Test - Cult of the Lamb - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Annoncé lors de la Gamescom 2021, Cult of the Lamb avait rapidement suscité l'intérêt des amateurs de jeux indépendants. Aux commandes de ce titre, le studio Massive Monster qui grâce au soutien de Devolver Digital nous offre un cocktail explosif mêlant rogue-lite et gestion. Un parti pris osé mais réussi ? Verdict dans cette critique réalisée grâce à une version numérique du jeu fournie en avance par l'éditeur.

L'intrigue du jeu se met en place rapidement. Vous incarnez un jeune et innocent agneau enchaîné qui avance vers le pilori. Dernier être de son espèce, c'est sous le regard attentif de quatre divinités et de son bourreau qu'il s'apprête à vivre ses derniers instants. Le but de ce sacrifice ? Empêcher pour l'éternité la libération de "Celui qui attend" : une entité maléfique qui vous sauvera finalement la mise mais ce présent ne sera, comme vous vous en doutez, pas gratuit. Maintenant sous les ordres de ce dernier qui vous a fait don de la couronne rouge, votre mission sera de créer un culte en son nom et en profiter pour vous venger des quatre prélats qui ont tenté de vous faire passer de vie à trépas...


Après un court tutoriel visant à vous apprendre les bases du combat, il est temps de prendre les armes et de partir à l'aventure. Le jeu est comme vous l'aurez compris scindé en deux parties bien distinctes : l'exploration de donjons et la gestion de votre culte. Afin de libérer votre bienfaiteur, il vous faudra venir à bout de quatre donjons à l'issue desquels vous attendent l'une des divinités. Tout comme la majeure partie des rogue-lite, chaque tentative prendra place dans des zones générées aléatoirement et débuteront par l'acquisition d'une arme (épée, hache, dague, marteau...) aux compétences variables et d'un pouvoir, ces deux éléments étant également changeants lors de vos différents runs qui dureront environ quinze minutes.

Sans pour autant réinventer un genre aux mécaniques déjà bien rodées, Cult of the Lamb parvient cependant à tirer son épingle du jeu. En effet la map de chaque donjon est divisée en différentes zones que vous aurez l'opportunité de choisir en fonction de vos besoins. Vous pourrez par exemple opter pour des zones "safe" afin de collecter différentes ressources en fonction de vos besoins, vous soigner ou encore obtenir de nouvelles cartes de tarot (point sur lequel nous reviendrons plus tard). Pour passer d'une pièce à l'autre, il vous faudra exterminer l'ensemble des ennemis présents. Cette tâche fera appel à vos réflexes qui seront parfois mis à rude épreuve mais une fois la tactique roulade, attaque maîtrisée, vous devriez avec le bon équipement vous en tirer sans trop de dégâts. La prise en main est assez simple et ne rebutera pas de ce fait les joueurs souhaitant s'initier au genre. Chaque donjon devra être fait d'un bout à l'autre à trois reprises avant de faire une quatrième tentative afin d'éradiquer le maître du donjon.


Entre deux séquences de massacre en bonne et due forme, il faudra bien entendu œuvrer pour le développement de votre culte. Pour se faire, il faudra enrôler d'innocentes (ou pas) créatures et les envoyer vers votre prairie. Vous pourrez rallier ces derniers à votre cause durant vos aventures dans les donjons, les racheter à un marchand peu scrupuleux qui rêve de les dévorer... Mais ce second aspect, qui est d'ailleurs le plus chronophage du titre, ne sera pas de tout repos. En effet, vos adeptes, tels les clients d'un hôtel de luxe, vous mèneront parfois la vie dure et auront certaines exigences. Il faudra donc faire de ce carré d'herbe un complexe à la hauteur de leurs attentes. Vous pourrez alors via les différents objets acquis durant la bataille aménager un potager et une cuisine afin de les nourrir, des tentes pour que leurs nuits soient douces, ajouter des sanitaires pour éviter de les voir déféquer partout ou encore ajouter quelques décorations afin d'égayer les lieux.

Mais ils ne devront pas oublier pour autant la raison de leur venue, raison pour laquelle il faudra également ériger un temps, des autels et autres articles occultes afin de vénérer votre sauveteur mais également augmenter leur foi, ce qui vous sera utile afin d'améliorer vos compétences. Une fois ces derniers doux comme des agneaux, vous pourrez les convertir au végétarisme ou a contrario en faire une bande de cannibales, les aider à ne pas appréhender la mort ou épouser l'un d'entre eux. Bon nombre de possibilités s'offrent à vous, ce qui fait toute la richesse de cette partie gestion. En cas d'échec lors de missions ou de non respect de leurs attentes, le séjour virera au cauchemar. Vous aurez toujours la possibilité d'effectuer des rituels afin de remonter leur estime envers vous, de les bénir, de leur offrir des cadeaux ou encore des pots de vin mais aussi de les sacrifier ! En effet, rentrer d'un donjon et croiser le chemin de quelques adeptes ressemblant à un groupe de gilets jaunes sur les Champs-Elysées ne sera jamais agréable. Trois options s'offrent alors à vous : les emprisonner afin de les raisonner, les sacrifier lors d'un rituel ou tout simplement les tuer. Des méthodes variées qui pimentent un peu cet aspect gestion qui reste dans l'ensemble agréable et vous offre l'opportunité d'être un être adulé par vos adeptes ou au contraire la pire des ordures.


Après une bonne vingtaine d'heures passées sur le jeu afin d'en voir le bout, nous aurions aimé vous dire que notre périple sur Cult of the Lamb avait été un long fleuve tranquille mais même dans ce cadre idyllique, quelques défauts subsistent. On regrette par exemple les problèmes de clipping lorsque trop d'ennemis apparaissent à l'écran, le fait de se retrouver bloqué dès les premières quêtes par manque de matériaux et/ou de nourriture mais aussi des crash en plein donjon (souvent apparus dans la seconde moitié du jeu) vous obligeant à tout reprendre. On salue cependant le travail de l'équipe qui après une première mise à jour corrective, œuvre toujours pour corriger les derniers soucis avant de proposer du contenu supplémentaire (ce qui arrivera ultérieurement). Enfin, pour finir sur une note positive, parlons de la réussite de la direction artistique ! L'ensemble repose sur de sublimes animations 2D qui malgré leur côté mignon n'hésitent pas à nous offrir quelques séquences sanglantes, le tout bercé par une bande-son plutôt originale signée River Boy. Chaque piste de l'OST est en parfaite adéquation avec les différents instants de votre progression. Un vrai plaisir tant sur le plan auditif que visuel.

Point complet

On a adoré : Le mélange de deux genres Un scénario original Les mécaniques de gameplay Adapté à tous, même aux novices La gestion du culte Une durée de vie correcte Terriblement addictif

On n'a pas aimé : Quelques bugs encore Le clipping durant certains combats Pas de "vrai" new game +

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Article publié le 01/09/2022 par Fabien