Test - Sisters Royale : Five Sisters Under Fire - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Développeur
Alfa System
Genre
Shoot them up
Statut
Disponible
Date de sortie
  09.07.2020
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
13,99 €
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Alfa System est un studio japonais que beaucoup de joueurs connaissent de nom, au moins pour son travail sur la série des Tales of. Au début des années 2000, il avait su se faire remarquer avec une licence connue sous le nom de Castle Shikigami. Celle-ci prenait la forme de shoot them up japonais qui avaient la particularité de récompenser les joueurs qui prenaient des risques. En 2018, les développeurs ont voulu retenter l’expérience en développant Sisters Royale pour les Nintendo Switch et PlayStation 4 japonaises. Début 2020, le titre débarquait en Europe sur les mêmes supports, avant d’être porté le 9 juillet dernier précisément sur nos Xbox One. Reste à voir s’il vaut les 13,99€ demandés…

Quand cinq sœurs veulent le même mec, elles s’affrontent



Avant de parler du jeu, il est bon de parler des options. Dans celles-ci, on retrouve un onglet « Maniac » qui doit permettre de régler la taille des boulettes, la vitesse, etc. Seul hic, on ne peut rien modifier pour l’instant puisque la fonctionnalité n’est pas disponible. Il aurait été de bon ton de soit la cacher, soit l’activer… Ceci étant dit, le reste des options est assez sommaire mais on note la possibilité de jouer avec l’écran prenant toute la longueur, avec un scrolling soit vers la gauche, soit vers la droite. Concrètement, pour profiter de ce mode, il faut soit tourner la télé pour l’avoir à la verticale, soit s’allonger dans le canapé pour avoir l’effet escompté. L’option a le mérite d’être présente mais il est clair qu’elle profite majoritairement aux joueurs Nintendo Switch qui y jouent en mode nomade. Du coup, classiquement, sur Xbox One, on lance le jeu sans toucher aux options. La progression se faisant à la verticale, l’affichage se traduit donc par deux bandes épaisses de chaque côté de l’écran pour combler l’espace. Cela veut dire aussi que la zone de jeu est plus petite, ce qui réduit la lisibilité.

Ceci étant dit, outre le mode Practice qui permet de s’essayer au jeu pour apprendre les patterns en fixant ses paramètres, on peut tout simplement se lancer dans un mode scénarisé comportant cinq niveaux. On choisit alors l’un des cinq personnages féminins à disposition, le mode de difficulté (facile, moyen ou difficile) et c’est parti. Au lancement du jeu, un petit texte traduit en français vient donner le ton, les développeurs ont fait un effort de scénarisation, même s’ils ne se prennent pas au sérieux. Du coup, ne soyez pas surpris d’avoir quelques phases de dialogues pour introduire et conclure chaque niveau. Ces derniers ne volent pas haut, misant majoritairement sur la provocation des sœurs entre elles puisqu’elles se battent toutes pour avoir le même privilège : épouser un ange du nom de Yashin… Il y a un petit rebondissement, les dialogues varient quelque peu d’un personnage à l’autre, surtout la nature des insultes proférées… On salue l’effort et l’originalité, beaucoup moins la piètre qualité de l’écriture.

Toujours est-il que les shmups n’ont pas vocation à être des jeux narratifs, ce qui fait qu’on peut lui pardonner cet impair. En revanche, il est plus difficile de fermer les yeux sur les visuels. Les développeurs ont opté pour une 3D aux modélisations sommaires. Si l’ensemble est plutôt propre, encore heureux dirait-on, il faut bien reconnaître que les personnages, héroïnes comme ennemis, n’ont pas fière allure. Et ce ne sont pas les décors assez pauvres, malgré la présence de quelques pièges matérialisés en 3D qui remontent le niveau. Heureusement, les dessins présentés lors des dialogues sont de bonne facture et la direction artistique kawaii est séduisante… Mais cela n’intervient que pour les passages les plus futiles. Quant à la bande-son, celle-ci est assez travaillée pour bien accompagner l’action, certaines musiques de boss étant même très agréables. Pour autant, elle ne restera pas dans les annales puisqu’elle manque de personnalité.

Le gameplay sauve l’ensemble



On en vient donc au cœur du jeu, le gameplay. Sisters Royale : Five Sisters Under Fire, de son nom complet, est un j-shmup accessible qui a la particularité de ne jamais être frustrant, même pas en mode difficile. Les continus sont infinis, ce qui fait que le joueur peut terminer les cinq niveaux sans aucun problème. Les quatre premiers se composent très classiquement de vagues d’ennemis, de moult projectiles colorés (boulettes, flèches, disques… - le jeu appartient à la catégorie des Hell’s Buullet -) qui envahissent l’écran et qu’il faut bien sûr éviter, d’un boss en milieu de chemin prenant la forme d’un cube évolutif et d’un boss de fin, une des sœurs. Comme l’ordre de passage est le même pour toutes, lorsque votre personnage tombe sur le niveau qui lui est associé, elle affronte sa propre conscience… Pratique. Quant au cinquième niveau, il reprend la même recette mais ajoute un enchaînement de trois boss pour arriver à la conclusion. Cela veut dire que quel que soit votre niveau et votre difficulté, vous terminerez le jeu en un poil plus de deux heures, puisqu’il faut environ 25 minutes par sœur. C’est court et ça parait très facile, même pour un jeu à 13,99€.

Mais rester sur cette note voudrait dire passer à-côté du principe même du jeu qui repose sur le scoring. En effet, l’élément essentiel c’est de faire le meilleur score possible, histoire, quand on est satisfait de sa prestation, de l’uploader pour figurer dans les classements en ligne. Pour cela, il faut être le meilleur dans l’esquive des boulettes et des ennemis, chaque contact ôtant une des trois barres de vie. Si les continus sont infinis, chaque mort entraîne une remise à zéro du score. Cela veut donc bien dire que le titre est tout aussi accessible qu’il est difficile à maîtriser. Car soyons clair, son système de jeu repose sur le « Tension Bonus Système », un nom commercial pour dire que plus vous allez prendre de risques, plus vous allez vous approcher des ennemis pour les occire, plus vous allez gagner de points et de pièces. Mais plus vous vous rapprochez, moins vous pouvez anticiper les tirs adverses, voire les apparitions surprises. C’est donc là toute l’ingéniosité du système, avant d’atteindre les rangs S et supérieurs (et même le rang C déjà), vous allez devoir jouer, jouer et encore jouer pour apprendre les patterns quasi par-cœur, pour apprendre à vous placer au pixel près à chaque instant. Croyez-nous, finir une session sans un seul « continu », c’est jouable en facile, le rythme étant plutôt lent, un peu moins en normal mais clairement compliqué en difficile, surtout à partir du troisième niveau.

Pour vous compliquer la tâche, les développeurs ont en plus placé quelques pièges, comme du feu, de la glace qui change votre inertie (les personnages se déplacent à pied au sol), des moulins à vent, quand ils ne vous plongent pas dans l’obscurité de laquelle vous devez vous sortir en tirant sur des lanternes pour allumer les lumières. Bien entendu, pour profiter au mieux de ce système, chaque personnage offre un gameplay différent. Ainsi, chacune des sœurs introduit un système de tir principal différent et un système de tir secondaire inédit. Même les bombes de chacune (pour nettoyer l’écran avec le renfort de la magie dans le cas présent) sont différentes. Ainsi, si vous allez tirer droit devant vous avec Sonay, vous allez élargir le champ avec Selma, tirer sur les côtés avec Ece, tirer plus aléatoirement avec Nur ou profiter des munitions perforantes de Lale. Le tir secondaire sera lui aussi assez variable, une ayant une sorte de ceinture magique avec trois lames bleues qui peuvent tournoyer, une autre ayant deux éléments magiques qui font de sérieux dégâts en tournoyant plus loin autour d’elles, quand ce n’est pas Lale qui permet d’utiliser un objet qui emmagasine les boulettes ennemies et, une fois chargé, les renvoie puissamment à l’expéditeur. Bref, vous l’aurez compris, le gameplay, aussi simple soit-il, reste suffisamment varié et fun pour pousser à jouer encore. Les runs étant courts, c’est bien la replay value qui vient compenser cela et ainsi mieux justifier le prix demandé. Enfin, pour vous montrer à quel point les joueurs qui prennent des risques sont récompensés, nous vous signalons que le mode difficile regorge de coffres qui délivrent des tonnes de pièces lorsqu’on tire dessus. Mais pendant ce temps-là, on ne tire pas sur les ennemis…

Un mot sur le DLC Ode

Enfin, l’éditeur nous ayant également passé un code pour tester le DLC Ode affiché à 2,79€, nous tenions à rajouter ce petit encadré. Concrètement, le DLC ajoute simplement le personnage d’Ode, une sorcière qui, fort heureusement, n’est pas là pour quérir le cœur de Yashin mais bien pour démolir un démon… Le scénario n’est pas plus avancé mais Ode profite tout de même de sa propre narration, avec une fin plutôt sympathique et quelques vannes. Niveau gameplay, sa particularité tient du fait que ses tirs prennent la direction des déplacements. Allez vers la gauche, les tirs vont courber vers la gauche. Allez vers la droite et ils feront de même. Il faut donc bien réfléchir à ses mouvements en fonction des ennemis que l’on veut toucher. Le tir secondaire permet quant à lui de définir une zone et d’y envoyer un puissant éclair, quand la bombe offre un véritable déluge électrique qui parcourt l'écran de bas en haut. Le prix reste correct pour l’ajout et elle s’avère plutôt fun à jouer.


Point complet
Sisters Royale : Five Sisters Under Fire n’est ni le jeu, ni le shoot them up de l’année. Beaucoup pourraient même passer à côté, soit parce qu’ils ne seront pas séduits par les visuels in-game, trop simplistes avec une 3D fortement datée, soit parce qu’ils seront rebutés par le rythme assez lent du jeu. Les autres salueront la tentative de scénarisation, même si elle est critiquable, et s’amuseront clairement avec les cinq sœurs qui offrent chacune un gameplay un peu différent. Pour le prix, on passe au minimum deux bonnes heures (cinq fois 25 mins environ), bien plus si on cherche à maîtriser les cinq niveaux, ce qui passe par de bons réflexes et une super mémoire pour bien mémoriser tous les patterns.

On a adoré :
Accessible…
Mais difficile à maîtriser
Le Tension Bonus Système
Bonne replay value
5 sœurs, 5 façons de jouer
Une 6ème en DLC travaillée
Localisé en français
L’effort de scénarisation
Dessins jolis (dialogues)
Musiques qui collent à l’action…
On n'a pas aimé :
Mais oubliables
Visuels 3D trop simplistes
Manque de lisibilité parfois
Options Maniac indisponibles
Un run, c’est 25 mins environ
Manque de modes annexes
Rythme assez lent


Consulter les commentaires Article publié le 24/07/2020 par Vincent P.


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