Test - Yu-Gi-Oh! Legacy of the Duelist : Link Evolution - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Konami
Genre
Cartes
Statut
Disponible
Date de sortie
  24.03.2020
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
39,99 €
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Test - Yu-Gi-Oh! Legacy of the Duelist : Link Evolution - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneEn juillet 2015, Konami a proposé sur nos Xbox One (et PlayStation 4) une nouvelle itération vidéoludique de la licence Yu-Gi-Oh!. Il s’agissait de Yu-Gi-Oh! Legacy of the Duelist qui proposait 6600 cartes et se dotait de DLC à acheter pour enrichir le contenu par la suite. Quatre ans plus tard, en août 2019, la firme proposait un portage du jeu sous-titré Link Evolution sur Nintendo Switch. Pour justifier ce dernier, Konami a tout de même tenu à monter le total des cartes à collectionner à plus de 9000, en intégrant notamment des éléments de la série Yu-Gi-Oh! VRAINS, avec entre autres les invocations Lien. Du coup, cette année, le 24 mars dernier plus précisément, la firme nippone s’est dit qu’il serait pas mal de porter ce portage sur nos Xbox One (ainsi que sur PC et PlayStation 4), en faisant une sorte de version aboutie de l’opus de 2015. Etait-ce une bonne idée ?

Cinq ans, des DLC et une mise à jour plus tard…



A l’heure actuelle, il faut savoir que Yu-Gi-Oh! Legacy of the Duelist est officiellement proposé à 19,99€ et qu’il comporte 16 packs d’extension à 4,99€ l’unité, soit l’équivalent de 79,84€ de contenus, pour un prix de revient total avoisinant les 100€. En ne tenant compte que de cet aspect financier, il est clair que les 39,99€ demandés pour ce Yu-Gi-Oh! Legacy of the Duelist : Link Evolution, qui comprend tout le contenu de Yu-Gi-Oh! Legacy of the Duelist et de ses DLC, en plus d’autres ajouts, paraissent abordables. Niveau contenu, en plus de tous les éléments combinés de l’original et des DLC qui permettent de découvrir les histoires du Yu-Gi-Oh! Original et des arcs GX, 5D’s, ZEXAL et ARC-V, nous pouvons affronter de nouveaux personnages en provenance de VRAINS, dont Varis, Emma ou encore Lightning pour ne parler que d’eux. Plus de 900 nouvelles cartes ont également été ajoutées à l’ensemble, notamment pour inclure certaines sorties depuis fin 2018 qui n’étaient pas de base dans la version Switch. Nous avons donc le droit à plus de 10 000 cartes, soit assurément le jeu Yu-Gi-Oh! le plus riche qui existe sur une console. De même, alors que la version Switch n’offrait que trois duels sur la campagne VRAINS, tutoriel compris, cette version Xbox One tutoie la trentaine de duels (28 précisément), sans pour autant scénariser l’ensemble contrairement à ce qui est fait dans les autres arcs.

Ce n’est pas une grande perte pour autant puisque la scénarisation des autres arcs, même si elle se base sur le scénario de leurs animes respectifs, est essentiellement assurée à coups d’images fixes ou peu animées et de boîtes de dialogues à outrance. Tout a été synthétisé au possible et reste donc juste pénible à suivre. Très sincèrement, autant regarder les animés, car en l’état ça manque de vie. Si nous avions au moins eu le droit à des séquences animées dignes de ce nom avec des doublages, ça aurait été une autre histoire… Par contre, cela permet tout de même de revivre les duels les plus connus de chaque animé avec, si on opte pour le deck de base, un deck constitué de cartes proches de celles utilisées dans l’animé. Leur construction n’est pas toujours optimale, il y a pas mal de doublons et triples, mais ça donne l’impression d’être dans la peau de Yugi, Jaden Yuki, Yusei Fudo, Yuma Tsukumo, Yuya Sakaki ou encore Playmaker et de leurs amis puisqu’on incarne également les autres personnages. Mieux, une fois que l’on a terminé un duel, on gagne la possibilité de faire le duel inverse, soit en incarnant l’adversaire. Autant dire que cela double la durée de vie, déjà imposante. Vous dépasserez la soixantaine d’heures (la durée de vie est très conditionnée par votre chance et votre habileté) si vous cherchez à tout faire, d’autant que c’est parfois le seul moyen d’obtenir certaines cartes signatures.

Bien entendu, si vous débutez, nous ne pouvons que vous conseiller de passer par les 19 points du tutoriel. C’est un peu lourd à digérer pour un néophyte, mais c’est un bon moyen d’assimiler les bases, et ce même si le premier duel de chaque arc de la campagne correspond lui aussi à un tutoriel revenant sur la nouveauté introduite par le nouvel arc. Nous parlons notamment des invocations de type Fusion, Synchro, XYZ, Pendules et Lien. A ce sujet, deux nouvelles cases sont apparues sur le plateau pour y placer les monstres de l’extra deck… Mais, heureusement, les développeurs ont intégré les dernières Master Rules (les MR5) pour permettre de placer les monstres à invocation spéciale (Fusion, Synchro et XYZ) dans les cases de la zone réservée aux monstres standards. Cela s’applique également aux invocations hybrides avec les monstres Pendule, sans que ça ne s’applique aux monstres invoqués par Pendulation. Côté gameplay, même si les phases de jeu sont plus lentes que dans un certain YgoPro, il faut bien avouer que celui de cette version console reste bien adapté à tous les néophytes et aux amateurs, seuls les gros habitués et les pro allant pester sur ce point. En revanche, on regrette qu’il y ait de gros ralentissements pendant certains tours de l’I.A. De même, certains pourraient bien pester contre les fenêtres d’action qui pop sans cesse lorsqu’on est en mesure d’activer un effet à chaque phase de jeu. Pour cela, un petit tour par les options pour mettre « sauter automatiquement les questions de dialogue sur les effets » sur le mode Pro s’avère être salvateur.

Du contenu en veux-tu, en voilà !



Pour le reste, il n’y a pas à dire, le titre reprend toutes les règles connues, il intègre les cartes comme nous les connaissons, avec le texte, l’image qui va bien et reprend bien entendu tous les effets, sans parler des cartes pièges et magies. Même la ban list a été mise à jour. Niveau gameplay, cet opus est difficilement critiquable puisqu’il retranscrit parfaitement l’univers de la licence. Et c’est bien là le principal. En plus, en solo, si vous ne maîtrisez pas la création de deck ou que vous vous contentez du deck de l’histoire principale, vous verrez que la difficulté va crescendo au sein de chaque arc. Certains duels demandent clairement un coup de chance tant l’I.A. arrive à avoir une chance insolente (elle triche ?) parfois. Quand l’adversaire arrive à sortir Exodia Le Maudit (synonyme de victoire, peut importe le nombre de LP que vous avez) en seulement 5 ou 6 tours, alors qu’on a à peine pu poser deux monstres faibles, on se fait sonner. Pour ce duel là par exemple, il n’y a qu’une carte magie (avec le deck utilisateur) à utiliser dans les premiers tours qui peut assurer la victoire. Ceux qui sont plus à l’aise avec la licence peuvent en revanche utiliser leur deck personnalisé. Avec une bonne connaissance de ses cartes, un poil de chance et surtout un deck bien équilibré, on arrive facilement à se défaire de l’I.A. Cela nous amène dont à l’éditeur de deck qui offre 32 slots et divers filtres pour ranger/chercher ses cartes.

Si cela paraît suffisant, il faut bien avouer que pour un duelliste qui aime expérimenter, ça reste un peu juste, surtout si on veut opter pour des decks qui utilisent surtout les invocations Fusion, celles d’un autre type ou que l’on mélange un peu les styles. D’ailleurs, en solo, on peut débloquer des recettes qui permettent d’avoir un deck de base que l’on peut ajuster. Attention toutefois, il faut pour cela avoir toutes les cartes de ladite recette en sa possession. Pour cela, outre les cartes signatures et récompenses que l’on débloque en faisant les duels, il faut passer par le magasin de cartes. Fort heureusement, cette fois-ci tout se paie avec les crédits du jeu. Pas de DLC à payer avec des euros donc. Du coup, quand on a débloqué le personnage associé (au fil de la campagne), on peut lui acheter un booster de huit cartes. Sur ce point, c’est la déception. Premièrement, on ne peut acheter que les boosters un à un… Comme le jeu est généreux en crédits, même lorsqu’on perd les duels, on se retrouve avec beaucoup de crédits à dépenser. Une option pour acheter des lots de boosters aurait été intéressante. Ensuite, l’ouverture des boosters est lente, trop lente et en prime il n’y a aucun système pour au moins indiquer quand on récupère une carte inédite. Dommage.

Même si la durée de vie est déjà excellente, les joueurs peuvent la prolonger en optant pour les défis de duelliste (on affronte l’élite des duellistes quand on les a débloqués) et le mode Battle Pack. Concrètement, celui-ci permet d’enchaîner jusqu’à cinq duels avec des cartes obtenues au hasard. Dans le mode Scellé, on joue avec 50 cartes obtenues avec 10 battle packs, tandis que dans le mode Partage, on obtient 45 cartes en trois tours d’ouverture de packs. Le bon côté, c’est que le défi est de suite plus relevé, et ce que ce soit contre l’I.A. ou en ligne. Le mode en Ligne, qui est séparé au niveau du menu, permet quant à lui de créer sa partie, d’en trouver une selon certains critères (duel simple d’un round ou match sur trois rounds, nombre de LP entre 2000 et 16000, avec ou sans limite de temps pour jouer son tour, en partie publique ou privée) ou d’en rejoindre une rapidement, le tout que ce soit en classé ou non. C’est simple, basique mais ça reste addictif de se frotter aux autres joueurs. Il faudrait simplement que les rage quit soient pris en compte…

Contenu de 2020, enrobage de 2015 ou avant…



Enfin, et c’est là que le bât blesse vraiment pour ce Yu-Gi-Oh! Legacy of the Duelist : Link Evolution, tout l’enrobage est resté bloqué en 2015, période durant laquelle on le trouvait déjà daté. Quelques fonds quelconques, des musiques ultra répétitives que l’on coupe vite, aucun modèle 3D qui trône sur les cartes posées, des animations réduites à leur plus simple expression durant les duels (un arc coloré pour les attaques, des chaînes lors des speed spells, un artifice lorsqu’une carte est détruite ou lorsqu’on équipe une carte…). Quant aux monstres, si certains ont le droit à leur petite cinématique lors de leur invocation, on remarque vite que les visuels sont datés, qu’il est impossible de passer la séquence qui se déclenche à chaque invocation (un duel Yugi/Kaiba avec plusieurs invocations du Dragon Blanc aux Yeux Bleus, du Magicien Sombre et de la Magicienne des Ténèbres devient vite insupportable) et surtout que c’est toujours la même quoi qu’il arrive. Quand on voit en plus que les dieux égyptiens n’ont pas le droit au même traitement par exemple, on se demande sur quelle base ils ont jugé que tel monstre aurait le droit à une cinématique d’invocation ou non…

L’avis perso de Vincent // Gros plaisir coupable, un poil amer…

En tant que fan de l’univers de Yu-Gi-Oh! (je joue au jeu TGC, j’en ai plusieurs dans ma collection, j’ai joué à une bonne partie des jeux vidéo sortis, j’ai quelques volumes du manga et je regarde les animes), je trouve forcément que ce Yu-Gi-Oh! Legacy of the Duelist : Link Evolution est le jeu console le plus complet. Plus de 10 000 cartes, pas de DLC payant, monstres Lien et règles MR5 intégrés, un prix de vente de 39,99€ plutôt correct et un système de jeu de qualité, bien qu’un peu lent parfois et à paramétrer pour les invits de commande lors des effets à déclencher, voilà ce qui fait assurément la force de cet opus. Avec en prime un mode en ligne simple mais addictif, une campagne conséquente, des défis de duelliste intéressants et un mode Battle Pack plutôt sympa, cette version 2020 a tout pour me séduire… Je le reconnais pleinement mais elle me fait également grincer des dents. Quand je vois par exemple ce qu’avait réussi à faire Sony avec son The Eye of Judgment en 2007, je me demande vraiment ce que foutent les développeurs avec la licence Yu-Gi-Oh. Ils assurent l’essentiel mais ils ne font pour ainsi dire rien au niveau de l’enrobage. La musique, on oublie. Les visuels, ils ont des années de retard. Les animations, on en rigole. Les menus, ils accusent leur âge. Les cinématiques d’invocation… Désuètes et réservées à une poignée de cartes seulement avec l’impossibilité de les passer… Bref, je regrette vraiment que les développeurs se soient autant reposés sur leurs lauriers pour ce portage de portage. Car au final, en 2020, on retrouve simplement la version de 2015 avec tous ses DLC, des règles mises à jour, des monstres Lien ajoutés et du contenu supplémentaire, comme les duels de l’arc VRAINS, sans la narration (autant dire que les acheteurs de l’opus de 2015 doivent avoir mal). D’ailleurs, cette narration pour les arcs Yu-Gi-Oh!, GX, 5D’s, ZEXAL et ARC-V se résume au strict minimum, à l’image de ce qu’on pouvait trouver sur de précédentes itérations… Et encore, à l’époque on pouvait avoir un petit aspect aventure/exploration, comme dans Les Cartes Sacrées, que l’on ne trouve pas ici puisqu’on se contente d’enchaîner les duels introduits par les écrans de dialogue. Je grince aussi des dents quand je vois le magasin de cartes qui a été mis en place à l’arrache, sans même penser aux joueurs qui souhaiteraient savoir quelles cartes inédites ils obtiennent, leur niveau de rareté… ou au moins qui voudraient ouvrir plusieurs boosters à la fois. En somme, j’aime énormément cet opus mais je ne peux m’empêcher de lui trouver de sacrés défauts qui témoignent d’un certain je m’enfoutisme à mes yeux.


Point complet
Que vous découvriez la licence Yu-Gi-Oh ou que vous l’aimiez depuis ses débuts, vous allez très probablement aimer cette version Xbox One de Yu-Gi-Oh! Legacy of the Duelist : Link Evolution qui, pour une quarantaine d’euros, offre tout le contenu de l’opus de 2015, de ses DLC et des mises à jour intégrées pour la version Switch. Avec plus de 10 000 cartes, les dernières règles intégrées, les monstres Lien ajoutés et 25 duels supplémentaires sur l’arc VRAINS, à défaut d’un quelconque effort de scénarisation, on peut dire que cette version 2020 est la plus complète que l’on puisse trouver sur une console. Konami a bien travaillé le fond, se servant de solides bases, pour offrir un jeu qui, sans être irréprochable, offre une belle expérience Yu-Gi-Oh, aussi bien pour les néophytes que pour les habitués. Le souci, c’est que les développeurs ont totalement délaissé la forme, ce qui pourrait bien rebuter certains joueurs. Tout l’enrobage fait vieillot, des menus aux visuels en passant par les musiques que l’on finit par couper. En plus, ceux qui ont investi dans l’opus de 2015, voire dans certains DLC, doivent sérieusement grincer des dents… Les très gros joueurs resteront peut-être sur le YgoPro des smartphones mais il faut reconnaître que ce Yu-Gi-Oh! Legacy of the Duelist : Link Evolution a des atouts à faire valoir… Mais il a également de gros défauts et des manques par rapport à certains opus auxquels on a joué par le passé (même des opus de la GBA ou de la DS…). Maintenant, il faut que Konami se bouge pour moderniser la licence, auquel cas il arrivera un moment où même son excellent système de jeu et sa fidélité aux matériaux d’origine ne suffiront plus !

On a adoré :
L’opus de 2015 et ses DLC à 40€
10 000 cartes, le plus complet
Nouvelles MR, Monstres Link
Un système de jeu excellent
Multijoueur addictif
Le mode Battle Pack
Tutoriels bien foutus
Durée de vie énorme
Les duels inversés, jouissifs
Défis de duelliste plus corsés
Construire son deck, profiter !
Les arcs Yu-Gi-Oh!, GX, 5D’s, Zexal et Arc-V
Persos de VRAINS en bonus
Difficulté croissante…
On n'a pas aimé :
IA parfois très chanceuse…
Mode en ligne super basique
Aïe, si vous avez acheté l’opus de 2015
Des ralentissements en duel
Visuellement daté
Bande-son inintéressante
Scénarisation ultra minimaliste
Tout l’enrobage à revoir
Acheter un seul booster à la fois
Les cut-scenes d’invocation
Menus à améliorer
Duels trop lents pour les pros


Consulter les commentaires Article publié le 06/04/2020 par Vincent P.


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