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El Shaddai : Ascension of the Metatron



Distributeur
Konami
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  30.09.2011
  16.08.2011
  28.04.2011
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
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Depuis l’annonce d’

El Shaddai : Ascension of the Metatron

, les joueurs le surveillaient attentivement, surtout à cause de son style graphique et de son univers si particuliers. En effet, bien que la Bible soit une mine de récits en tous genres, peu de développeurs s’étaient risqués dans cette aventure. Ignition Entertainment a relevé le défi et propose sa réinterprétation du livre d’Henoch à la sauce plateforme/action. La participation de Sawaki Takeyasu, connu pour son travail sur Okami et Devil May Cry, suffit-elle à relever ce défi de taille ?

Nom d’une Bible




Tout d’abord, l’univers général du jeu mérite qu’on s’y attarde un peu, afin de bien situer les événements. El Shaddai est l’un des nombreux noms attribués au Dieu chrétien. Le décor est planté, on nage en plein récit biblique, plus précisément dans le livre d’Henoch, qui raconte que quelques anges se sont révoltés contre Dieu et sont descendus sur Terre. Ils y ont fait la rencontre des femmes et de cette dernière sont nés des géants. Dans le soft, le joueur incarne Enoch, un scribe que Dieu envoie pour ramener les anges déchus et sauver le monde de la menace des géants, les Nephilims, qui dévorent tout. En tant qu’envoyé divin, vous restez en permanence en contact avec lui, du moins par l’intermédiaire de Lucifel (ou Lucifer qui, rappelons-le, avant d’être un ange déchu considéré comme maléfique, était l’archange "porteur de lumière". Point ici d’horrible démon, mais un jeune homme au costume négligemment ouvert...). Lucifel est en quelque sorte votre guide puisqu’il sert de point de sauvegarde. Impossible de le rater, il est toujours accroché à son portable, en pleine conversation avec Dieu... Ces bribes de discussions sont l’occasion de grappiller quelques détails sur la situation parfois un peu confuse. On retrouve le même style "manga" chez Enoch, vêtu d’un jean et d’une armure d’un blanc étincelant.

Dans les faits, on le voit souvent à moitié dénudé car l’armure se détruit au fur et à mesure des dégâts qu’il reçoit, le laissant torse nu, à l’instar des ennemis qui, eux, finissent en slip ou en combinaison moulante ! Le récit de base est peut-être biblique, mais cela n’empêche pas les développeurs d’y ajouter quelques détails décalés qui, au final, se fondent très bien dans l’ensemble pour former un univers totalement irréel. Le gros point fort d’El Shaddai réside dans son univers graphique unique. On oublie le réalisme pour se plonger dans des décors épurés, faits de mouvements, d’ombres et lumières, de sensations à travers une expérience visuelle sublimée par la bande-son inspirée en total accord avec les images. Les décors varient énormément au fil de l’aventure, passant du plus sombre (les enfers), au plus amusant, comme le niveau en 2D des Nephilims, enfantin et coloré, ou encore le combat contre le boss Armaros, des plus surprenants. On attend souvent avec impatience les nouveaux tableaux, tant ils savent nous surprendre et nous émerveiller à chaque fois et, en même temps, on regrette de quitter celui dans lequel on se trouve, tant il est joli. De temps en temps, des niveaux en 2D viennent agrémenter la progression. Parfois, ils ne sont qu’un prétexte à la narration tout en gardant le joueur en activité (comme le niveau sur fond de vitrail typé Art Nouveau, absolument sublime), et parfois ce sont des niveaux à part entière, d’une poésie à couper le souffle, où Enoch marche sur des nuages ou des vagues en mouvement.

Certes, les niveaux peuvent parfois paraître vides, mais ce ne sont pas les détails en abondance qui font la beauté du soft, mais bel et bien cette volonté de partager des impressions, d’autant plus qu’aucune jauge ou indicateur ne vient parasiter l’écran. Les doublages des deux personnages principaux sont de qualité, que ce soit en version originale japonaise ou en version anglaise, toutes deux présentes sur le disque. Seuls quelques soucis de synchronisation occasionnels sont à noter. Malheureusement, la localisation française n’a pas bénéficié du même soin, avec des traductions souvent approximatives, émaillées de fréquentes fautes d’orthographe, y compris dans les menus (qui souffrent au passage de temps de chargement à rallonge). Si vous êtes conquis par l’esthétisme du titre, reste à voir si le gameplay suit. La prise en main est on ne peut plus simple : une touche pour attaquer, une pour (double-)sauter, une pour parer et une pour les coups spéciaux, sans compter la furie, qui arrive vers le milieu de l’aventure sous forme d’une divinité de flammes. Du côté des armes, on reste dans la même simplicité avec ces trois "Fruits de la Sagesse" : l’Arch (lame), le Gale (lance-missile) et le Veil (gantelet-bouclier). Attention, il ne s’agit pas de matraquer la touche d’attaque comme un forcené, car dans ce cas, passé les premiers niveaux, vous n’avez que peu de chance de voir la fin du titre.

Un cadeau venu du ciel ?




Des combos viennent enrichir le jeu : pour les déclencher, il suffit d’attaquer en suivant le rythme de l’arme utilisée, sans oublier de parer au bon moment, faute de quoi l’aventure risque de s’écourter. Chacune possède son propre timing, du rapide Gale au Veil lourd et puissant, il faut donc les maîtriser pour espérer venir à bout des nombreux boss sur le chemin, dont certains plutôt coriaces, d’autant plus que leur efficacité varie selon les ennemis et parfois même selon les moments (pour les boss). Autre aspect du combat qui a une grande importance : la purification de son arme. En effet, à force de frapper les ennemis, elle absorbe leur "ignominie" et devient orange, perdant par la même occasion une grande partie de son efficacité. Une seule solution, la purifier ! Mais lors de cette opération, Enoch est vulnérable aux assauts ennemis, il faut donc choisir avec soin son moment. Plus une arme est utilisée, plus elle se corrompt rapidement. Il est donc nécessaire d’en changer régulièrement, généralement en les arrachant aux adversaires. C'est l’occasion d’admirer une cinématique sympathique qui donne presque envie de dépouiller tous ceux qui croisent notre route... Et attention, rien de tout cela n’est expliqué au joueur, c’est à lui de trouver les combos et techniques de jeu, car ici il n’y a ni tutoriel ni jeu sur-assisté, juste les explications les plus basiques qui laissent le plaisir de la découverte, chose suffisamment rare pour être soulignée.

Le choix de l’arme a également son importance hors des combats, car elles octroient certaines capacités comme l’Arch, qui permet de planer un court instant après un saut, une compétence bien pratique lors des phases de plateforme les plus délicates. Si les ennemis sont toujours plus ou moins identiques et équipés des mêmes armes que vous (logique, puisque vous leur prenez), ils se rattrapent avec une I.A. réussie : en cas d’attaque répétitive, l’adversaire s’adapte et bloque les assauts, forçant le joueur à varier sa vitesse. Malheureusement, le rythme des combats est un peu freiné par de fréquents ralentissements survenant à la mort des ennemis. Le gros avantage d’être un envoyé divin, c’est que le Dieu en question vous ressuscite d’un claquement de doigts (au sens propre) du plus bel effet à chaque faux pas, ce qui contribue à l’ambiance surréaliste du soft. Dans les phases d’exploration, Enoch resurgit à l’endroit où il est tombé et, pour ce qui est des combats, une fois l’armure détruite, l’écran se noircit progressivement, comme si l’on fermait les yeux. C’est à ce moment qu’il faut appuyer sur les gâchettes pour ressusciter Enoch, provoquant sa réapparition en armure et en pleine forme, en plein milieu du combat. Cependant, pour éviter une résurrection infinie, cette manœuvre doit être de plus en plus rapide.

En cas d’échec, c’est le retour au dernier point de passage. Des phases de plateforme s’intercalent entre les combats. Les niveaux en 2D, old school, sont sublimes et parfois délicats, mais la palme de la difficulté revient aux passages en 3D, très exigeants. On y retrouve la maniabilité à l’ancienne, où la moindre erreur est fatale. Certains endroits sont une réelle source de frustration, comme l’ascension des hélices, et surtout les plots oscillants. Cette difficulté est due à la caméra fixe, qui rend problématique l’évaluation des distances dans ces environnements sans réel repère. Du côté de la durée de vie, il faut compter une petite dizaine d’heures pour venir à bout des douze chapitres du soft, en sachant qu’en le terminant, on débloque le mode difficile, ainsi que l'accès à chaque niveau. Il est alors possible de connaître son score et surtout de l’améliorer, avec la possibilité d’activer l’affichage de jauge à l’écran. Cette sélection du niveau permet de partir à la recherche de tous les fragments d’os d’Ishtar, ou tout simplement de rejouer les niveaux qui nous ont le plus marqués. Ces reliques sont cachées dans des portails dimensionnels pas toujours faciles à dénicher, malgré la grande simplicité du level design. Et encore, une fois le portail trouvé, il faut se frayer un chemin en sautant rapidement de plateforme en plateforme pour éviter d’être rattrapé par l’obscurité, tout en explorant la zone pour trouver les ossements et la sortie… Autant dire qu’il faut quelques essais pour tous les récupérer.

Point complet
El Shaddai : Ascension of the Metatron est une expérience visuelle et sonore, dans un univers varié et improbable. Les joueurs qui ne sont pas sensibles à cette ambiance poétique trouveront peut-être les décors vides, mais le but du titre n’est pas de nous abreuver d’un flot de détails hyper-réalistes, plutôt de nous transmettre des sensations et des impressions, ce qu’El Shaddai réussi parfaitement. Sous des dehors simplistes, le gameplay est correct et demande un minimum de stratégie, malgré son côté répétitif. L’enchaînement des phases 2D/3D nous entraîne avec émerveillement à travers cette aventure onirique et colorée. Une chose est sure, on adore ou on déteste cet ovni vidéoludique !

On a adoré :
+ Thème original
+ Esthétique magnifique...
+ Et musiques sublimes
+ Alternance 2D/3D
+ Les dégâts sur l'armure
+ Prise en main facile
+ Combos et techniques à découvrir seul
+ I.A. réussie
+ Phases de plateforme exigeantes...
On n'a pas aimé :
- Mais parfois frustrantes
- Ennemis/armes peu variés
- Localisation massacrée
- Level design trop basique
- Décors trop vides pour certains
- Gameplay très simple malgré tout


Consulter les commentaires Article publié le 30/10/2011 par Julie B.


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