Test - Yooka-Laylee - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Yooka-Laylee



Editeur
Team 17
Développeur
Playtonic Games
Genre
Plateformes
Statut
Disponible
Date de sortie
  11.04.2017
Nombre de joueurs
1 à 4
Classification PEGI
Prix de lancement
39,99 €
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Gavin Price, Chris Sutherland, Steve Mayles, Jens Restemeier, Steven Hurst et Mark Stevenson... Ces noms, pour la plupart, ne vous disent probablement rien (on dit donc merci Wiki) mais ils sont à l'origine de la plupart des grands jeux de Rare, un studio qui a fait sa hype pendant les années 80-90. On lui doit entre autres les Donkey Kong Country, Banjo-Kazooie ou autre Perfect Dark, des légendes de cette belle époque du jeu vidéo… Et ces 6 bons gars (le 7ème est resté avec Blanche Neige…), apparemment nostalgiques et ne supportant plus d’être à la botte de Microsoft, qui avait auparavant racheté leur si douce maison, ont décidé de fonder leur propre studio : Playtonic Games. Le premier titre qu'ils ont voulu créer est un jeu de plateforme en 3D dans la veine du seul concurrent potable qu’a eu Nintendo avec son Super Mario 64, c’est bien entendu le seul et l’unique Banjo-Kazooie. Yooka-Laylee est donc une sorte de prolongation de l’idée originelle, avec des personnages inédits. Est-ce suffisant pour en faire un grand jeu ?

Imaginez une ligne du temps alternative avec un Rare indé…



Tel est l'adage auquel on se tient quand on joue la première fois à Yooka-Laylee. On le ressent comme étant la pure suite de son illustre aîné, et ce simplement en mettant en route le jeu ! Le logo de la firme est de la même couleur que celui de Rare et la page d’accueil est quasi copiée/collée de celle de l’ourson... sans oublier que le hub central du jeu n'est autre qu’une ruche (connotation au miel donc...), bref, bienvenue dans Banjo et Kazooie 4, même plus 3 tant l'épisode sorti sur Xbox 360 s'éloigne du produit originel. Certes, il y a deux autres types de héros. Cette fois, ce sont un lézard et une chauve-souris. De plus, le but du jeu est de retrouver des « pagies » (pas d’étoile, de pièce de puzzle, de note de musique, ni de plume... ah si les plumes comme dans BK1) pour récupérer des bouquins qui sont en fait des mondes avec lesquels la méchante entreprise Capital B, avec à sa tête notre ami Gru de Moi, Moche et Méchant, ou du moins un cousin très ressemblant, veut se faire de l'oseille. On se passe donc de ce scénario fabuleux pour réellement s’attaquer au cœur du jeu : la plateforme 3D.

C'est dans les vieux pots (de miel) que l'on fait les meilleures soupes…

Les personnages nous permettent de découvrir 5 mondes. C’est moins que par le passé mais ces niveaux sont évolutifs, c’est-à-dire qu'en récoltant les douces feuilles magiques, on peut soit débloquer les livres (et donc accéder aux autres mondes), soit les faire grandir avec des structures qui apparaissent et qui permettent d'accroître la possibilité de récolter le feuillet chéri. C'est nouveau mais ça n'apporte pas grand-chose, le concept n’ayant pas été suffisamment poussé, se contentant d’ajouter quelques passages ou portes. De même, malgré une certaine diversité, les univers proposés restent dans la norme : jungle, glace, casino, marais, espace... A croire qu’on ne sait pas faire d’autres niveaux dans les jeux de plateforme. Il y a quand même un plus, la possibilité de jouer à des bornes d’arcade dans chaque monde, avec pour principe de battre un record sur un jeu dit retro, qui n'a en fait rien d'ancien hormis des ralentissements à pleurer et une maniabilité d’un autre âge (course de « kart » avec un chariot ?). L’idée de départ était bonne mais là encore ce n’est pas suffisamment exploité, ou du moins c’est pour le coup mal exploité. En ce qui concerne les héros, on accroche ou non au chara design. Dans l’absolu, il est enfantin mais appréciable. Au fil de l’aventure, on fait évoluer le personnage en achetant des techniques au serpent qui se balade avec son portable. Il y a également une sorte de grand distributeur qui ressemble à la sœur de Bob l’éponge, sauf qu’avec celle-ci on active certaines capacités (une à la fois) en fonction d’une situation donnée. Cela donne un petit côté RPG puisqu’on peut décider quoi appliquer. Autre subtilité, pour recharger la vie de notre lézard, il faut que ce dernier avale un papillon. En revanche, s’il fonce dessus, il recharge son endurance. C’est bien vu mais là encore ce n’est pas assez exploité…

Grun-til-da... Où es-tu, où es-tu ?

Il est bien de copier le maître mais c’est mieux si on n’en récupère pas les tares. Dans le fond, Yooka-Laylee reste un skin amélioré HD de son grand-frère. On y retrouve la quasi totalité des choses qui nous faisaient pester à l'époque et que l'on ne veut plus voir de nos jours ! 20 ans après, on y retrouve toujours cette caméra pénible qui nous faisait tant pester, ces notes et pages cachées à récupérer dans les confins de ces univers avec des sauts au micromètre près, etc. C’est l’archétype du genre. Faut-il pour autant le juger comme tel et s’en tenir à ça ? « Erreur », comme le dirait l’illustre Doc Brown. Ce jeu est malgré tout une perle, avec une construction intelligente, des décors charmants et envoûtants accompagnés d'une bande-son signée par un maître en la matière. Chaque monde, malgré la présence des mêmes monstres avec des skins différents et d’épreuves communes, propose son lot de surprises, de clins d'œil à certains jeux d'antan. Tous les livres ne partagent pas le même univers et chacun défend sa particularité avec brio (plonger dans l'eau glacée enlève de la vie dans le monde des neiges et forcément notre personnage y patine sur chaque surface lisse...). Les boss ne sont pas en reste, même s’ils sont d'une facilité déconcertante, ils sont barrés et en adéquation avec ces univers déjantés. Par contre le jeu, lui, demande un certain niveau, non seulement pour progresser mais aussi pour trouver tous les livres, ce qui demandera 20 à 25h de jeu, moins pour ceux qui iront à l’essentiel. Nous, enfants des périodes jurassiques du jeu vidéo, aurions pu nous débrouiller à l’époque mais à l’heure des aides en tous genres, nos têtes blondes actuelles auront bien plus de mal. Petite cerise sur le gâteau pour terminer, deux missions au style assez caractéristiques devraient ravir les amateurs de Shovel Knight…

L’avis de jehity // Le plaisir de la nostalgie…

Pendant les cinq premières minutes de jeu, je pensais que c’était une blague tant je croyais avoir rallumé ma N64 : logo de la même couleur, intro tournée de la même façon, musique dans le même tempo... Tout respirait le jeu de Rare. D'un coté c'est ce que je recherchais mais je ne m’attendais pas à une telle ressemblance. J’espérais, malgré les défauts et le manque de finition, ce petit plus qui en ferait la nouvelle référence. Il n’en reste pas moins un jeu sympathique qu'on a envie de découvrir une fois la manette dans les mains… A condition de savoir faire preuve d’une certaine patience !


Point complet
Il est difficile de conclure sur ce titre. Il aurait mérité plus de soin et de prendre plus de recul par rapport au modèle dont il s’inspire… Néanmoins, Playtonic Games a respecté le cahier des charges à la perfection. Il aurait pu être sublimé, au lieu de ressembler à un simple mod new-gen de Banjo-Kazooie, mais ce type de jeux manquant cruellement, on lui pardonne bien vite cet impair. La nostalgie nous envahit quand on entend l’introduction, une partie de notre enfance ressurgit et ça, ça n’a pas de prix. On retrouve tout le plaisir d’antan, quelques idées bien sympathiques et une ambiance séduisante mâtinée d’un humour qui fait mouche. Bref, un régal !

On a adoré :
Du « presque » Banjo-Kazooie 20 ans après
Les mécanismes des jeux d'antan
Les musiques des jeux d’antan (merci Grant Kirkhope)
L'ambiance
L’humour fait mouche
Il y a beaucoup à faire
Bonne durée de vie
Les bonus Shovel Knight
De nouvelles idées sympa…
On n'a pas aimé :
Mais sous-exploitées
Maniabilité à revoir (trop sensible)
Mini-jeux anecdotiques qui rament
Caméra capricieuse
Pas adapté pour les enfants
Bornes de jeu retro qui ne sont pas du tout retro


Consulter les commentaires Article publié le 09/07/2017 par Vincent P.


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