Test - Song of Horror - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Raiser Games
Développeur
Protocol Games
Genre
Survival-horror
Statut
Disponible
Date de sortie
  28.05.2021
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
39,99 €
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Song of Horror est un survival-horror au format épisodique développé par Protocol Games. Après un tour sur PC en 2020, le soft débarque sur nos consoles de salon dans une édition complète regroupant tous les épisodes. Vous devez enquêter sur la mystérieuse disparition de Sebastian P. Husher et de sa famille. Explorez différents lieux maudits et hantés en essayant de fuir La Présence, une entité maléfique qui s'adapte à vos actions et à vos décisions. Mais restez vigilants car la mort d’un personnage est définitive !

Lettre d’amour aux Survival-Horror, pas tout à fait…



Le jeu débute sur l’étrange disparition d’un certain Sebastian P. Husher, un écrivain à succès de chez Wake Publisher. Depuis plusieurs jours il n’a pas donné signe de vie. Le patron de Wake Publisher étant inquiet, il demande à l’un de ses employés d’aller vérifier le domicile de M. Husher. Il s’agit de Daniel Noyer (le personnage principal de cette histoire). Vous devez donc partir enquêter en pleine nuit dans le manoir de M. Husher afin de le retrouver. Arrivé sur place, vous allez vite vous rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond dans ce manoir… Dès les premières minutes de jeu, nous constatons que Song of Horror s’est inspiré des plus grands survival-horror, de Resident Evil à Silent Hill, enfin ceux de l’époque ! Des caméras en plan fixe tout droit venues des années 90 renforcent complètement cet aspect si old school. La recette fait mouche tant elle est maîtrisée ici, le joueur étant constamment sous tension ! Nous vous rassurons, le soft n’est pas un méchant copié/collé sans âme, ayant sa propre « identité ». Il nous livre de jolis panoramas, des environnements variés et crédibles, parfois beaux et remplis d'objets racontant des histoires.

Les niveaux sont très plaisants à parcourir grâce à un level design très bien pensé, et ce malgré les allers-retours inhérents au genre. Mention spéciale aux chapitres 1 et 4 que nous avons adoré parcourir ! Rajoutez à cela une ambiance sonore à vous glacer le sang, flirtant avec un calme absolu qui n’est guère rassurant, rappelant un certain Silent Hill, ainsi que des bruits menaçants, des voix étranges venant non loin de vous. Le joueur a toujours l'impression d'être épié, le danger pouvant venir de n’importe où, quelle que soit la situation ! Côté technique le jeu reste plutôt correct, proposant un moteur graphique plus que satisfaisant. Hélas, la modélisation des personnages reste un cran en deçà mais aucune chute de frame rate n’est à signaler. Par contre, sur Xbox One FAT, il y a malheureusement de l’aliasing à outrance, surtout au cours du premier chapitre, les meubles scintillants de loin…

Je sens une Présence

Mais que serait un survival-horror sans un bestiaire de qualité ? Pour le coup Protocol Games nous propose quelque chose d’assez original, sans forcément révolutionner le genre. Il s’agit de La Présence, cet « esprit maléfique » qui n’a qu’une obsession : nous tuer ! Il ne s’agit pas d’un monstre courant après nous. La Présence est bien plus fourbe que cela et dispose de plusieurs cordes à son arc. Voici un aperçu de ses « attaques » : une apparition soudaine qui vous plonge dans le noir complet, demandant de vous cacher sous une table ou dans une armoire et de contrôler votre respiration (en appuyant sur LT+RT au rythme des pulsations cardiaque) ; des portes qui s’ouvrent et qu’il faut refermer le plus vite possible via un QTE afin de ne pas la laisser entrer ; l’écran qui se déforme ou qui se gèle, laissant très peu de visibilité ; et d’autres surprises. Dans l’ensemble les mécaniques de jeu font peau neuve avec du vieux. Certaines sont globalement réussies mais nous n’avons pas été friands des QTE demandant de spammer comme un malade les touches de la manette. Pour maximiser les « chances » de survie, nous avons la possibilité d'écouter aux portes en restant appuyé sur la touche Y afin de percevoir, si oui ou non, un danger se profile dans la salle suivante. Si tel est le cas, il faut savoir que d’ouvrir la « mauvaise » porte est signe d’une mort instantanée… Un conseil ? Prenez votre temps car dans Song of Horror la mort d’un personnage est définitive !
Je commence à perdre patience….

Le concept de Song of Horror repose sur cet aspect : garder ses personnages en vie ! Vous disposez de trois à quatre personnages par chapitre. Pour aller à la fin d'un niveau, le joueur doit absolument en faire survivre au moins un, sinon c’est le Game Over. Sauf que nous avons trouvé un élément plus qu’incompréhensible… En effet si un personnage « secondaire » meurt, celui-ci laisse tomber ses affaires que vous récupérez avec un autre personnage afin de progresser dans le niveau, jusque-là rien d’anormal. Si Daniel (le personnage principal) meurt, c’est automatiquement le Game Over et vous devez recommencer depuis le début du chapitre ! Autant vous dire que nous avons esquivé ce personnage pendant un long moment, la moindre erreur étant fatale ! Imaginez-vous en train de jouer pendant plus de 3-4h dans un chapitre quelconque avec ce personnage et de mourir avec une mort « gratuite » car vous n’avez pas interagi ou pris un objet décisif à votre survie ou que le jeu a tout simplement décidé de déclencher un script au pire moment possible… autant vous dire que la crise de nerf va vite pointer le bout de son nez. Malheureusement c’est exactement ce qu’il s’est passé pour nous, nous avons été bloqués plus de 6H sur le chapitre 2 à recommencer constamment suite à des bugs de collisions, des morts gratuites nous empêchant de fuir, etc. Préparez-vous mentalement ! Il y a un énorme problème lié à la difficulté qui est juste hasardeuse. Donc un conseil, jouez seulement avec les personnages secondaires pour limiter la casse. De plus, le jeu dispose d’une IA aléatoire qui modifie à chaque fois l’expérience, même si vous connaissez déjà les différents jump scares et endroits des apparitions. Vous ne retrouverez pas les mêmes événements aux mêmes endroits lors de votre partie suivante.

Je n’aurais pas dû sécher les cours…

Les quatre personnages proposent chacun une vision différente des lieux visités et des éléments qui les entourent. Certains héros sont plus à même d'aider le joueur en proposant par exemple des indices plus judicieux sur telle ou telle énigme. Les personnages disposent de statistiques variées, allant de la discrétion à la force, en passant par la vitesse et le sentiment d'insécurité… mais nous n'avons pas constaté de différences flagrantes. De plus chaque personnage dispose d’une source de lumière avec une quantité illimitée (briquet, lampe, bougie) ainsi que des porte-bonheurs qui en réalité ne servent pas à grand-chose. Il en va de même pour les dialogues, la diversité n’est pas au rendez-vous. Pire encore, si un personnage meurt, il n’y a aucune réaction de la part des survivants, laissant place au fameux « C’est bizarre (insérez nom du personnage) met du temps à revenir ». Sympa les potes ! Attendez-vous aussi à préparer des sachets d’aspirine lorsque vous jouerez à ce jeu, le soft n’étant pas avare en énigmes ! Elles sont plutôt originales mais certains sont frustrantes, surtout si vous n’avez pas combiné les bons objets dans votre inventaire ou que vous n’avez aucune notion en musique, mathématique… Vous risquez de buter longuement sur certaines.

De fait, le jeu n’est pas à mettre entre toutes les mains. Pour venir à bout des cinq chapitres qui le composent, comptez une bonne vingtaine d’heures, ce qui reste une très bonne durée de vie, même si cette dernière est artificiellement gonflée par les nombreuses morts. Enfin, n’y allons pas par quatre chemins, même si le jeu débute sur une très bonne intrigue (notamment le prologue, nous rappelant Obscure) et que les chapitres 1 et 2 sont particulièrement captivants au niveau du scénario, une fois arrivé au chapitre 3 la narration est en dents de scie. Plus nous avançons dans les chapitres, plus le jeu peine à nous transporter dans son histoire, la faute à des cinématiques expéditives et à des personnages sans aucun charisme, et ce n’est pas le chapitre final qui arrive à nous faire bondir de nos sièges, les révélations étant très minimalistes. Nous sentons tout de même un goût d’inachevé, ce qui est fort regrettable car le jeu dégageait un énorme potentiel !

Point complet
Même si le jeu partait avec les meilleures intentions de rendre hommage aux survival-horror des années 90, il est regrettable de constater que ce Song of Horror nous laisse un arrière-goût amer. Le constat est sans appel : le soft a un gros problème au niveau de sa difficulté hasardeuse au possible ! Même si l’idée des morts définitives apporte un énorme stress aux joueurs, il faut reconnaitre que le sentiment global qui en ressort c’est clairement de la frustration. Recommencer encore et encore depuis le début d’un chapitre à cause d’une simple erreur ou pire à cause d’un bug entache grandement le plaisir de jeu. Du côté des énigmes, là encore, il y a un souci. Même si elles sont très nombreuses, elles sont d’une difficulté déconcertante. De plus le scénario ne raconte pas grand-chose d’intéressant malgré un bon début. Côté gameplay, le titre propose des mécaniques mélangeant du vieux avec du plus récent. Dans l’ensemble cela reste plutôt efficace malgré la présence de QTE dont on se serait bien passé. En parlant de « Présence », la menace du jeu, quant à elle est plutôt une bonne surprise disposant de plusieurs possibilités de vous neutraliser, mettant constamment le joueur sous alerte. Tout n’est pas à jeter dans ce Song of Horror, la direction artistique rend hommage à des licences comme RE ou SH, tout en apportant sa touche personnelle. En prime, les environnements sont agréables à parcourir et la bande sonore renforce complètement cette immersion si prenante ! Cela est vraiment regrettable que Protocol Games nous livre un travail imparfait car le soft avait un énorme potentiel pour être un incontournable !

On a adoré :
Level design remarquable
La direction artistique
Environnements variés
Bande-son à glacer le sang !
Les morts définitives
Certaines mécaniques bien intégrées
Multiples éngigmes
Parcourir les chapitres 1 et 4
L’originalité de La Présence
Plusieurs persos jouables…
On n'a pas aimé :
Sans aucune différence en jeu
Difficulté trop hasardeuse
Morts « gratuites » très frustrantes
Certaines énigmes trop corsées
QTE assez pénibles
Bugs de collisions
Aliasing très prononcé sur One Fat
Le chapitre 2 !
Scénario en dents de scie
Jouer avec Daniel, c’est du suicide


Consulter les commentaires Article publié le 13/06/2021 par Yoann L.


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