Test - Maid of Sker - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Genre
Survival Horror
Statut
Disponible
Date de sortie
  28.07.2020
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
24,99 €
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Test - Maid of Sker - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneWales Interactive est un éditeur qui a su capter notre attention avec des titres comme Late Shift ou The Bunker pour ne citer qu’eux. Cette fois le studio gallois revient au-devant de la scène avec un nouveau projet, Maid of Sker. C’est un survial horror en vue à la première personne qui vous met dans la peau de Thomas Evans. Ce jeune musicien doit se rendre à l’hôtel Sker pour retrouver sa bien-aimée, Elizabeth Williams, séquestrée par son père depuis que ce dernier a appris qu’elle voulait tout quitter pour s’enfuir avec son fiancé. Le soft a la particularité de s’inspirer d’une histoire vraie tout en s’imprégnant des légendes du folklore britannique. L’hôtel Sker est rempli de dangers… Il vous faudra utiliser la furtivité et le « bruit » pour parvenir à votre but ! Maid of Sker représente-t-il une mélodie parfaite ou les fausses notes s’enchainent-elles ?

Légendes du folklore et direction artistique



Comme dit plus haut, Maid of Sker reprend une histoire vraie, celle d’Elizabeth Williams, contée dans le roman éponyme The Maid of Sker de Richard Doddridge Blackmore sorti en 1872. Voici un bref résumé : « Dans les années 1700, Elizabeth Williams est tombée amoureuse d’un harpiste local nommé Thomas Evans, mais leur histoire d’amour était très mal vue par le père d’Elizabeth, ce qui la poussa à fuir. Rattrapée, Elizabeth finit par être enfermée dans le domaine et mariée de force. Elle mourut le cœur brisé neuf ans plus tard et, selon la légende, son fantôme hanterait encore Sker House. » Voilà une bonne idée qui devrait plaire aux joueurs amateurs d’histoires vraies et qui apporte un certain cachet au scénario ! De plus, les développeurs ont aussi intégré plusieurs légendes galloises dans le soft, de quoi créer un savoureux mélange entre fiction et réalité. Malheureusement, même si le scénario est très intrigant sur les premières heures, il s’essouffle sur sa dernière partie, ce qui est fort dommage. Il faut souligner que les jeux de type « Walking simulator » ne mettent pas en valeur leur scénario, préférant mettre en avant le gameplay. Votre mission principale, qui est de retrouver la bien-aimée de notre héros, passera en réalité au second plan. Elle ne sert que de prétexte à notre enquête sur les événements surnaturels qui se manifestent à l’hôtel. En plus il vous faudra aussi retrouver les quatre cylindres dissimulés dans l’hôtel ainsi que les quatre partitions qui représentent votre billet de sortie.

Vous disposez d’une mini carte depuis le menu pause afin de vous y retrouver, reprenant le même système que Resident Evil. Chaque lieu non découvert est noirci a contrario des lieux déjà explorés qui sont grisés. C’est plutôt pratique pour s’y retrouver car vous allez explorer en long, en large et en travers cet hôtel ! Le système de sauvegarde nous rappelle également celui de Resident Evil (décidemment !). Pas de sauvegarde automatique, il faut rentrer dans des salles « sûres » où se trouvent des phonographes. Une fois activés, ceux-ci déclencheront des pistes audio pour vous dévoiler un peu plus le scénario. Du côté de sa direction artistique Maid of Sker fait un sans-faute. Le soft est rempli de détails croustillants sur la période 1889-1900 que ce soit au niveau de l’architecture des lieux que nous visitons, du character design des ennemis, des décors, de l’ambiance globale… l’immersion est totale et convainc vraiment ! Il en va de même sur l’aspect horrifique, le level design de l’hôtel rempli de couloirs sombres et poussiéreux n’inspire guère confiance, le brouillard et des bruits étranges pour les jardins labyrinthiques ainsi que de sombres cavernes assurent l’ambiance. Pareil pour l’atmosphère qui dégage un sentiment d’insécurité constant. Le jeu ne fait pas peur à proprement parler mais il nous est arrivé d’avoir quelques légers sursauts dus à des jump scares plutôt bien maîtrisés. Au niveau de la mise en scène, c’est assez simpliste dans l’ensemble mais certaines scènes plutôt originales apurent un peu plus le propos du jeu.

De même pour l’OST, le studio gallois nous sort le grand jeu en plaçant Gareth Lumb à la composition et Tia Kalmaru sur la partie vocale. La bande sonore est forcément portée par des musiques galloises, renforçant encore plus l’aspect du folklore ! A contrario, les dialogues dans le jeu sont assez rares. La comédienne qui double Elizabeth reste vraiment correcte mais le personnage que nous incarnons est muet, ce qui est fort dommage quand on voit la situation de notre héros. Il aurait été intéressant de ressentir ses émotions ! A noter que l’œuvre est entièrement sous-titrée en français. Sur sa partie technique, dans l’ensemble le moteur reste correct et il y a même quelques effets assez travaillés, comme les effets de lumière et d’ombre. Les ennemis, quant à eux, ont un style assez particulier que nous avons bien aimé, leur modélisation restant convaincante. Là où le bât blesse, c’est quand on regarde certaines textures qui sont floues. Pire quelle que soit la distance à laquelle nous nous trouvons, certains objets sont tout simplement illisibles et à l’extérieur de l’hôtel cela se fait fortement ressentir !

De bonnes idées de gameplay mal exploitées !

Attardons-nous désormais sur le gameplay et le sound design, car les deux sont liés... Maid of Sker propose un concept plutôt intéressant, à savoir celui du bruit qui peut être notre allié tout comme notre ennemi. Même si l’idée nous parait originale, il faut avouer que manette dans les mains tout ne fonctionne pas comme prévu. Dans Maid of Sker, les ennemis, appelés « Quiet Men », sont aveugles mais ils ont une très bonne ouïe. Il faut donc utiliser la furtivité et faire attention où l’on met les pieds afin de ne pas se faire repérer sous peine de se faire tabasser jusqu’à la mort ! Sauf qu’il y a un hic, en étant debout, cet aspect de devoir faire constamment attention aux objets qui nous entourent fonctionne à moitié… Mais étant des petits malins chez Xbox Gamer, nous avons aussi effectué un run complet en étant en position accroupie… Certes nous avons fini ce run en mettant plus de temps que prévu mais nous ne nous sommes pas faits attraper une seule fois (en dehors des passages scriptés) et ce quelle que soit la difficulté ! Autant vous dire qu’au niveau du challenge ce n’était pas la joie…

Revenons plutôt sur la partie durant laquelle nous avons progressé avec un personnage qui était debout. Il faut savoir que dans ce Maid of Sker vous pouvez à tout moment mettre vos mains sur votre bouche afin de ne pas faire de bruit, une idée très sympathique qui malheureusement montre vite ses limites ! En effet, la plupart du temps vous utiliserez ce système juste pour traverser un nuage de fumée, de poussière ou encore du gaz violet que vous balanceront les ennemis, histoire de vous repérer. Vous l’aurez compris le fait de retenir son souffle se limite à ne pas tousser ! Du côté des IA, là encore il y a un souci d’équilibrage, soit vous passez à un mètre des ennemis en foutant un bordel pas possible et il n’y a aucune réaction de leur part, soit vous êtes loin d’eux, vous vous cognez par inadvertance dans un meuble, et là vous allez voir débouler des Quiet Men en colère qui vont vous poursuivre tels des vigiles courant après une personne qui n’aurait pas réglé sa note d’hôtel ! Par contre un peu plus loin dans l’aventure vous débloquerez un gadget fort efficace, un modulateur phonique (qui a un design sorti tout droit de BioShock !) qui permet d’étourdir les opposants pendant un laps de temps. Un conseil, ne gaspillez pas vos munitions inutilement car elles se font rares ! Le jeu comporte quelques énigmes et puzzles à résoudre, cela se limite à déverrouiller des portes à 80% du temps ce qui est fort dommage car dans un hôtel comme celui-ci il y avait de quoi faire ! Fort heureusement tout n’est pas à jeter, il y a quelques affrontements contre des ennemis plus coriaces (des sortes de boss) et la façon de s’en débarrasser a un lien sympathique avec l’usage de la musique.

Le sound design, qui n’est pas en rapport avec l’IA des ennemis, n’est pas mauvais dans l’ensemble mais la spatialisation sonore est à revoir. Le bruit des portes qui claquent ou celui des bruits de pas qui sont situés à un étage supérieur fonctionnent à 100%, nous rappelant par exemple un certain MR. X dans le commissariat de Racoon City ! Malheureusement lorsqu’il s’agit d’un PNJ qui parle, des ennemis proches de nous ou si une autre mélodie se met en route en même temps que le thème principal, sans parler du bruit des ennemis éloignés, ça peut devenir un véritable foutoir auditif. Autant dire que la déception est assez grande à ce niveau-là, surtout quand on sait que cette mécanique est censée être au cœur du gameplay… Une mise à jour serait la bienvenue ! Au total, il nous a fallu entre cinq et six heures de jeu pour arriver au bout de l’aventure, sachant qu’il y a trente statues à trouver ainsi que trente documents à ramasser pour les chasseurs de succès. Le soft dispose aussi de deux fins différentes, de quoi rallonger la durée de vie. Pour un titre vendu à 25€ cela reste plutôt honnête !

Point complet
Sur sa direction artistique, son ambiance et sa bande sonore, Maid of Sker est inattaquable, le sujet est vraiment maîtrisé, le jeu vous emportera dans une atmosphère saisissante ! De plus le scénario est vraiment intrigant, le mélange entre folklore britanniques et réalité est une très bonne idée. Dommage que ça ne soit pas plus approfondi, la dernière partie du jeu étant trop vite expédiée. Hélas sur sa partie gameplay, le sujet porte à débat. Le jeu part avec de bonnes intentions, comme l’usage de la musique contre les boss ou le besoin de lier la furtivité au bruit pour progresser. Mais l’ensemble est mal exploité, à commencer par la gestion du son qui est au cœur du gameplay. En plus, malgré leur design réussi, les Quiet Men sont desservis par une I.A. inégale montrant des réactions aléatoires face aux bruits. Rajoutez à cela le système consistant à se mettre la main sur la bouche pour éviter de faire du bruit, qui se limite en réalité à ne pas tousser lors de certaines phases, et vous comprendrez que les bonnes idées ne sont pas bien exploitées. Par contre le modulateur phonique apporte un petit plus de diversité au gameplay lors de situations qui peuvent paraitre complexes ! Pour un survival horror il y a très peu d’énigmes et elles ne sont pas particulièrement originales. Dans l’ensemble le moteur graphique du soft reste vraiment correct mais certaines textures sont vraiment floues ! On termine avec pas mal de déceptions mais le jeu est loin d’être mauvais pour autant. Au contraire même, il arrivera à combler les amateurs du genre les moins regardants qui se laisseront envoûter par ce mélange entre histoire réel et légendes du folklore.

On a adoré :
Scénario basé sur le folklore britannique
DA qui respire les années 1900
Ambiance maîtrisée
Certaines mécaniques intéressantes
Design des Quiet Men
Modulateur phonique, la belle trouvaille
La prestation de Tia Kalmaru sur l’OST
On n'a pas aimé :
IA inégale face aux bruits
Sound design pas toujours très clair…
Qui aurait mérité un peu plus de profondeur !
Certaines mécaniques mal exploitées
Peu d’énigmes
Certaines textures sont floues


Consulter les commentaires Article publié le 09/08/2020 par Yoann L.


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