Test - Resident Evil 3 - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Capcom
Développeur
Capcom
Genre
Survival-horror
Statut
Disponible
Date de sortie
  03.04.2020
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
18,00 €
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Test - Resident Evil 3 - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneAprès l’immense succès du remake de Resident Evil 2 sorti l’année dernière, personne n’a vraiment été surpris par l’annonce du remake du troisième opus. Déjà à l’époque, cet épisode était très différent de son aîné. En effet, le soft était orienté plus sur l’action que sur le côté survival-horror. Il y avait plus d’ennemis à zigouiller, des armes beaucoup plus dévastatrices et les rues de Racoon City étaient notre terrain de jeu… Mais ce qui a surtout marqué l’esprit des joueurs en 1999 porte un nom : NEMESIS ! 21 ans plus tard, tout le monde se souvient encore du fameux « STAAAAAAARS ». Même si le soft proposait une autre expérience, ce troisième opus était un épisode très apprécié par les fans. Capcom savait donc qu’il n’avait pas le droit à l’erreur car l’engouement autour de ce jeu est plus que mythique ! En attendant de vous proposer une critique complète englobant l’expérience multijoueur, nous vous proposons de d’ores et déjà découvrir notre verdict après avoir survécu à cet enfer en solo. Et autant vous dire que le jeu comporte des fra(Jill)ités…

« Fais-moi voir ce que tu as dans le ventre ! »



Une chose que nous ne pouvons pas reprocher à ce Resident Evil 3, c’est clairement son moteur graphique. Capcom a réutilisé le RE Engine tout en le sublimant. Le jeu tourne toujours en 60 FPS et aucune chute de frame rate n’est à signaler. La modélisation des personnages est plus que bluffante, les effets visuels de la lumière et du feu ont été revus. Il en va de même pour la ville de Racoon City qui est criante de réalisme grâce à son ambiance revisitée. L’environnement fourmille de détails. Les fans de la première heure seront ravis de redécouvrir un Racoon City renaissant de ses cendres. Malheureusement, une fois à la seconde partie du jeu, on remarque que l’environnement n’a pas subi le même traitement, avec en prime un (gros ?) air de déjà-vu. Capcom n’a pas hésité à réutiliser des environnements ou même une partie du level design du remake de Resident Evil 2, alors qu’à l’époque, la version originale était plutôt diversifiée. Hélas, en parlant de diversité, on constate que certains lieux importants ont tout simplement été retirés, notamment le beffroi et ses alentours qui ont été remplacés par un hôpital. Il en va de même pour le scénario qui modifie quelques passages, au point de tirer vers la Série B alors qu’à l’époque on foulait le nanar… De plus il y’a quelques clins d’œil qui sont les bienvenus, notamment pour faire le lien avec le remake précédent.

Il n’y a pas que l’environnement qui a subi un lifting. Autant vous dire que pour certains personnages la « chirurgie » n’a pas eu que des bons côtés. Le character design de Nemesis est, dans l’ensemble, plutôt fidèle durant le premier tiers du jeu. Il est très imposant et il dégage toujours ce sentiment d’insécurité. Arrivé à la seconde partie du jeu, les fans de la première heure pourront être rebutés par le changement du character design. C’est loin d’être mauvais mais ce n’est pas du tout fidèle à l’original. On salue la prise de risque mais elle ne fera pas l’unanimité. A l’époque, Carlos, malgré son prénom de type « hispanique », ressemblait plus à un G.I. qu’autre chose. Avec ce remake Capcom a rectifié le tir en donnant plus de crédibilité et de sympathie à ce personnage. Certains personnages secondaires ont été mieux mis en avant tandis que d’autres ont complètement disparu. Quant à Jill Valentine, l’héroïne de cet opus, son character design a bien évolué avec le moteur graphique. Cette fois, Capcom a modélisé le mannequin Sasha Zotova… Autant vous dire que les joueurs auront du mal à identifier ce nouveau visage, surtout que l’actrice Julia Voth était le visage officiel de Jill depuis 2002…

Pour le peu de types d’ennemis que nous allons croiser dans le jeu, Capcom a opté pour le recyclage. En effet les zombies de base sont exactement les mêmes que dans Resident Evil 2 Remake. Certes le jeu se déroule avant et après les événements du 2 mais cela ne pardonne pas le manque de diversité du design des zombies. De plus le bestiaire a été allégé de certains ennemis iconiques (araignées, le ver géant, les corbeaux, etc.) pour laisser la place à de nouveaux types d’ennemis fortement inspirés de ceux de Resident Evil 4 et Revelations… De quoi créer un paradoxe temporel ! De plus, la physique liée aux impacts de balles a été revue à la baisse par rapport au deuxième opus. Les dégâts sont moins impressionnants. Hormis lorsqu’il s’agit de la tête, les démembrements se font rares et moins gores qu’auparavant.

Reste que le jeu n’a pas à rougir concernant ses animations qui sont dans la lignée du RE2 Remake. Jill est beaucoup moins rigide que Léon et Clair, les mouvements se veulent plus réalistes malgré un petit défaut récurrent de saccade que l’on aperçoit au niveau des ennemis qui sont loin de nous. Du côté des cinématiques, Capcom a sorti le grand jeu. Beaucoup de scènes spectaculaires viennent appuyer le côté action du soft, avec en prime une mise en scène impeccable et des idées plutôt culottées, notamment l’intro qui est à nos yeux la meilleure de toute la saga. Bonne nouvelle pour la bande sonore, Capcom ne nous fait pas sortir une deuxième fois le porte-monnaie, l’OST étant gratuite. Il faut dire aussi que cette dernière est quasi inexistante. Elle se fait très rare et ne marque pas les esprits. On salue tout de même la musique de la salle de sauvegarde. Si vous ne faites pas un bruit, vous entendrez en arrière-plan la musique officielle des salles de sauvegarde présentes depuis le premier Resident Evil. En ce qui concerne les doublages, le jeu est intégralement localisé en Français. Dans l’ensemble c’est vraiment correct, exception faite de la voix de Jill qui semble très proche de celle de Clair. Quand au Sound Design, il n’y a rien à redire. Il est dans la lignée de celui du précédent remake. La spatialisation sonore est vraiment bluffante, renforçant l’immersion. Bref, à ce niveau, c’est juste jouissif.

« Survival Action »



Autant vous dire qu’il n’y a pas de bouleversement au niveau de l’aspect action/survie. Nous retrouvons des éléments intégrés au 2 (sacoche, raccourci pour l’inventaire...) et quelques nouveautés ont fait leur apparition, dont une que nous attendions tous… Nous parlons bien sûr de l’arrivée de l’esquive ! Attention toutefois, il vous faudra un petit moment pour bien l’appréhender car une fois sur trois, même en plaçant bien le mouvement, vous n’empêcherez pas l’ennemi de vous attraper. Des QTE ont aussi fait leur apparition. Peux nombreux, ces derniers apportent du dynamisme lors de certaines séquences. Etrangement dans cet opus, on ne peut plus se défendre avec le couteau ou une grenade si un ennemi nous attrape car ces derniers sont considérés comme des armes d’attaque et non de défense. Il faut pour cela appuyer comme un fou sur la touche A pour venir à bout d’un ennemi. Avec des gunfights plus nerveux et des scènes d’action dans la lignée de celles d’un Resident Evil 4, autant vous dire que l’aspect Survival Horror a fait place nette au Survival Action. Ce n’est pas un défaut puisque le jeu original avait déjà pris cette direction à l’époque.

Par contre, le gros point noir de ce Remake, c’est la perte des énigmes. Ce RE3 Remake n’en comporte aucune alors que la version de 1999 en était remplie. Cela apportait un savoureux mélange entre action et énigmes. Autre déception, les apparitions du Nemesis, impressionnantes lors du premier run, montrent leurs limites dès le deuxième. En y regardant de plus près, on remarque qu’elles sont peu nombreuses et scriptées, alors que dans l’original, il surgissait à n’importe quel moment, ce qui apportait un stress supplémentaire ! Malgré cela, force est de reconnaître que les combats de boss sont globalement une réussite, le Nemesis ayant plusieurs tours dans son sac ! Cependant le jeu ne comporte aucune scène durant laquelle le joueur se sentira dans un sentiment d’urgence ou de peur, ce que son aîné et l’original réussissaient à instaurer…

« Un contenu aussi vide que le cerveau d’un Zombie… »

N’y allons pas par quatre chemins, la durée de vie est ridicule. Nous avons terminé le premier run en normal (tout en prenant notre temps) en moins de 4H et le mode Hardcore en moins de 5H. Autant vous dire que si vous voulez rentabiliser votre achat (et encore…) nous ne pouvons que vous conseiller de commencer directement en Hardcore. N’ayez crainte, le jeu est d’une facilité déconcertante, alors qu’à l’époque il était plutôt exigeant ! Entre les sauvegardes automatiques et la disparition des rubans en Hardcore, le jeu ne montre guère de résistance. Une fois le mode Hardcore terminé, vous déverrouillez un nouveau mode de difficulté appelé Cauchemar. Dans ce dernier, certains ennemis et objets ne sont plus à la même place. Comptez quatre bonnes heures pour en venir à bout, la difficulté n’étant pas très relevée, exception faite du dernier boss qui demande une certaine maîtrise. Une fois ce mode terminé, un énième mode de difficulté s’offrira à vous. Nous vous laissons « la surprise » de la découverte. Cependant, ne vous attendez pas à déverrouiller le fameux mode Mercenaire qui avait fait son apparition dans la version de 1999… C’est un comble ! Contrairement au Remake du 2, il n’y a pas non plus de scénario Bis à se mettre sous la dent… Il faut donc se contenter de refaire 4 ou 5 fois le jeu afin de débloquer des points en réalisant des défis (exemple tuer 200 ennemis au fusil à pompe) afin de déverrouiller des objets très utiles, voire farfelus, dans la boutique qui se situe dans le menu principal. Elle se déverrouille à la fin du premier run.

Resistance ? Faut résister pour y rester !

Capcom a eu la (fausse ?) bonne idée d’intégrer un nouveau mode multijoueur dans ce Resident Evil 3 Remake et autant vous dire que c’est catastrophique ! Avant de rentrer dans le vif du sujet, nous allons vous expliquer le principe du mode Mastermind qui sur le papier paraissait plutôt intéressant… Un joueur incarne le Mastermind, son but étant d’invoquer des monstres liés à la saga des Resident Evil et de les envoyer sur les Survivants afin de les tuer. Les survivants qui sont aussi incarnés par des joueurs (4 au total) doivent quant à eux s’entraider pour s’enfuir. Pour cela il faut trouver des clés dissimulées dans la map. Le système du jeu fait un peu penser à un Escape Game mais sans le côté fun ! Chaque survivant a sa spécialité, par exemple brouiller des caméras pour que le Mastermind vous fiche la paix quelques minutes, des munitions qui feront plus de dégâts, soigner ses coéquipiers à distance, etc. Sauf qu’il y a plusieurs choses qui ne vont pas dans ce Resistance… Premièrement les serveurs, ils sont tout simplement catastrophiques. A l’heure actuelle nous n’avons pu jouer aucune partie avec une stabilité constante, ça lag toutes les cinq secondes, c’est limite injouable ! Ensuite deuxième problème plutôt absurde, l’équilibrage du jeu. En effet ne soyez pas surpris de débarquer dans une partie avec des joueurs qui ont un haut niveau… Sauf qu’il y a un hic que nous avons vite repéré, si dans l’équipe des Survivants il y a un joueur qui a un niveau d’EXP plus élevé que le Mastermind, les survivants gagneront forcément la partie. L’inverse fonctionne aussi. Un détail qui nous a fortement agacés au plus haut point est le système des spawn. Lorsque vous contrôlez le Mastermind vous pouvez faire apparaitre les ennemis où vous le souhaitez, et bien évidemment le joueur qui contrôle le Mastermind va à 90% du temps vous faire spawn des tonnes d’ennemis… juste sous vos pieds ! Et pour finir, le système des cartes qui a déjà fait polémique dans Star Wars Battlefornt 2 fait son retour ! C’est-à-dire ? Vous pouvez débloquer des cartes gratuitement à force de jouer via un système de lootbox aléatoire, ou tout simplement en montant de niveau… Sauf que la plupart des choses que vous allez gagner ne sont pas folichonnes. Vous allez vite vous rendre compte que si vous souhaitez avoir le meilleur équipement possible pour vos survivants, ou avoir le pouvoir en contrôlant tous les monstres et divers objets avec le Mastermind, il faut bien évidemment passer à la caisse ! Par contre si vous avez quatre amis (un peu suicidaires sur les bords…) en partie privée, il est vrai que le jeu est plutôt marrant mais sur une heure au max.

Point complet
Vous l’aurez compris à travers ce rapport de S.T.A.R.S , bien que ce Resident Evil 3 soit un bon jeu d’action, il n’en reste pas moins une déception au niveau du remake. Il y a plusieurs raisons à cela, à commencer par une durée de vie famélique (moins de 4H pour un premier run), l’absence de mode supplémentaire à débloquer, au-delà des niveaux de difficulté supérieurs, par l’absence de certains passages importants de l’original et par l’absence complète des énigmes. Ajoutez à cela le nouveau character design de Jill qui pourrait bien diviser les fans, un Nemesis impressionnant mais plus scripté, l’absence de certains ennemis iconiques, des zombies et autres éléments recyclés pour l’environnement, et vous comprendrez que Capcom semble avoir apporté moins de soin à ce remake qu’à celui du deuxième volet. Reste que les développeurs ne se sont pas moqués de nous pour autant puisqu’ils ont ajouté un système d’esquive, ajouté des défis liés à la boutique, disséminés de nombreux clins d’œil au remake de RE2, bossé remarquablement sur le Sound Design et rendu une copie irréprochable en ce qui concerne les visuels ou l’ambiance. Le moteur graphique fait assurément des miracles. Ce que l’on regrette, c’est qu’il ait finalement fallu autant de temps pour sortir un RE 2.5 Remake, plus qu’un véritable remake du troisième opus… La faute au développement de la partie multijoueur ? Vue la catastrophe que c’est, la réponse évident est « sûrement »…

On a adoré :
Le RE Engine
Le sound design
L’ambiance
Les petits ajouts du gameplay
La meilleure intro de tous les RE
Le clin d’œil à RE2 Remake
Le design de Nemesis
Les cinématiques
Racoon City
Quelques séquences 100% action
Le mode Mastermind dans l’idée…
On n'a pas aimé :
Mais pas en jeu
La durée de vie
Contenu maigre
OST décevante
Les scripts de Némésis
Le design de Jill divise
L’esquive pas toujours au point
Des éléments retirés
Bestiaire peu varié
Les serveurs !
Matchmaking déséquilibré
Les microtransactions


Consulter les commentaires Article publié le 03/08/2020 par Yoann L.


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