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Rage



Développeur
id Software
Genre
Course FPS
Statut
Disponible
Date de sortie
  07.10.2011
  04.10.2011
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Thème
Post-apocalyptique
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Arlésienne du jeu vidéo, comme l’étaient Duke Nukem Forever, Half-Life 2 et bien d’autres avant eux,

Rage

était également annoncé comme une véritable claque graphique par id Software, qui voulait en faire son nouveau cheval de bataille sur consoles HD. Reste alors à voir si toutes ces belles promesses donnent en effet lieu à une renaissance du FPS old school ou à une nouvelle déception, après le retour du Duke qui a plus ou moins eu du mal à passer le cap des consoles HD…

Retour vers le passé




Survivant d’un crash, vous vous réveillez sur une Terre transfigurée, qui semble avoir subi une véritable série de catastrophes naturelles et qui ne ressemble plus qu’à un vaste désert entrecoupé de vieilles ruines. Dans ce gigantesque champ de pierres, quelques groupes d’humains sont parvenus à s’organiser pour recréer des semblants de civilisation. Après avoir été sauvé par un inconnu, qui a abattu un mutant qui se jetait sur vous, on vous explique rapidement qu’il vous faudra faire du troc et fonctionner sur du donnant-donnant pour progresser avec les différentes factions en place. Le tout en évitant l’Autorité, une organisation disposant de diverses ressources et technologies, qui vous traquera tout au long du jeu. L’un dans l’autre, le background n’est pas mauvais. L’ennui, c’est que le scénario ne décolle jamais et demeure donc horriblement plat et prévisible. Assez proche de

Borderlands

dans son univers post-apocalyptique,

Rage

n’en a pas la moitié du charisme en raison de son manque de profondeur scénaristique. C’est d’autant plus dommage que l’univers est au moins aussi travaillé que celui du soft édité par 2K Games, avec des créatures au design phénoménal, des constructions magnifiques et des décors au gigantisme démesuré. Sans conteste, la direction artistique est l’une des grandes réussites du titre.

Plongé directement dans le cœur de l’action, on ne tarde pas à découvrir que

Rage

repose sur des mécaniques de jeu pour le moins vétustes. Il faut continuellement parler aux PNJ des « villages » pour obtenir des missions et effectuer des allers-retours incessants du point où on nous donne la mission, jusqu’à l’objectif, pour enfin revenir et obtenir sa récompense. Très vite, cela finit par agacer. On ne peut s’empêcher de penser que le studio aurait pu faire quelque chose de plus coulant, avec plus de liberté d’action ou au contraire un scénario plus scripté. En l’état, on se retrouve avec un bric-à-brac de mécanismes ancestraux qui finissent vite par taper sur le système, avec en outre des dialogues bien souvent totalement inintéressants et un level design dans les missions bien trop souvent limité à des lignes droites et des tas de scripts ultra prévisibles, du genre « tiens, après la porte là, je vais avoir deux mutants et Bingo ! ».

L’une des caractéristiques du titre, c’est de proposer des séquences de jeu variées. Outre les gunfights, qui offrent de bonnes sensations en dépit d’un level design antique, on se retrouve bien souvent à explorer une ville et à essayer d’y rencontrer un contact pour une future mission. Il s’agit de séquences beaucoup plus calmes qui nous laissent nous reposer entre deux combats. On se retrouve également à piloter des buggys et autres véhicules pour des courses plutôt efficaces, mais souvent trop courtes, ou tout simplement pour voyager plus rapidement entre deux points.

Rage

avait été annoncé au début comme un titre orienté ‘courses’ à 60%, mais on se rend très vite compte que les séquences en véhicules sont finalement bien peu nombreuses et surtout que les courses ne sont pas obligatoires. Libre à vous de passer à côté donc, même si c’est dommage de se passer de ces moments fort sympathiques durant lesquels on massacre des ennemis à grands coups de lance-roquettes. En revanche, si ce mélange permet de varier les plaisirs, il s’avère tout de même relativement indigeste, dans la mesure où quelqu’un qui aime les frags ne prendra sans doute aucun plaisir à papoter en ville ou à faire des courses de buggys et inversement. Ceci étant dit, la campagne solo est bien assez longue puisqu’il faut environ dix heures pour en faire le tour, après quoi vous pouvez continuer à vous amuser avec les missions secondaires, telles que les courses ou missions de recherche d’individus en fuite.

Sympathique, sans plus ?




Globalement,

Rage

ne parvient pas vraiment à convaincre dans son mode solo, la faute à un mélange improbable de bonnes et de mauvaises idées. Le fait que le début de l’aventure soit ultra mou et que l’on doive ainsi se taper deux premières heures véritablement pénibles avant de commencer à s’amuser, et qu’en plus la fin soit tout aussi décevante, rend finalement le divertissement moins intéressant qu’il aurait dû l’être. Ceci étant dit, le bébé d’id Software est également bourré de très bonnes idées, comme la possibilité de récolter de nombreux objets durant l’aventure pour ensuite les revendre dans une boutique pour se faire un peu d’argent. Argent qui servira d’ailleurs régulièrement à acheter des munitions. En progressant, on pourra également améliorer les armes, comme dans bon nombre de FPS, mais également obtenir des tourelles et des drones. A vrai dire, il faut bien ça pour venir à bout des ennemis, très variés et plutôt robustes. Cependant, on peut compter sur l’arsenal très varié offert dans le jeu, cumulant revolvers, shotguns, arbalètes et autres snipers, sans oublier le Wingstick, une sorte de boomerang jouissif qui permet d’avoir du répondant lorsqu’on recharge son arme. Bref, de ce côté-là le studio a assuré, et on n’en attendait pas moins. Dommage que les ennemis ne viennent toujours que par petites vagues et soient archi prévisibles en raison des scripts, sans compter que la configuration des salles permet de déduire combien d’ennemis attendent au prochain tournant. Enfin, il y a les inévitables boss, plutôt réussis, selon les cas, mais jamais vraiment renversants.

Cela dit, techniquement, le jeu est une belle réussite, tant artistiquement, comme nous l’avons déjà évoqué, qu’en ce qui concerne les graphismes à proprement parler, absolument bluffants pour les consoles actuelles. Les modélisations sont sublimes, les décors fourmillent de détails et le tout semble avoir bénéficié d’une finition exemplaire. Cependant, force est de constater que sans installer le jeu sur le DD, vous risquez d’être sacrément déçu car le titre a été conçu comme tel, et ce n’est justement pas mentionné sur la pochette… Concrètement, sans installation, les détails ne s’affichent qu’avec quelques secondes de retard et le jeu perd forcément de sa beauté. Certes, même comme tel, il demeure supérieur à la moyenne, mais on était clairement en droit d’en attendre davantage. Il en va de même pour les textures. Vu de loin,

Rage

est absolument parfait graphiquement. De près, les textures baveuses sont fades et archi basiques. On ne le remarque pas souvent puisqu’on ne passe pas son temps à admirer chaque recoin des décors avec une loupe, mais on aurait aimé plus de finition, surtout que le soft tient sur trois DVD dans sa version Xbox 360 et sur un gros Blu-Ray dans sa version PS3… En revanche, en ce qui concerne les animations, c’est du très grand art, les mutants sautant et rebaudissant contre les murs sont à couper le souffle de réalisme ! Du côté sonore, le constat est identique avec des bruitages exceptionnels couplés à des musiques et des doublages très corrects.

Enfin, en ce qui concerne les à-côtés, on remarque la présence de pas mal de mini-jeux dans les villes, pas franchement fantastiques mais sympathiques à découvrir, ainsi que des affrontements en véhicules en multijoueur jusqu’à quatre et des missions spécialement conçues pour la coopération. Il n’est pas le jeu multi de l’année, mais il parvient à proposer des petits bonus sympathiques qui permettent de rallonger sensiblement la durée de vie. C’est clairement mieux que rien, d’autant que la prise en main, lors de ces séquences (notamment les buggys), est plus que convaincante avec en prime de bonnes sensations de conduite, des braquages, contre-braquages et tout le tralala habituel. Par contre, il est difficile de comprendre pourquoi le studio a tellement mis en avant cet aspect puisqu’au final la conduite n’occupe qu’une petite part de l’aventure. Au final,

Rage

est un FPS fort sympathique, plutôt long comparé à la moyenne actuelle, bourré de bonnes idées mais également de mauvais plans. S’il avait été un titre de développeurs débutants, nous les aurions sans doute encouragés. Vu qu’il est ici question des rois du FPS, le constat est en revanche plutôt décevant… Six années pour faire un FPS d’un tel acabit, il y a de quoi se poser de sérieuses questions, même s’il demeure un titre très respectable dans le fond comme dans la forme.

Point complet
En développement depuis des années, promis comme le nirvana ludique par id Software, Rage représente finalement une certaine déception. Si le soft est visuellement très réussi, encore que les textures sont parfois dégueulasses et qu’il est nécessaire d’installer le jeu pour profiter d’un affichage rapide, et offre une bonne durée de vie ainsi que de bonnes sensations, il n’en demeure pas moins un titre très mal pensé. On sent que le studio y a travaillé plusieurs années et a revu sa copie plusieurs fois. Un peu à l’image de Duke Nukem Forever, Rage peine à trouver sa voie. Le level-design antique, le scénario bancal, les allers-retours incessants et les débuts très mous couplés à une fin décevante font de ce titre un soft finalement bâclé en dépit des années de développement… Pour le coup, on a envie de dire que l’idée de base n’était pas si bonne et qu’id Software s’en est bien tiré. Oui mais… les développeurs nous avaient justement habitué à du très haut niveau et force est de constater que ce Rage a beau être très joli et fort sympathique à parcourir, il n’arrive jamais à égaler un Doom 3 ou un Return to Castle Wolfenstein…

On a adoré :
+ La direction artistique
+ Une bonne durée de vie
+ La coop et les buggys, sympas
+ De bonnes sensations
+ Un petit côté exploration parfois
+ Les armes
+ Les bruitages
+ Les animations
+ Une claque graphique…
On n'a pas aimé :
- Malgré des textures pas folichonnes…
- Et la quasi-obligation de l’installer
- Début mou…
- Et fin décevante
- Les allers-retours
- Le level design
- Scénario bancal


Consulter les commentaires Article publié le 12/11/2011 par Etienne F.


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