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DARK



Développeur
Realmforge Studios
Genre
Action Jeu de rôle (RPG)
Statut
Disponible
Date de sortie
  05.07.2013
Nombre de joueurs
1
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Eneba.com

C’est en mai 2012 que

DARK

a fait sa première apparition dans le fil de l’actualité. Kalypso Media, l’éditeur, faisait déjà des promesses très alléchantes en parlant d’un jeu d’infiltration avec une dose d’action et de RPG, le tout avec une trame exploitant le milieu des vampires. Resté relativement discret, le titre de Realmforge Studios a fait quelques apparitions sans pour autant trop en montrer. Même si certains défauts sautaient déjà aux yeux, le concept avait de quoi attirer notre curiosité. Reste donc à voir s’il s’agit d’une bonne surprise ou d’un simple raté…

Vampire en papier mâché…




Rapidement plongé dans la peau d’Eric Bane, le joueur découvre un héros amnésique qui ne semble pas très sobre, d’autant que l’on fait sa connaissance dans un nightclub nommé The Sanctuary. Quelques échanges plus tard, il se rend compte qu’il est devenu un vampire… Nous n’en dirons pas plus sur l’histoire, mais sachez que celle-ci est loin d’être satisfaisante. Les dialogues sont souvent mauvais, au mieux corrects, les quelques choix proposés ne servent pour ainsi dire à rien, si ce n’est approfondir quelques sujets qui n’en valent pas vraiment la peine, et le tout est enrobé de clichés tellement mal amenés que ça en devient parfois ridicule… A tel point, que les scénaristes en sont conscients puisqu’une réplique de Rose (l’un des protagonistes principaux) fait justement référence à ces clichés bien trop mis en avant. Du coup, que ce soit fait exprès ou non, le scénario ne tient nullement en haleine. D’ailleurs, sans trop en dire, il y a beau avoir deux fins différentes, celles-ci sont assez banales et les différences ne tiennent qu’à un élément, les autres plans et répliques étant identiques. Pire, la mise en scène est elle aussi loupée, avec des cadrages ratés, des raccords qui semblent avoir été faits par des amateurs et un manque de dynamisme affligeant. En effet, les cinématiques du jeu se résument à des slideshows avec des artworks statiques dont le peu de dynamise est apporté par un simple mouvement de caméra.

Ajoutez à cela des synchronisations labiales à revoir, tout comme la VO (avec sous-titres français), totalement oubliable, des chargements longuets ainsi que des animations qui ont plus de dix ans, et vous obtenez un enrobage qui en repoussera plus d’un. Reste la réalisation graphique qui arrive à sauver les meubles grâce à un cel-shading simpliste, mais suffisamment correct pour jouer les cache-misère. Malgré tout, il fait illusion et malgré quelques teintes très prononcées qui ne plairont pas à tout le monde, ça reste un point positif de cette production, qui pêche malheureusement largement par son aspect technique (aliasing, bugs en tous genres, etc.). On en vient alors au gameplay, cœur du jeu qui est en mesure de rehausser le niveau s’il est maîtrisé… Sur le papier,

DARK

est un jeu d’infiltration offrant de l’action et un aspect RPG. Dans la réalité, il prend surtout la forme d’un jeu de cache-cache avec une partie action à éviter au maximum et un aspect RPG ultra minimaliste. Concrètement, notre héros dispose de quatre pouvoirs principaux (tuer un ennemi rapidement, vampiriser un ennemi pour obtenir de la Vitae – une barre pour utiliser les pouvoirs spéciaux –, se déplacer façon téléportation sur une courte distance sans être vu et voir tous les ennemis grâce à une vision spéciale).

A cela viennent s’ajouter quatre pouvoirs passifs, dont ceux pour diminuer les bruits des déplacements, améliorer sa résistance ou encore aiguiser son sens de vampire, ainsi que huit pouvoirs spéciaux qui sont à débloquer et à améliorer. Ce sont ces derniers qui seront les plus utilisés pour parcourir les niveaux, que ce soit pour désorienter des gardes, attirer leur attention à un endroit précis, les tuer rapidement après un déplacement, etc., jusqu’à la possibilité de tuer à distance et de faire disparaître les corps avec les améliorations. Il y a quelques bonnes idées, des enchaînements plutôt agréables et les temps de récupération entre deux utilisations sont suffisamment bien dosés pour éviter les abus. Tout est clairement orienté discrétion puisque notre vampire est extrêmement faible autrement, quelques balles suffisant pour le descendre, sans compter qu’il ne peut pas utiliser l’arsenal de l’ennemi, même si l’arme est à portée de main. On est donc condamné à progresser à couvert, à trouver le bon chemin pour ne pas être repéré, voire à éliminer quelques ennemis au corps à corps. Jusque-là, tout va bien et l’idée même d’avoir de l’infiltration pure et dure est excellente, d’autant que les jeux du genre se font rares ces derniers temps… Mais Realmforge Studios a trouvé le moyen de se tirer une balle dans le pied.

Qui pour un cache-cache ?




Le premier point qui frappe, c’est que les exécutions rapides des ennemis sont bien loin d’être discrètes. Un coup de poing dans le dos, un coup de pied sauté dans le buffet, une mise à terre totalement invraisemblable, Eric Bane ne fait clairement pas dans la dentelle. Deuxième point qui dérange, le système de couverture est extrêmement mal implanté. Celui-ci ne fonctionne pas correctement une fois sur deux, notamment lors des changements de couvertures, et être caché derrière une vitre transparente permet tout de même de passer inaperçu aux yeux des ennemis, pourtant à quelques centimètres de notre personnage… Troisième point, comme dans tout jeu d’infiltration qui se respecte, il est possible de cacher les corps… Sauf que là, rien n’est vraiment prévu pour bien les cacher. Outre le pouvoir qui les fait disparaître, la seule solution, c’est de les traîner, via une vue FPS peu agréable, dans un coin sombre dans lequel on abandonne le corps à l’arrache. Quatrième point, les contrôles sont très imprécis, la faute à des bugs à foison, une caméra qui a parfois du mal à suivre et surtout un manque de souplesse atroce du héros. Cinquième point, et non des moindres, les ennemis sont des abrutis finis, et ce quel que soit le niveau de difficulté choisi. Certains sont simplement aveugles, à peine capables de vous repérer à un mètre, tandis que d’autres vous repèrent d’un bout de la pièce à l’autre.

Certains ennemis restent statiques quoi qu’il arrive, et cela est d’autant plus affligeant quand ils sont tournés vers un mur, surveillant le seul endroit où il n’y a aucune possibilité de danger. Sinon, lorsqu’on se fait repérer, ils se mettent indubitablement tous à regarder vers l’endroit où l’on a été repéré, allant même jusqu’à tirer sur un cadavre alors qu’on a déjà fait le tour du niveau. Mais le plus affligeant, c’est qu’ils se déplacent avec cet unique point de repère en ligne de mire, ce qui fait que l’on peut parfois s’enchaîner trois ennemis, simplement parce que ceux-ci montent l’escalier en étant de dos… Quant à l’idée de nous contourner pour nous prendre à revers ou de se décaler d’un pas pour nous tirer dessus, c’est bien trop évolué pour eux. Et évitons de parler du boss de fin du jeu, qui est d’un ridicule totalement affligeant. Résultat des courses, les ennemis sont ultra prévisibles, suivant généralement un script basique, deux au mieux, ils ne voient nullement les parties de corps qui dépassent des points de couverture et ils boguent rapidement dès qu’ils s’éloignent du script original (nous avons pu apercevoir entre autres un agent dans l’incapacité de descendre un escalier, celui-ci marchant sur place comme s’il se heurtait à un mur invisible). Malheureusement, c’est cette « I.A. » (et encore on ne peut même appeler cela comme ça) pathétique qui vient mettre en l’air toutes les bonnes idées liées à l’infiltration.

Pour autant, le jeu est loin d’être facile, au contraire même. Mais la difficulté relève de plusieurs artifices, à commencer par la faiblesse du héros, le level design, inadapté, ou encore la rigidité du gameplay liée à une caméra qui perd le Nord dès que l’on fait des changements de course un peu brutaux, sans compter la relative imprécision du bond obscur dans la précipitation, ainsi que des checkpoints très mal implantés. Résultat des courses, le titre est très exigeant malgré ses défauts et c’est cette difficulté qui pourrait bien en séduire quelques uns, et ce même si elle s’avère parfois frustrante. C’est aussi pour cette raison que les amateurs de challenge apprécieront le fait de réussir les niveaux sans se faire repérer, parce que c’est finalement très gratifiant. Dans la même idée, certains enchaînements, pour éliminer en toute discrétion un ennemi, sont jouissifs quand ils sont exécutés dans le bon timing. D’ailleurs, le système d’XP, qui permet par la suite d’améliorer ses pouvoirs, est vraiment bien pensé et équilibré puisqu’il récompense principalement la furtivité. Malheureusement, cela ne suffit pas pour compenser toutes les tares du soft, qui est vendu à environ 45 euros. Cela fait très cher pour un titre qui se termine en quatre heures pour les plus rapides et en cinq à six heures pour ceux qui s’y reprendront à plusieurs fois dans certains niveaux. Et ce n’est hélas pas le mode défi qui relève le niveau, ce dernier demandant notamment de nettoyer des zones issues du solo le plus vite possible.

Point complet
DARK propose quelques idées fort intéressantes qui n’ont malheureusement pas été correctement exploitées par les développeurs. Manque de talent, de budget ou concept trop ambitieux pour eux… Le résultat final est bien loin des promesses du début. Si le titre reste jouable d’un bout à l’autre (c’est tout de même le minimum syndical en théorie), on regrette très franchement que la réalisation ait été autant massacrée, que ce soit en termes de scénario, de mise en scène, de gameplay (rigide au possible), d’animations ou d’I.A. (et encore, on ne peut même pas l’appeler comme cela tant les ennemis sont débiles avec un à deux scripts au mieux dans leur besace). Du coup, les quelques idées bien implantées ne font clairement pas le poids face à la masse de défauts, surtout pour un titre qui dure à peine plus de quatre heures et qui est facturé à environ 45 euros. Seuls les joueurs en manque de vampires et d’infiltration, qui ne redoutent pas une difficulté artificielle parfois frustrante, arriveront à y trouver un quelconque intérêt pour peu qu’ils se le procurent à une dizaine d’euros. Quant aux autres, passez votre chemin.

On a adoré :
+ Le système d’XP bien pensé
+ Du challenge malgré tout
+ Des passages gratifiants
+ Pouvoirs plutôt sympathiques…
+ Avec des cooldowns équilibrés
+ Le cel-shading fait son office
+ Jouable malgré tout
+ 2 fins…
On n'a pas aimé :
- Oubliables et assez similaires
- Le boss de fin, affligeant
- Court et trop cher
- Gameplay très rigide
- Système de couverture à revoir
- Ennemis tout bonnement débiles
- Des bugs à foison
- Scénario mauvais, trop de clichés
- Mode défi anecdotique
- Animations d’un autre âge
- Aspect RPG ultra minimaliste
- Mise en scène ratée
- Les exécutions, incohérentes


Consulter les commentaires Article publié le 10/10/2013 par Vincent P.


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