De nos jours, peu de joueurs se rappellent de
Rocket Knight
, cette franchise qui a fait le bonheur des joueurs sur 16 bits. Pourtant, le titre faisait en quelque sorte partie des immanquables de la plate-forme à l’époque. Avec le temps, la licence a perdu de sa notoriété, jusqu’à retomber dans l’anonymat le plus complet. Pourtant, Climax et
Konami ont décidé de lui redonner un second souffle en proposant un nouvel épisode bénéficiant d’un moteur graphique flambant neuf. Mais l’opossum a-t-il toujours les dents assez longues pour nous séduire ?
Beau mais court
Rocket Knight
fait un peu office de challenger dans le monde brutal des jeux de plates-formes 2D. Le titre adopte en effet une approche très différente de la plupart de ses concurrents. Tout d’abord, on se rend très vite compte qu’il ne s’agit pas d’un simple jeu de plates-formes puisque notre cher héros doit également voler à l’aide de son jet-pack et combattre dans les cieux. Pour vulgariser le concept, disons qu’il a des éléments d’un platformer, d’un shoot them up et d’un beat them all 2D. L’aventure se découpe en effet en plusieurs séquences. Tout d’abord, il y a celles où il est question d’avancer dans de majestueux décors en évitant les dangers, en sautant, en utilisant son jet pack pour atteindre des plates-formes surélevées, en frappant ses adversaires, en leur tirant dessus et en les envoyant valdinguer à quelques mètres de là. Ensuite, à certaines reprises, le héros prend son envol et doit survivre à une séquence de shoot assez classique à straffing horizontal. La jouabilité ne change pas puisque les commandes restent inchangées. Enfin, il est parfois question d’affronter un boss dans des décors très fermés qui rappellent ceux des niveaux boss de Sonic. Vous l’aurez compris, les séquences de jeu s’enchaînent plutôt bien et le titre s’avère très agréable à parcourir. D’ailleurs, l’utilisation du jet pack s’avère tout simplement remarquable puisque ce dernier donne tout son intérêt au soft. Vous pouvez vous déplacer très rapidement en ligne droite, monter telle une fusée ou encore vous projeter de mur en mur à toute vitesse.
Les possibilités sont littéralement énormes, surtout une fois couplées aux combats au corps à corps et aux tirs. Dommage tout de même que le soft s’avère aussi facile, ce qui plombe littéralement son intérêt tant il est difficile de mourir… Egalement au niveau des grosses déceptions, on note une durée de vie bien trop courte puisqu’il ne faut guère plus d’1h15 à 1h40 pour boucler l’aventure, selon vos talents. Après quoi, vous ne pouvez que la recommencer puisque le soft se limite en effet à cette seule et unique aventure. Bien sûr il s’agit d’un titre Arcade, mais pour 1200 MS Points, on aurait tout de même pu s’attendre à plus. En ce qui concerne la réalisation technique en revanche, il n’y a rien à redire : non seulement le soft se pare de bruitages et musiques qui collent parfaitement à l’univers décalé du jeu, mais en sus il s’offre des graphismes colorés avec de magnifiques paysages qui ressemblent à des toiles d’artistes et des animations globalement très convaincantes. Climax a sans aucun doute effectué un beau travail sur le titre qui donne vraiment l’effet d’être un tout nouveau soft et non un petit jeu arcade qui ne serait qu’une énième suite d’une série morte et enterrée.
Point completUne fois de plus,
Climax nous montre tout son talent de développeur en nous offrant un
Rocket Knight fun, beau et globalement très agréable à parcourir qui redonne un peu de vie à la série. Malheureusement, si le soft fait quasiment un sans faute dans sa réalisation et dans son gameplay, on remarque très vite qu’il est bien trop court, trop cher et surtout trop facile, même pour un joueur lambda. Vu le prix, on aurait tout de même pu en attendre plus… En l’état, il reste un bon jeu de plates-formes qui ravira petits et grands malgré ses quelques gros défauts.
On a adoré :
+ Des graphismes colorés et stylés
+ Un gameplay fun et drôle
+ Le design général
+ De très bonnes idées
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On n'a pas aimé :
- Trop court (1h15 à 1h40)
- Trop cher (1200 MSP)
- Trop facile
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