Test - Mafia : Definitive Edition - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
2K Games
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  25.09.2020
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
39,99 €
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Mafia premier du nom est sorti il y a presque 20 ans. Illusion Softworks avait fait un travail formidable sur l’ambiance mafieuse et sur la narration. 18 ans plus tard, un remake (à ne pas confondre avec un remaster) du studio Hangar 13 est disponible sur toutes les consoles actuelles. Hangar 13 est pour rappel responsable du plutôt moyen Mafia III, très répétitif dans sa structure, mais plutôt réussi graphiquement. On est donc en droit de s’inquiéter, d’autant que le premier opus reste culte. Ce remake vaut-il le coup ?

Conditions et philosophie de l’avis



Tester un remake est toujours très compliqué : que testons-nous ? La qualité du titre, ce qu’il vaut réellement en 2020 (sur le marché, par rapport à la concurrence, aux possibilités actuelles, à ses qualités intrinsèques) ou la qualité du remake, les améliorations, ce qui a changé par rapport à l’ancienne version ? Nous avons fait le choix de tester le titre en prenant en compte le fait qu’il est un remake, donc de voir les évolutions qu’il propose. Il nous semble en effet compliqué de tester un titre de 2002 en 2020 comme s’il s’agissait d’une nouvelle production.

Graphiquement un bond en avant !

Le premier élément qui flashe lorsqu’on regarde les comparatifs ou qu’on lance le titre, c’est évidemment la partie graphique. Les textures, les reflets, les éclairages (dans les parcs, de nuit, sur un bateau), la qualité visuelle globale du titre et surtout les cut-scenes, tout a été retravaillé à tel point que le jeu ressemble bien à un titre original de 2020, et non à un remake d’un titre du début des années 2000. Les visages sont précis, la synchronisation labiale est très bonne, les expressions sont réussies et l’ensemble est très crédible. On remarque parfois des petits soucis sur les regards des personnages (qui semblent partir sur le côté, notamment pour Tommy lors de cut-scènes avec Salieri, Sam & Paulie) mais ce léger souci reste très ponctuel.

Petit retour sur le contexte du titre qui se déroule pour rappel dans la ville de Lost Heaven. On y joue Tommy Angelo, un petit conducteur de taxi sans le sou dont le destin va rapidement changer lorsqu’il croise (et aide) une « famille » mafieuse. L’histoire retrace donc les événements dans cette cité imaginaire, dans les années 1930, et le récit proposé nous permet d’observer une montée en puissance de la violence de deux familles, Salieri (que Tommy intègre rapidement) et Morello, son ennemi de toujours. C’est aussi un vrai plaisir de revoir Sam & Paulie, d’écouter leurs dialogues et de les entendre s’envoyer des vannes. Côté histoire, on reste en terrain connu, mais c’est une belle prise de risque de la part d’Hangar 13 d’avoir remanié certains éléments de l’histoire et notamment les cut-scènes, en ajoutant des phases de jeu, ou en modifiant certains dialogues lors des cinématiques. Tout ce travail sublime littéralement le titre. Les personnages secondaires bénéficient du même soin que les principaux, et la partie technique n’est pas en reste puisque le jeu reste plutôt soigné, peu de bugs à noter, pas énormément de problème de finitions ou de ralentissement. Un léger clipping se fait sentir en campagne (sur certains chapitres) mais ne gêne en rien la progression.

Au rayon des bons points, l’ambiance sonore est elle aussi dans les meilleures du genre, avec plusieurs radios, des informations en continu qui rappellent les faits qui se sont déroulés, des bruitages sonores de qualité et une version anglaise sous-titrée qui fleure bon la mafia. C’est du même niveau sur le doublage français qui est juste excellent (même si nous vous conseillons la version anglaise sous-titrée). Et justement, en parlant de mafia, au même titre que l’original, ce Mafia Definitive Edition reste toujours en termes d’ambiance et de narration, un cador du genre. D’autant que dans sa structure, Mafia est un peu un ovni : alors qu’on a affaire à un monde ouvert (contrairement au titre initial), le titre ne force pas vraiment la visite de Lost Heaven et propose plutôt de se concentrer sur les 20 chapitres que compte l’histoire. Il est bien sûr possible de choper des véhicules, de ramasser quelques collectibles, de se balader ou de faire des courses-poursuites avec la police, mais globalement, Mafia nous demande toujours de suivre l’histoire et d’aller à l’essentiel. C’est une belle prise de risque de la part de Hangar 13 puisque l’original n’était pas un « open-world », et ça fonctionne plutôt bien.

Pas de quêtes annexes ou d’éléments secondaires (ou alors très peu, lors de certains moments-clés), au contraire d’open world GTA-like qui proposent un florilège d’activités. Et même si cela peut paraître peu, il faut reconnaître que ce qu’il fait, Mafia le fait bien. Cette histoire (et cet épilogue !) est un régal à suivre et on vient malheureusement à bout des 20 chapitres un peu trop rapidement, du moins en mode normal. Comptez sur 10 à 11h (nous avons mis 10h15) et un peu plus pour découvrir les nombreux véhicules (cachés) ou récupérer tous les collectibles (comics, magazines, cigarettes). Il est aussi possible de profiter du mode Classique, plutôt exigeant puisque la police ne pardonne aucune infraction (d’où l’utilité du régulateur de vitesse) et les ennemis font plus de dégâts. Si d’ordinaire, on peut pester, il faut reconnaître qu’il n’y a ici qu’un objectif en tête, surtout si vous n’avez pas fait le titre originel : comment cette histoire va-t-elle se terminer ? La rejouabilité reste cependant faible mais le prix est tout à fait acceptable (environ 40€ à sa sortie d’autant qu’il est inclus dans la Mafia Trilogy proposée à 60€). Dans le même ordre d’idées, les gunfights et la conduite des véhicules ont été remaniés afin de correspondre un peu plus aux critères de 2020.

Côté gunfights, on reste sur de bonnes sensations puisqu’ils ont gagné en intensité depuis l’original. Les sensations de tir sont plutôt bonnes que ce soit avec les pistolets, les mitraillettes ou les fusils à pompe, et l’arsenal est agréable à utiliser avec une roue qui ralentit l’action (choisir son arme, choisir les éléments à lancer, Molotov, grenade). Vous pourrez aussi tuer vos ennemis au corps à corps (un peu comme dans Mafia III mais sans les finishs ultra violents), en pressant la touche B afin de frapper vos ennemis et en pressant Y pour contrer ou esquiver. Il est aussi possible de la jouer silencieux afin d’éliminer un par un les ennemis. Cette partie est réussie même si on peut noter parfois quelques petits soucis lorsqu’on se situe derrière un ennemi (l’élimination ne s’enclenche pas). De ce côté, c’est un peu moins réussi que dans le troisième opus mais le système reste plus agréable qu’auparavant. Même ordre d’idées pour la conduite des véhicules qui a changé, dans le bon sens. Ils sont plus maniables et on gagne énormément en sensations de vitesse, surtout avec les bolides les plus puissants (lors d’une course avec un véhicule hors du commun notamment, que nous vous laissons le soin de découvrir). Les véhicules semblaient en effet beaucoup plus lents et lourds il y a 18 ans. On peut aussi souligner la qualité visuelle des véhicules, leurs bruitages, et le plaisir de conduite global, même à moto.

Evidemment… tout n’est pas rose

Si on devait pester, il y aurait évidemment des éléments à redire sur le titre, mais ce serait oublier que le matériau de base a finalement 18 ans. Et pourtant, certains éléments ternissent le tableau lorsqu’on joue à ce titre en 2020. Aussi, ne cherchez pas l’IA, elle est inexistante, mais de mémoire, ce point était déjà compliqué à l’époque. Les ennemis sont incapables de réfléchir, ils contournent très peu souvent Tommy, ont des réactions parfois étonnantes (nous tourner le dos ou ne pas repérer notre position et chercher par exemple), et servent la plupart du temps de chair à canon. C’est plutôt lorsqu’on tente une approche frontale que les ennemis sont (trop) précis, ce qui entraîne une mort certaine. Le système de soin fait plaisir puisqu’il n’y a pas d’auto-regen et il faut donc trouver des trousses de soin disséminées dans les niveaux… Dommage cependant qu’il suffise de mourir pour retrouver parfois un peu de santé ou que la difficulté soit finalement peu présente, du moins en normal (tandis qu’en classique avec la police, c’est autre chose). Enfin, le moteur physique est un peu particulier, notamment lors des crashs en véhicules (et particulièrement à moto). Les collisions sont parfois étonnantes. On note aussi quelques bugs de scripts de dialogues qui ne se déclenchent pas ou qui sont subitement arrêtés et reprennent comme si de rien n’était (notamment lors des dialogues avec vos acolytes) ou des raccourcis possibles lors de certaines missions (par exemple, lors d’une scène dans un aéroport, nous n’avons eu à tuer personne afin d’arriver à l’objectif final).

Mafia originel demandait au joueur de se diriger à l’aide de la carte via le menu pause (ici aussi accessible), sans GPS ou indicateurs… Ce remake propose un GPS avec des indications assez (trop ?) précises sur l’endroit où aller. Même en mode classique, il n’est pas possible de le désactiver. On a le sentiment d’être parfois un peu trop pris par la main, notamment à cause d’un curseur jaune qui précise à chaque fois où il faut aller (et en plusieurs étapes pour un seul objectif). Le challenge est donc un peu moins présent dans le remake. Enfin, et c’est un point qui va sans aucun doute vous frapper : certaines missions vont vous demander de vous battre littéralement contre un grand nombre d’ennemis (police ou mafia), et si l’IA est plutôt agressive, il reste très étonnant, voire clairement incohérent de disparaître en quelques poignées de secondes ; et de ne plus jamais avoir de problèmes… pour retourner tranquillement à son QG, maison ou autre. Le système d’étoiles d’un certain GTA est bien présent, mais rien n’y fait : que vous ayez grillé un feu rouge (en mode classique) ou tué 500 policiers, il vous sera toujours possible de vous défaire de vos poursuivants sans aucune incidence quelques minutes après. Dommage.

L’avis perso de Patrick // Un remake qui fait plaisir…

Il est vraiment compliqué de tester un remake, c’est un exercice qu’il faut faire en comparant le titre avec son époque (et celle du jeu initial). Et pour le coup, je dis merci à Hangar 13 pour le travail fourni. Ceux qui n’ont jamais fait le titre il y a 18 ans seront aux anges, tant l’ambiance est incroyable. Ceux qui le refont découvriront un bon, voire un très bon jeu. Tommy n’a jamais été aussi saisissant dans ses expressions et cette montée en puissance est impressionnante. Le côté mafieux fonctionne à merveille, particulièrement aidé par l’aspect graphique. Quand je repense à Mafia III, j’ai une petite larme à l’œil, je le reconnais.


Point complet
Mafia Definitive Edition est un très bon remake, d’un très bon titre originel. Oui, le matériau de base (la version de 2002) était déjà de qualité. Mais le travail réalisé par Hangar 13 est formidable, surtout d’un point de vue technique et graphique puisque le jeu est magnifié. Il suffit de voir les comparatifs pour s’en assurer ou plus simplement de lancer les deux versions. Lost Heaven est bien plus jolie, vivante et criante de vérité. On se croirait vraiment en pleine prohibition ! L’ambiance est toujours au top, aidée par les cut-scenes remises au goût du jour, un doublage anglais et un doublage français de qualité, ainsi qu’un scénario toujours aussi intéressant. Le gameplay a été retravaillé pour convenir aux standards actuels. Dommage qu’on reste finalement sur notre faim puisqu’on fait le tour assez rapidement des 20 missions principales, que l’IA soit encore et toujours à la ramasse et qu’il y ait parfois un léger manque de cohérence sur l’ensemble. En bref, nous sommes rassurés par les équipes de Hangar 13 et avons hâte de voir si un Mafia IV pointera un jour le bout de son nez.

On a adoré :
Enorme gap technique & graphique
Les visages des personnages
Décors très réussis
L’ambiance toujours au top
Narration et structure du titre
L’aspect open-world réussi
Les cut-scènes et dialogues (remaniés)
Refonte de la conduite et des gunfights
Doublages anglais & français
Certains dialogues avec Paulie & Sam
Titre culte remis au goût du jour
Un prix abordable
La mafia comme si on y était
L’environnement sonore
On n'a pas aimé :
Peut-être un peu court
Moins de travail sur certains aspects (IA, physique)
Peu de rejouabilité
Collectibles ayant peu d’intérêt
Le GPS intégré de base
Pas vraiment de difficulté…
Les conséquences de nos actes


Consulter les commentaires Article publié le 19/10/2020 par Patrick C.


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