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Les Faucons de Guerre vous met dans la peau de William Holt, premier agent d’un nouveau bureau des services stratégiques : l’OSS. Tout au long du jeu, vous aurez à vous plonger au cœur de quatre grandes batailles de la seconde guerre mondiale : St Nazaire, l’Afrique du Nord, Stalingrad et enfin La Bataille des Ardennes. Chacune de ses quatre périodes est coupée en différentes parties pour un total de 11 missions. Pour arriver aux termes de vos missions, vous serez accompagné de soldats russes, américains ou encore français face à la redoutable menace de l‘Axe.
Avant de s’attarder sur les diverses lacunes du jeu nous allons étudier les points forts du soft qui, même s’ils sont en infériorité, sont bels et bien présents dans ce Medal of Honor. Prenons tout d’abord le gameplay. Simple et assez intuitive, la prise en main de l’agent William Holt se fait sans trop de problèmes et ce, dès les premières minutes de jeu. Certes elle n’est que guère différente des autres opus de la série mais son efficacité est bien suffisante pour parcourir le monde de MOH. De plus la jouabilité se retrouve améliorée de part une linéarité moins marquante dans le jeu. Vous aurez en effet la possibilité d’aborder les missions de plusieurs manières ce qui, pour le Gamer, rend le jeu plus agréable. En plus de vos objectifs principaux, aux nombres de trois par missions, tous les objectifs secondaires vous inciteront à fouiller chaque niveau dans toute sa profondeur. C’est cet élément qui empêche le soft d’être réellement linéaire, sans pour autant proposer une diversité extraordinaire loin de là. On pourra donc toujours saluer les efforts des développeurs concernant cette petite nouveauté.
Autre élément innovateur mais qui peut être juger à double sens, c’est la fonction « adrénaline ». En effet plus vous tuerez d’ennemis et effectuerez des actions dangereuses, plus vous remplirez vite votre barre jauge d’adrénaline qui a trouvé sa place à bas à droite de l’écran. Mais qu’est-ce donc que cette fonction ? Quand votre barre est pleine, il vous suffira d’appuyer sur le bouton noir déclenchant ainsi le mode « adrénaline » qui rendra votre perso plus vif, plus rapide et surtout invincible, le tout dans un effet optique et sonore assez sympathique. Bien pratique lors des situations désespérées.
Et enfin, et nous finirons notre tour des bonnes surprises avec cet élément, Les Faucons de Guerre se dote d’une bande son tout à fait honorable. Que ce soit les effets sonores comme les explosions, les balles qui fusent, les bruits de pas, bref… Un point qui mérité d’être souligné de part don efficacité. Il en est de même pour les musiques qui, même si l’on reste dans l’héroïsme si chère aux développeurs de MOH, sont agréables à l’écoute et accompagne assez bien l’action. Le doublage français est certes tout juste honorable mais les voix sont diverses et variées, offrant ainsi des dialogues largement audible et assez convaincant.
Avec Medal of Honor, Electronics Arts aurait pu créer une grande série de softs qui, au fil du temps, pourraient faire parti de la catégorie des bons jeux si les erreurs dans la réalisation et le développement avaient été assimilées, comprises et corrigées. Malheureusement les studios d’EA à Los Angeles semblent sourds aux plaintes et défauts que comporte la série des MOH et ainsi, on ne peut que constater les dégâts et erreurs qui se font de plus en plus présentes. Les Faucons de Guerre poursuit donc dans cette triste optique et les défauts sont loin d’être exempts…
Commençons tout d’abord avec un élément que nous qualifions à double sens dans le paragraphe précédent, j’ai nommé la fonction « adrénaline ». Certes elle est fort sympathique mais l’on se questionne inévitablement, dans un jeu qui se veut d’un soit disant réalisme époustouflant, sur les raisons de sa présence. Sans doute un manque cruel d’originalité des développeurs qui vont ainsi chercher ici et là quelques idées pour palier à cette absence d’inventivité.
Il en est de même avec une autre nouveauté que nous n’avons pas encore abordé dans ce test, le jeu en équipe. Plus insignifiant qu’un brin d’herbe dans une vaste prairie, le jeu en équipe de MOH selon EA se résume à une bande de lapins courants devant ou derrière vous… Passionnant. De plus les seules interactions qui vous sont proposées entre vous et vos coéquipiers sont de donner l’ordre d’avancer à tel ou tel endroit et la possibilité de les soigner. Très limités sont donc les options proposées ce qui fait de cette soi-disant innovation un détail qui en devient presque énervant tant l’intelligence de vos coéquipiers n’excède pas le QI d’un poulet.
L’intelligence artificielle parlons-en… Lorsque vous et votre bande de comiques qui vous sert de coéquipiers rencontrez des ennemis, on a le droit à un spectacle des plus diversifiant. Bugs de collisions, ennemis qui tirent dans tous les sens même lorsqu’ils sont à couvert, un de vos coéquipiers qui se met à couvert derrière… du vide ! La liste des phénomènes étranges est longue, bien trop longue sur les champs de bataille de MOH. Dommage lorsque l’on voit que le plaisir de jeu est parfois bien présent à un point que l’on s’y croirait presque… seulement quand on traite d’une sujet comme la seconde guerre mondiale, le presque ne suffit pas et la réalité qui devrait nous être retransmise, au moins en partie, devient sujette à des crises de rires et au ridicule… Quel bel hommage pour les combattants.
Pour ceux qui pensent que l’on peut tout de même se rabattre sur la durée de vie du soft, oubliez vite fait cette idée. En mode facile, à peine 5 heures de jeu seront nécessaires pour venir à bouts des 11 missions. Concernant les autres modes de difficultés, rajouter seulement 1 à 2 heures de jeu. Vraiment trop court… A croire que les développeurs aient voulu raccourcir le supplice qu’ils nous font subir ! Quand à la rejouabilité, ce n’est même pas la peine d’y penser tant on est presque soulagé de voir la fin de ce cauchemar arrivé. Et ce n’est pas le pseudo mode multi joueur qui va nous faire changé d’avis. Pas de live, seulement 3 modes de jeux trop classiques, quelques personnages de dispos… Ce n’est pas même la quinzaine de maps proposées, pourtant réussies elles, qui va relever le niveau de ce mode multi trop anodin.
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Et pour finir ce test en beauté, voici venir quelques lignes sur les graphismes qui, je vous l’annonce de suite, s’initie parfaitement au reste du jeu. En effet l’aspect général de MOH est tout simplement une honte à la Xbox et même à toutes les consoles de cette génération. En plus des décors dignes des plus beaux jeux PSOne, des effets des plus simples, les bugs d’affichages sont bien trop nombreux. Un mot me vient à l’esprit pour qualifier MOH : moche. EA semble oublier que dans le monde des FPS quelques soft comme Doom 3 ou encore Brother in Arms dans le même thème ont prouvé que d’une part les graphismes sur Xbox pouvaient atteindre un niveau remarquable, et que d’autre part que la réalisation globale du soft pouvait être un subtil mélange entre des graphismes honnêtes et un plaisir de jeu bien présent. Ici ce n’est absolument pas le cas.
Point complet
On a adoré : + Bande sonore immersive + Drôle… |
On n'a pas aimé : - Graphiquement honteux - « Réalisme » bafoué - Des fausses nouveautés - Et tant d’autres choses… |
Consulter les commentaires | Article publié le 21-06-05 par Jerem |