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Metro 2033



Editeur
THQ
Développeur
4A Games
Genre
FPS
Statut
Disponible
Date de sortie
  19.03.2010
  16.03.2010
  13.05.2010
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Prix de lancement
69,00 €
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Annoncé initialement comme une exclusivité PlayStation 3, puis comme un titre PC, avant de devenir un soft PC/Xbox 360,

Metro 2033

a souffert d’un développement laborieux, changeant plusieurs fois de moteur graphique et d’éditeur. Finalement, THQ a choisi d’éditer le titre de 4A Games, le studio composé de vétérans de Stalker, pour le plus grand plaisir des amateurs de FPS. Reste alors à voir si ces développeurs ukrainiens sont parvenus à tenir toutes leurs promesses avec leur premier projet, censé être une claque technique et un FPS extrêmement intéressant en solo, notamment pour les hardcore gamers…

Un FPS un peu cheap…




Le marché des FPS a énormément diminué en matière de création ces dernières années. Pourtant, les pays de l’Est demeurent les plus productifs en la matière, même si les FPS de qualité provenant de ces pays sont relativement peu nombreux. Entre tous, vous citerez sans problème Call of Juarez (Pologne), Serious Sam (Croatie) et Stalker (Ukraine). Ce sont sans aucun doute les trois franchises de ces pays qui se sont le mieux imposées chez nous. Pour le reste, qui dit FPS de l’Est dit souvent FPS de pauvre qualité. Pourtant, 4A Games souhaitait bel et bien ajouter sa pierre à l’édifice avec

Metro 2033

, un jeu de tir à la première personne exclusivement solo basé sur un roman très populaire en Russie. Grâce à l’excellente communication autour du titre et aux belles promesses qui ont fait chavirer les médias (« Le plus beau FPS sur Xbox 360 »), le studio et ses vétérans de Stalker ont su marquer les esprits, au point que l’on finisse par croire à leur fabuleux projet épaulé par THQ. Pourtant, contrairement aux autres productions de ces pays,

Metro 2033

semble s’adresser presque exclusivement aux soviétiques. D’une part, parce que personne ou presque ne connaît le roman éponyme et d’autre part parce que le soft se situe justement dans le métro russe, ce qui ne correspond absolument pas aux standards européens et américains de game design et level design. Pourtant, le titre a finalement trouvé son chemin jusque dans nos boutiques.

D’entrée de jeu, il surprend. D’une part, on se dit que le scénario semble un peu chiche, puisqu’on y parle d’apocalypse, de mutants, d’espèce humaine en voie de disparition et obligée de se terrer sous terre. Tous les gros clichés d’un mauvais film d’horreur sont là. Pourtant, il rattrape ce scénario assez bancal, et parfois même de mauvais goût, grâce à une ambiance très sombre. Les premiers pas dans une station de métro habitée par des survivants vous laisseront bouche bée. Quel plaisir en effet d’admirer tout ce petit monde vaquer à ses occupations, qu’il s’agisse d’un groupe d’amis qui boit des pintes à la terrasse d’un café, d’une femme qui pleure la mort de son mari, d’un enfant qui dessine sur le sol ou d’un vieillard qui se plaint, assis sur un banc. La vie qui ressort de ces havres de paix donne l’envie de s’immerger complètement dans cet univers. Pourtant, on ne peut que regretter que les scénaristes n’aient pas été un peu plus loin, puisqu’on a bien souvent l’impression d’avancer dans une fresque et de regarder tout autour de soi, sans jamais pouvoir gratter la surface… Le scénario est beaucoup trop simple, expéditif et survolé. On regrette ainsi cette mise en scène pataude à la première personne (avec un personnage qui n’a ni jambe, ni corps), ces scripts tellement énormes qui gâchent l’expérience de jeu et ces écrans de chargement, réguliers qui cassent le rythme, qui sont plus ou moins la seule occasion de comprendre ce qui se passe réellement dans cette histoire. De belles cinématiques n’auraient clairement pas été de refus, d’autant plus que l’histoire manque probablement de liens entre chaque mission. En outre, le soft se base sur une énorme répétitivité du concept à chaque nouvelle mission, puisqu’on se contente généralement de passer d’un métro à l’autre et de faire de nouvelles rencontres. Vous l’aurez compris, si l’ambiance est lourde et pesante, avec cette ombre qui plane toujours au-dessus de nous, ces rires et pleurs dans les stations de métro, ces PNJ vivants, le scénario, lui, manque de piquant et le soft a beaucoup de mal à se renouveler.

Pourtant, ce ne sont pas les bonnes idées qui manquent, qu’il s’agisse des lieux traversés (le métro, principalement, mais également plusieurs décors en extérieur, en ruines), du style graphique très sombre ou même des possibilités en général. Ainsi, on se rend très vite compte qu’il faut économiser les cartouches, peu nombreuses sur le champ de bataille. Pour être efficace, il faut viser juste, récolter de l’argent, acheter des armes et les améliorer, se procurer des munitions et revendre des munitions de valeurs pour toucher plus d’argent… A cela, il faut ajouter la gestion de l’équipement, avec par exemple le masque à gaz, qui vous est particulièrement utile en extérieur, pour éviter de vous étouffer, ou encore les trousses de soin. Tout cela offre un petit côté survival à ce soft, déjà fichtrement bien pensé, et finalement assez exigeant. Dommage que cela ne soit pas magnifié par un level design réussi et un gameplay de qualité. Car vous l’aurez compris, le jeu manque de mordant. Ainsi, on se plaint régulièrement de retrouver toujours le même schéma de progression (camp, tunnels, ennemis à tuer, extérieur, ennemis, camp, tunnel), les mêmes décors très sombres et bien trop linéaires, des créatures au design sans saveur ou encore un gameplay particulièrement mou qui ne convient absolument pas à un survival sous forme de FPS. Certes, ce n’est pas exécrable, mais on est tout de même bien loin d’un FPS de qualité. S’il n’avait pas eu son ambiance pour lui sauver la mise,

Metro 2033

aurait sans doute eu beaucoup de mal à nous convaincre, d’autant plus que le soft se boucle assez vite (entre 5 et 9 heures en s’arrêtant à l’essentiel, plus en écoutant chaque PNJ un à un…) et n’offre strictement aucune replay value, sans compter une difficulté assez relative et parfois mal dosée. C’est beaucoup trop peu pour un jeu uniquement solo. Cela dit, si vous n’êtes pas trop du genre à vous lasser rapidement d’un titre qui manque de saveur, plongez vous dans l’aventure. D’une part, car il ne ressemble à aucun autre FPS sorti sur Xbox 360, et d’autre part car visuellement, il fait tout de même partie du haut du panier sur ce support, même s’il est loin d’être la claque qu’on attendait. Le petit plus, c’est la possibilité de jouer en version russe avec les sous-titres français.

Point complet
Au final, il est difficile d’être pleinement convaincu par ce Metro 2033 qui dispose d’une ambiance fantastique et d’un excellent background, qui a beau être très joli et proposer de bonnes idées, mais qui n’en demeure pas moins un soft décevant à cause, notamment, d’une trop grande linéarité et répétitivité dans la progression et d’une durée de vie bien trop courte. Ce qui est certain, c’est qu’on aime ou qu’on n’aime pas. Seuls ceux qui sauront passer outre les nombreux défauts du gameplay l’apprécieront sans doute pour ce qu’il est vraiment : une expérience très particulière qui n’est malheureusement qu’un brouillon relativement soigné de ce qu’elle aurait dû vraiment être.

On a adoré :
+ L’ambiance générale
+ Les PNJ vivants
+ Graphiquement très joli
+ La version russe sous-titrée en option
+ Quelques bonnes idées
+ Des séquences variées
On n'a pas aimé :
- Trop court pour un jeu uniquement solo
- Trop linéaire et redondant
- Scénario mal mis en scène
- Gameplay mou
- Le design des créatures


Consulter les commentaires Article publié le 25/04/2010 par Etienne F.


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