Test - Team Sonic Racing - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Sega
Développeur
Sumo Digital
Genre
Course
Statut
Disponible
Date de sortie
  21.05.2019
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
39,99 €
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Test - Team Sonic Racing - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneEn 2010, Sumo Digital a prouvé qu’il était tout à fait possible de faire un Mario Kart-like de qualité avec

Sonic & SEGA All-Stars Racing

. Deux ans plus tard, le studio récidive en offrant un nouvel opus qui ajoute une dose de fun et d’originalité supplémentaire grâce à l’intégration des véhicules transformables pour continuer la course dans les airs ou sur la mer. Après un long repos, Sumo Digital remet ça sur nos consoles actuelles en proposant six ans et demi plus tard

Team Sonic Racing

, un nouveau jeu de course qui, comme son nom l’indique, se concentre sur l’univers de Sonic. Rétropédalage de la licence ou véritable coup de génie ?

L’univers de Sonic, sans les guest stars



Récemment, les développeurs se sont justifiés sur l’absence des autres personnages de l’univers Sega (et des quelques guest stars) en soulignant leur volonté de faire un mode Histoire réellement centré sur l’univers du hérisson bleu, emblème indissociable de la marque, sans parler de la mise en avant des équipes préconstruites pour accentuer le système de jeu coopératif. C’est un choix qui se respecte même si concrètement nous avons du mal à l’accepter. Nous y voyons surtout une perte au niveau de la richesse du casting et des univers représentés. Preuve en est, là où

Sonic & SEGA All-Stars Racing

et

Sonic & All-Stars Racing Transformed

affichent au moins 24 personnages au casting,

Team Sonic Racing

n’en a que 15 dans sa besace. Même au niveau des circuits, nous en comptons 21, dont 12 inédits, alors que nous en avions 24 dans l’opus de 2010 et que la concurrence, comme Mario Kart 8, en comprend 32 dans sa version de base (sans les DLC donc) dont une moitié inédite. De prime abord, le contenu est un peu plus léger que ce que l’on pouvait espérer. Un élément que certains pardonneront facilement en voyant que le jeu est vendu à 39,99€ en prix public conseillé et qu’on le trouve facilement à 28€ environ une semaine après sa sortie. Autre point qui peut faire grincer des dents, en revenant à un système de courses en voitures, sans les transformations apportées par l’opus de 2012, on a l’impression de revenir en arrière. Cela se ressent avec une manette dans les mains, les courses étant plus classiques, moins folles.

Si ça démarre mal pour ce

Team Sonic Racing

, au point que les haters pourraient s’en donner à cœur joie, il faut reconnaître que les développeurs ont eu l’intelligence de travailler sur le gameplay pour assurer les nouveautés. Même s’il y a quelques épreuves à jouer en solo, en particulier les défis,

Team Sonic Racing

est avant tout un jeu coopératif. En ce sens, il ne demande pas forcément de terminer premier (mais ça fait augmenter la cagnotte de points) mais plutôt que les trois membres de l’équipe soient bien placés pour que leurs points cumulés (attribués en fonction de la position) soient supérieurs à ceux des autres équipes. En somme, on retrouve le système de

Trailblazers

(titre de Supergonk sorti en mai 2018 dont la critique est ici). C’est plutôt ingénieux puisque ça pousse réellement à coopérer avec les coéquipiers, que les deux soient humains ou I.A., voire à élaborer quelques stratégies pour plomber l’équipe du meneur si on n’arrive pas à le rattraper par exemple. Les développeurs ne se sont pas arrêtés là et ils ont véritablement travaillé le système de jeu pour pousser l’aspect coopératif à son maximum. Ainsi, le personnage le mieux placé du trio coopératif laisse derrière lui une trainée jaune qui permet à ses deux compères derrière lui de prendre de l’aspiration pour, une fois sortie de celle-ci, gagner un boost de vitesse. Si l’un des coéquipiers est ralenti (suite à une chute, un dégât causé par l’adversaire ou autre) et qu’un autre passe près de lui, alors le plus lent profite du Turboraz, une accélération dont la puissance est proportionnelle à l’écart de vitesse entre le plus rapide et le moins rapide.

Autre point, les items que l’on ramasse pour avoir quelques bonus (il y en a 14, dont les missiles, le boost, la trainée de flammes, le trou noir pour absorber les pièces, les items des autres, etc., ou encore les bombes) peuvent être partagés avec les équipiers (il suffit d’appuyer sur B pour proposer le sien aux autres ou d’accepter la demande avec le même bouton). Cela peut paraître accessoire sur le coup mais ça entre vraiment en compte dans la stratégie de l’équipe. Par exemple, si on est premier, on peut proposer un boost ou un missile à un coéquipier à la traîne, ce qui pourrait bien lui permettre de remonter une place ou deux et ainsi de grapiller des points pour le bien de l’équipe. C’est d’autant plus vrai qu’en général, lorsqu’on on fait cadeau ou que l’on reçoit on item, son effet est multiplié par trois. Enfin, à force de faire des actions d’équipe, on finit par obtenir un Super Turbo qui nous rend temporairement invincible, tout en nous permettant de foncer. Mieux, si les trois coéquipiers l’activent en même temps, le Super Turbo est prolongé. Pour bien faire les choses, les développeurs ont également apporté un soin tout particulier au HUD, ce dernier étant parfaitement clair, sans entacher la lisibilité de l’action, pour montrer où nous en sommes, où en sont nos coéquipiers et nos ennemis et pour assurer le dialogue, notamment pour activer le Super Turbo en même temps ou assurer de manière fluide les échanges d’items. Bref, le système de jeu, couplé à une maîtrise du système de dérapage (supérieur à celui de la concurrence à notre goût d’ailleurs), offre un quasi sans faute. On coopère, on s’amuse et en local en split-screen on se régale, du moins quand le framerate ne chancelle pas trop à trois joueurs.

En multi en ligne, le résultat est assez satisfaisant, et ce que l’on passe par le matchmaking, que l’on crée sa partie ou que l’on rejoigne celle d’un ami. Dommage en revanche que la fréquentation des serveurs soit très fluctuante. Même si l’I.A. vient compléter les trous, c’est un peu dommage d’enchaîner plusieurs parties en n’étant que trois ou quatre humains dans la course. En revanche, lorsqu’il y en a douze et qu’on joue bien le jeu de la coopération, on s’amuse franchement, et ce même si le contenu, dont les modes de jeu, reste classique. Si

Team Sonic Racing

est avant tout un jeu à découvrir en ligne ou avec des amis dans son canapé, il n’en oublie pas pour autant de proposer un mode scénarisé misant lui aussi sur le système des trios. Si on oublie assez rapidement l’histoire de Dodon Pa, un nouveau personnage créé pour l’occasion qui invite Sonic et ses amis et ennemis à faire la course pour gagner des véhicules à la technologie avancée, on se prend assez rapidement à enchaîner les épreuves des sept chapitres. On oublie donc les dialogues, on baisse le son pour éviter certains doublages qui tapent sur les nerfs et on se lance dans des courses simples qui demandent de remplir des conditions pour gagner des étoiles, voire des clés (pour débloquer des skins notamment) avec des conditions optionnelles. En plus des courses classiques qui demandent donc à l’équipe d’arrivée première avec le cumul des points, il y a un championnat de quatre courses et un mode Survie (mode élimination en somme) pour clôturer le chapitre.

Le gameplay coopératif, la vraie star de cet opus !



Entre temps, il y a également des défis à relever comme passer dans des portes en dérapant, récolter un maximum de rings (déraper en les récoltant ajoute en plus du temps supplémentaire), détruire un maximum de cibles, etc. Il est possible d’y jouer en mode Normal ou Difficile et, dans ce dernier mode, on arrive à débloquer le mode de difficulté Expert. A ce sujet, on note que les parties en Expert sont plus nerveuses et accentuent les sensations, fun et vitesse notamment. En réussissant une épreuve, on débloque la suivante. Sur la carte, il y a des points de passage qui demandent d’avoir un minimum d’étoiles pour passer. Dommage en revanche qu’on ne puisse pas passer ces étapes quand on a le nombre d’étoiles requis mais qu’on n’a pas fait la course/le défi précédent(e). Sur le papier, pour varier les plaisirs, nous avons 14 types d’épreuves différents. Dans les faits, il y en a bien moins puisque les épreuves avec uniquement les fusées et celles avec uniquement les Wisps pour l’accélération comptent pour deux, alors que ce ne sont que des courses classiques avec une restriction sur les items… Ceci étant dit, le mode Histoire devient assez vite répétitif, au niveau des épreuves et des circuits, même si ces derniers sont vivants et que le mode miroir permet de doubler la mise. La huitaine d’heures nécessaire pour en voir le bout est à fractionner sur le temps pour ne pas se lasser, en sachant que les joueurs pourront moduler cette durée de vie selon qu’ils recommencent les courses en Expert ou non, qu’ils cherchent absolument à collecter les 142 étoiles ou qu’ils s’obstinent dans les défis, surtout ceux qui demandent de récolter des Rings, particulièrement relevés. Avoir la médaille de platine n’est pas chose aisée.




En tout cas, ledit mode permet d’accumuler des crédits avant de se rendre dans le menu approprié pour les dépenser dix par dix afin d’obtenir des boules surprises, façon lootboxes, pour débloquer de nouvelles peintures, des stickers, des skins des véhicules ou encore des pièces de modification. De base, les 15 personnages sont répartis en 5 équipes préétablies et chaque personnage est associé à un type. Ainsi, Amy, Blaze, Metal Sonic, Shadow et Sonic misent sur la Vitesse. Ils sont plus rapides et peuvent détruire les missiles adverses. Ensuite, il y a Big, Knuckles, Omega, Vector et Zavok, les atouts Puissance. Ils peuvent détruire les obstacles sans trop impacter leur vitesse et mieux résister aux attaques adverses. Enfin, les Chao, Eggman, Rouge, Silver et Tails sont les atouts Technique. Ils sont plus maniables, attirent les Rings et perdent moins de vitesse sur certains terrains. Dans les faits, c’est intéressant. En pratique, cet élément est à nuancer puisque les modifications des véhicules peuvent clairement booster la vitesse, le turbo, l’accélération, la défense ou la maniabilité selon la pièce installée. Du coup, même un Sonic (même si on ne comprend toujours pas pourquoi le hérisson le plus rapide de l’univers préfère se traîner dans un kart) qui est un personnage Vitesse peut finir avec une vitesse réduite au profit d’une meilleur maniabilité et une meilleure défense. Autre petit point à noter, si le système de personnalisation est sympa, il reste assez limité. Enfin, visuellement, le titre s’en sort très bien. Nous avons joué sur Xbox One X, le jeu est fluide (sauf à plus de deux en local, ça oscille un peu) et propre techniquement parlant. Les effets visuels sont agréables et sans en mettre plein la vue, les univers vivants et travaillés sont appréciables à parcourir.

Dommage que le level design soit en dents de scie, avec des circuits très inspirés (avec raccourcis, et quelques pièges dans les courbes) et d’autres qui le sont bien moins (longs couloirs et courbes trop légères pour apporter du challenge). Le résultat, c’est que sur les circuits moins inspirés, on a parfois l’impression de se traîner. De même, si on ne joue pas à fond la carte de la coopération, du départ canon (avec trois niveaux selon le timing avec lequel on appuie sur l’accélérateur lors du décompte – faut appuyer à 3, à 2 et à 1 et maintenir la touche enfoncée pour un départ optimal), des cascades lors des sauts et des flèches au sol servant d’accélérateurs pour passer le plus clair de son temps en turbo ou plus, on a des sensations de vitesse réduites. Quand les turbos sont activés régulièrement, voire avec deux ou trois super turbo dans une course, on gagne clairement en sensations. Y a même des moments durant lesquels ça décoiffe ! Toujours est-il que le titre est assez beau et très coloré. Les couleurs chatoyantes apportent une véritable touche. En revanche, les musiques deviennent assez vite répétitives et nous avons l’impression qu’à quelques exceptions près Jun Senoue s’est un peu perdu dans ses remix.

L’avis perso de Vincent // Un vrai plaisir un peu tronqué

C’est étrange parce que même s’il souffre de plusieurs défauts, j’ai aimé ce

Team Sonic Racing

. Je l’ai aimé parce que Sumo Digital a réussi à proposer un gameplay aux petits oignons qui mise réellement sur la coopération. Je préfère même à titre personnel le système de dérapage de ce jeu (qui permet de conserver l’accumulation pour le boost en changeant rapidement le sens du dérapage) plutôt que celui de la concurrence. Même si les Wisps donnent des attaques classiques et qu’on perd en originalité avec l’absence des transformations des véhicules, j’ai pris un plaisir non négligeable à y jouer. C’est encore plus grisant avec ses amis et j’ai même adoré y jouer seul avec l’I.A. en mode Expert, le mode Normal étant trop facile et le mode Difficile demandant juste un peu de chance pour que l’I.A. alliée ne soit pas trop à la traine malgré les aides qu’on lui donne. Pour le reste, je suis mitigé parce que je regrette clairement l’absence des autres figures emblématiques de Sega, je regrette que le casting soit plus pauvre et surtout je regrette qu’une partie des circuits ne profite que d’un level design fainéant qui empêche d’avoir les mêmes sensations que les circuits au level design plus travaillé. Déjà qu’il n’y en a pas énormément par rapport à la concurrence… Reste que si vous le choppez à une trentaine d’euros, il est facile de lui pardonner certains maux pour réellement profiter de ce qui fait la force de cet opus : son gameplay.


Point complet
Team Sonic Racing n’est pas le jeu de l’année et pour certains, surtout ceux qui ont joué aux Sonic & SEGA All-Stars Racing, il pourrait bien être une déception. En effet, en décidant de ne se concentrer que sur l’univers de Sonic, les développeurs ont fait une sorte de retour en arrière, en délestant le casting de près d’une dizaine de personnages. Même le nombre de circuits est un peu juste, surtout face à la concurrence et au fait que certains ont un level design pour ainsi dire raté (trop de longues lignes droites et de courbes trop légères) qui diminue en prime les sensations. Le mode Histoire quant à lui part d’une bonne initiative mais son scénario oubliable, les voix et répliques parfois exaspérantes et la répétitivité des épreuves et des circuits demandent de le picorer pour réellement l’apprécier. Il a au moins le mérite de permettre de débloquer les autres équipes (toutes avant la moitié du mode) et d’obtenir des skins ou encore des crédits pour débloquer divers éléments, dont des bonus à équiper pour démarrer par exemple la course avec un Wisp. L’ensemble est assez classique sans les véhicules transformables mais Team Sonic Racing brille clairement grâce à son gameplay coopératif aux petits oignons. Tout a été fait pour que les joueurs coopèrent, jusqu’au HUD parfaitement étudié pour distiller toutes les informations sans gêner la visibilité de l’action. Et ça fonctionne ! On s’amuse, surtout en local ! Les défis sont également assez corsés, ce qui est une bonne chose, le mode Expert (à débloquer) accentue les sensations et le prix doux (40€ officiel, 28€ souvent) permet de mieux faire passer la pilule liée au contenu et au fait que cet opus soit centré sur l’univers Sonic. En plus, les visuels sont agréables et très colorés, sans entacher la fluidité (en solo ou à deux sur une One X du moins), un plus non négligeable.

On a adoré :
Gameplay coop aux petits oignons
Les dérapages, excellents
HUD parfaitement travaillé
Les sensations en Expert
Vraiment fun en multi
Online fonctionnel
Les éléments à débloquer
Des défis corsés
Plutôt joli et coloré
Un prix officiel doux (40€)
Certains circuits géniaux…
On n'a pas aimé :
D’autres beaucoup moins
Bande-son à retravailler
Mode Histoire vite répétitif
Scénario à oublier
Uniquement l’univers de Sonic
Seulement 15 persos
Assez classique dans l’ensemble
Personnalisation des karts limitée


Consulter les commentaires Article publié le 29/05/2019 par Vincent P.


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