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Call of Duty : Black Ops



Editeur
Activision
Développeur
Treyarch
Genre
FPS
Statut
Disponible
Date de sortie
  09.11.2010
  09.11.2010
  18.11.2010
Nombre de joueurs
1 à 18
Online
- Jeu en ligne
- Contenus
Classification PEGI

Thème
Guerre
Mémoire
4 Mo
Résolutions gérées
720p, 1080i, 1080p
Prix de lancement
69,00 €
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La licence Call of Duty représente la poule aux œufs d’or d’Activision, raison pour laquelle l’éditeur a absolument tenu à annualiser la franchise pour engranger de gros bénéfices. Ainsi, après le Modern Warfare 2 d’Infinity Ward (dont il ne reste plus grand-chose depuis), les joueurs ont le droit à un opus signé Treyarch et nommé CoD Black OPS. Un solo plus intense que jamais, plus scénarisé, un multijoueur plus complet, de la personnalisation, etc., la campagne promotionnelle autour du titre a été conséquente et a permis de relever de nombreuses promesses. Reste alors à voir si elles ont été tenues et si ce nouveau volet arrive à suffisamment se démarquer, tout en offrant une certaine qualité...

C’est l’histoire d’un mec…




Laissant de côté l’univers de la Seconde Guerre mondiale, Treyarch s’est attaqué aux événements des années 60 pour nous offrir une campagne balayant l’histoire entre le débarquement de la baie des Cochons et la guerre du Vietnam, le tout sur fond d’enjeux fictifs. Dès le début, le joueur est propulsé dans la peau d’Alex Mason, le personnage principal de l’intrigue. Captif, il est interrogé sur son passé militaire en tant que membre de la SOG (Studies and Observation Group). Cela a permis aux développeurs de nous faire découvrir la trame principale, ainsi que quelques trames annexes, par le biais de flashbacks. Partant d’une bonne idée pour permettre de varier les lieux et les situations, cela n’est pas tout à fait bien exploité puisque l’histoire paraît décousue de prime abord, ce qui pourrait pousser certains à zapper les cinématiques, même si le joueur peut rassembler les pièces du puzzle à la fin. Le souci, c’est qu’avec cette découpe, les ficelles mises en place se voient comme un nez au milieu de la figure et une bonne partie des événements deviennent prévisibles, gâchant l’effet de surprise et diminuant quelque peu la saveur de la campagne.

La narration reste toutefois appréciable et on est agréablement surpris de voir les efforts fournis à ce niveau pour nous immerger dans une aventure prenante et sans temps mort ou presque. Pour essayer de bien faire, le studio a voulu apporter un côté hollywoodien en usant et abusant de slideshows enchaînant les images affichées durant des laps de temps très courts. Dans un premier temps, cela fait son petit effet et on remarque des détails bien sentis (visages de personnages historiques, dates, etc.) mais, dans un deuxième temps, l’abus de ce procédé finit par agacer quelque peu. Les cut-scenes, réalisées avec le moteur du jeu, assurent quant à elles l’essentiel pour mettre notre guerrier au cœur de l’action, à tel point qu’il dépend des scripts à peine camouflés qui pullulent. S’ils permettent effectivement de gagner en immersion et d’assurer ce côté spectaculaire qui plaira à beaucoup, ils peuvent aussi finir par irriter les plus rapides obligés d’attendre que le script suivant se déclenche pour continuer la progression.

Qui nous fait voyager




Dans le même ordre d’esprit, on remarque de gros problèmes d’intelligence artificielle (d’un côté comme de l’autre) avec des ennemis qui se croisent comme s’ils étaient amis, des opposants qui se focalisent uniquement sur le joueur car c’est à lui et à lui seul de les descendre, ou encore des comportements très étranges comme un ennemi qui joue les kamikazes, qui se montre à nous et qui repart aussitôt en arrière en se laissant canarder car nous venons de déclencher le script suivant. Cela jouera aussi beaucoup sur la durée de vie du soft puisque les plus impulsifs, sachant jongler entre rush et tirs à couvert ou presque, pourront venir à bout du solo en moins de cinq à six heures (selon le niveau de difficulté) tandis que les plus prudents, victimes des respawns adverses, rajouteront deux ou trois heures au compteur. Dans tous les cas, la durée de vie reste relativement maigrichonne, surtout pour ceux qui ne s’intéresseraient pas au multijoueur. En tout cas le solo est plutôt facile et les checkpoints assez rapprochés même s’ils ne sont pas tous judicieusement placés. Petite anecdote au passage, l’I.A. est plutôt stupide et victime elle aussi des scripts. Si certains ont l’impression qu’elle est bonne, c’est simplement une illusion qui vient du fait que le niveau de difficulté augmente l’aim des ennemis. Pour finir la parenthèse, cela se remarque de manière flagrante dans le mode entraînement (avec les bots) dans lequel les ennemis, en vétéran, décollent des headshots improbables après un demi-tour instantané alors que l’on se trouve à l’autre bout de la partie visible de la portion de carte et que l’on n’a pas fait le moindre bruit. Une avancée un poil prudente permet de constater que les déplacements et autres réactions sont toujours bien en deçà de ce que l’on peut espérer.

Pour en revenir à la campagne solitaire, on note une variété des environnements dépaysante. C’est extrêmement plaisant même si la réalisation est aléatoire, avec des décors fort jolis et d’autres plus bâclés. Dans tous les cas, cela ne change pas grand-chose à la progression qui est aussi linéaire que dirigiste avec ses « couloirs » plus ou moins larges à nettoyer, le level design peu surprenant, voire peu inspiré, n’arrangeant pas les choses. Reste que la diversité des situations permet de compenser un peu ce sentiment grâce à un mélange de phases diverses en véhicules (dont on peut prendre le contrôle, comme l’hélicoptère pour ne citer que lui) réussies, d’infiltration (sympathique mais moins palpitante), de soutien et d’action (dont les fusillades). Quelques autres passages (dont celui avec le masque à gaz), que nous vous laissons le plaisir de découvrir, offrent aussi leur lot de sensations fortes accompagnées d’un côté épique non négligeable. Tout ceci est dû à la mise en scène assez travaillée même si on peut reprocher aux développeurs de parfois tomber dans le gore ridicule en voulant absolument dépeindre un univers sanglant et sale (tortures, égorgements, démembrements…).

Un peu de laxisme




Au niveau de la réalisation, une certaine déception se fait sentir. En effet, les développeurs utilisent le moteur des précédents opus qui commence à accuser le coup. Loin d’être moche, CoD Black OPS n’est en rien renversant. On se retrouve donc avec une réalisation en dent de scie offrant des modélisations de personnages agréables, quelques animations bien senties mais d’autres non, des textures dépassées, certaines modélisations d’éléments du décor finies à la hache, des détails parfois grossiers, une certaine pixellisation sur les grands écrans HD, certains effets réussis et d’autres cheaps, etc., sans compter des bugs de collisions ou encore les murs en papier mâché. Disons que globalement il reste encore des plus corrects à l’œil, voire même parfois joli, mais qu’il ne vaut mieux pas regarder dans le détail. En sus, le moteur graphique prend une petite claque supplémentaire en multijoueur, certains modèles étant clairement à revoir. Au niveau de la bande sonore, le constat est aussi mitigé.

Les musiques accompagnent bien l’action même si peu d’entre elles restent vraiment marquantes (vive le Sympathy For The Devil des Rolling Stones). Quoiqu’il en soit, elles assurent le nécessaire, ce qui n’est pas le cas de la version française très moyenne, certaines voix étant même irritantes. La version anglophone, en revanche, est de bonne qualité pour ceux que ça intéresse. Enfin, on ne peut pas terminer ce point sur la réalisation sans mettre un carton jaune aux bruitages des armes, allant du correct au désagréable. D’une manière générale, les armes, aussi variées soient-elles, donnent un rendu jouet qui contraste malheureusement avec cet univers réaliste, mature et crade que les développeurs ont voulu intégrer. C’est bien dommage… Beaucoup arriveront toutefois à s’en accommoder pour profiter du gameplay qui, bien que toujours aussi agréable à prendre en main, n’a pas bougé d’un iota ou presque. Les habitués comme les nouveaux venus trouveront le soft accessible et réussiront assez facilement à tuer des ennemis, l’aim se faisant assez présent. Malgré la diversité des phases, on reste donc en terrain connu, la recette paraissant tout aussi classique qu’efficace.

Malgré le travail effectué sur le mode solo, ce dernier reste tout de même une sorte d’apéritif visant à préparer le joueur pour le mode multijoueur, du moins s’il tient à rentabiliser son achat. Les développeurs n’ont donc pas lésiné sur les moyens pour étoffer ledit mode avec une bonne dose de contenu. Modes Team Deathmatch, Capture, Demolition, Domination, QG, Sabotage, etc., chacun devrait y trouver son compte. En sus, malgré la politique douteuse sur les DLC hors de prix rajoutant quelques cartes, ce Black OPS embarque de base quatorze maps assez variées. Malheureusement, on se rend très vite compte que celles-ci sont relativement petites et que le level design vacille entre le bon et le moins bon. D’un côté, les joueurs s’affrontent sans attendre et la campe n’est pas des plus compatibles avec certaines cartes, les nombreux passages de joueurs renouvelant les positions. D’un autre, on obtient un côté plus bourrin qui vire parfois au foutoir sans nom avec des explosions multiples, des tirs anarchiques, etc., sans compter que les respawns ne sont pas toujours des mieux gérés. Le véritable souci, c’est que ce mode multijoueur, qui est censé être le gros du plat de résistance, se révèle finalement être lassant.

C’était mieux avant ?




Moins prenant que le multi du premier Modern Warfare, celui-ci finit par ennuyer, surtout qu’en bon joueur, notre ratio est vite élevé et on finit par mettre un terme à la partie. Il est évident que le constat est meilleur lorsqu’on joue avec des amis. On regrette aussi qu’aucun serveur dédié n’ait été mis en place. Reste aussi le comportement des joueurs, certes pas toujours amputable au jeu, qui peut rebuter, surtout lorsqu’on tombe fréquemment face à des personnes irrespectueuses, sans même parler des cheaters qui sévissent. Il est regrettable de voir que le multijoueur n’ait pas été plus travaillé sur les points cités puisqu’il profite quand même de bonnes idées, comme l’intégration d’un système monétaire complétant celui des points d’expérience. Pour l’explication, les joueurs débloquent des contenus à acquérir avec des XP (en montant en grade) et peuvent se le procurer grâce aux CoD Points gagnés. Que ce soient de nouvelles armes, de nouveaux Killstreaks (mieux équilibrés au passage), des éléments de personnalisation, gadgets, perks, etc., il y a de quoi faire pendant quelques soirées. En prime, il faut aussi monter en grade pour débloquer les options du multijoueur (comme la création de classe) et certains modes de jeu.

Le petit plus, c’est que les parties sont triées selon des fourchettes de niveau afin d’éviter de trop gros déséquilibres. Reste qu’au final certaines armes comme un bon pistolet, une AK ou encore un M16 s’avèrent des plus utiles, à tel point que certains privilégieront ces dernières à un sniper, selon les maps du moins. Au niveau des petites idées sympathiques, on note aussi la possibilité d’acheter des contrats à remplir en un laps de temps donné, permettant ainsi un joli bonus pécuniaire virtuel ou la perte de son investissement, celle d’enregistrer des replays pour les partager avec la communauté et ses amis, ou encore le système de paris des modes Wagers. Dans ces derniers, jouables jusqu’à six (pas plus, dommage !), on mise une somme selon certains paramètres. Les trois premiers la récupèrent avec un bonus, les autres perdent « leurs précieux ». Les modes en eux-mêmes sont des variantes classiques avec certaines conditions, comme l’utilisation du couteau et d’une arbalète, celui d’un pistolet avec une balle (chaque kill permettant d’en avoir une en plus), celui imposant de changer d’arme toutes les quarante-cinq secondes ou encore celui qui demande de commencer avec un pistolet et qui offre une arme plus puissante à chaque kill. Au fond, il n’y a rien de révolutionnaire même si c’est plutôt sympathique pour varier un peu les plaisirs. Par contre, les bons joueurs qui n’ont pas peur du risque progresseront encore et toujours plus vite dans le multi…

Enfin, si le contenu et les idées sont là, au détriment parfois de la qualité (bien des éléments étant à la limite de l’inutile), il faut bien avouer que l’on se détache rapidement du multijoueur, malgré les efforts des développeurs pour nous pousser à progresser, l’ennui et la lassitude prenant le pas sur le reste. C’est à ce moment-là que l’on se tourne sur les quelques bonus proposés pour rallonger un peu le temps de jeu. D’un côté, nous avons le Dead OPS Arcade (mode zombies façon anciennes générations de consoles) qui se base sur du scoring. En vue du dessus, on contrôle un personnage qui doit supprimer tous les zombies sur la toute petite map aplatie pour engranger des points. Quelques bonus plaisants sont à récupérer au cours de la partie et le gameplay simpliste (on dirige avec le stick gauche et on tire avec le droit) est accrocheur durant une partie. On n’y revient pas forcément beaucoup par la suite. D’un autre côté, on a le fameux mode Zombies tant apprécié des fans de CoD World at War. Toujours aussi fun à deux en écran splitté ou à quatre en ligne, le mode perd tout son intérêt en solo. Le principe n’a pas bougé d’un poil, le gameplay non plus. Les développeurs auraient donc pu faire l’effort de proposer plus que deux cartes, plutôt bien faites cela dit en passant… et ce même si celle du Pentagone, avec ses guest stars offre un petit délire agréable.

Point complet
De Call of Duty : Black OPS, on retient principalement les efforts faits sur la campagne pour mettre en avant un scénario prenant et une mise en scène hollywoodienne, ainsi que la volonté de fournir un mode multijoueur garni agrémenté d’un mode Zombies fun malgré un sacré manque de maps, une version Dead OPS Arcade plaisante pour une partie ou deux, un mode entraînement, divers modes de jeu, etc. Treyarch a même tenu à intégrer une multitude d’armes, plusieurs perks et killstreaks, un système de personnalisation, une progression en multi à deux niveaux (par les XP et par le système monétaire)… Mais la quantité n’est pas forcément synonyme de qualité. Or, lorsqu’on s’attarde sur le titre, on remarque de nombreux défauts, tellement nombreux (voir la liste) que leur accumulation pourrait en rebuter beaucoup, et ce malgré des qualités reposant en grosse partie sur les acquis de la série. Au final, les fans de la licence et les amateurs de FPS peu regardants défendront certainement bec et ongles ce nouvel opus. En revanche, les autres pourraient rapidement se lasser du multijoueur, après avoir profité du solo fort sympathique qui ne fait qu’office de mise en bouche. Pour ces derniers, il s’agit assurément d’un CoD de plus, qui utilise divers artifices pour tenter de séduire le grand public sans que les fondements soient réellement retravaillés pour apporter de la fraîcheur à la licence.

On a adoré :
+ Plein de modes en multi…
+ Contenu garni
+ Modes Wagers assez intéressants
+ Du split-screen
+ Le double système XP/monnaie virtuelle
+ Le mode Zombies à plusieurs…
+ Dead OPS Arcade en bonus sympa
+ Gameplay classique mais efficace
+ Accessible, prise en main rapide
+ Killstreaks mieux équilibrés
+ Efforts sur le scénario
+ Mise en scène appréciable
+ Des passages variés…
+ Tout comme les décors
+ La version anglophone
+ Véhicules plaisants
+ Certains passages marquants
+ Côté spectaculaire bien rendu
+ Des références et clins d’oeil
+ Un solo intéressant au final !
On n'a pas aimé :
- Ficelles scénaristiques grossières
- Solo assez court, facile…
- Linéaire et dirigiste
- Intelligence artificielle à revoir
- Des scripts, encore des scripts
- Mode Zombies en solo…
- Et seulement deux cartes
- Level design en demi-teinte
- Maps en multijoueur petites
- Multi vite lassant
- Bruitages des armes…
- Qui font jouets
- Un air de déjà joué
- Pas de serveur dédié
- Version française moyenne
- Moteur graphique vieillissant


Consulter les commentaires Article publié le 07/03/2011 par Vincent P.


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