Test - Call of Duty : WWII - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Call of Duty : WW2



Editeur
Activision
Développeur
Sledgehammer Games
Genre
FPS
Statut
Disponible
Date de sortie
  03.11.2017
Nombre de joueurs
1 à 18
Classification PEGI
Prix de lancement
69,99 €
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Dix ans après la sortie de Call of Duty 4 : Modern Warfare, titre qui a révolutionné le FPS moderne et posé les bases des shooters que nous connaissons actuellement, la troisième franchise vidéoludique la plus vendue au monde revient pour un quatorzième opus avec Call of Duty : World War II. Après les trois derniers épisodes très futuristes, pas toujours très bien reçus par la critique et le public, c’est Sledgehammer Games qui s’occupe de la mouture 2017 et qui nous propose de revenir à la Seconde Guerre mondiale pour des combats « Boots on the ground », sans jetpack et sans robot ! Un retour aux sources réussi ?

L’Amérique à la rescousse…encore une fois



Avant de commencer, précisons que le multijoueur du jeu a été testé sur Xbox One puis sur Xbox One X, la campagne et le mode zombie ont été testés uniquement sur Xbox One X. Retour aux sources peut-être mais vous ne serez néanmoins pas dépaysé du tout en lançant CoD WWII, les trois modes de jeu désormais classiques étant de retour, pour au final vous offrir presque trois jeux bien distincts. C’est donc un mode campagne ultra scénarisé, un mode zombie versant un peu plus dans l’horrifique qu’à l’accoutumée et un multijoueur compétitif que nous allons passer en revue ! Le mode campagne vous met aux commandes du jeune Ronald « Red » Daniels, pur produit de l’Amérique des années 30, born and raised in Texas ! Accroché à une photo de sa petite amie pour laquelle il raconte ce qu’il vit dans son journal, il arrive avec son escouade à la veille du D-Day : le débarquement sur les plages de Normandie. Un contexte un peu cliché donc, on n’est pas loin d’un épisode de Band of Brothers ou d’un reboot de Il faut sauver le soldat Ryan. Les personnages secondaires sont plus ou moins développés et vous retrouverez entre autres Zussman, frère d’arme d’origine juive-allemande rapidement devenu votre meilleur ami, ou encore Pierson, sergent en charge de votre escouade, prêt à tout pour atteindre son objectif mais rongé par ses choix lors de précédentes batailles. Rien de bien étonnant donc et si vous avez déjà vu le moindre film de guerre, vous retrouverez les mêmes personnages un peu génériques et vous n’aurez aucun mal à voir vers quoi se dirige le scénario développé sur les 11 missions du jeu.

La principale évolution de cette campagne concerne la gestion de la santé et justement la place que les protagonistes secondaires viennent prendre dans le gameplay. En effet, dans WWII, on oublie la régénération automatique de la santé, celle-ci se fait par le biais de kits de soin qu’il faut récupérer dans votre environnement. C’est là que vos alliés ont un intérêt sur le champ de bataille. Chacun possède une compétence particulière, que vous pourrez déclencher une fois un certain nombre d’ennemis abattus. Vous pourrez donc, via vos alliés, récupérer un kit de soin, des munitions, des grenades, déclencher un repérage des forces ennemies ou encore obtenir une grenade fumigène vous permettant de désigner une zone pour une attaque d’artillerie. En fonction des missions, vous ne serez pas toujours accompagné par l’ensemble de l’équipe, vous forçant à composer avec l’environnement pour trouver un pack de soin et regagner de la vie avant un assaut, ou à ramasser une arme à l’ennemi pour ne pas tomber en rade de munitions. Parfois, il vous faudra vous repositionner pendant un échange de tirs pour vous rapprocher de l’allié pouvant vous fournir l’équipement désiré, vous forçant à abandonner votre position et à vous déplacer à découvert. Un aspect ajoutant un peu de réalisme et qui, sur le papier, était plutôt une bonne idée. Néanmoins, certains trouveront frustrant de devoir être à proximité directe de l’allié (appeler l’allié à nous rejoindre via un bouton dédié aurait facilité les interactions) et d’autres ne s’en serviront tout simplement pas, dans la mesure où les ressources ne manquent pas sur les cartes. Testé en Vétéran, nous n’avons jamais vraiment eu désespérément besoin d’un kit de soin ou de munitions, le jeu étant globalement plutôt facile même à ce niveau de difficulté le plus dur.

Raréfier les kits de soin ou les munitions aurait été un bon moyen de venir corser davantage la difficulté en Vétéran. Que les personnes toujours victimes du stress post-traumatique qu’avait déclenché World at War (ou encore Modern Warfare) en Vétéran se rassurent… Vos alliés, aussi utiles puissent-ils être via leurs différentes compétences, sont néanmoins parfaitement inutiles quand il s’agit de combattre. Encore une fois, il va falloir faire tout le boulot vous-même, le nombre de soldats de l’Axe abattus par vos alliés pendant toute la campagne pouvant probablement se compter sur les doigts d’une main. Une IA alliée frustrante donc, surtout dans les phases de défense durant lesquelles, coincé dans un petit espace, il sera attendu que vous descendiez tous les ennemis qui convergent sur votre position, même si ceux-là sont littéralement assis sur vos alliés. Pour l’immersion, on repassera. Malgré ça, le gameplay est toujours aussi efficace. On retourne généralement vers Call of Duty pour des échanges de tirs bien rodés et c’est encore une fois ce que l’on retrouve. Les armes sont plutôt variées, avec des comportements assez différents, toujours précises, avec une sonorité excellente. Très engageant donc, voilà un bon point que Call of Duty a su conserver toutes ces années. On retrouve aussi quelques phases en véhicules, désormais classiques. Course-poursuite en jeep, attaque d’un train blindé, passage en char ou encore une très courte séance de dogfight pour protéger des bombardiers, quelques séquences qui viendront changer un peu des combats classiques.

On ne va pas se mentir, rejouer le débarquement puis la libération de la France sur Xbox One X offre des moments franchement grisants, avec des graphismes vraiment beaux et une ambiance parfaitement réussie. Dès la première mission, les balles claquent, la barge brise les vagues dans des projections d’écume, c’est un plaisir pour les yeux comme pour les oreilles. Les graphismes sont clairement les plus réussis tous Call of Duty confondus, et la version Xbox One X Enhanced est magnifique. La durée de vie est très correcte, surtout dans les modes de difficulté les plus avancés qui vous forceront à prendre un peu plus votre temps pour avancer. En difficulté Vétéran, comptez plus d’une heure de jeu par mission, soit environ 11 à 12h au total. Au final, l’expérience est prenante, même si elle ne deviendra probablement pas mémorable, on reste sur une partie du conflit vue et revue, sur laquelle les médias vidéoludiques ne manquent pas. En effet, malgré une fin plutôt poignante, l’histoire en elle-même n’est pas franchement transcendante, le personnage principal un peu générique est facilement éclipsé par son frère d’arme Zussman. Les thèmes abordés, aussi sérieux soit-ils, sont vites balayés. Le politiquement correct historique est malheureusement un peu trop présent avec par exemple le retrait quasi-total des swastikas nazies dans le jeu.

On cherche à ne froisser personne, et surtout pas les parents qui pourraient s’indigner de la présence du symbole dans un jeu, plutôt que de prendre cinq minutes pour expliquer à leurs enfants ce qu’il représente… Enfin, on retrouve les mêmes missions couloirs un peu trop fermées et les mêmes rapides phases en véhicule que dans tous ses prédécesseurs, tandis que les scènes à la Michael Bay mélangeant explosions et destructions de l’environnement sont toujours de la partie. Ah oui, les QTE font eux aussi leur retour, n’apportant strictement rien aux scènes dans lesquelles ils apparaissent. On regrette finalement qu’Activision ne laisse pas plus de temps aux développeurs pour fabriquer une vraie bonne histoire, plutôt qu’un enchaînement de missions linéaires. Une seule d’entre elles, « Libération », parvient à vraiment sortir du format classique et à nous surprendre par un gameplay encore inédit dans la série. Sans spoiler, elle vous mettra aux commandes d’une jeune résistante française s’infiltrant dans un centre de commandement occupé en plein Paris. Pas vraiment de surprise pour cette campagne, pas de vraie révolution, ni de grosse déception, une réussite en demi-teinte donc.

Call of the dead



Passons maintenant au mode zombie, deuxième grand mode de Call of Duty WWII. Lancé pour la première fois en 2008 dans le dernier CoD prenant place pendant la Seconde Guerre mondiale, World at War, le mode zombie est vite devenu un mode incontournable. Pour cet opus, il est scénarisé autour d’une équipe de quatre professionnels incarnés par Katheryn Winnick (Vikings), David Tennant (Doctor Who), Elodie Yung (Daredevil) et Ving Rhames (Mission Impossible). Cette petite équipe est chargée d’explorer un bunker allemand dans lequel se déroulent d’étranges expériences, de récupérer un artefact perdu et de sauver le frère d’une des protagonistes. Programme chargé ! Vous commencerez par un prologue en solo vous exposant les bases du mode et introduisant quelques unes des horreurs qui vous attendent. Une fois cette courte mission terminée, vous pourrez former une équipe de quatre joueurs en ligne pour vous attaquer à la nouvelle carte, « Third Reich », et découvrir les secrets qui s’y cachent. Bien plus qu’un simple mode survie par vagues, le mode zombie a toujours tourné autour d’un easter egg à découvrir en remplissant divers objectifs plus ou moins compliqués sur la carte. Pour cet opus, deux grands objectifs vous attendent. Le premier, l’easter egg « casual », est guidé par le jeu, qui vous indiquera la prochaine étape à réaliser pour avancer.

Il existe aussi un easter egg « hardcore » pour lequel il vous faudra fouiller par vous-même dans l’environnement ou vous aider d’un guide vidéo développé par la communauté qui a très vite percé le mystère. Le mode reprend un système de classes personnalisables que vous pourrez équiper en fonction de la place que vous souhaitez occuper dans le jeu. Chaque classe propose un « spécial », un atout unique qui se charge au fur et à mesure de vos kills et pourra ensuite être activé pour une courte période. Vous aurez le choix entre devenir invisible aux yeux des zombies, obtenir des munitions illimitées, attirer les zombies vers vous mais leur infliger deux fois plus de dégâts ou déclencher une explosion autour de vous pour blesser et paralyser vos ennemis. Vous pourrez ensuite sélectionner trois atouts à équiper, les mods. Généralistes ou utilisables seulement avec un Spécial spécifique, ils reprennent certains des atouts que vous pouviez acheter sur le champ de bataille dans les épisodes précédents. Porter trois armes, apparaître avec de l’armure ou transporter plus de munitions, vous en débloquerez de nouveaux au fur et à mesure de votre progression et ils vous donneront un avantage non négligeable face aux zombies. Vous pourrez aussi personnaliser votre armement de départ et les accessoires de celui-ci, commençant avec un simple pistolet pour terminer avec des armes beaucoup plus dévastatrices. Dernier aspect de personnalisation, les consommables. Vous pourrez choisir d’équiper trois consommables différents, des atouts à déclencher en jeu au nombre d’utilisations limitées. Les lootboxes étant de la partie, c’est via des largages de ravitaillement spécifiques au mode zombie que vous récupérerez de nouveaux consommables à équiper.

La carte possède trois zones distinctes : une zone dans un village en extérieur, le bunker et la mine de sel. Toutes les zones sont reliées entre elles par des portes qu’il faudra comme d’habitude ouvrir en dépensant les crédits, des « Jolts », récupérés en abattant des zombies. La carte n’est pas très grande mais est facilement navigable. Cinq types de pièges répartis dans l’environnement viendront vous aider, si vous prenez la peine de les activer en dépensant vos précieux Jolts. Scies circulaires, pièges électriques ou encore mines, les zombies vont passer un sale moment. Vous pourrez aussi acheter des armes ainsi que diverses améliorations via les machines sur la carte : armure, course rapide, tir rapide, réanimation instantanée, tous les principaux power-up font leur retour. La boite mystère distribuant une arme aléatoire et le pack-a-punch vous permettant d’améliorer vos armes sont aussi de la partie. Comme toujours, les zombies devenant de plus en plus coriaces au fil des manches, il vous faudra expérimenter pour trouver l’armement idéal pour en venir à bout.

C’est clairement le mode zombie le plus effrayant et le plus glauque présent dans un Call of Duty. L’équipe responsable de ce mode a notamment travaillé sur Dead Space et annonce avoir visionné plus de 100 heures de films d’horreurs pour se remplir d’inspiration. Un mode zombie très complet donc, avec une bonne scénarisation dont vous viendrez à bout après avoir rempli des objectifs aux quatre coins de la carte. Les plus grands fans du mode iront eux chercher l’easter egg caché et s’essayeront à plusieurs défis qui leur permettront de débloquer d’autres personnages à utiliser dans le mode, mais il faudra être à la hauteur du challenge tellement certains s’avèrent difficiles !

Multijoueur à l’ancienne



Enfin, abordons le mode multijoueur compétitif. C’est clairement cet aspect qui viendra faire la différence d’un joueur à l’autre sur WW2 et qui déterminera si vous allez passer une dizaine d’heures sur le soft ou plusieurs centaines. Activision cherche clairement à regagner le cœur des fans de la première heure, avec un retour à des combats nerveux qui vont à l’essentiel et qui semblent presque rudimentaires comparés à ce qui nous a été proposé ces dernières années. Les plus jeunes ayant commencé CoD sur les trois dernières années, habitués aux jetpacks, aux doubles sauts, wall-runs et autres armes lasers vont définitivement avoir une grosse surprise ! La gameplay en lui-même a donc été révisé. A l’inverse de la campagne, la santé se régénère de manière classique et le système de classe change un peu de l’accoutumée pour devenir un système de « divisions » et d’entraînement de base. Vous pourrez donc personnaliser votre soldat avec cinq divisions différentes, octroyant chacune un avantage sur une catégorie d’arme spécifique, ainsi qu’un paquetage de différents atouts que vous débloquerez au fur et à mesure en faisant évoluer votre division sur quatre niveaux. Pour les avantages sur les armes, vous pourrez notamment monter un silencieux sur une mitraillette avec la division Aéroportée, avoir une baïonnette sur un fusil d’assaut avec la division Infanterie, un bipied à déployer sur les fusils mitrailleurs avec la division Blindée, une compétence de concentration sur les fusils de sniper avec la division Montagne et enfin des munitions incendiaires sur les fusils à pompe avec la division Expéditionnaire.

Les atouts, quant à eux, sont au final les atouts plutôt classiques que vous pouviez activer indépendamment dans les précédents opus, mais ils sont ici liés à une seule division et donc à un seul avantage pour les armes. La division Aéroportée par exemple vous permet d’équiper le silencieux sur les mitraillettes et ses atouts déblocables sont une course plus longue, un franchissement des obstacles plus rapide, puis une course plus rapide. Si vous choisissez d’utiliser cette division pour profiter de ces atouts en utilisant un fusil à pompe, vous perdrez tout simplement l’avantage de l’atout silencieux, qui est lié aux mitraillettes. Idem pour les quatre autres classes. A ces divisions aux atouts spécifiques viennent s’ajouter un entraînement de base qui reprend la formule classique vous permettant de choisir un atout parmi la vingtaine disponible. Beaucoup se débloquent en montant de niveau, vous n’aurez donc pas accès à l’intégralité dès le début. Un système au final un peu trop restrictif, voire carrément frustrant, qui ne permet pas de personnaliser aussi bien la façon dont on souhaite jouer que dans les épisodes précédents, les atouts étant verrouillés entre eux par division, plutôt que librement associables. Impossible par exemple de jouer un fantôme indétectable en cumulant un silencieux avec l’ensemble des atouts permettant de ne pas apparaître sur le radar ou de se rendre invisible aux séries d’éliminations.

Pour continuer sur l’arsenal, c’est au lancement 29 armes réparties en catégories auxquelles vous aurez accès après les avoirs débloquées en montant de niveau : fusils d’assaut, mitraillettes, fusils mitrailleurs, fusils de précision, fusils à pompe et armes secondaires : lanceurs, pistolets et corps à corps. La customisation est encore au rendez-vous et vous pourrez équiper deux accessoires par arme, jusqu’à quatre en cumulant la division d’infanterie et un atout spécifique. Ajoutez un équipement tactique ou mortel (fumigène, grenade, mine…) et vous êtes prêt à partir au combat ! Les séries de points sont très classiques mais ont le mérite de bien coller avec le thème et l’époque. Enchaînez les frags et les actions en jeu pour cumuler les points et débloquer les trois séries que vous aurez sélectionnées parmi les quinze disponibles. Depuis le cocktail Molotov au mitrailleur dans un B-17G Flying Fortress, en passant par l’avion de reconnaissance ou encore la frappe de mortier, l’arsenal à votre disposition est toujours varié bien qu’il n’apporte aucune réelle innovation.

Vous pourrez aussi personnaliser l’apparence de votre soldat et de votre carte de joueur. De nombreuses tenues différentes s’inspirant des uniformes d’époque vous permettront d’habiller votre soldat, des skins d’armes ou des crosses de pistolets peintes viendront modifier l’apparence de votre arsenal et vous pourrez équiper de nombreuses cartes de visite et créer votre propre emblème qui apparaîtra à côté de votre gamertag dans les menus. Un large choix d’emotes à utiliser dans l’espace social est aussi disponible, bien que beaucoup d’entre elles soient très similaires au niveau de l’animation malgré un nom différent. Sans jugement, on observe encore une fois que surfant sur la tendance allant vers le politiquement correct et l’inclusion pour tous, Activision fait le choix de permettre aux joueurs d’incarner des soldats féminins ou/et issus de minorités, quitte à s’affranchir totalement des considérations historiques. C’est sans parler de la carte de visite affichant le drapeau LGBT, clin d’œil un peu hors de propos qui amène à se demander si nous sommes toujours dans un jeu dédié à la Seconde Guerre mondiale… A noter que la quasi-totalité de ces éléments de personnalisation sont à débloquer via des crédits gagnés en jeu à une vitesse relativement lente ou grâce aux tristement incontournables lootboxes ! Deux types de largages de ravitaillements, standard et rares, sont disponibles, ils vous attribueront au hasard trois éléments de personnalisation ou des bonus d’expérience. Pour débloquer certains skins d’armes ou d’uniformes les plus rares, il vous faudra impérativement collectionner une dizaine d’autres éléments, bloquant effectivement de nombreux objets derrière une génération aléatoire.

Les lootboxes se gagnent relativement rapidement en montant de niveau et en terminant des défis, mais elles sont aussi à vendre pour 200 points CoD l’unité, soit 2€ ! Ça fait cher le ticket d’entrée pour espérer débloquer le costume ou le skin d’arme que vous recherchez… Mis à part ce retour aux sources dans le gameplay, le multijoueur propose finalement peu d’évolution. On retrouve les mêmes modes de jeu à 6 contre 6 : matchs à mort par équipe classique, mêlée générale, domination, recherche et destruction, point stratégique, élimination confirmée, capture du drapeau ou encore football américain, dans lequel les équipes doivent apporter une balle dans la zone d’embut ennemie. Le seul mode inédit et la première grosse nouveauté est donc le mode Guerre, un mode qui nous rappelle fortement les opérations en multijoueur de Battlefield 1. Ce nouveau mode à objectif, lui aussi à 6 contre 6, apporte un peu de variété au gameplay finalement très classique de WWII. En défense, le concept est simple, il faut repousser les assauts répétés des ennemis jusqu’à ce que vos renforts arrivent. C’est en attaque que le mode marque clairement sa différence en demandant d’enchaîner différents objectifs pour progresser d’une zone à l’autre. Malheureusement, ce mode ne propose que trois cartes distinctes, ce qui vous fera rejouer très souvent les mêmes missions. Sur une première carte, Opération Neptune, vous débarquez sur une plage pour prendre un bunker puis avancez pour détruire des relais de communication ennemis, avant de mettre hors service les canons d’artillerie qui pilonnent vos troupes. Sur la deuxième, c’est une escorte de char qu’il vous faudra effectuer, en vous arrêtant en chemin pour voler du carburant et vous ravitailler, avant de prendre d’assaut le seul pont encore en état pour faire traverser vos troupes.

Enfin, la dernière carte, Opération Breakout, vous demande de sécuriser une ferme avant d’aller reconstruire un pont, de détruire un dépôt de munitions puis d’escorter un char. Le mode hardcore est aussi de la partie (pas de carte, ATH réduit, santé minimale sans régénération, tir allié activé…) mais est malheureusement encore une fois sous exploité avec seulement quatre modes de jeu : match à mort, domination, recherche et destruction et mêlée générale. Même le nouveau mode guerre n’a pas été intégré en hardcore et c’est franchement bien dommage. Le trop faible nombre de cartes impacte aussi le jeu en dehors du mode guerre. En effet, avec seulement 9 cartes (10 pour ceux ayant précommandé…) au level design assez peu inspiré, vous aurez assez rapidement fait le tour des environnements et il faudra payer le season pass et attendre la sortie de davantage de contenu pour varier les environnements... Pour rappel, il y a 10 ans, CoD4 proposait 16 maps très différentes à sa sortie et seulement quatre venaient s’ajouter par un unique DLC. La progression est-elle identique aux épisodes précédents ? 55 niveaux et 10 prestiges à passer pour arriver au sommet et malgré les traditionnels défis liés aux armes, aux modes de jeu ou à vos exploits, celle-ci est assez lente. L’expérience ne se gagne plus aussi rapidement qu’auparavant. Vous pourrez compter sur des défis quotidiens ou hebdomadaires ainsi que sur les contrats, des challenges avec limite de temps (10 à 30 minutes), pour gagner quelques points supplémentaires ou des atouts activés automatiquement vous permettant de multiplier votre expérience. C’est aussi par ce biais que vous débloquerez la majorité de vos lootboxes, dans lesquelles vous retrouverez les éléments de personnalisation cosmétiques cités précédemment.

Rendez-vous au Quartier Général

Enfin, deuxième et dernière grande nouveauté pour le mode multijoueur, c’est la présence de l’espace social sobrement nommé Quartier Général. Cet espace public ouvert à 48 joueurs vient simplement remplacer un menu texte sans saveur par une base américaine érigée sur une plage du débarquement, dans laquelle vous pourrez gérer tous les aspects de votre personnage. D’ici, vous pouvez accéder à la customisation de vos classes, aux défis quotidiens ou hebdomadaires, à l’intendante qui vous fournira de nouveaux contrats. Vous retrouverez aussi un stand de tir pour tester l’ensemble de votre arsenal, ainsi qu’une zone vous permettant d’essayer les différents scorestreaks du jeu. Enfin, un espace dédié à la customisation des armes, aux prestiges, une zone cinéma ainsi qu’une fosse pour des combats en 1 contre 1 complètent le QG. C’est aussi ici que vous ouvrez vos lootboxes, via un fumigène jeté au sol, qui fera tomber devant vous votre caisse de ravitaillement. Tout le monde pourra vous voir récupérer votre caisse et voir les items qui s’y trouvent. On observe donc des scènes un peu ridicules dans lesquelles les joueurs convergent autour de ceux qui ouvrent des boites pour regarder ce que la magie du contenu généré aléatoirement va leur offrir, cassant au passage encore un peu plus le peu de respect historique qu’offrait le multijoueur. Pire encore, le jeu va même jusqu’à proposer des défis et à vous récompenser pour avoir regardé d’autres joueurs ouvrir des boites… Pour Activision, un premier pas vers un modèle permettant de vendre toujours plus de boites, espérant jouer sur l’émulation suite à une ouverture de loot rare, où les spectateurs voudront eux aussi tenter leur chance devant les autres et iront ainsi acheter encore plus de boites… Loin d’être un scénario imaginaire lorsque l’on voit les brevets déposés dernièrement par le groupe et visant à maximiser la vente de contenus téléchargeables.

Malgré cette foire aux lootboxes, l’espace ajoute clairement un côté beaucoup plus convivial que des simples menus sans vie, même si certains aspects s’en retrouvent bien plus compliqués à consulter qu’auparavant. Malheureusement, le jeu ayant connu un lancement catastrophique au niveau de la fiabilité des serveurs, le quartier général reste, après deux semaines, désespérément vide. Activision a en effet désactivé complètement les interactions en multijoueur dans cet espace le temps de résoudre ses problèmes de serveurs en jeu. Une bonne décision qui permet aux joueurs de s’affronter en ligne mais qui fait clairement tache quand elle impacte l’une des nouveautés majeures. Sur les deux semaines de test, nous n’avons été que deux fois dans un quartier général peuplé, le jour du lancement. Les serveurs dédiés ont eux aussi été désactivés, se rabattant sur des serveurs p2p apportant avec eux tous les désagréments que nous connaissons : problème de stabilité, lags, déconnexions des hôtes… La connexion a été globalement peu fiable sur ces deux premières semaines, impactant souvent le gameplay, avec des ennemis dont le modèle vous tourne apparemment le dos mais qui parviennent à vous tirer dessus, des tirs qui ne connectent pas ou des chargeurs entiers vidés sans succès, des joueurs clairement avantagés par leur ping, voire des déconnexions depuis le lobby de fin de partie qui entraînaient la perte pure et simple de la progression sur le match précédent… Inacceptable pour un jeu d’une telle envergure ayant bénéficié d’une bêta multijoueur !
L’avis perso d’Arnaud/Moshi // Un CoD de plus…

Déjà 14 épisodes ! Quand je repense aux trois premiers Call of Duty que j’ai à l’époque parcourus en coopération sur PlayStation 2, à CoD4, mon premier jeu sur Xbox 360, puis à MW2, l’épisode qui a bien failli me coûter mon bac, c’est clairement avec une certaine nostalgie. Les quatre derniers épisodes sortis sur cette génération de consoles avaient eu beaucoup de peine à me convaincre, mis à part peut-être Black Ops 3, opus sur lequel j’avais finalement apprécié un multijoueur hyper rapide et très fluide. En 2016, Infinite Warfare était pour moi une grande déception, avec une campagne sans saveur et un multijoueur à la ramasse, et c’est donc avec plaisir que j’ai accueilli la nouvelle d’un retour aux sources au travers d’un épisode revenant sur la Seconde Guerre mondiale. Théâtre historique encore absent de l’univers FPS sur Xbox One, il était temps qu’un jeu AAA revienne nous mettre en première ligne de l’un des pires conflits de l’histoire. Après avoir terminé la campagne, grimpé jusqu’au premier prestige en multijoueur et découvert l’un des secrets du mode zombie, je suis plutôt mitigé sur cet opus. Bien qu’étant indéniablement un bon jeu, avec une campagne que j’ai trouvée divertissante et un multijoueur complet rempli de choses à débloquer et à collectionner, le jeu n’a au final rien de mémorable. Je ne me souviendrai plus des personnages dans quelques semaines, je ne repenserai pas avec nostalgie à ses maps dans quelques années… Je suis surtout déçu par le mode multijoueur pour lequel j’avais beaucoup d’attentes après avoir complètement sauté l’épisode précédent. Malgré le plaisir au début avec le retour à des affrontements plus simples et des sensations similaires à mes opus préférés, après seulement une dizaine d’heures, je ne trouve finalement pas le jeu très fun, la faute à des maps sans grande saveur, à des options de personnalisation de classe trop limitées par le nouveau système de divisions, à une faible variété dans les équipements utilisés par les joueurs mais surtout à cause d’un gameplay complètement aléatoire qui, en fonction de la fiabilité du serveur, peut passer d’une domination totale avec des enchaînements de frags à la pire des raclées. Ce n’est pas le mode guerre semblant parfois déséquilibré et proposant seulement trois cartes ainsi qu’un amas de lootboxes qui va me donner l’envie d’y passer des centaines d’heures. La franchise s’essouffle et c’est plus qu’un retour aux sources et quelques modifications mineures qu’il va falloir pour conserver mon intérêt sur le long terme. La formule fonctionnait il y a encore quelques années mais après 10 ans à manger le même plat avec quelques différences d’assaisonnement, est-ce vraiment une surprise que je commence à m’écœurer ?


Point complet
Notre exigence envers Call of Duty est clairement beaucoup plus grande après plus de 10 ans sur une recette très similaire. Call of Duty WWII fait le boulot et délivre sa promesse d’un retour aux sources mais sans aller au-delà. Les quelques idées venant modifier le mode campagne n’offrent au final que peu de renouveau face aux missions linéaires auxquelles nous sommes déjà habitués depuis longtemps. Le gameplay fonctionne toujours aussi bien mais le scénario poncif centré encore une fois sur les troupes américaines dans des théâtres déjà surexploités ne laissera clairement pas un souvenir remarquable dans la tête des joueurs. Le mode zombie fonctionne bien et joue la carte de l’horreur avec des ennemis dignes de Resident Evil. Il est accessible et vient guider les joueurs dans leur progression, sans pour autant révéler tous ses secrets. Enfin, le mode multijoueur nous ramène à ce qui a fait le succès de la franchise en multijoueur : un gameplay simple, rapide et nerveux où le vainqueur est celui avec les meilleurs réflexes, la meilleure connaissance de la carte et parfois la meilleure connexion... Malheureusement, en ne proposant qu’un faible nombre de cartes très classiques et en étant trop restrictif dans la personnalisation des classes, il aura du mal à vraiment s’imposer et à mettre tout le monde d’accord. La personnalisation cosmétique offerte est appréciable, mais on aimerait pouvoir débloquer les éléments via des défis et non pas via des lootboxes aléatoires, vendues à prix d’or ! Un bon jeu donc, mais qui mérite encore des ajustements avant de redevenir le prodige que tous les fans de la première heure attendent.

On a adoré :
Visuellement réussi
Surtout sur Xbox One X
Retour aux sources réussi (multi)
L’espace social
Mode zombie horrifique bien ficelé
Campagne agréable à parcourir
Les compétences des alliés (solo)
La mission d’infiltration « Libération »
On n'a pas aimé :
Scénario lambda
IA alliée complètement inutile
Encore et toujours des QTE
Les serveurs au lancement (impact sur le gameplay et le QG)
Seulement 9 cartes en multi
Seulement 3 maps en mode Guerre
Mode Hardcore délaissé (4 modes de jeu à peine)
Personnalisation des classes trop limitée
La foire aux lootboxes, risible


Consulter les commentaires Article publié le 26/11/2017 par Vincent P.


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