Test - Killing Floor 2 - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Koch Media
Statut
Disponible
Date de sortie
  29.08.2017
Nombre de joueurs
1 à 12
Classification PEGI
Prix de lancement
39,99 €
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Offre d’emploi : boucher-charcutier. Date de prise de poste : immédiate. Débutant accepté. Sorti en mai 2009 sur PC, Killing Floor proposait aux joueurs un petit passe-temps fort sympathique et relaxant, celui de massacrer, broyer, déchiqueter, anéantir des hordes de mutants en coopération. Car oui, s’il s’avère agréable d’exterminer des atrocités seul, c’est encore mieux à plusieurs ! Fortement inspiré du Left 4 Dead de Valve paru sept mois auparavant, Killing Floor ne mettait cependant pas le joueur aux prises avec des zombies mais avec des mutants nés d’expériences de clonages ratées (quelle originalité !) et se révélait beaucoup plus ardu que son glorieux aîné. Contrairement au titre de Valve, jouable seulement à quatre en coopération, la production des développeurs américains de Tripwire Interactive permettait en effet à six joueurs de prendre part au carnage.

Sept ans plus tard, celui que l’on peut traduire par « Aire d’abattage » - mais certainement pas par « Tuerie de plancher », hein - revient dans un second opus disponible depuis novembre 2016 sur PC et PS4. Quid de la version Xbox One ? Pas de panique ! Il fallait simplement attendre le 29 août 2017 pour que le titre de Tripwire voie enfin le jour sur la console de Microsoft. Vendu 40€, il comprend tous les DLC gratuits (chose assez rare pour être soulignée) sortis sur PS4 et PC ainsi qu’une tenue et une arme exclusives. Les amateurs de Left 4 Dead, à défaut d’avoir droit à un troisième opus pourtant ardemment réclamé par la communauté, vont-ils retrouver chez Tripwire ce qui faisait toute la saveur de la licence de Valve ? Les hideuses créatures vont-elles prendre cher ? Le sang coulera-t-il de nouveau à flot ? Autant de questions brûlantes dont vous attendez impatiemment les réponses.

Du sang ? Où ça ?



Vous l’aurez compris, le principe du jeu est donc très simple : tirer sur tout ce qui bouge. Sauf sur vos alliés, bien évidemment ! D’emblée, ayez à l’esprit que Killing Floor 2 ne propose aucun mode scénarisé, se contentant seulement d’une suite de cartes qui font néanmoins références à la trame principale du premier opus. La lecture de la biographie des personnages jouables, accessibles via le menu principal, permet de connaître ou de se remémorer l’histoire du premier Killing Floor. Un point intéressant lorsqu’on sait que le FPS n’était sorti que sur PC et que les joueurs consoles ne sont, par conséquent, pas forcément familiers de la série. Un petit rappel historique s’impose donc afin de comprendre comment on en est arrivé là. Bah oui, quoi ? Comment des mutants peuvent-ils débarquer comme ça sur Terre et exterminer l’humanité, sérieux ? Eh bien c’est une longue histoire. Tout commence en Angleterre dans une époque pas si lointaine. Ah l’Angleterre : sa conduite à gauche, sa nourriture « spéciale »… et ses scientifiques fous ! En effet, des savants anglais, ne sachant visiblement plus quoi faire pour occuper leurs longues journées pluvieuses, se sont mis à effectuer des expériences de clonage. Du clonage, hein ? Mais quelle bonne idée ! Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est qu’ils allaient se planter. Et pas qu’un peu ! De leurs expériences ratées sont nés des mutants, appelés Zeds, qui, après avoir envahi le pays de Sa Majesté, ont décidé de déferler sur l’Europe et partir à la conquête du monde tout en exterminant les êtres humains de la surface du globe. Bravo la science ! Et le pire, c’est qu’après avoir envahi l’Angleterre, les voici arrivés en France, le boss final de Killing Floor ayant eu la bonne idée d’emprunter le tunnel sous La Manche pour venir s’amuser avec nous. C’est donc pour cette raison que certaines cartes se déroulent à Paris. Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! Enfin, pas encore…

Pour exterminer ces atrocités, vous aurez le choix d’incarner de nombreux protagonistes allant du bourgeois anglais buvant son thé en pleine apocalypse au retraité de l’armée qui n’attendait que ça, sans oublier une ancienne employée de bureau le jour qui s’adonne à des activités peu recommandables la nuit. Quatorze personnages au total, tous un peu fous mais qui vont devoir coopérer pour venir à bout de ces créatures de Satan. Vous pouvez d’ailleurs customiser chacun d’entre eux en changeant leur garde-robe et la couleur de leurs cheveux ainsi que les équiper de divers accessoires tels que chapeaux, lunettes et autres masques à gaz. La version Xbox One dispose d’un très (trop) léger contenu exclusif comprenant une armure et une arme, le Freezethrower qui, comme son nom anglais l’indique, gèle les ennemis. Et c’est tout… Pour un jeu arrivant sur la machine de Microsoft dix mois après sa sortie sur les autres supports, un contenu exclusif plus garni aurait été appréciable. Bref, une fois le personnage choisi et équipé comme il se doit, passons au choix de la classe.

Une préparation minutieuse

Au nombre de dix, chacune d’elles possède ses spécificités bien que certaines soient finalement assez proches. Le médecin est probablement le plus intéressant à jouer. Tout d’abord parce qu’il est indispensable pour soigner ses coéquipiers sur le champ de bataille mais également parce qu’il dispose de capacités uniques, se servant notamment d’une arme ne tirant pas des munitions mais des seringues, ainsi que de grenades soignantes, qui lui permettent de prodiguer des soins à distance. 25€ la consultation, s’il vous plaît Monsieur ! Chaque classe comporte 25 niveaux et l’expérience acquise dans une classe ne se transfère évidemment pas dans une autre. Le jeu ne comporte pas de progression globale mais les plus chevronnés (et les plus fous) pourront s’amuser à monter chaque classe au niveau maximum, soit l’équivalent de 250 niveaux. Ceci étant fait, il faudra ensuite choisir une difficulté adaptée parmi les quatre niveaux disponibles, le quatrième et plus élevé, répondant au doux nom de « L’Enfer sur Terre », étant à réserver aux joueurs de rang 25. Dernière chose à faire avant de se lancer dans le carnage, choisir le nombre de vagues à repousser au cours de la partie à venir. Trois possibilités s’offrent à vous : quatre, sept ou dix vagues. Les plus inconscients (euh « courageux », pardon !) choisiront bien sûr d’affronter dix vagues en mode « L’Enfer sur Terre ». Les pauvres, ils ne savent pas ce qui les attend !

Ces préparatifs nécessaires effectués, vous aurez ensuite l’occasion de prendre part au massacre hors ligne ou en ligne. Hors ligne, deux modes de jeu vous sont proposés : Survie, consistant en des vagues classiques à repousser, et Épidémie hebdomadaire, un mode dans lequel les objectifs changent chaque semaine. La difficulté est évidemment revue à la hausse étant donné que vous êtes seul à combattre les Zeds. En ligne, vous retrouvez ces deux modes auquel vient s’y ajouter un troisième, intitulé Survie VS et jouable à douze, dans lequel six joueurs contrôlent des Zeds et se battent face à six autres joueurs incarnant, quant à eux, les survivants. Si les autres modes misent avant tout sur la coopération entre les protagonistes, celui-ci mise davantage sur l’aspect compétitif et permet de casser un peu la répétitivité installée par le reste du titre. Car oui, le jeu est répétitif. S’il est toujours agréable de massacrer des mutants en coopération sans se prendre la tête, vous ferez vite le tour des seize cartes disponibles. Killing Floor 2 n’est pas un jeu sur lequel vous passerez dix heures par jour (comment ça, vous ne jouez pas dix heures par jour ?) mais que vous lancerez de temps en temps avec vos amis. La durée de vie, très variable, dépendra justement du nombre de vagues et du mode de difficulté choisis. Bon alors, en effet, ce n’est pas évident d’avoir cinq autres amis qui possèdent le jeu sur Xbox One, d’autant plus que le cross-play One / PC n’est actuellement pas à l’ordre du jour, mais la communauté est globalement plutôt intelligente et privilégie avant tout la performance collective à la performance individuelle. Bref, on est loin de la mentalité d’une communauté comme celle, par exemple, de Call of Duty (pour laquelle j’ai le plus grand respect, je tiens à le dire) qui pourrit le mode Zombies de la série en s’amusant à vous tirer dessus lorsque vous êtes à terre au lieu de vous ranimer.

Des défauts agaçants



Il est d’ailleurs à noter qu’il n’y a que très peu de déconnexions et que le comportement global des joueurs se révèle vraiment bon. Alors bien sûr, certains font n’importe quoi et soudent les portes en se plaçant du mauvais côté (c’est embêtant, quand même !) mais on mettra ça plus sur le compte de l’inattention que sur une action volontaire. En parlant de coopération, il est d’ailleurs regrettable que l’on ne puisse pas anéantir du Zed en écran splitté. Nous sommes malheureusement dans une époque où cette fonctionnalité est de plus en plus rare et cette absence se révèle d’autant plus décevante sur un jeu entièrement coopératif comme Killing Floor 2 qui, d’un point de vue graphique, se révèle tout juste correct. Pas de quoi sauter au plafond mais cela reste honorable. Ce n’est, de toute façon, pas le point le plus important dans ce genre de jeux. Les futurs possesseurs de Xbox One X seront néanmoins heureux d’apprendre que le jeu sera optimisé pour cette dernière même si la différence avec la version One classique devrait être extrêmement minime. Même constat pour la bande-son, qui propose bien quelques musiques métal plutôt sympathiques, mais que l’on n’entend que très peu en pleine partie, étouffée par les grognements des Zeds et les rafales salvatrices d’armes à feu. À propos des Zeds, sachez que le bestiaire ennemi est plutôt varié allant des mutants de base aux sirènes sans oublier les Dingues (oui, oui, c’est leur nom !) ou bien encore d’affreuses créatures qui se téléportent et vous prennent par surprise. Soyez donc constamment sur vos gardes avec ces satanés mutants !

Évoquons enfin le gameplay, élément primordial dans ce genre de titres. C’est malheureusement là que le bât blesse. Killing Floor 2 est en effet un jeu pensé pour le PC, le premier opus n’était d’ailleurs pas sorti sur consoles, et cela se ressent immédiatement manette en mains. Si le nombre de touches attribuées aux différentes actions n’est pas un problème sur PC, il l’est bien davantage sur consoles. Ordres et indications à donner à ses partenaires, lancer d’argent, lampe-torche, armes à feu et de corps-à-corps, tirs alternatifs, seringues… il n’est pas rare, dans le feu de l’action, que certains se trompent de touches et envoient des liasses de billets en lieu et place des seringues (mais non, ce n’est pas moi, voyons !). Ajoutons à ces écueils une excessive lenteur dans le déplacement des personnages et nous obtenons une maniabilité clairement pas adaptée à la manette. Le support du combo clavier-souris sur Xbox One, sur lequel travaille Microsoft et qui devrait arriver dans les prochains mois, serait tout à fait adapté à ce type de jeux. Et c’est pourtant un joueur ayant toujours joué sur consoles qui vous le dit.

L’avis perso de Number One // Un bon défouloir !

Killing Floor 2 correspond globalement à mes attentes. Un jeu sympathique mais pas exceptionnel. Un titre divertissant sur lequel on passera quelques heures agréables après une dure journée mais qu’on oubliera assez vite, la faute, entre autres, à une répétitivité générale et un gameplay totalement inadapté aux consoles. Je n’en attendais ni moins ni plus. Je regrette cependant que le contenu exclusif à la Xbox One soit si maigre et que le prix soit un peu élevé. Pour un jeu uniquement coopératif sans mode scénarisé, un prix de vente aux alentours des 30€ aurait sans doute été plus judicieux et aurait pu attirer davantage de joueurs que les 40€ actuellement demandés. « C’est bien gentil tout ça mon bon Monsieur, mais vous me le conseillez ce jeu, oui ou non ? ». Eh bien tout dépend, mon brave ! Si vous avez quelques amis qui possèdent le jeu et que vous désespérez d’attendre encore et toujours un Left 4 Dead 3, Killing Floor 2 est une opportunité intéressante. Mais je vous conseille quand même d’attendre quelques mois pour trois raisons. Premièrement, le prix du jeu aura très certainement baissé. Deuxièmement, le combo clavier-souris devrait logiquement arriver sur Xbox One et il serait approprié que Killing Floor 2 l’intègre. Enfin troisièmement, et ce point concorde avec la deuxième proposition, il est souhaitable (et on l’espère fortement) que le cross-play Xbox One/PC verra le jour pour le titre de Tripwire Interactive. Une fois ces trois conditions réunies, l’essence-même d’un jeu comme Killing Floor 2 prendra tout son sens.


Point complet
Des litres d’hémoglobine, des cadavres à pertes de vue, une action haletante… pas de doute, Killing Floor 2 est un bon défouloir coopératif. S’il possède d’indéniables qualités, dont le fait de pouvoir y jouer à six sur seize maps, le jeu de Tripwire souffre de nombreux défauts qui l’empêchent de surclasser la concurrence. Pour répondre aux questions posées initialement en préambule de cet avis, oui, les hideuses créatures prennent cher ! Oui, le sang coule à flot ! Mais les joueurs ne retrouveront pas nécessairement, dans ce Killing Floor 2, tout ce qui faisait la saveur de la série Left 4 Dead. Les développeurs américains de Tripwire Interactive ont beau être talentueux, ils ne possèdent pas encore la maîtrise de leurs confrères de Valve. Il n’en reste pas moins qu’ils livrent ici un bon jeu, bien conçu, mais qui aurait mérité davantage de finitions dans tous les domaines.

On a adoré :
Action rythmée et haletante
Jouable à six en coopération
Bestiaire ennemi varié
Contenu solide (16 cartes)
Customisation des 14 persos jouables
On n'a pas aimé :
Gameplay inadapté aux consoles
Répétitivité globale
Aucun mode scénarisé
Absence d’écran splitté
Prix légèrement élevé (40€)


Consulter les commentaires Article publié le 17/09/2017 par Vincent P.


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