Test - Deadpool : The Game - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Deadpool



Editeur
Activision
Développeur
High Moon Studios
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  28.06.2013
  25.06.2013
Nombre de joueurs
1
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Souvenez-vous... Avant de développer à la chaîne du Transformers pour le compte d'Activision, les développeurs de High Moon Studios nous avaient proposé un FPS sympathique du nom de

Darkwatch

ou encore le jeu

La Mémoire dans la Peau

. Cette année, ils s'intéressent à Deadpool, antihéros déjanté de chez Marvel bénéficiant de pouvoirs de régénération, pour en faire un beat'em all à l'ancienne. La question qui nous brûle donc les lèvres est la suivante : le jeu ne vaut-il que pour son personnage totalement barré ou possède-t-il de véritables qualités ?

Manque de budget flagrant…




C'est donc à vous d'incarner Deadpool, que l'on découvre dès l'écran titre affalé dans son fauteuil, télécommande à la main, dans ce qui semble être son appartement, même si on a l’impression de voir un taudis plutôt qu'autre chose. Cette relative tranquillité ne va pas durer, High Moon Studios ayant décidé de mettre en scène un jeu vidéo à la gloire de Deadpool suite à une attaque à la bombe de ce dernier contre les locaux des développeurs. Ce joyeux bazar sera prétexte à toutes sortes de blagues bien senties et de rencontres cocasses pour notre personnage, dont le but sera de mettre au tapis le docteur Sinistre et ses clones, avec le maximum de style et d'allusions vaseuses. Après avoir exploré l'appartement de notre antihéros, joué de la guitare et coulé un bronze (sans oublier de se laver les mains), vous voici projeté directement... dans des égouts, lieu dont se plaindra constamment le personnage. Il s’agit bien sûr du premier niveau du jeu faisant office de didacticiel pour assimiler les bases : saut, double saut, attaque simple ou puissante, téléportation (rendant invulnérable) qui sert également de riposte (bien trop facile d'ailleurs) et utilisation des armes à feu. La téléportation permet également, en cas de chute non souhaitée (après avoir grimpé pendant dix minutes dans le niveau), de retourner à l'emplacement précédant cette chute. C’est bien vu car cela évite de devoir se refaire des portions de niveau. Il est également possible d'effectuer des sauts muraux, histoire d'atteindre des zones difficiles d'accès.

Le jeu fait la part belle aux affrontements contre des ennemis en tous genres, du soldat au monstre difforme et surpuissant. Vous croiserez la route de gros balèzes surarmés, dont vous pourrez récupérer les joujoux. A vous les joies du lance-roquettes contre de pauvres gars sans défense ! Si les combos sont assez limités au début du jeu, des jetons sont à ramasser durant l'aventure afin d'acheter diverses améliorations dans la boutique (puissance et cadence de tir des armes, nouveaux combos, possibilités d'esquive ou d'invincibilité). C’est très classique mais leur nombre est plutôt correct. En enchaînant les combos, une jauge dite de Momentum se remplit, permettant de lancer une attaque spéciale puissante. Plusieurs attaques sont à débloquer et elles sont souvent utiles lorsque l'on est entouré d'ennemis. Armes blanches (plusieurs variantes sont à acheter) et armes à feu (pistolet, mitrailleur, pompe, fusil à impulsion, à débloquer également) sont de la partie. Une fois fournis en combos, les enchaînements se font encore plus rapidement et, à l'instar des Devil May Cry, il est possible d'envoyer en l'air un personnage avant de lui envoyer des salves de bastos. Vous pouvez également, après une riposte, envoyer quelques coups supplémentaires. Concernant les armes à feu, il est possible de verrouiller un ennemi en pressant sur le bouton de visée une seconde fois. Hélas, le système est souvent peu efficace, car en cas de mouvement avec le stick droit, ce verrouillage se désactive.

En cas de coup dur, il est possible de récupérer des munitions lâchées par les ennemis. Le soft tente de garder un rythme soutenu en offrant de nombreux ennemis à massacrer et en laissant le jouer continuer un combo même quand on lui tire dessus. Du coup ceux-ci s'enchaînent à une vitesse folle. La prise en main est vraiment immédiate et les têtes tombent. Le jeu est gore et les démembrements sont légion, lors des attaques furtives par exemple lorsqu’on décapite son adversaire pour ensuite lui trancher les deux bras. Autre exemple de boucherie, lors d'une séquence en hélicoptère, les balles de votre tourelle explosent littéralement les corps ennemis. Malheureusement, si le rythme est assez élevé, le jeu reste répétitif. Au fond, nous avons simplement un beat'em all tout ce qu'il y a de plus commun, au level design banal et parfois pénible, à base d'interrupteurs à découvrir ou de cellules énergétiques à dénicher pour alimenter des portes et progresser. Le jeu est de plus assez court. Comptez environ cinq à six heures en mode normal pour venir à bout des huit niveaux, et à peine plus pour le mode le plus ardu, tant les ennemis sont stupides et semblent dépourvus d'I.A. La pilule ne passe pas forcément bien quand on voit en prime que le titre est vendu au prix fort. Et ce ne sont pas les quelques défis qui vont augmenter la durée de vie, ces derniers demandant de survivre à des vagues d'ennemis dans des décors repris du solo. C’est sympathique mais franchement dispensable.

Des vannes à gogo pour compenser




Débloquer toutes les améliorations de Deadpool représente un meilleur challenge… Pour les intéressés, il y a aussi des biographies des personnages, accessibles via les bonus, sous forme de vidéos sympathiques et bien mises en scène. C’est plus intéressant que les simples pavés de texte que l'on voit habituellement. Et pourtant, le véritable point fort de Deadpool est ailleurs. Ce qui fait vraiment plaisir, c'est l'humour, du moins si on adhère au "style". Notre antihéros est complètement barré et il n’est certainement pas tout seul dans sa tête. Deux voix se tirent la bourre dans sa pauvre caboche en ébullition, et elles ne s'arrêtent jamais, envoyant à la chaîne des vannes. L'humour est d'ailleurs bien souvent très pipi/caca, à base de mains aux fesses et de vannes sur les "little dicks". Deadpool part parfois complètement en vrille et sort des blagues excellentes, charrie les autres personnages (les X-Men en prennent pour leur grade) ou drague avec un style bien lourdingue ("si je lance une pièce, tu choisis pile ou fesse ?"). Filles dénudées, poupées gonflables, mains aux fesses, grosses gifles et gros caca dans les toilettes ne sont qu'un échantillon de ce que vous allez croiser dans le jeu, autant dire qu'il n'est clairement pas à mettre entre toutes les mains. Ca en vient même au grossier et aux vannes bien grasses. On sent que les petits gars de High Moon Studios ont beaucoup d'humour, à tel point qu’ils se moquent eux-mêmes de leur propre manque de budget pour réaliser le jeu, Deadpool ayant tendance à tout faire péter dans les niveaux pour plumer les développeurs et les investisseurs.

Le personnage se plaint d'ailleurs constamment de son propre jeu en critiquant la façon dont il est réalisé, avec beaucoup de sarcasmes. De plus, de nombreuses références sont présentes (Altered Beast, Zelda, Castlevania, ouverture de porte au ralenti façon Call of Duty avec un esprit moqueur…) histoire de caresser le joueur dans le sens du poil. C’est une franche réussite du côté de l'ambiance, avec un jeu drôle comme c’est rarement le cas. Dommage que la technique ternisse ce bon point humoristique. En effet, c’est globalement assez laid et à part les personnages bien modélisés, les décors sont ternes et pauvres, aux textures souvent baveuses et aux bugs de collisions fréquents, empêchant parfois notre personnage de bouger. Il n'y a strictement aucune interactivité avec les décors (une simple chaise ne bronche pas face à un lance-roquettes), un comble pour un titre incitant justement à tout péter. Ceci dit, le personnage est bien animé, ses mouvements sont bien décomposés et relativement fluides, ce qui n'est pas le cas des ennemis, certains étant raides comme des piquets et d'autres complètement bâclés, certaines abominations semblant sorties d'un jeu PlayStation première du nom. La partie sonore est meilleure, avec des doublages anglais de qualité, mais le tout fait quand même très cheap en 2013.

Point complet
Deadpool : The Game aurait pu être un très bon jeu, grâce à son personnage complètement fou, ses vannes à mourir de rire (pour peu que l’on accroche), son humour pipi/caca totalement assumé, et son action débridée, gore aussi bien à l'arme blanche qu'avec des gros flingues. De nombreuses références parsèment le jeu et d'autres personnages bien connus viennent participer à la fête. Seulement voilà, le soft est techniquement obsolète, plutôt répétitif et très court, sans compter qu’il se repose sur des mécaniques de jeu basiques. Pour certains, ces défauts seront rédhibitoires, surtout au prix fort. En revanche, à petit prix et en ayant conscience de le prendre principalement pour l’antihéros et l’ambiance, l'expérience devient nettement plus intéressante. Deadpool est un personnage drôle, attachant et sans pitié que l'on espère retrouver dans une suite un peu plus ambitieuse.

On a adoré :
+ Héros complètement barré
+ Humour omniprésent
+ Gore et décomplexé
+ Pas mal d'améliorations
+ Références en tous genres
+ Les voix dans la tête de Deadpool
+ Des phases jouissives…
On n'a pas aimé :
- Et d'autres trop répétitives
- Assez court et I.A. stupide
- Des mécaniques de jeu basiques
- Graphismes dépassés
- Pas mal de bugs de collisions
- La grossièreté peut déplaire
- Trop cher pour ce que c’est


Consulter les commentaires Article publié le 27/07/2013 par Lionel B.


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