apporte un peu plus de défi lors des passages en question puisqu’il faut bien synchroniser l’utilisation du pouvoir avec la situation, sans parler du dernier niveau (le Château de Cortex) qui se termine sur une session demandant d’enchaîner l’utilisation des masques avec une précision très pointue.

Tu sautes dans le vide et tu espères bien retomber…



Seulement voilà, la précision n’étant pas toujours optimale et certaines collisions étant hasardeuses, on peut se retrouver à mourir plusieurs fois au même endroit alors qu’on avance sans souci sur d’autres passages. Il y a ainsi de véritables pics de difficulté qui peuvent être frustrants, surtout lorsque la mort résulte d’une mauvaise appréciation de la profondeur. Si terminer l’essentiel du jeu est déjà un petit défi en soi que l’on peut relever en environ six heures, terminer le jeu à 100% (et un peu plus) est une mission autrement plus ardue. Pour cela, il faut récolter au moins 80% des Wumpa du niveau, détruire toutes les caisses, finir le niveau avec moins de trois morts et trouver la gemme cachée du niveau. Il y a donc six gemmes à collecter pour débloquer ensuite des skins. Mais ce n’est pas tout, dès que Neo Cortex est débloqué, on déverrouille le mode N. Versé qui permet de refaire un niveau déjà parcouru en mode inversé avec des filtres visant à ajouter encore plus de difficulté. Et là encore, il y a six gemmes à récupérer. Bien entendu, comme par le passé, une fois un niveau terminé, on peut le relancer et toucher le chronomètre au début pour se lancer en mode Time Trial afin de terminer le niveau le plus rapidement possible. En battant les temps cibles, on obtient une réplique, les platines étant les plus difficiles à obtenir…

Concrètement, c’est un mode qu’il vaut mieux se réserver en end-game puisqu’il faut terminer le jeu pour débloquer le triple tourbillon qui permet de gagner en vitesse. Dans les bonus, il y a également des gemmes colorées à récolter pour débloquer des phases bonus dans d’autres niveaux et il y a des Timelines bonus qui mettent en scène les trois autres personnages jouables, en plus de Coco qui est jouable sur tous les niveaux avec Crash et qui dispose d’un gameplay similaire. Ainsi, on se retrouve à incarner Tawna qui en plus d’un coup de pied dévastateur dispose d’un grappin pour accrocher les ennemis, les caisses ou passer d’une plateforme à une plateforme plus lointaine grâce à des points d’accroche définis. On peut également incarner Dingodile qui, plus lourd, dispose d’une sorte d’aspirateur pour aspirer toutes les caisses et renvoyer les TNT sur les adversaires, d’autres caisses ou certains éléments précis (portails, mécanismes à exploser), quand il ne s’en sert pas pour faire un bon au-dessus des précipices. Enfin, nous pouvons prendre le contrôle de Neo Cortex, le célèbre ennemi de Crash qui dispose d’un dash vers l’avant et d’un pistolet qui transforme les ennemis en plateforme. En les touchant une fois de plus, la plateforme devient rebondissante. Si ces niveaux ont le mérite d’apporter un peu de variété, il faut reconnaître que ce ne sont pas les plus intéressants. Au-delà des deux niveaux obligatoires avec chaque personnage (celui de la rencontre et celui dans l’avant dernier monde), les autres sont optionnels et peu nombreux. Heureusement, surtout que les sessions avec ces personnages sont courtes et laissent ensuite la place à une session avec Crash qui est une redite d’une partie d’un niveau déjà fait.

Les développeurs ont vraiment été généreux en contenu puisqu’ils ont également ajouté les niveaux Flashbacks qui sont de véritables défis à base de sauts de caisse. C’est ardu, clairement, sans compter que pour débloquer les niveaux il faut d’abord trouver les cassettes disséminées dans les niveaux de l’histoire principale. Là où ça se complique, c’est que les cassettes sont à divers endroits des niveaux et que pour les obtenir, il faut arriver à ledit endroit sans mourir avant. Quand on sait que la difficulté est en dents de scie et que les imprécisions se joignent à la faite, en plus de certaines collisions qui semblent injustes, vous comprendrez bien vite que les amateurs de 100% en ont pour quelques dizaines d’heures pour tout faire en mode die and retry. A ce sujet, deux modes de « difficulté » sont proposés. Le mode rétro octroie un nombre de vies et on en perd une à chaque échec. Une fois toutes les vies consommées, il faut recommencer le niveau de zéro. En mode moderne, on avance et à chaque mort, un compteur s’incrémente. Rassurez-vous, si les premiers niveaux se terminent facilement, ceux dans la ville futuriste et le château de Cortex viennent vite augmenter le compteur de morts. A titre d’exemple, nous avons atteint les 32 morts sur le premier run du dernier niveau. Ce qui est dommage en revanche, c’est que les boss sont beaucoup trop faciles à battre en comparaison.

Enfin, pour en terminer avec le contenu, notons qu’un mode multijoueur a été ajouté. Ouvert à deux, trois ou quatre joueurs, celui-ci propose deux modes. Le premier, c’est la course de checkpoint. Il suffit simplement d’être le plus rapide à atteindre les checkpoints. Le deuxième, c’est le combo caisse qui, comme son nom le suggère, demande de casser le plus de caisses possible. Sympathique sur le papier, le mode multi se révèle être vite anecdotique, d’autant qu’il se joue à tour de rôle, les joueurs se partageant la même manette. Dommage. Pour terminer sur une note positive, soulignons le travail réalisé par Toys for Bob sur la direction artistique. Sans forcément réinventer la recette, les développeurs ont réussi à reproduire des environnements qui parlent à tous les fans de la licence, tout en proposant plein de détails agréables à l’œil, des jeux de lumière parfois intéressants et des univers marqués qui sont séduisants, du moins ceux en extérieur. S’ils ont repris grosso modo le rendu de la N. Sane Trilogy, ils ont poussé un peu plus l’aspect cartoon. On aime ou non mais le rendu est très agréable malgré quelques textures un peu lisses. La bande-son s’avère majoritairement bonne, même si certains thèmes sont en deçà des autres.

L’avis perso de Vincent // Un vrai régal malgré des frustrations !

La licence Crash Bandicoot a marqué ma jeunesse, notamment Crash Bandicoot 3 que nous avons fait et refait un paquet de fois avec ma sœur à l’époque. J’attendais beaucoup de ce Crash Bandicoot 4 et je suis vraiment satisfait. Sans ne rien inventer, les développeurs ont complètement assuré l’essentiel à mes yeux : être fidèles à l’ADN de la licence. Tout n’est pas parfait et je regrette vraiment les imprécisions (ça s’expliquait il y a plus de 20 ans, moins maintenant), surtout dans un jeu de plateforme qui est aussi exigeant. Réussir à dénicher toutes les caisses et tous les Wumpa, certains éléments étant vraiment bien planqués ou postés à des endroits à l’accessibilité hasardeuse, est un véritable défi. Le contenu est conséquent et si je reste un peu sur ma faim avec les personnages jouables autres que Crash et Coco, je reconnais que les développeurs ont réussi à intégrer suffisamment de variété pour que je ne m’ennuie pas. L’utilisation des masques quantiques est d’ailleurs une bonne idée bien dosée. Clairement, certains vont rager à certains endroits mais quand on s’accroche et qu’on accepte le die and retry, on trouve une certaine satisfaction à terminer les niveaux en essayant d’obtenir un maximum de gemmes. En plus, les environnements sont variés, j’ai retrouvés plein de clins d’œil à la trilogie originale, bref, en bon trentenaire ayant connu la trilogie originale à l’époque, je suis séduit. En tant que critique en revanche, je me dois de souligner des défauts évidents, qui font certes partie de l’ADN de la licence, mais qui semblent parfois accentuer ici, notamment à cause de mauvais placements de la caméra lors des phases en 3D jouant sur la profondeur.


Point complet
Crash Bandicoot 4 pourrait facilement être résumé en quelques mots… C’est la suite attendue, un opus qui transpire l’ADN de la licence, avec ses qualités mais également certains défauts qui proviennent d’un passé lointain. Toys for Bob n’a pas essayé de réinventer la formule, au contraire, il l’a appliquée à la lettre ou presque, ajoutant suffisamment de nouveautés (les masques avec un dosage appréciable) et de contenus pour satisfaire les fans de la première heure, en plus d’un véritable travail sur les visuels, les animations et pour assouplir le gameplay. Peut-être que tout le monde ne sera pas conquis, la faute à une caméra fixe aux angles pas toujours bien étudiés, à une difficulté qui connaît des pics qui en feront rager plus d’un, à des collisions hasardeuses ou à des éléments plus anecdotiques (le multi, les timelines secondaires avec Tawna, Cortex et Dingodile, sans parler du scénario qui fait néanmoins office de sympathique fil rouge)… Mais avec de la persévérance et avec de l’entraînement, rien n’est impossible et la satisfaction de la réussite n’en est que plus grande, sentiment connu des amateurs de die and retry. Cela demande toutefois du temps d’atteindre le 100%, but ultime des Crash Bandicoot qui misent sur les gemmes à récolter, avec toutes les caisses à détruire, ou encore sur les reliques à obtenir en défiant le chrono. Certains le critiqueront mais beaucoup de fans de la trilogie originale devraient être conquis. C’est un Crash dans la lignée des meilleurs Crash qui, sans faire preuve d’une grande originalité, fait les choses bien. On pourrait presque le résumer avec cette célèbre expression : « Classique mais efficace »… Même si les développeurs ont eu le mérite de varier les situations.

On a adoré :
Version new-gen en 4K 60 FPS
Agréable à l’œil
Joli travail sur les animations
Intégration des masques bien dosée
L’ADN de la licence préservé
Jouer Crash ou Coco
Les phases en 2D maîtrisées
Environnements travaillés
Du fan-service évident
Skins récompensant la persévérance
Contenu conséquent
Multi sympathique pour une partie…
On n'a pas aimé :
Mais vite anecdotique
Imprécisions lors des phases en 3D
Difficulté parfois très corsée…
Mais des Boss trop simples
Caméra pas toujours bien placée
Hitboxes parfois hasardeuses
Timelines annexes peu intéressantes


Consulter les commentaires Article publié le 22/03/2021 par Vincent P.


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