Test - Gravel - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Milestone
Développeur
Milestone
Statut
Disponible
Date de sortie
  27.02.2018
Nombre de joueurs
1 à 8
Classification PEGI
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Après une année 2017 très marquée par les simulations du côté des jeux de course automobile, l’année 2018 s’annonce plus arcade, notamment avec l’attente d’un nouveau Forza Horizon. Face à la pointure du genre, les Italiens de Milestone se lancent en premier avec une nouvelle IP, Gravel, qui promet « l’expérience tout terrain ultime » avec des courses dans une multitude d’environnements et un large choix de véhicules. Fans de Sega Rally et des premiers DiRT, c’est parti, pied au plancher !

Tout pour le fun, enrobage délaissé



Le cœur de Gravel réside dans son mode carrière en solo. Le jeu vous plonge dans un programme télévisé, l’Off-Road Masters, diffusé sur Gravel Channel. Avec 15 épisodes proposant une quarantaine de courses, une demi-douzaine de championnats ainsi que cinq rivaux à battre en un contre un, le programme s’annonce chargé. Malgré une volonté de scénariser ce mode carrière, ne vous attendez pas à du grand spectacle, seuls quelques commentaires d’introduction particulièrement redondants, débités par un speaker monocorde, viennent ponctuer le début et la fin de chaque course. A cela, il faut ajouter une courte vidéo d’introduction bien clichée, au début de chaque série d’épreuves contre un rival. On pouvait en attendre un peu plus, pourquoi pas avec un système de commentaires dynamiques pendant les courses et davantage de mise en scène dans le déroulé du programme. Néanmoins, celui-ci a le mérite de proposer une progression intéressante. Même si les courses s’enchaînent vite, celles-ci sont très variées.

Primo, grâce aux environnements que vous allez parcourir. Véritable tour du monde, le jeu vous propose notamment de courir en Amérique du Nord (Alaska, Vegas, Floride…), dans le désert de Namibie, sur les plages du Pacifique, les pentes enneigées du Mont Blanc ou encore sur différents circuits en Europe, faisant même un détour jusqu’en Bretagne ! Deuxio, grâce à la variété des épreuves que le titre propose. Vous aurez aussi bien des courses de cross-country, ponctuées de checkpoints, assez similaires à ce que peut proposer Forza Horizon, des courses par tours, sur des circuits fictifs et même sur des circuits de rallycross réels aux surfaces mixtes (Lohéac, Bikernieki, Franciacorta, Montalegre…), des courses d’élimination, du contre la montre et enfin le mode smash-up, qui vous demande de passer par des portes spécifiques générées aléatoirement juste avant votre passage. Tertio, grâce aux nombreux bolides qui vous attendent dans le titre, des monstrueux trophy trucks aux voitures de rallye modernes et historiques, en passant par des petites bombes sportives et des SUV. C’est au total une cinquantaine de voitures dans huit catégories différentes que vous pourrez piloter. Les grosses licences les plus classiques sont présentes (Ford, Renault, Subaru, Mitsubishi…) et on note la présence dans le jeu de base de quelques Porsche (d’autres étant disponibles en DLC) ou encore de Dacia, constructeur rarement représenté. Vous déverrouillerez d’ailleurs de nouvelles voitures très régulièrement, à mesure que votre niveau de pilote évolue.

Le jeu vous octroie des points lors de vos victoires en fonction de vos prouesses en course, et chaque nouveau niveau de pilote atteint entraine le déblocage d’une voiture ou d’une nouvelle livrée de personnalisation. Au final, ce mode carrière est très plaisant à parcourir et on enchaîne les courses au volant de voitures toujours différentes. Les nouveaux circuits et défis rivaux, quant à eux, se débloquent au fur et à mesure de votre avancée, chaque course gagnée vous octroyant trois étoiles dont un certain nombre sont nécessaires à l’ouverture de chaque nouvel épisode de courses. Malheureusement, ce mode carrière est bien trop court. Il faut compter une douzaine d’heures pour venir à bout de toutes les épreuves, auxquelles les plus mordus pourront ajouter cinq à six heures pour grimper au niveau de pilote maximal et débloquer au passage l’ensemble des voitures et des personnalisations visuelles. Pour augmenter la durée de vie, vous pouvez vous essayer au mode course libre, où vous choisissez librement l’un des seize circuits et le tracé que vous souhaitez parcourir, ainsi que l’heure de la journée et les conditions climatiques avant d’affronter l’I.A. Sinon, il reste le mode contre la montre, dans lequel vous pouvez vous entraîner à décrocher le meilleur temps.

Il existe bien un mode multijoueur, mais ne comptez pas trop sur lui pour vous occuper de nombreuses heures. Celui-ci est très simple, vous invitant à prendre place dans un lobby et proposant ensuite aux joueurs de voter pour le mode de jeu et le circuit qu’ils préfèrent, parmi huit propositions. Au-delà des courses classiques que vous retrouvez hors ligne, le mode multijoueur propose des petits jeux en arène comme de la capture du drapeau ou un mode « course du roi », dans lequel il faut s’emparer de la couronne et la conserver le plus longtemps possible pour marquer des points. Le principal problème réside dans le fait que le multijoueur est complètement dépeuplé, même une semaine après sa sortie. Au mieux, vous trouverez peut-être un adversaire à affronter, au pire, vous attendrez indéfiniment que le jeu trouve un match ou vous serez accueilli par un message d’erreur vous informant de serveurs introuvables. Impossible donc de donner un quelconque crédit à ce mode. Vous pourrez éventuellement créer un lobby privé pour jouer en ligne avec vos amis, ce qui sera néanmoins impossible en local, le jeu ne proposant pas cette option. En 2018, à l’heure où le jeu en ligne est clairement roi, ce mode multijoueur fait clairement tache, nous renvoyant dix ans en arrière.

En crabe les virages, toujours.

Au niveau du gameplay, Gravel est résolument arcade, mais il apporte néanmoins quelques petites touches qui tiendront à cœur aux adeptes des jeux de simulation. Le jeu est très accessible, la prise en main est immédiate, vous prendrez donc la quasi-totalité des virages à très haute vitesse, en dérapage, parfois sur plusieurs centaines de mètres et vous vous envolerez sur des sauts impossibles qui viendraient détruire n’importe quel véhicule. Bien que vous puissiez sur certains circuits vous passer du frein presque complètement en gérant vos décélérations, d’autres tracés plus techniques vous obligent à faire preuve de précision et à conduire plus finement pour éviter les obstacles et négocier les virages les plus serrés. La variété des terrains entraine aussi une modification du comportement des voitures, les circuits enneigés, boueux ou détrempés par la pluie venant encore accentuer vos glissades. Les différentes voitures se comportent toutes différemment, notamment d’une catégorie à l’autre. Les trophy truck par exemple sont particulièrement délicats à conduire, se transformant vite en véritables savonnettes dès que le terrain est un peu boueux. Vous aurez la possibilité d’effectuer de nombreux réglages sur différents aspects des voitures, mais ces modifications n’apportent au final pas de changement drastique au comportement. Les sensations de vitesse sont plutôt bonnes, particulièrement en vue extérieure, un peu moins en vue cockpit et pare-chocs ou capot. L’I.A. propose un bon challenge et n’hésite pas à aller au contact pour gagner une place, ce qui entraîne de beaux combats pour la ligne d’arrivée, notamment au niveau de difficulté le plus élevé.

Pour corser encore un peu plus le challenge, vous pouvez activer ou désactiver différentes aides au pilotage : boite manuelle, contrôle de stabilité et de traction, freinage, tracé idéal, dégâts, etc. Vous aurez aussi accès au désormais très classique rembobinage, qui pourra venir vous sauver si vous ratez un virage, un checkpoint ou êtes envoyé dans le décor après une collision. La gestion de celles-ci est clairement perfectible, une minuscule bosse vous envoyant parfois voler dans le paysage, enchainant les tonneaux au passage, quand vos adversaires la passent sans problème. Les collisions entre voitures sont elles aussi inégales, avec des comportements complètement irréalistes, vos adversaires étant parfois propulsés dans des cascades improbables lors d’un petit choc. On pardonne volontiers ces quelques défauts à un jeu misant sur l’arcade, mais cela n’en reste pas moins une preuve que le titre manque globalement d’un peu de travail. Pour finir cette analyse du gameplay, un petit mot sur le mode de course smash-up qui risque de venir frustrer un bon nombre de joueurs. Dans ce mode, le tracé est parsemé de différentes portes, composées de plusieurs carrés flottants dans les airs au milieu de la piste. Il faudra traverser ces portes en prenant soin de passer par le carré arborant une flèche verte, tout en évitant d’entrer en contact avec les carrés arborant une croix rouge, ce qui vous arrêterait quasiment net dans votre course. Pas une mauvaise idée en soit, le mode se voulant plus technique et vous imposant un pilotage plus précis que sur les autres types de course, néanmoins, les portes apparaissant aléatoirement quelques secondes avant votre passage, ou étant parfois presque invisibles car présentes en sortie de bosse ou de virage serré, il peut vite devenir un peu trop punitif.

Le tête-à-queue dans les graphismes



Milestone a délaissé son moteur graphique maison pour se tourner vers l’Unreal Engine 4, qui propose ici des prestations très inégales. Tout d’abord, la modélisation des véhicules est particulièrement sommaire, très loin du photoréalisme désormais presque courant chez la concurrence. Même si cette vue a le mérite d’être disponible, les cockpits manquent eux aussi de détails et de précisions, avec par exemple des rétroviseurs non fonctionnels qui n’affichent qu’une texture grise. Enfin, le jeu ne propose que très peu de personnalisations cosmétiques des véhicules, qui se résument à quelques livrées par voiture que vous débloquerez en progressant. Concernant les environnements, c’est là que la plus grosse disparité s’installe. Globalement peu inspirés dans leur design, certains ont clairement une génération de retard. C’est le cas de beaucoup des circuits de cross-country, un peu vides et sans saveur. Les circuits forestiers de l’Alaska, par exemple, affichent des paysages aux arbres et aux textures calamiteuses, et beaucoup de popping avec des textures au sol qui apparaissent sous vos yeux au fil de la course. Les circuits de nuit, boueux ou sous la pluie ou encore les circuits plus courts dans les stades ou en extérieurs sont très nettement plus réussis, avec de très beaux effets de lumière et davantage de détails.

Les effets de projection ne sont pas convaincants, voire complètement absents, tout comme la dégradation des circuits ou les salissures sur les voitures. Concernant la sonorité, celle des voitures est très bonne et diffère en fonction de la vue que vous choisissez, la vue cockpit privilégiant par exemple plus le bruit du moteur et du turbo tandis que la vue extérieure favorise les bruits de l’échappement et des surfaces. La musique est parfaitement médiocre, encore un mélange de rock/métal que vous apprécierez rapidement de couper. Enfin, au niveau des performances, il reste encore du travail. Le jeu souffre parfois de ralentissements et de micro freeze, et ce même sur Xbox One X, mais le plus gênant vient de la multitude de petits bugs plus ou moins dérangeants présents dans le jeu. Dans les moins dérangeants, il arrive par exemple que vos adversaires n’apparaissent plus sur la mini-carte, vous empêchant d’évaluer votre avance, ou encore que l’emplacement de votre base en capture du drapeau multijoueur n’apparaisse pas. Parmi les plus graves, il est arrivé à de nombreuses reprises que la voiture ne se charge pas au début de la course, le jeu n’affichant qu’un pilote assis à quelques centimètres du sol. Marrant la première fois, surtout quand le jeu vous laisse conduire et drifter avec votre pilote Houdini, le bug devient vite très fatigant quand l’ensemble des courses se lancent de la sorte et qu’il faut redémarrer complètement le jeu pour résoudre le problème…
Article rédigé par Arnaud / Moshi


Point complet
Gravel est un sympathique jeu de course, assumant son côté un peu old school, il vient renouer avec des productions plus arcades, qui se font finalement plutôt rares sur cette génération. Avec un mode carrière agréable à parcourir grâce à une progression maîtrisée, qui propose constamment du nouveau contenu et une conduite tout en dérapage, accessible et remplie de fun, il a les ingrédients d’un très bon jeu. Malheureusement, il manque finalement au soft un peu de contenu pour que l’on s’y attache. Avec un mode carrière trop court, peu de rejouabilité et un mode multijoueur dépeuplé dès la sortie, Gravel restera l’un de ces jeux qu’on est content d’avoir terminé avant de le ranger dans la ludothèque pour toujours, en attendant une éventuelle suite un peu plus peaufinée.

On a adoré :
Gameplay fun et accessible
Du tout terrain
Carrière à la progression maîtrisée
Variété des environnements, surfaces et types de courses
Nombreux véhicules
Sonorité des véhicules réussie
I.A. qui se défend bien
Beaux effets de lumière
On n'a pas aimé :
Graphiquement peu flatteur
Durée de vie trop réduite
Circuits peu imaginatifs, surtout en cross-country
Multijoueur dépeuplé et hors d’âge
Pas de multijoueur local
Personnalisation des véhicules très sommaire
Quelques bugs à corriger


Consulter les commentaires Article publié le 13/03/2018 par Vincent P.


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