Test - Guitar Hero Live - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Se connecter  -  S'inscrire 
 
 

Guitar Hero Live



Editeur
Activision
Développeur
FreeStyle Games
Genre
Musical
Statut
Disponible
Date de sortie
  23.10.2015
Nombre de joueurs
1 à 3
Prix de lancement
79,99 €
Acheter ce jeu sur
Eneba.com

Les jeux musicaux ont eu le droit à de belles années, notamment la licence Guitar Hero, qui a rapidement été rejointe par Rock Band (initiée par Harmonix, à l’origine des premiers Guitar Hero – vous suivez toujours ? –). D’autres ont bien tenté de profiter du système, comme Rocksmith et son approche façon « apprentissage » permettant de brancher une vraie gratte, mais il faut bien avouer que GH et RB ont dû se mettre au vert un temps. C’est donc après cinq ans d’absence de la scène vidéoludique que GH fait son grand retour avec un

Guitar Hero Live

confié à FreeStyle Game, studio qui avait assuré la série

DJ Hero

. Pour son retour sur scène, les développeurs ont prévu de faire bouger les choses… Pari réussi ?

Nouvelle formule…




Lorsqu’on parle des jeux musicaux, il y a un premier enjeu non négligeable que l’on se doit d’aborder, à savoir celui du prix du matériel. Avec

Guitar Hero Live

, Activision tente de viser un large public avec son pack « jeu + guitare » que l’on trouve entre 75 et 80 euros majoritairement Autant dire que le prix est des plus convenables et des plus abordables d’autant que tous les joueurs sont obligés de s’équiper, le précédent matériel n’étant pas (et ne pouvant pas) être compatible. En effet, oubliez les guitares avec cinq boutons colorés les uns à côté des autres et dites bonjour à la guitare ayant six frettes sur deux rangées, celle du haut étant pour les noires et celle du bas pour les blanches, avec la possibilité de faire des barrés. Cela influant directement sur le gameplay, il n’y a pas d’autre moyen que de laisser au placard son vieux matériel. Avant de rentrer dans le vif du sujet, notons tout de même que le tarif, abordable comme nous l’avons souligné, cache également quelque chose : la mauvaise qualité de l’instrument. Soyons clair, si visuellement le rendu n’est pas mal du tout, il faut bien reconnaître que le bruit infernal du médiator et la qualité plus que moyenne des touches montrent un matériel bas de gamme. L’accessoire tient toujours chez nous, mais une légère dégradation au niveau des bruits engendrés se fait sentir après quasiment un mois d’utilisation (dans le cadre de quelques sessions de temps en temps).

La conséquence, c’est qu’il faut augmenter le son de son téléviseur ou jouer avec un casque pour éviter d’être perturbé par le bruit du matériel, ce qui est d’autant plus vrai lorsqu’on joue simultanément avec un ami (on peut aller jusqu’à deux guitares et un micro). Enfin, si le montage de l’instrument (deux parties à imbriquer) et son branchement sans-fil (via un récepteur USB) sont super aisés, on regrette qu’il ne soit pas facile de démonter les deux parties de la guitare après une session pour tout simplement la ranger ou la transporter… Pour cela, il faut tenter de faire tourner un petit bouton à la forme triangulaire, sans avoir d’outil adapté à disposition… Une plaie ! Ceci étant, la conception même de la guitare est réussie. Avec ses frettes habilement disposées, on obtient de meilleures sensations en jouant avec trois doigts et en enchaînant/combinant notamment les noires, les blanches et les barrés. Les néophytes peuvent même profiter des modes basique et occasionnel pour se faire la main en n’ayant recours qu’aux blanches (la rangée du bas donc). C’est à partir du niveau normal que le plaisir de jeu se ressent en jouant avec l’ensemble de l’instrument. Les touches sont bien placées, l’utilisation est agréable, c’est rapidement fun, enfin une fois que l’on passe la frustration de devoir tout réapprendre pour jouer (les vieux mécanismes ont la peau dure), et la marge de progression est vraiment intéressante. Une fois que l’on maîtrise bien sur le mode normal, on peut clairement aller chercher le défi du mode avancé, voire celui du mode expert pour les plus doués.

De bonnes idées…




Chacun, du débutant au confirmé y trouvera son bonheur. Si on oublie le traditionnel mode partie rapide, regroupant les 42 chansons à débloquer dans le mode solo pour les jouer encore et encore en solo ou avec un ami, on tombe sur deux modes de jeu bien distincts. Le premier, longuement présenté par Activision lors de la promotion du jeu, est le mode Live. Concrètement, il s’agit d’un mode solo qui demande d’enchaîner des mini concerts (trois chansons en général, jusqu’à cinq pour l’un deux) pour débloquer des galeries photos, du making-of et les chansons pour le mode partie rapide. Bouclé en deux à trois heures selon le temps des pauses que vous vous accordez, celui-ci se contente du minimum syndical. Après un premier concert imposé, on choisit l’un des deux festivals (Rock the Block à Boulder City ou Sound Dial à Stoneford Castle) et on enchaîne un par un pour débloquer les suivants. Il n’y a pas de narration ou autre entre les événements. En revanche, lorsqu’on se lance dans un concert, on a le droit à de multiples saynètes pour nous mettre dans l’ambiance. En effet, la bonne idée des développeurs, c’est de faire vivre au joueur une expérience en vue à la première personne, au travers des yeux du guitariste. Les mises en scène sont assez caricaturales (clin d’œil complice, petit mot échangé, gratte passée, etc.) mais l’effet fonctionne. De plus, c’est très agréable d’avoir un vrai public face à soi lorsqu’on joue plutôt que des avatars numériques.

Cela met bien dans l’ambiance, d’autant que tout est interactif et qu’il n’y a pas de Game Over pour nous arrêter en cours de prestation. Jouez bien et le public mettra le feu, votre groupe aura des regards complices, vous aurez des félicitations, etc. Jouez mal et vous ne serez pas bien vu, le public vous houspillera… Notez simplement que les transitions, assurées via un flou, peuvent parfois être assez abruptes, surtout quand vous enchaînez juste quelques fausses notes parce qu’il y a eu un léger ralentissement du jeu ou que le bouton de la guitare ne répond pas correctement... Néanmoins, l’ambiance est bien assurée et, même si on se focalise sur les notes à jouer, il faut reconnaître que c’est assez immersif malgré des mouvements de caméra parfois un peu trop fréquents pour justement dynamiser au maximum l’effet. En bref, les idées sont bonnes, elles sont correctement concrétisées mais ça peut encore être pas mal amélioré. Quant à la tracklist, elle est éclectique… Il y a des morceaux très agréables à jouer, comme celui de The Who pour ne citer que lui, et d’autres dont on se demande bien ce qu’ils font là (One Direction par exemple ?). Disons que le grand public sera majoritairement séduit par la plupart des morceaux même si le contenu reste presque léger avec seulement 42 morceaux. Concrètement, une fois le mode bouclé, on n’y revient pas forcément et on va plutôt en partie rapide pour approfondir les morceaux qui nous plaisent dans les modes de difficulté voulus. Si le mode Live fait office de véritable amuse-bouche, c’est clairement le mode GH TV qui représente le plat de résistance.

Et d’autres plus mitigées




Il s’agit d’un mode de jeu en ligne qui permet d’accéder à deux chaînes diffusant de la musique en continue, avec des clips officiels même si tous ne sont pas de la même qualité. Les titres sont nombreux (plus de deux cents et des mises à jour enrichissent le contenu), avec des chansons d’Alter Bridge, Blink-182, Manson, ZZ Top et bien d’autres, et passent en continu. Une grille des programmes permet même de voir les titres à venir (dans la demi-heure qui suit) pour jongler entre ses activités et les chansons dont on veut profiter. A tout moment on rejoint la session en cours et on peut ainsi rester des heures à jouer, sans frais supplémentaires, sur l’un des deux flux, voire à alterner entre les deux selon ses convenances. Le souci, c’est que forcément on se retrouve aussi à jouer sur des partitions ou des titres que l’on n’aime pas, sans compter qu’on n’a finalement le droit qu’à un essai sur la partie en cours, d’autres joueurs profitant du morceau en même temps. Jusque-là tout va bien… Forcément, avec une belle diversité de titres et de genre, on a l’envie de profiter d’un morceau à un moment souhaité, voire de le partager avec ses amis ou de le perfectionner en le jouant encore et encore pour améliorer son score. Et c’est là que le système économique du jeu entre en scène. En effet, dès lors que l’on veut prendre une chanson en particulier dans le catalogue, il faut payer virtuellement un jeton pour y jouer une fois.

Vous comprenez donc que si vous souhaitez refaire la chanson, vous devez vous délester à nouveau d’un jeton. Il s’agit tout bonnement d’un système de location. Pour le nourrir, il faut simplement jouer en ligne, faire du score et engranger de l’XP, avec quelques autres bonus pour en gagner un peu plus, pour ainsi gagner des Hero Cash (la monnaie du jeu) et monter en niveau, ce qui permet respectivement d’acheter et d’obtenir ses fameux jetons. Outre les quelques options de personnalisation bienvenues, vous comprenez que le système, directement extrait des free-to-play, cherche simplement à vous pousser à l’achat des Hero Cash (à raison d’environ un euro pour 300 Hero Cash) avec cette fois-ci de l’argent réel ou à opter pour un pass 24H (pendant lesquelles on a accès à la playlist sans contrainte) moyennant environ six euros. Autant dire que ce système de location (aucun titre de ce mode ne nous appartenant), qui profite aux joueurs occasionnels, ainsi que ceux qui sortent le jeu de temps en temps pour une soirée entre amis, a de quoi faire grincer des dents les autres joueurs.

Ces derniers ne peuvent pas forcément se perfectionner comme ils le souhaitent sur un titre, surtout en mode Expert qui est très exigeant, ni même s’entraîner tous les jours comme ils le souhaiteraient. A côté de cela, il y a quelques bonus comme les événements premium (plutôt sympathiques) avec des setlists inédites. En somme, le système de location divisera très clairement les foules, les occasionnels allant s’y retrouver puisqu’ils n’investiront pas dans un simple DLC qui a un certain prix pour jouer une musique une fois ou deux, tandis que les habitués, les perfectionnistes, etc. se trouveront coincés à devoir endurer le flux non-stop des chaînes pour arriver à avoir le nombre de jetons suffisant pour louer encore et encore le(s) morceau(x) qu’ils souhaitent. Dans tous les cas, il faut reconnaître que le mode GHTV est addictif, vraiment fun, assez riche et surtout qu’il offre un bon petit terrain de jeu ouvert sur la compétition. On peut y passer des heures et des heures, sans même que ça ne nous coûte rien de plus (en jonglant entre les flux et l’argent virtuel gagné) si on n’est pas trop difficile ou exigeant. Autrement, on ressort le fameux « c’était mieux avant », même si le système économique reste malgré tout en travers de la gorge.

Point complet
Pour le grand retour de la licence Guitar Hero, il faut bien avouer que FreeStyle Game s’en sort la tête haute. Sans reprendre tous les éléments déjà abordés, on salue l’initiative d’avoir repensé la guitare pour offrir un accessoire procurant de bien meilleures sensations, tout en restant à un prix correct. La contrepartie, c’est que les matériaux utilisés pour la gratte sont de mauvaise qualité et cela se ressent à plusieurs moments, le pire étant le bruit du médiator, insupportable, sans parler des frettes qui grincent avec le temps. Concernant le jeu en lui-même, le mode Live était un bon parti pris. La vue subjective est immersive et les saynètes, bien que caricaturales, mettent dans l’ambiance. Le résultat est plutôt satisfaisant même s’il y a encore pas mal d’améliorations à y porter (transitions trop abruptes, enchaînement des sessions minimaliste, etc.). Dommage qu’on en vienne si rapidement à bout et que l’intérêt d’y revenir par la suite soit si limité, surtout qu’avec « seulement » 42 morceaux, on fait également assez rapidement le tour de la tracklist sur le disque une fois qu’on élimine les titres qui ne nous intéressent pas… Même si les modes avancé et expert, bien exigeants, permettent de rajouter des heures au compteur avant de maîtriser totalement chaque morceau. Du coup, c’est le mode GHTV qui permet de prolonger le plaisir. Mais avec son système de location des chansons, auquel s’ajoutent des microtransactions optionnelles, tout le monde ne le verra pas d’un bon œil, surtout qu’il n’y a aucune alternative pour se procurer définitivement un morceau. Reste donc à voir si on peut se contenter des flux continus et de l’argent virtuel engrangé ou si notre perfectionnisme/impatience/exigence demande un investissement pécuniaire plus lourd. Dans tous les cas, il faut bien reconnaître que ce mode de jeu en ligne est addictif et finalement vraiment bien pensé pour y passer des heures.

On a adoré :
+ Un prix accessible
+ Un gameplay exigeant bien travaillé…
+ Avec une bonne marge de progression
+ Du néophyte au confirmé
+ Une guitare bien pensée
+ De bonnes sensations
+ Un mode Live vivant et réactif
+ Une tracklist éclectique
+ GHTV addictif avec ses 2 flux non-stop…
+ Et beaucoup de titres en tous genres
+ Le système de location pour certains…
On n'a pas aimé :
- Mais clairement pas pour tous…
- Surtout qu’on ne peut pas acheter un titre…
- Et que les microtransactions s’invitent à la fête
- Certains clips GHTV de moindre qualité
- Certains morceaux moins intéressants
- Mode Live vite bouclé et à revoir sur certains points
- La tracklist sur le disque un poil légère
- Accessoire bon marché (bruit du médiator, embêtant à démonter, bruit et bug des touches…)


Consulter les commentaires Article publié le 21/11/2015 par Vincent P.


Actuellement, les membres connectés sont :
Flux RSS | A propos | La rédaction, nous contacter
Xbox Gamer est un magazine online de jeux vidéo informant sur les consoles Xbox Series X|S, Xbox One, Xbox 360 et Xbox de Microsoft. Copyright XGN © 2002-2024