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Anarchy Reigns



Editeur
Sega
Développeur
PlatinumGames
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  11.01.2013
  08.01.2013
  05.07.2012
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
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Plus de six mois après sa sortie japonaise,

Anarchy Reigns

arrive en Europe. Attendu de pied ferme par les joueurs ayant apprécié les précédentes productions du studio PlatinumGames (

Bayonetta

,

Vanquish

ou encore Madworld pour ne citer qu’eux),

Anarchy Reigns

est un beat them all qui propose, en plus d’un mode solo, un certain nombre de modes multijoueurs pour des parties acharnées jusqu’à 16. Un programme alléchant, du moins si la qualité suit…

De bonnes idées…




Intéressons-nous dans un premier temps au mode solo du jeu, qu’il est préférable d’aborder en premier, après un passage par un certain nombre de didacticiels. C’est donc parti pour l’apprentissage des bases, avec les coups faibles et forts habituels, les esquives, la parade, le mode rage, l’utilisation de l’arme ultime ou des combos au sol et dans les airs. Une fois ces bases assimilées, il faut se lancer aux côtés de l’un des deux camps proposés : le camp noir et le camp blanc. Concrètement, chaque camp est composé de quatre niveaux (pour tout autant d’environnements), eux-mêmes composés de trois missions libres et de trois missions principales. Chaque mission terminée débloque points et médaille, pour en débloquer d’autres, et ainsi de suite. Une fois les deux camps terminés, deux dernières missions du camp rouge viennent terminer l’histoire. Autant être honnête, les sept heures qui composent le mode solo sont longues et répétitives, et ne valent que pour les personnages que l’on débloquera pour les modes multi. Les missions libres consistent la plupart du temps à du massacre d’ennemis dans un temps donné (à l’IA tout simplement absente), avec parfois un handicap ou au contraire en étant en possession d’une arme ou d’un véhicule. Autre exemple, une mission demande simplement de pousser des sphères dans leur réceptacle en les frappant.

Entre chaque mission, on peut se balader sur la map, pas bien grande, histoire de dégommer quelques vagues d’ennemis plus ou moins puissants, des soldats de base aux semi-boss imposants (bourreaux), en passant par des véhicules blindés armés de mitrailleuses. Il est possible d’utiliser quelques objets du décor, comme des carcasses de voiture ou des bidons d’essence, pour les lancer sur l’adversaire, action assez délicate à utiliser d’ailleurs par manque de précision. Pour vous aider, un système de lock est proposé, mais la caméra est bien souvent à la rue. Or, sans le verrouillage, on frappe très souvent dans le vide et, une fois le combo lancé, on se retrouve parti dans le vent. A contrario, le verrouillage se décroche souvent et entraîne des rotations de caméra malvenues, surtout lorsque vous vous faites envoyer valser dans le décor. Le mode rage, permettant d’utiliser votre arme ultime en illimité (habituellement limitée à une jauge se remplissant en frappant les ennemis), donne un peu de pêche aux affrontements, ajoutant également des coups dévastateurs et hyper rapides. On fait néanmoins rapidement le tour des quelques combos du jeu, ne faisant clairement pas le poids par rapport au dernier Devil May Cry pour ne citer que lui. Des objets sont à dénicher dans des coffres, comme des armes ou des bombes, voire des pièges.

Enfin, une attaque à 360° permet de faire quelque peu le ménage, mais cette dernière consomme une légère partie de votre barre de vie. Des événements peuvent intervenir pendant un combat, comme une attaque d’hélicoptères, un camion fou lancé à pleine vitesse, des bombardiers ou une tornade, infligeant des dégâts supplémentaires si vous êtes dans leur zone. Globalement, et malgré ces quelques bonnes idées, il n’y a rien de bien passionnant, à l’image des missions principales, guère plus inspirées, dans lesquelles on doit souvent combattre d’autres personnages en duel, ou des boss plus imposants (le kraken) avec l’aide de comparses (qu’on a l’occasion d’incarner). A ce titre, le casting est plutôt réussi, avec en tête de liste Jack de Madworld et sa tronçonneuse, le Baron et ses poings enflammés, Leo (héros du camp blanc) ressemblant beaucoup à Raiden de Metal Gear Solid, Big Bull le bourrin (qui chope deux adversaires en même temps), et quelques jolies filles, dont Bayonetta, du moins si vous possédez la version limitée du jeu. Ce sont en tout seize personnages qui composent le casting. Si ces derniers sont plutôt charismatiques, ils sont aussi plombés par la mise en scène miteuse du jeu. Si les cinématiques sont plutôt bien réalisées, celles-ci étant dans la lignée de celles de Vanquish avec une certaine pêche, le reste fleure bon la série Z, avec des doublages français pathétiques à la synchronisation labiale à la rue.

Mal exploitées !




Les personnages se balancent des vannes à longueur de temps, le tout étant blindé de vulgarités. On frôle l’overdose de mauvais goût, avec des dialogues du genre « T’as des problèmes d’érection ? » … « Non, et je vais te péter les tuiles tu vas voir ». Le pire, c’est que ces interludes verbaux sont impossibles à zapper, vous êtes donc obligé malgré vous de vous coltiner l’histoire et le « scénario » au raz des pâquerettes (« allons chercher le méchant ! »). Après avoir débloqué tous les personnages, direction le multijoueur ! Grosso modo, on est en présence d’un jeu de baston en arène nous rappelant aux bons souvenirs de certains titres de la Dreamcast, comme Power Stone, Heavy Metal Geomatrix ou encore Spawn… Sauf qu’ici, la plupart des affrontements tournent rapidement au pugilat, entre le verrouillage qui ne tient pas, les explosions en tous genres et les problèmes de caméra. On se contente souvent de matraquer les boutons, en attendant de remplir sa jauge de rage pour tout péter. Niveau intérêt, on a vu mieux. Et c’est fort dommage, car niveau modes de jeu, il y a de quoi faire : un mode bataille royale (jusqu’à seize joueurs, chacun pour sa peau), du match à mort en équipe ou en duo, du match en cage (en un contre un), de la capture de drapeau, de la baston en équipe ou en duo, un mode survie (trois joueurs en coop face à des vagues d’ennemis), ou encore le Deathball qui mélange sport et baston.

La diversité est plus qu’acceptable et somme toute agréable. Précisons que le Deathball est un sport d’équipe demandant de marquer dans le but adverse, tout en cognant les joueurs pour leur piquer la balle. Rigolo le temps de quelques parties, ce mode montre malheureusement vite ses limites, tout en restant globalement bordélique, à l’image du reste du jeu. On retrouve tous les événements aléatoires du mode solo, auxquels s’ajoutent certains autres, comme le meilleur joueur qui est désigné comme étant la cible à abattre, ou encore l’arène qui peut se retrouver plongée dans le noir, sans électricité, où les meilleurs joueurs sont éclairés. Le classement multi évolue selon les actions effectuées pendant une partie (tués à la suite, combos), le tout faisant grimper de niveau, celui des joueurs japonais (qui possèdent le jeu depuis bien longtemps) étant particulièrement élevé. On peut heureusement choisir, via le menu des préférences, d’affronter uniquement des joueurs européens, voire américains. Nous avons eu globalement du mal à trouver des joueurs européens, entre le peu de monde sur le réseau et les déconnexions fréquentes. Les parties contre les joueurs japonais se sont révélées frustrantes, ceux-ci étant d’un excellent niveau et ayant déjà débloqué la plupart des aptitudes des personnages.

De bonnes raclées en perspective. Du coup, histoire de nous échauffer sur tous les modes de jeu, nous nous sommes orientés sur le mode entraînement pour des parties contre des bots, avec les mêmes règles que celles utilisées en ligne. Grosse déception par contre, il est impossible de jouer en multijoueur en local. Techniquement, on sent que le jeu a clairement eu un budget restreint. Si Madworld possédait un style graphique réussi et pertinent, on est ici dans du classique. Les maps sont bourrées d’aliasing, peu originales (ville en ruine, quartier asiatique) et ternes. Les textures sont laides et simplistes, l’animation des personnages est assez raide et le tout est globalement flou. On déplore un gros manque de personnalité, comme si PlatinumGames n’avait pas eu toutes les cartes en main. C’est dommage, car le casting du jeu est vraiment intéressant. Les musiques sont assez pêchues, mélangeant rock, rap ou électro, à l’instar de ce que l’on a pu découvrir dans Madworld. C’est un drôle de mélange, mais elles se laissent écouter, contrairement aux affreuses voix françaises déjà évoquées. Heureusement, vous pouvez toujours basculer le jeu en anglais, japonais, voire même italien.

Point complet
Avec son petit budget, Anarchy Reigns reste finalement anecdotique sur le CV des développeurs, coincé et développé entre deux gros jeux. Pourtant, avec les moyens du bord, on sent que PlatinumGames a souhaité faire plaisir aux joueurs, en proposant un casting réussi, des attaques dévastatrices et une foultitude de modes de jeu en ligne. C’est même fun. Malheureusement, le mode solo, pénible et obligatoire pour débloquer les personnages, vous fera bailler d’ennui, et la plupart des affrontements en multi (en ligne uniquement) sont bordéliques et ultra bourrins, d’autant plus que le niveau des joueurs japonais est très élevé, les européens étant peu nombreux. Au final, ce qui permettra aux idées de trouver grâce auprès de certains joueurs, c’est assurément le prix de vente, d’une trentaine d’euros seulement, qui permet clairement de mieux faire passer la pilule.

On a adoré :
+ Un casting réussi
+ Le côté défoulant
+ Les attaques spéciales
+ Nombreux modes en ligne
+ La bande sonore a la pêche
+ Entraînement plutôt complet
+ Les événements aléatoires
+ Proposé à prix réduit
+ Solo à la durée de vie correcte…
On n'a pas aimé :
- Mais terriblement ennuyeux
- Doublages catastrophiques
- Synchronisation labiale à la rue
- Aliasing, textures floues
- Système de lock défaillant
- Vulgarité assez lourde
- Pas de multi en local
- Parties multi tournant au pugilat
- Maps peu inspirées…
- Et peu nombreuses
- Ennemis complètement stupides


Consulter les commentaires Article publié le 13/02/2013 par Lionel B.


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