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The Escapists



Editeur
Team 17
Développeur
Team 17
Genre
Action Stratégie
Statut
Disponible
Date de sortie
  13.02.2015
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
17,99 €
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Les temps sont durs. Alors que de nombreux jeux AAA souffrent d'un manque de finition flagrant, et que l'originalité est laissée au placard, les joueurs se tournent vers d'autres expériences. Et les jeux indé en font partie, les bonnes surprises étant au rendez-vous. Après un

Thomas Was Alone

prenant et attachant, voici venir

The Escapists

, et ses graphismes en Pixel Art. Sous ses airs de jeu enfantin, le titre propose au joueur de s'évader de prison. De quelle manière ? A vous de le découvrir dans les lignes qui suivent...

S’évader n’est pas si facile…




Prévenons tout de suite les allergiques aux graphismes 8 bits : vous pouvez passer votre chemin. Si le jeu se veut basique, il n'en reste pas moins très lisible et propose un style bien à lui. Mais attention, ce style graphique enfantin et coloré cache un système de jeu profond, riche et impitoyable. Le didacticiel est court et ne vous apprend pas grand-chose, à part quelques manipulations plutôt bien adaptées à la manette, malgré certaines quelque peu confuses. Vous êtes donc rapidement lâché dans votre cellule, dans votre première prison, et il va faut vous évader. Aucune aide, aucune indication (mis à part quelques indices payants via des téléphones), il s'agit de se débrouiller en découvrant les possibilités proposées par les développeurs. Sachez que les moyens de s'échapper sont nombreux, et tous bien différents. Par le plafond, en dévissant une grille d'aération, en se la jouant bourrin avec les gardes pour leur piquer un uniforme, en plaçant un mannequin dans son lit, ou bien encore en creusant une galerie avec une cuillère piquée à la cantine. Chaque détail a son importance et, si l'envie vous prend de vous faire la malle comme Tim Robbins dans Les Evadés, il faudra veiller à installer des draps sur les barreaux de sa cellule pour cacher ses actions et à bien camoufler le mur que vous êtes en train de creuser. Le craft occupe une place très importante dans le jeu et vous pourrez assembler, créer et fabriquer toutes sortes d'armes ou d'objets. La difficulté du jeu vient du fait qu'il est difficile de trouver des informations sur les objets à créer, et qu'il faut effectuer de nombreux tests pour arriver à ses fins. Par exemple, vous allez découvrir qu'il est possible de fabriquer des fausses clés pour accéder à des zones inédites, mais reste à savoir comment.

Pour corser encore un peu la difficulté, vous avez un emploi du temps à respecter, plus ou moins contraignant en passant d'une prison à l'autre (il y en a 6, dont d'autres à venir). Rassemblement matinal, déjeuner, séance de sport, douche feront partie de votre quotidien. Heureusement, des moments libres vous permettent de souffler un peu et de réfléchir à vos stratégies, sachant qu'il est possible de fouiner la nuit, mais que vous ne pouvez dans ce cas pas sauvegarder votre journée (la sauvegarde se fait uniquement le soir en dormant). Vous devrez également travailler (laverie, courrier, cuisine, entretien) pour glaner quelques dollars permettant d'acheter des éléments aux dealers du coin et de récupérer quelques indices. Vous pourrez aussi payer certains de vos codétenus pour qu'ils occupent les gardes pendant que vous crapahutez. Attention, tous vos compagnons ne sont pas amicaux et des bagarres peuvent éclater. Les matons ne seront pas tendres non plus, et il ne faut pas trop les énerver. S'ils vous voient faire des choses suspectes ou traîner dans des endroits interdits, il se pourrait bien qu'ils vous collent une petite raclée et vous envoient à l'hosto de la prison, récupérant au passage vos objets durement craftés. Dur à avaler, d'autant plus que certains sont durs à trouver et qu'ils s'abîment après plusieurs utilisations, comme la lime servant à couper les barreaux. Des fouilles aléatoires ont lieu dans les cellules, pensez donc bien à planquer votre matos dans les toilettes ou dans les bureaux des copains. Une nouvelle fois, le timing est serré et impitoyable. Les moins courageux risquent d'ailleurs d'abandonner rapidement, le jeu ne vous prenant pas du tout, comme c'est la mode, par la main.

En plus des gardes faisant leurs rondes en permanence, les prisons sont équipées de systèmes de sécurité, comme des caméras, des mines ou des miradors. Il ne s'agira pas de se rendre dans le jardin et de commencer à découper un grillage sous peine de se prendre une balle bien placée. Votre personnage dispose d'une barre de vie, mais ne meurt pas. On termine, au pire, au trou ou chez le médecin, mais la perte d'objets met la pression au joueur. Même à la veille d'une évasion durement préparée, tout peut basculer. Il faut également surveiller sa jauge d'énergie, qui remonte pendant le sommeil, les repas ou les douches. L'énergie diminue lorsque le joueur fait gagner des niveaux à son personnage : augmenter son intelligence (en allant sur Internet par exemple), permettant de crafter de nouveaux objets, ou augmenter sa résistance (en allant faire un peu de musculation), permettant de mieux résister en cas de bagarre. Des bagarres qui se déclenchent parfois un peu bizarrement... il nous est arrivé d'être attaqué par des gardiens alors que notre conduite était irréprochable... très frustrant sur le coup. Le jeu est en français et de nombreuses bulles de dialogues s'affichent au dessus des personnages, rendant la lisibilité parfois difficile, notamment lorsque de nombreux personnages parlent en même temps. Rien de bien méchant, mais il arrive parfois de louper des informations importantes. Du côté des musiques, celles-ci sont très agréables, mais deviennent rapidement répétitives, la faute à un rythme lent, dû à la découverte de toutes les possibilités. Le jeu est long et la rejouabilité est excellente. Rien n'empêche le joueur de retenter une évasion en changeant complètement de technique. Vendu 17.99€, le soft propose une durée de vie tout à fait convenable, mais peut sembler un poil cher étant donné la simplicité graphique.

Point complet
The Escapists propose un univers carcéral réussi, des graphismes mignons tout plein, mais surtout un challenge à la hauteur, qui risquerait de décourager bon nombre de joueurs. Lâché sans indication, le joueur doit se débrouiller comme un grand pour s'évader de prison, en gérant ses relations et en craftant à gogo. Le jeu est prenant, difficile et il faut faire preuve de beaucoup de rigueur, surtout dans les dernières prisons aux conditions difficiles et à la sécurité optimale. Le potentiel rejouabilité du titre est très bon, les méthodes à employer étant diverses et variées. Si vous ne craignez pas les graphismes en Pixel Art, qui présentent un certain charme, et que vous n'avez pas peur du côté punitif du soft, The Escapists est bien plus profond et riche qu'il n'en a l'air au premier abord, avec une durée de vie dépassant largement les 12 heures de jeu, pour une première partie. Joueurs en quête d'originalité et de challenge, ce jeu est pour vous, malgré un prix de vente peut être un poil trop cher, qui empêchera certains de franchir le pas.

On a adoré :
+ Un jeu riche et profond
+ Système de craft bien pensé
+ Excellente durée de vie
+ Challenge à la hauteur
+ Plein de possibilités d'évasion
+ Activités nombreuses (travail, sport)
+ Intégralement en français
+ Du Pixel Art vraiment mignon…
On n'a pas aimé :
- Mais il ne plaira pas à tous
- Le côté punitif peut décourager
- Manque quelques indications pour débuter
- Certaines réactions bizarres
- Musiques répétitives
- Peut-être un poil trop cher


Consulter les commentaires Article publié le 06/03/2015 par Lionel B.


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