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Defiance



Editeur
Trion Worlds
Développeur
Trion Worlds
Genre
Action Massivement multijoueurs (MMO)
Statut
Disponible
Date de sortie
  05.04.2013
  02.04.2013
Nombre de joueurs
1
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Defiance

est une série sortie cette année qui se déroule sur une terre dévastée par de nombreux combats entre humains et Votans (une espèce extraterrestre). La paix est revenue entre ces deux derniers, mais les dégâts de la guerre ont radicalement transformé la planète bleue. Ajoutez à cela des résidus de vaisseaux extraterrestres qui modifient le climat par terraformation ou encore les survivants en mutants hostiles, et vous obtenez l'aventure post-apocalyptique

Defiance

. Trion Worlds s'est lancé le pari complètement fou de sortir en parallèle à la série un TPS Massivement multijoueur, et ce même sur consoles... Rien que ça. Ont-ils réussi leur pari ?

Les jeux sont faits, rien ne va plus !




Une chose est sûre, le pari est osé. Vouloir sortir un MMO sur une génération de console prête à être remplacée, c'est quand même franchement courageux (ou totalement idiot, au choix). En tout cas, Trion Worlds s'est lancé dans cette aventure et nous livre ce MMOTPS nommé

Defiance

. L'aventure commence après la guerre, qui s’est finalement terminée par une alliance entre les deux ennemis qui ont totalement saccagé la planète. Copains comme cochons, ils sont désormais unis pour refaire de la Terre un lieu accueillant et pour reformer une civilisation. Cependant, les factions sont nombreuses et ces terres dévastées ne se pacifieront pas sans combattre. C'est là que le joueur entre en jeu, en passant par l'étape propre à tout bon MMO, la création du personnage. Et là on comprend vite que le titre est limité techniquement. Les choix sont maigres, à commencer par la seule présence de deux races les humains et, évidemment, les irathiens. Le sexe défini, on finit par peaufiner tout ça en choisissant la couleur de peau, des yeux, des cheveux, le nez, la bouche… Et c'est tout. Seules huit options prédéfinies sont disponibles pour chaque caractéristique physique, et elles ne varient pas franchement. Ceci fait qu'une fois descendu au sol pour rejoindre toute la communauté, on se retrouve plongé entre cousins et cousines, sans pouvoir réellement se démarquer d'autrui…

D'autant que la race Votan ne se démarque pas franchement des humains, si ce n’est par leurs gros yeux ronds et la forme de leur visage plus « dessinée » dira-t-on. Avec des choix de couleur de peau variant du rose bonbon au mauve, on n’est pas franchement dans le personnage viril qui fait peur. Passé l'aspect physique du perso, il faut le compléter avec des aptitudes. Quatre classes sont alors disponibles. Vétéran (classe basique d'anciens soldats) : ils démarrent l'aventure avec un pistolet et un fusil d'assaut. Survivalist (autrement dit les chasseurs) : ils démarrent l'aventure avec un pistolet et un fusil de précision. Outlaw (anciens réprouvés) : ils sont quant à eux armés d'un pistolet et d'un fusil à pompe. Machinist (mécaniciens) : ils débutent avec leur pistolet et une mitrailleuse légère. Cependant, le choix ne définit pas spécialement la tournure que va prendre le jeu durant la partie, car aucune spécialité n'est à débloquer. On peut très bien commencer Machinist et trouver un fusil de précision par terre, puis l'utiliser sans souci (et vice-versa). Ce choix permettra seulement de choisir ses armes du début et les premiers vêtements que porteront nos personnages. On se retrouve donc avec une armée de clones opportunistes qui s'arment en fonction de ce qu'ils ramassent, sans avoir vraiment une impression d'évolution. Une fois le perso créé, on atteint le rang de Pillarche, sorte de baroudeur chasseur de reliques qui parcourt ces vastes contrés hostiles en enchaînant les missions.

Des EGOnomies à faire




Defiance

est un TPS massivement multijoueur, mais il est aussi considéré comme un RPG. Ainsi, un arbre de compétences simpliste au possible, appelé Ego Grid, permet d'améliorer son personnage et de lui donner une capacité spécifique. Là encore, quatre choix s'offrent au joueur. Le Flash, qui augmente temporairement la vitesse de déplacement du joueur de 50%. La Surcharge, qui augmente temporairement les dégâts infligés par le joueur. Le Leurre, qui crée une image miroir du joueur pour dévier l'attention des ennemis. Le Camouflage, qui rend temporairement le joueur invisible. Rien de bien original en fin de compte. Une fois la compétence principale sélectionnée, il sera possible de l'agrémenter, au fil des points d'expérience gagnés, de Perks, capacités passives. Pour ce qui est de l'équipement, il s'avère très maigre. Il sera en effet possible de changer ses grenades, son bouclier et son véhicule, mais pour ce qui est des habits, la personnalisation se portera sur des chapeaux et sur des tenues prédéfinies. Entre une communauté sensiblement clonée, des classes qui ne servent qu'à choisir l'équipement premier et des pouvoirs plus que limités, on ne peut pas vraiment parler de révolution du genre. Pourtant, il est vrai que le titre arrive à happer le joueur dans son univers spécial dès l'entame. Arme au poing, on se lance très vite dans l'aventure sans vraiment savoir où l'on met les pieds.

En parlant des armes, voici l'un des points forts du soft. Outre les classiques mitrailleuses, pistolets, fusils de précision, bazookas ou autres lance-grenades, Trion Worlds a ajouté quelques fantaisies, comme des contaminateurs tirant des parasites affamés qui ne tarderont pas à s'occuper de leur victime, ou encore des armes magnétiques qui, utilisées sur l'ennemi, saccagent son bouclier avant de faire chuter sa barre de vie, alors que l'on peut aussi viser les alliers pour obtenir l'effet inverse. Il est d'ailleurs possible d'améliorer son arme en l'ornant de nouveaux éléments (crosse, chargeur ou canon). Quelques armes bonus viendront agrémenter le tout. Celles-ci, temporaires, se ramasseront dans des lieux spécifiques où les ennemis se font trop nombreux. On parle notamment d'un lance-mines à déclencher soi-même, de missiles à tête chercheuse, ou encore (plus fun) d’un poing bionique qui permet d'envoyer sur orbite quiconque s’approchant de trop près. Un arsenal bien garnit en somme. Dans l'ensemble, les gunfights s'avèrent prenants et efficaces, les impacts sont bien localisés, avec un gros point noir pour le sniper qui, bien que très efficace quand la balle atteint la tête, se veut trop imprécis dans son utilisation. On regrette seulement l’absence d’un système de couverture, une normalité aujourd’hui dans les TPS, que ce soit en ligne ou pas.

Le Defiance Comedy Club




Pour ce qui est du scénario et des personnages rencontrés, ce n'est réellement pas jour de fête. L'histoire, peu entraînante, devient même plutôt usante à mesure de l'évolution, et pour les personnages, c’est un festival de manque de charisme. Entre le militaire, coupe au carré, qui aboie ses ordres, la gonzesse lubrique qui n'est motivée que par le gain d'argent et ne lâche pas la grappe au joueur qui ne lui a strictement rien demandé (parce que notre personnage ne pipe pas un mot durant toute l'aventure, se contentant d'enchaîner les missions), le gros propriétaire infecte qui pense que tout lui est dû, ou encore le gros gorille bourrin, le type au chapeau de cow-boy, le scientifique qui sait tout sur tout, ou encore le méchant asthmatique et défiguré qui plus est… C’est un véritable casting de bras cassés dans toute sa splendeur. En face, l'I.A. est quand même sacrément débile. Entre les ennemis qui restent sur place en tirant à vue et ceux qui courent dans toutes les directions, il est très facile de faire son petit carnage. Fait notable d'ailleurs, il est aussi très facile de faire l'aventure totalement seul. Bien qu'être accompagné d’amis ou d’inconnus soit plus fun et convivial, la difficulté du titre n'est pas spécialement grande. Chacun peut donc avancer à son allure sans éprouver de grande résistance. Le bestiaire est à l'image des décors, trop pauvre et manquant de variété.

Dans l'ensemble, les combats se veulent expéditifs et similaires. On tire sur tout ce qui bouge et on avance. Du bête et méchant qui se veut toutefois efficace. Il faudra aussi compter sur les retombées d'arches, encore plus bourrines et brutales que le reste. En effet, ces instances réunissent le plus grand nombre de joueurs possible autour d'un seul et unique objectif, détruire les cristaux qui dans les champs de blé invoquent des vagues d'ennemis déterminés. Le but premier est donc de concentrer ses forces et son arsenal sur ces cristaux, ou sur les vagues d'ennemis, c'est selon, et de vider chargeur après chargeur. Pratique quand on a des mails à lire ou un café à boire, se poser au beau milieu de l'action et rester appuyé sur la gâchette suffira amplement. Ces actions collectives se solderont par le combat final contre un boss géant, pour se conclure par un tableau des scores classant dans l'ordre les 20 joueurs qui auront fait le plus de victimes/dégâts. Après des années de guerre et de grands coups de terraformation dans le paysage, la Terre s'avère être un lieu de désolation. Du sable un peu partout, un brouillard stagnant, une variété de décors très pauvre… Pour un jeu sorti en 2013, c'est clair que ce

Defiance

n'est pas ce qu'il se fait de plus beau, avec des textures trop pâteuses, une direction artistique pas franchement géniale et un manque flagrant de variété, ce qui est normalement de mise pour un MMO. En plus, la carte n'est pas spécialement grande, vu qu'elle peut se parcourir d'un bout à l'autre en véhicule en moins d'une dizaine de minutes.

Les anciens ont l'mal du pays




Cependant, malgré ce manque de variété des décors et ce côté visuel vieillot, le jeu reste impressionnant du fait qu'il arrive à rassembler autant de joueurs à un même endroit durant les phases de combat ou dans les camps, surtout sur console. Pas de file d'attente pour aller d'un point à l'autre, de légers bugs peuvent intervenir de temps en temps si la populace se veut trop nombreuse, mais il n’y a rien de bien grave en fin de compte. Avec une ambiance sonore simple et généralisée à base de boums et autres badaboums joyeux, on tient là quelque chose de faiblard dans son ensemble. Venons-en maintenant au multijoueur à proprement parler. Plusieurs missions de coopération se débloqueront au fur et à mesure de l'avancée dans le scénario. Celles-ci permettront d'intervenir à quatre lors de petites phases de scénario bonus, histoire d'apporter quelques aventures supplémentaires à une histoire bien fade et courte. Ensuite, le PVP est divisé en deux parties. Les simples Matchmakings opposent les joueurs sur deux cartes en 6v6 ou 8v8, avec des parties trop inégales et bien peu attrayantes, où quasiment 90% des joueurs utilisent à outrance le camouflage et où personne ne communique.

L’autre partie est composée des guerres de l'ombre, qui se déroulent aléatoirement sur la carte et opposent 64 joueurs à 64 autres, dans des combats qui mêlent matchmaking et capture d'objectif. C’est intéressant quelque temps mais trop vite répétitif. On se retrouve donc avec une partie coopération intéressante mais trop rapide, et du PVP réellement trop anecdotique pour y passer plus de temps que les quelques premières parties jouées par curiosité. De surcroît, le titre n'offre pas une grande complémentarité au niveau de la cohésion entre joueurs. Non seulement tout le monde se ressemble physiquement, mais en plus, tout le monde peut jouer de la même manière. Pas de Heal ou Tank fidèles aux MMO, mais un amas de types armés qui tirent sur tout ce qui bouge. En gros, pas besoin de se préoccuper de savoir si Jacky va monter son perso bourrin, soutien ou quoi que ce soit, parce qu'en fin de compte, Jacky il va tout comme vous prendre son arme pour défourailler à tout va. Le soft se veut malgré tout prenant. S'armer de quelques amis pour vadrouiller s'avèrera être une bonne idée, pour s'entraider tout en avançant ou juste pour aller plomber du joyeux luron aux retombées d'arches, au choix.

Et pour garnir un peu tout ça, on ajoute un grand nombre de missions secondaires. Sont au programme : archéologie avec fouille de site, extermination d'insectes géants, sauvetage de scientifiques, soldats ou médecins, ou encore maintien de positions face à des hordes de « pas contents du tout ». Mais très vite, une impression se fait ressentir : malgré les quelques idées qui diversifient quelque peu les missions secondaires, et quelques cinématiques fort peu délectables, le joueur tombe bien trop vite dans les affres laborieux du “On tourne en rond”. Cela peut sembler normal pour un jeu massivement multijoueur, mais ce ne devrait pas être aussi visible dans un MMOTPS. Trion Worlds n'a pas cherché à varier les décors/quêtes/idées, et a en plus de ça fourni un monde totalement dépeuplé. Certes, il y a le côté post-apocalyptique de souche, mais la plupart du temps, le joueur évolue au beau milieu de vastes étendues dépouillées agrémentées seulement des centaines d'ennemis qui attendent un peu partout de se faire remettre à leur place. Et cette impression de vide se retransmet sur tous les plans, aussi bien au niveau des graphismes, que du scénario, des personnages ou encore de l'intérêt général du jeu.

Point complet
Ce Defiance était à la base une idée saugrenue mais non moins ambitieuse. Le résultat se veut d'un côté impressionnant, avec le fait de pouvoir jouer avec autant de joueurs sur nos consoles qui commencent à se faire vieilles, mais de l'autre, on se voit malheureusement plongé dans une sorte de MMO du pauvre. Trop de concessions ont été faites pour pallier les problèmes techniques, et le titre se révèle au final très peu reluisant. Même s'il reste assez divertissant une vingtaine d'heures, il arrive malheureusement à devenir trop vite lassant. On réussit à avoir le fond, sans toutefois pouvoir en apprécier la forme. Clairement dommage puisque le résultat n’est pas à la hauteur des ambitions premières.

On a adoré :
+ Les gunfights
+ Divertissant les 1ères heures
+ Aucun abonnement
+ Les retombées d'arches
+ Quelques parties avec des amis
+ L'idée d'un MMOTPS sur console
On n'a pas aimé :
- Scénario inintéressant
- Persos au charisme d'huître
- Personnalisation trop pauvre
- Spécialisation primitive
- PVP anecdotique
- Trop vite lassant
- Graphiquement pas terrible
- Manque global de variété


Consulter les commentaires Article publié le 10/05/2013 par Manuel-Ange A.


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