Test - Yakuza Kiwami - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Sega
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  22.04.2020
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
19,99 €
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En 2005, les PlayStation 2 japonaises ont accueilli un titre traitant de l’univers des Yakuzas. Signé Sega, il se nommait Ryū ga Gotoku et se présentait pour certains, dont nous, comme une sorte de successeur spirituel à la licence Shenmue. Du moins, il se présentait comme un jeu d’aventure et d’action avec une partie beat them all, une narration travaillée et des mini-jeux apportant quelques moments de détente. L’année suivante il débarquait en Europe sous l’appellation Yakuza. En 2016 au Japon, août 2017 en Europe, le titre a eu le droit à un remake sorti sur PlayStation 3 (uniquement au Japon) et PlayStation 4. Après un passage sur Steam, Yakuza Kiwami, c’est son nom, est également arrivé sur nos Xbox One. L’occasion pour nous de vous en parler…

La légende du Dragon de Dojima sur Xbox One…



Très belle exclusivité de la marque PlayStation pendant longtemps, la licence Yakuza a fini par s’ouvrir à d’autres horizons afin de toucher un plus grand public. C’est donc avec une certaine joie que nous accueillons la série sur nos Xbox One. Microsoft a commencé par sortir Yakuza 0 en février dernier, ce qui était une très belle initiative pour les joueurs ne connaissant pas la licence, cet opus étant une préquelle du premier Yakuza. Mieux, comme le titre est dans le Xbox Game Pass, à l’image de ce Yakuza Kiwami également (proposé à 19,99€ à l’achat individuel sinon), il n’y a donc que très peu de raisons pour passer à côté de la licence. C’est donc forts de certains éléments scénaristiques que les joueurs peuvent désormais se lancer dans l’aventure de Yakuza Kiwami. N’y allons pas par quatre chemins, cette version Xbox n’apporte rien de plus, si ce n’est la possibilité d’y jouer sur une console de Microsoft. Cela reste sinon le portage du remake sorti sur PlayStation 4. La seule chose que nous pouvons dire, c’est que le titre tourne à merveille sur nos Xbox One en 1080p et 60 fps.

Lorsque les développeurs se sont occupés du remake de la version PlayStation 2, ils avaient en tête un jeu cross-gen puisque Yakuza Kiwami est sorti sur PlayStation 3 et PlayStation 4 au Japon. Du coup, nous ne retrouvons pas ici le Dragon Engine de Yakuza 6 mais bel et bien le moteur utilisé pour Yakuza 0. Le rendu est vraiment appréciable et la comparaison avec la version PlayStation 2 montre à quel point la transformation donne un coup de jeune à cet opus qui aura 15 ans cette année. Les modélisations sont plus agréables même si les PNJ sont moins soignés et Kamurocho paraît bien plus vivante et attrayante que par le passé. Les effets de lumière ont été travaillés et les effets de la pluie sont plutôt agréables. Visuellement, le remake est réussi même si les développeurs auraient pu faire bien mieux avec le Dragon Engine. En revanche, certains éléments trahissent l’âge du titre original, à commencer par certaines animations et autres éléments de gameplay.

Pour autant, on se laisse embarquer (à nouveau pour ceux qui ont fait l’original comme nous) dans cette histoire mettant en scène un Kiryu Kazuma qui revient à Kamurocho après avoir tiré une dizaine d’années en prison pour un crime qu’il n’a pas commis. Mais le temps apporte des changements et il s’en rend rapidement compte… Nous ne spoilerons rien du scénario mais sachez, si vous ne connaissez pas la série, que celui de ce premier opus est plutôt sérieux. L’intrigue est claire, à quelques zones d’ombre près qui persistent, et on apprécie de suivre les rebondissements amenés notamment par les histoires de guerres de gang au sein du clan Tojo. Mieux encore, avec les lumières apportées par Yakuza 0, on profite encore mieux de l’intrigue de ce Yakuza Kiwami qui a d’ailleurs été enrichie d’environ une demi-heure de cinématiques visant notamment à faire le lien avec celle de Yakuza 0. Des quêtes secondaires elles aussi liées la préquelle ont également été ajoutées. Ce sont justement celles qui ajoutent un côté plus fun, ce dernier ayant été plus prononcé au fil de l’évolution de la saga, jusqu’à introduire dans les opus ultérieurs des éléments plus loufoques. Bien entendu, on peut toujours se détendre en profitant de quelques mini-jeux, dont deux nouveautés bienvenues, à savoir le Pocket Circuit de Yakuza 0 et un autre mini-jeu plus osé sur un principe de pierre/feuille/ciseau.

Bats-toi comme un Dragon !

Bref, on retrouve une ambiance travaillée, des personnages charismatiques et une scénarisation imparfaite mais qui pose de belles bases. Là où les changements sont les plus flagrants, c’est au niveau des mécanismes de jeu. La partie exploration n’a pas bougé et on se retrouve toujours avec cette fausse sensation de liberté. N’espérez pas faire le tour de Kamurocho comme vous le souhaitez, la majeure partie du temps, il faut aller d’un point A à un point B, se confrontant à des murs invisibles ou un jeu qui nous fait rebrousser chemin pour nous concentrer sur la quête en cours. Cela fait partie des éléments qui trahissent l’âge du jeu mais cela évite également d’errer en attendant de trouver son objectif, surtout lorsqu’il faut identifier la bonne rue dans laquelle se rendre pour trouver le bon bâtiment et poursuivre l’avancée. Le vrai changement se fait surtout au niveau du système lié aux combats. Concrètement, pour Kiwami, les développeurs ont repris les bases de l’opus 0, ce qui apporte une belle transformation du système de la version PS2. Plus riche, le système de combat permet de switcher rapidement entre quatre styles : Brawler, Beast et Rush, en plus de Dragon, style faisant référence au Dragon de Dojima, style de l’original, et surnom de notre héros. De même, pour évoluer dans les trois premiers styles, il faut désormais utiliser des points de compétence qui s’acquièrent avec l’expérience. Quant au quatrième, il faut utiliser une autre voie induite par une autre nouveauté…

Pour ce Yakuza Kiwami, les développeurs ont eu l’idée d’intégrer la fonctionnalité Majima Everywhere. Concrètement, Goro Majima survient à n’importe quel moment du jeu pour défier notre cher Kiryu Kazuma. C’est à force de l’affronter et de le battre que l’on pourra évoluer dans le style Dragon. Autant dire que ce dernier sera à réserver aux initiés dans un premier temps. Si l’idée est plutôt bonne sur le papier, elle peut s’avérer parfois frustrante, notamment dans la difficulté la plus haute, puisqu’on consomme parfois plus de consommables pour régénérer sa vie contre Majima que contre les autres personnages du jeu. De même, au niveau scénaristique, on peut noter quelques situations un peu capilotractées, surtout quand on connaît l’histoire originale. Rien de bien méchant dans le fond mais le concept, aussi sympathique soit-il sur le papier, peut diviser. En tout cas, le système de combat à gagner en richesse par rapport à l’original, sans perdre la possibilité d’utiliser divers objets comme armes ou encore d’assurer des Heat Actions qui donnent du punch au gameplay. En revanche, dans la modernisation du système de jeu, nous ne crachons pas sur la possibilité désormais de sauvegarder quand on souhaite via le menu. Plus besoin de trouver les cabines téléphoniques notamment !

Enfin, et c’est assurément le plus gros point noir qui sera mentionné par une partie des joueurs, nous devons évoquer l’absence de sous-titres français. Les doublages, assurés par les acteurs originaux, sont en japonais. La qualité est excellente et cela permet une immersion totale dans l’univers. Seulement voilà, Sega a encore frappé et s’est contenté de mettre des sous-titres anglais, qui ont toutefois été révisés par rapport à ceux de l’opus original, pour mieux refléter les intentions scénaristiques, notamment au niveau de diverses subtilités liées au Japon. Du coup, certains crieront au scandale de ne pas pouvoir profiter du jeu dans la langue de Molière. Et il est difficile de leur en vouloir tant la critique est légitime. Néanmoins, si vous avez un minimum de bases en anglais, vous pourrez aisément suivre le scénario. Il serait clairement dommage de passer à côté d’une telle œuvre à cause de sa localisation.

Point complet
Si vous n’avez pas fait Yakuza Kiwami sur PlayStation 4 (ou sur PC) et que vous disposez du Xbox Game Pass, alors foncez télécharger le jeu pour en profiter sur votre Xbox One ! Si vous ne l’avez pas fait, commencez même par Yakuza 0, la préquelle qui vous permettra de mieux vous familiariser avec l’univers. En plus, cet opus Kiwami ajoute du contenu à l’original pour justement faire la liaison avec l’opus 0 dont il reprend entre autres le système de combat. Yakuza Kiwami est un remake, un vrai, qui arrive à redonner de l’éclat à l’opus original. Intéressant malgré une narration imparfaite, beau même sans l’utilisation du Dragon Engine qui aurait pu le sublimer, ce remake du premier volet vaut assurément le coup d’œil. Certains éléments ont un peu vieilli, c’est vrai, mais cela n’entache en rien l’expérience de jeu. Le seul vrai problème que certains joueurs pointeront du doigt à juste titre, c’est l’absence de localisation dans la langue de Molière. Il faut se contenter de doublages japonais particulièrement réussis et de sous-titres anglais de meilleure qualité que par le passé. Dommage, avec des sous-titres français, le titre aurait pu toucher un public encore plus large.

On a adoré :
Système de combat hérité de Yakuza 0
Scénario prenant
Ambiance travaillée
Personnages charismatiques
Mini-jeux agréables
Durée de vie très correcte
Tourne sans broncher
Système de jeu modernisé
Dans le Xbox Game Pass
Majima Everywhere pour certains
Des visuels qui ont de la gueule…
On n'a pas aimé :
Mais sans Dragon Engine
Majima Everywhere pour d’autres
Des animations un peu raides
Quelques éléments ont vieilli
Fausse sensation de liberté
Pas de sous-titres français


Consulter les commentaires Article publié le 20/05/2020 par Vincent P.


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