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Outlast



Développeur
Red Barrels
Genre
Survival Horror
Statut
Disponible
Date de sortie
  19.06.2014
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
19,00 €
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Le survival-horror est en voie de disparition depuis une bonne dizaine d'années, et seuls quelques titres arrivent encore à nous procurer quelques sensations fortes, ce stress ou cette peur que nous recherchons tous en jouant à ce type de jeux, nous rappelant nos meilleurs frissons sur Silent Hill, Project Zero ou Resident Evil Rebirth. Et voilà que les développeurs de Red Barrels nous proposent

Outlast

, tentant à leur tour de nous faire frissonner. Ambiance glauque, sursauts, personnages dérangeants et pas mal de gore sont au programme de ce titre qui emprunte beaucoup au cinéma. Qu'en est-il du résultat final ?

Stress, peur, quel sentiment prime ?




Outlast

, c'est un peu comme si Adrian Lyne avait créé sa propre adaptation de Condemned. On retrouve des décors sombres et glauques, crasseux et oppressants, et des personnages tout droit sortis de l'Echelle de Jacob. Vous incarnez Miles Upshur, journaliste enquêtant dans l'asile de Mount Massive, dans lequel il se passe des choses étranges. L'accueil n'est évidemment pas chaleureux et, au lieu de prendre la poudre d'escampette, notre téméraire journaliste va s'enfoncer de plus en plus dans l'enfer des lieux, afin de découvrir une vérité quelque peu étrange. Est-il fou ou en plein cauchemar, qui est ce prêtre qui rôde dans ces lieux, et d'où sortent ces abominations, ces être mutilés qui le poursuivent ? Tant de questions auxquelles vous trouverez des réponses plus tard dans l'aventure. Dans

Outlast

, et à l'inverse de Condemned, vous êtes totalement vulnérable. Entendez par là qu'il vous sera tout bonnement impossible d'utiliser une planche, un tuyau de plomb ou une arme quelle qu'elle soit pour vous défendre. La seule solution pour survivre est de fuir et de se cacher, dans un coin sombre d'une pièce, un placard ou sous un lit. Le gameplay s'adapte donc à cette condition d’être traqué et permet par exemple de se retourner rapidement en cas de sprint pour voir où se trouve le poursuivant. Il est également possible de jeter un oeil à l'angle d'une pièce pour vérifier que l'on puisse y entrer. Les autres commandes restent basiques, on saute, on s'accroupit, on grimpe aux échelles, et seuls deux ou trois QTE sont de la partie. Vous croiserez des ennemis plus ou moins imposants et certains complètement barrés, dont un docteur vraiment flippant. Néanmoins, Miles n'a pas les mains vides, il est venu avec son caméscope.

Au delà de l'aspect journalistique de l'objet, sachez qu'il est salutaire à de nombreuses reprises. Permettant de zoomer, sa fonction la plus utile reste sa vision nocturne, permettant de crapahuter dans le noir le plus total. Le rendu est excellent et rappelle la scène finale du premier REC. Vous aurez même quelques pépins techniques dans l'aventure avec votre caméscope, rendant certains passages encore plus immersifs… Mais il faut l'utiliser à bon escient, car les piles sont limitées, pas toujours évidentes à trouver, et elles se déchargent assez vite. Il faut donc souvent aller à l'essentiel et le joueur n'a pas trop le temps de traîner.

Outlast

veut vous faire peur, et au delà de cette ambiance oppressante, engendrant principalement du stress, les développeurs ont réservé quelques surprises, censées vous faire bondir de votre canapé. Si vous allez sursauter quelques fois lorsqu'un fou venu de l'ombre vous sautera à la gorge, ce genre de procédé tourne malheureusement vite en rond, et on voit souvent venir l'effet à l'avance. Le jeu stresse, fait parfois sursauter, mais n'arrive pas à créer un vrai sentiment de peur comme le faisait Project Zero. Cela vient sans doute du fait que l'on ne se sente pas assez en danger, malgré la vulnérabilité de notre personnage. La faute aux comportements des ennemis, pas toujours géniaux. Certains peuvent vous arracher un bras ou vous broyer la tête en un seul coup s'ils vous attrapent, mais ils sont globalement faciles à berner. Il suffit souvent de tourner en rond entre deux ou trois pièces pour enfin se planquer dans un placard et les semer. Si certains arrivent tout de même à vous surprendre en venant vous tirer de sous un lit ou en ouvrant la porte de votre cachette, on aurait aimé un peu plus de challenge.

Ceci, on ne le ressent que dans quelques rares passages, où il faut bloquer des portes en poussant des meubles pour arrêter ses poursuivants. Les décors arrivent à proposer une certaine variété (cellules, bureaux, égouts), contrairement aux objectifs, bien redondants. Afin de baisser le niveau de l'eau et accéder à une échelle, il faut tourner deux valves ; pour remettre le courant, il faut utiliser trois appareils... On tourne un peu en rond et les mécaniques de jeu sont systématiquement les mêmes, à une ou deux variation(s) près. Dommage, car les lieux étaient propices à des investigations plus poussées. N'oubliez pas au passage de récupérer les dossiers planqués ça et là afin de récupérer quelques informations cruciales sur l'histoire, qui vous prendra environ 4h30 pour être bouclée. Graphiquement, le jeu est vraiment bon et parfaitement fluide. Il n'a en aucun cas à rougir de certaines grosses productions : les décors sont réussis, les effets de lumière convaincants et les personnages bien modélisés, malgré une certaine raideur et un design qui ne plaira pas à tout le monde. Mais ce qui mettra tout le monde d'accord, c'est l'ambiance sonore, absolument géniale. La respiration stressée et angoissée du personnage, que l'on entend même déglutir, ainsi que les musiques tantôt glauques, tantôt pêchues, procurent une immersion parfaite. Ajoutez à cela les voix en anglais, les cris, les râles des patients, ceux qui chuchotent seuls dans leur coin, la pluie ou l'orage, et vous obtenez un cocktail parfait. Dommage que les sous-titres soient un peu difficiles à lire et ne restent que peu de temps à l'écran.

Point complet
Outlast est un suvival-horror, il n'y a aucun doute là dessus. Puisant leur inspiration dans le cinéma, la littérature ou le jeu vidéo, les développeurs nous ont concocté un menu parfaitement digeste, bien que quelque peu imparfait. L'ambiance est réussie (aussi bien graphique que sonore), le jeu est ultra prenant, les personnages sont travaillés, et le stress et quelques sursauts sont au rendez-vous. Dommage que les mécaniques de jeu tournent en rond, que les ennemis manquent un peu d'approfondissement dans leur traque, et que le titre ait du mal à proposer la peur, la vraie. Il serait tout de même dommage de bouder son plaisir, car le jeu procure son lot de sensations fortes et, malgré sa durée de vie limitée (pas de rejouabilité), il n’est proposé qu’à une vingtaine d'euros (à une quinzaine, ça aurait été le juste prix). Malgré tout, branchez le home cinéma, ou le casque dans l'idéal, et vous ne le regretterez pas !

On a adoré :
+ Enfin un vrai survival-horror
+ Ambiance glauque délicieuse
+ Partie sonore excellente
+ Graphiquement réussi
+ Cache-cache bien stressant
+ Des persos qui font flipper
+ Caméscope et vision nocturne
+ Gameplay simple et efficace
+ Du stress et des sursauts…
On n'a pas aimé :
- Mais pas de vrai sentiment de peur
- Mécaniques de jeu répétitives
- Un peu court malgré son prix…
- Et pas vraiment de rejouabilité
- I.A. des ennemis très limitée
- Un design qui divisera


Consulter les commentaires Article publié le 06/07/2014 par Lionel B.


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