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Farming Simulator



Développeur
GIANTS Software
Genre
Gestion Simulation
Statut
Disponible
Date de sortie
  04.09.2013
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
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Eneba.com

Ayant rencontré un certain succès sur PC, la licence

Farming Simulator

débarque sur nos consoles de salon dans sa version 2013. Celle-ci était annoncée comme un jeu en open-world basé sur la gestion d'une exploitation agricole et l'achat de nombreux véhicules. Nous attendions donc avec une certaine curiosité de mettre la main sur ce jeu, pouvant apporter une bonne dose d'originalité au milieu des licences habituelles de fin d'année. Enfilons bottes, casquette et chemise à carreaux, avant de voir si cette adaptation en vaut la chandelle.

Les développeurs ont tout planté ?




Il serait délicat de se lancer tête baissée dans l'aventure, lâché dans la campagne… Direction donc les didacticiels. Ceux-ci sont disponibles immédiatement pour se familiariser avec la bête et permettent d'apprendre à labourer, semer, pulvériser, récolter, cultiver, presser et transporter les balles de paille, ou bien encore ensiler le maïs pour nourrir le bétail. Ces didacticiels, bien que simplistes, sont correctement expliqués et indispensables pour les débutants, ne serait-ce que pour se familiariser avec le jargon agricole. Dommage qu'ils soient relativement austères. Par exemple, labourer n'est pas si simple. Après avoir attaché la masse, puis la charrue, vous devez tourner, déplier, puis baisser vers le sol, sans compter qu’il faut veiller à ne pas rouler trop vite pour ne pas que la charrue se détache. Afin d'éviter de gérer cette vitesse, un régulateur peut faire le travail à votre place, vous laissant simplement le contrôle de l'engin. Très franchement, la plupart des utilisations d'engins se ressemblent : on accroche l'outil, on le baisse ou le déplie, et c'est parti pour un tour. Rien par contre concernant l'élevage de bétail (vaches, moutons, poules, que nous découvrirons plus tard dans le mode campagne. Ce qui ressort de ce didacticiel, un peu long (une bonne heure pour en faire le tour), c'est que le jeu se veut réaliste, avec des engins fidèlement modélisés et donc forcément un peu laborieux à piloter.

Qu'on se le dise, labourer un champ est marrant au début, mais peut vite devenir rébarbatif. Le but ultime, évidemment, est de gagner sa vie et de faire de son exploitation une entreprise florissante, en achetant des engins plus grands, plus beaux et plus chers. De ce côté-là, le joueur est servi, car ce ne sont pas moins d'une centaine d'engins qui sont disponibles. Tracteurs, chargeurs frontaux (avec ses nombreux accessoires), récolteurs (pommes de terre), moissonneuses, charrues ou bennes en tous genres, tous sont modélisés avec une grande fidélité. Les connaisseurs seront certainement ravis, d'autant qu'il est possible de conduire en vue intérieure, qui bien que très cheap (volant très vilain qui tourne tout seul) reste sympathique. On peut également faire mumuse avec son klaxon, les phares et le gyrophare. Le mode carrière propose trois modes de difficulté. En facile, vous disposez d'un pécule de départ plus important, un prêt bancaire, et vous gagnez plus d'argent en effectuant les missions. Le mode difficile, quant à lui, vous lance dans la partie avec, dès le départ, une dette à rembourser. Après avoir choisi l'une des deux zones (Hagenstedt ou Westbridge), vous voici en pleine nature, dirigeant votre personnage en vue à la première personne, pouvant sauter ou sprinter. Direction la première parcelle de champ pour grimper dans votre tracteur et commencer le travail. Des indications sont disséminées ça et là pour vous accompagner.

Y a du potentiel…




Le soft propose un cycle jour/nuit et des prévisions météo (malheureusement sans incidence sur le déroulement des événements, à part quelques rares exceptions, comme la récolte impossible s'il pleut) à venir accessibles via son PDA. Celui-ci permet également de visualiser la map du jeu, les prix des ressources à vendre ou encore les revenus et dépenses de la journée. Malheureusement, le tout manque cruellement de lisibilité, tant les caractères utilisés sont petits. On prend donc doucement ses marques : on laboure, plante les patates, ramasse les oeufs des poules afin de les revendre, on pulvérises ses champs pour améliorer les récoltes futures, puis on récolte avec la moissonneuse-batteuse, que l'on prendra bien soin de vider dans les bennes à disposition en surveillant ses réserves d'essence. Il sera parfois nécessaire de faire preuve de précision afin de bien réussir son travail. Vous pourrez embaucher un ouvrier pour vous soulager de certaines tâches, ouvrier que l'on pourra évidemment renvoyer sur le champ ! Après avoir acheté des champs (ou enchéri pour en être propriétaire) ou des machines, il faudra savoir gérer les demandes, afin de vendre vos récoltes au meilleur prix. L'accès à ses finances peut être effectué via des distributeurs automatiques, qui permettent également d'emprunter de l'argent par tranches de 5000 €.

Attention aux excès, car les intérêts seront au rendez-vous. Malheureusement, après quelques heures de jeu, on se rend compte qu'on tourne déjà en rond, malgré la tartine de statistiques qu'on nous livre et ses finances à surveiller avec attention. On sent également qu'il va falloir s'armer de courage afin de continuer à jouer, même si l'on peut accélérer le temps. Histoire de se changer les idées, le joueur peut participer à des missions, qui sont proposées aléatoirement et à tout moment, et qui sont très bien rémunérées et réclament bien souvent moins d'efforts. Ces missions sont chronométrées, et la récompense varie en fonction du temps mis pour les accomplir. La plupart concernent du transport de marchandises à effectuer rapidement et payent souvent très bien, plus même que la récolte de vos champs. D'autres missions vous demanderont de labourer un champ ou de tondre un gazon. La plupart des joueurs auront donc tendance à privilégier ces missions au détriment du développement de la ferme, histoire d'engranger des sous plus rapidement, et ainsi investir dans de nouveaux véhicules pour débloquer de nouvelles missions. Malheureusement encore, ces missions s'avèrent rapidement répétitives et peu intéressantes, malgré la zone de jeu de grande taille, d'autant plus que les dizaines de bugs et la physique hallucinante du jeu vous mettront de sacrés bâtons dans les roues.

En effet,

Farming Simulator

est une ode aux bugs de collisions, souvent très drôles, mais également très handicapants, comme lorsque votre tracteur va s'empaler contre une voiture civile (mal modélisée) et se mettre sur son toit, sans qu’on ne puisse le décoincer... Croyez-nous, ce genre de situations stupides et frustrantes, vous risquez d'en voir un sacré paquet. Heureusement, le joueur peut réinitialiser son véhicule. Le braquage hyper délicat et beaucoup trop sensible n'aide pas à rester serein. De plus, la physique est totalement à la rue, et gravir une montagne en moissonneuse ne sera pas un problème, alors qu'on pestera contre un tout petit buisson qui nous stoppera net. Rajoutez à cela tous les défauts techniques qui existent (clipping, aliasing, frame rate asthmatique, textures bien vilaines), ou bien encore le fait de passer à travers les piétons, et vous obtenez une partie technique complètement larguée. La partie sonore reste correcte, malgré des bruits de moteur souvent fatigants pour nos tympans. Enfin, précisons que cette version console fait pâle figure par rapport à son homologue PC : ici, aucun mod, aucune mise à jour, mais surtout pas de multi, rien à l'horizon, nada, chose vraiment dommageable, car la gestion d'une ferme à plusieurs sur PC est une possibilité vraiment sympathique.

Point complet
Jouer les agriculteurs aurait pu être très intéressant si Farming Simulator avait su proposer un intérêt digne de ce nom. Le contenu est là, avec plus d'une centaine de véhicules parfaitement modélisés, de nombreux accessoires, une map vaste et des missions nombreuses, mais le tout est plombé par une répétitivité usante, un aspect gestion pas si développé qu'espéré et des bugs en pagaille. Une sortie sur le XLA aurait sans doute été plus appropriée, histoire de proposer le jeu à un prix moindre, car en l'état, il ne plaira qu'aux fans de gestion peu regardant sur la technique et ayant beaucoup de temps devant eux. Une patience de fer est également une qualité requise. Cette adaptation console est finalement décevante, surtout qu’elle perd du contenu par rapport à la version PC.

On a adoré :
+ Monde ouvert vaste
+ Plein de véhicules bien modélisés
+ Gérer exploitation et finances
+ Embaucher de la main d'oeuvre
+ Involontairement drôle
+ Sympathique quelques heures…
On n'a pas aimé :
- Mais ensuite très répétitif
- Moteur physique atroce
- Aliasing, clipping, textures…
- Bugs à gogo
- Conduite pénible et trop sensible
- Missions trop bien rémunérées
- Aucun mode multi


Consulter les commentaires Article publié le 27/10/2013 par Lionel B.


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