Test - Battlefield V - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Développeur
DICE
Genre
FPS
Statut
Disponible
Date de sortie
  20.11.2018
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
69,99 €
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Test - Battlefield V - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneLa guerre, c’est l’enfer. Un peu comme les quelques mois qui ont séparé le teaser et l’annonce initiale de Battlefield V de sa sortie. Controversés dès les premières images dévoilées, certains joueurs se plaignant d’un manque de fidélité et de respect envers la guerre dont le jeu s’inspire, EA et Dice se sont lancés dans une campagne de gestion de crise intense pour finalement repousser d’un mois la date de sortie initiale et modifier au passage certains aspects du jeu. Etait-ce suffisant ?

Work in progress



Le jeu est clairement un projet en cours de développement, plusieurs options présentes dans le menu principal étant tout simplement grisées en attendant leur mise en ligne, plus ou moins rapidement. Nous sommes maintenant à un peu plus de trois semaines après la sortie du titre, et seul un premier ajout vient d’arriver histoire d’apporter un peu plus de substance à une campagne solo un peu fine. Ainsi, il faudra par exemple attendre mars 2019 pour voir arriver « Firestorm », le mode Battle Royale de cet opus, pourtant présent dans les tous premiers teasers. Difficile de juger du caractère intentionnel ou non de ce choix, Battlefield V ayant décidé de se séparer des lootboxes (évitant ainsi la débâcle qu’a été le lancement de Star Wars Battlefront 2) et de son traditionnel Season Pass payant pour une approche « Game as a service », plus moderne et permettant un ajout de contenu gratuit régulièrement. Une méthode parfaitement acceptable sur le papier. Encore faut-il que le jeu de base parvienne à conserver l’attention des joueurs suffisamment longtemps pour qu’ils profitent du contenu futur…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas vraiment la campagne solo qui y parviendra. Dans la lignée de celle proposée dans Battlefield 1, l’opus précédent, celle-ci intitulée « Récits de Guerre » propose à la sortie trois mini-histoires distinctes, centrées sur un protagoniste précis. Comptez moins de deux petites heures par chapitre, plus si vous décidez de jouer dans un mode de difficulté plus élevé qui vous fera certainement recommencer à de nombreuses reprises certains passages. Sans spoiler, ça serait dommage de vous gâcher les quelques surprises qui s’y cachent, vous commencerez par un petit prologue posant les bases des « Récits de Guerre », puis dans la première mission « Sous aucun drapeau », vous incarnerez Billy, repris de justice anglais engagé pour procéder à un sabotage en territoire ennemi. Dans « Nordlys », la deuxième mission et certainement la plus réussie, vous suivez Solveig, au cœur de la résistance norvégienne dans une mission pour sauver sa mère et ralentir le programme nucléaire allemand. Pour la troisième, « Tirailleur », nous suivons Debe, soldat sénégalais qui se bat pour la France, un pays qu’il n’a jamais vu, pendant le Débarquement de Provence.

Enfin, la dernière mission récemment ajoutée, « Le Dernier Tigre », nous invite à changer de camp pour incarner un commandant de char allemand aux manœuvres du véhicule le plus redouté de la guerre, le Tigre I. Ces petites histoires ne sont pas toujours des plus inspirées et sont plutôt classiques dans leur approche. On enchaine les situations d’infiltration ou de combat en mode couloir et on a parfois un peu plus de champ libre sur une grande carte présentant plusieurs objectifs à effectuer dans l’ordre que l’on souhaite. Au final, ce petit mode solo n’a donc rien de vraiment mémorable et, malgré une IA un peu à la ramasse, il reste toutefois agréable à parcourir. Les « Récits de Guerre » sont un format efficace et on apprécie d’être immergé dans des histoires originales, loin des clichés vus et revus dans les très nombreux jeux sur la Seconde Guerre mondiale. Malheureusement, avec seulement quatre missions, il ne peut que laisser un goût de « sous-exploité », on aurait aimé un peu plus de substance, surtout que le conflit regorge certainement de dizaines d’histoires jamais racontées desquelles DICE peut s’inspirer. Ce mode servira finalement plutôt de tutoriel pour appréhender les bases de ce qui fait véritablement le jeu, son multijoueur.
On gagne et on perd en équipe

Fort heureusement Battlefield V se rattrape vraiment sur ce qui a fait le succès de la franchise, ses modes multijoueurs. C’est le cœur du jeu et là que celui-ci brille vraiment. Les modifications apportées depuis Battlefield 1 ont un impact très positif sur le gameplay. On retrouve bien évidemment la recette qui fait la force de Battlefield : de larges cartes offrant des combats opposants jusqu’à 64 joueurs (au nombre de 8 à la sortie), des environnements et des bâtiments entièrement destructibles et un vaste choix d’armes, d’équipements et de véhicules. On retrouve aussi les quatre classes signatures : Assaut, Soutien, Médecin et Eclaireur. Elles ont ici une importance bien supérieure aux opus précédents, en effet, dans BFV l’accent a été mis encore un peu plus sur le jeu en équipe. Pour former une escouade de choc, désormais composée de quatre personnes, il sera presque indispensable de répartir les rôles et de posséder une bonne cohésion. Facile à faire avec un groupe d’amis, un peu plus limité si vous êtes plutôt du genre à jouer en solo. Adieu les munitions quasi infinies et le regain de vie permanent, vous êtes ici envoyé au combat avec deux chargeurs tout au plus et un unique kit de soin qu’il faudra appliquer manuellement. Il est donc capital de rester groupé sous peine de se retrouver à cours de munitions ou d’équipement rapidement. DICE a aussi ajouté la possibilité de réanimer les membres de son escouade, même sans utiliser la classe Médecin. Vous pourrez donc remettre sur pieds vos équipiers quelle que soit votre classe, bien que le Médecin soit plus rapide sur cette tâche.

Fini aussi le spotting des ennemis par toutes les classes. Auparavant, vous pouviez marquer vos ennemis d’une simple pression sur le bouton RB, les identifiant à l’écran d’un petit triangle orange. Cette capacité a disparu pour devenir l’apanage de la classe Eclaireur. Pour ce faire, vous devrez utiliser les jumelles de votre kit. Un ajout qui donne enfin un intérêt plus grand à la classe éclaireur, qui était bien souvent vue comme peu utile quand occupée à sniper à une centaine de mètres des objectifs. L’ensemble des classes se voit aussi doté d’une boite à outils qui permet de fabriquer fortifications et défenses. Encore une nouveauté dans cet opus, il est désormais possible de renforcer les objectifs à des emplacements spécifiques, afin de faciliter leur défense par la suite. La classe ingénieur est elle capable de construire ces défenses plus rapidement, mais aussi d’y ajouter des armes fixes, en plus de pouvoir aussi réparer les véhicules alliés. Enfin, le dernier ajout réside dans le système de récompenses disponibles quand vous jouez en tant que chef d’escouade. Après avoir gagné des points en effectuant des actions en escouade, vous pourrez ensuite appeler sur le champ de bataille différents bonus pour vous venir en aide : largages de ravitaillements ou de véhicules, ou encore missiles V1 ou JB-2 qui viendront nettoyer la zone sur laquelle vous les ferez exploser ! Leur explosion est impressionnante et, si vous y survivez, elle vous enverra au sol, désorienté pendant quelques instants. Une immersion de haute volée donc.

Une progression retravaillée



La progression a aussi été entièrement revisitée. En plus de bénéficier de deux spécialisations par classe, la deuxième se débloquant une fois un niveau spécifique atteint, il existe une progression spécifique pour chaque arme. En effet, elles bénéficient toutes d’un petit arbre de compétences dans lequel vous pourrez choisir entre deux avantages par palier. Cela vous permettra par exemple de réduire le recul de l’arme ou d’améliorer sa précision. Vos choix permettront de faire coller au plus près le comportement de votre équipement et votre façon de jouer. Les véhicules eux aussi bénéficient d’un traitement similaire, avec des ajouts qu’il faudra sélectionner au fur et à mesure que vous gagnerez en niveau sur le véhicule. La progression se fait aussi via la personnalisation physique, à la fois de votre personnage mais aussi de son armement. Les éléments de customisation pour les armes se débloquent via des défis spécifiques à réaliser pour chaque arme, tout comme certains éléments cosmétiques pour votre personnage. Vous aurez aussi l’occasion de dépenser les crédits gagnés en jeu pour acheter des packs de customisation spécifiques. Pas encore de possibilité d’acheter ces éléments avec de l’argent réel, mais cela ne devrait pas tarder, DICE misant sur le modèle « Game as a service » où la monétisation se fait généralement par le biais des cosmétiques payants. Que les sceptiques de la première heure se rassurent, la customisation a été revue depuis les premiers trailers. Beaucoup s’étaient plaints d’éléments de customisation complètement déconnectés de la réalité de la Seconde Guerre mondiale, les éléments disponibles à ce jour ne cassent pas l’ambiance militaire et sérieuse du jeu.

Les six modes de jeu, quant à eux, promettent suffisamment de variété pour conserver votre intérêt sur le long terme. En plus des modes classiques et bien connus des fans de la licence comme la conquête, la domination ou le match à mort, un nouveau mode intitulé Grandes Opérations fait son apparition. Faisant suite au mode Opérations de Battlefield 1, celui-ci se déroule sur plusieurs jours et sur différentes cartes. Mettant en scène une guerre totale, le mode propose un élément narratif et se joue sur plusieurs modes de jeu. En fonction de vos résultats sur les différentes manches, vous avancez vers la suite avec un avantage ou non. En cas de match nul, la victoire se décide lors d’un affrontement final, la réapparition étant désactivée et les munitions très limitées. Un premier coup d’œil vers ce qui fera demain le futur mode Battle Royale de ce titre… Malgré tous les points positifs de son multi, Battlefield V ne déroge pas à la règle désormais classique avec DICE d’un multijoueur évoluant et se perfectionnant dans le temps. Comme ce fut le cas pour Battlefield 4 ou plus récemment Battlefield 1, DICE continue de modifier les paramètres en jeu pour garantir une expérience optimale, et ce avec plus ou moins de succès auprès de la base de joueurs. Dans une très récente mise à jour, le studio a par exemple modifié le temps nécessaire pour tuer un ennemi, ce qui a déclenché quelques hausses de ton dans la communauté des joueurs les plus aguerris. Cette mesure destinée à offrir une expérience plus accessible aux nouveaux joueurs n’est en effet pas du goût de tous. Le maniement des véhicules est aussi largement améliorable à l’heure actuelle. Bien que cela ne nuise pas vraiment au plaisir de jouer, attendez-vous donc à une expérience changeante pendant quelques mois, jusqu’à ce que la recette parfaite arrive enfin.

Pour finir, un petit mot sur la technique. Graphiquement, le moteur Frostbite 3 est une fois de plus impressionnant. Les graphismes sont spectaculaires et regorgent de détails, même dans des cartes gigantesques. La lumière est toujours aussi maîtrisée, tout comme les textures. La destruction des environnements et l’évolution physique du terrain est elle encore au rendez-vous, se faisant dans des gerbes de débris et de poussière. La Xbox One X finit de perfectionner l’ensemble, avec un affichage 4K et un HDR réussi. Pas de ralentissements à noter, même dans des scènes d’assauts avec de nombreuses explosions. Seules des apparitions tardives sont à noter, notamment au niveau des textures au sol, ce qui peut parfois casser un peu l’immersion qui est autrement exceptionnelle. Même constat au niveau des sons, particulièrement réussis, autant les effets sonores (armes, explosions…) que dans la musique qui renforce l’aspect épique de l’ensemble. Du plaisir pour les yeux comme les oreilles. Néanmoins, aussi beau soit le jeu, nous pouvons tout de même reprocher de nombreux bugs graphiques, notamment sur les soldats et leur armement. Il n’est pas rare que les corps prennent des positions impossibles (lorsqu’ils sont allongés à proximité d’éléments du décor par exemple) ou que les armes n’affichent plus certains éléments. D’autres bugs existent au niveau du gameplay lui-même, avec par exemple des matchs qui continuent au-delà du score limite… Enfin, serait-ce vraiment Battlefield sans un bon petit lot de bugs à la sortie ?

Point complet
Battlefield V arrive avec de sérieux atouts mais il ne peut que laisser un petit goût d’inachevé... Fort d’un gameplay particulièrement réussi et améliorant la formule habitulle, il est difficile de vraiment le pénaliser pour son manque de contenu à la sortie, alors qu’il est proposé au prix fort. Là où les marketeux parlent de Game as a service avec du contenu gratuit à venir, nous y voyons surtout un titre cher à sa sortie, comme s’il contenait déjà le prix du contenu à venir (en somme comme si on payait une sorte de Season Pass invisible avec le jeu de base). Ceci dit, on enchaine les matchs en multijoueur avec plaisir, les affrontements, le maniement des armes et le jeu en équipe n’ayant jamais été aussi efficaces dans un Battlefield. Quand tout s’enchaine pour nous offrir un moment épique « Only in Battlefield », impossible de ne pas s’extasier devant tout ce qui se passe à l’écran sous nos yeux. Comme pour les opus précédents, laissons maintenant le temps au jeu de peaufiner encore l’expérience qu’il offre et d’ajouter progressivement le contenu qui lui manque. Un indispensable pour les fans de la licence, les curieux pourront eux attendre une version plus complète lors de son arrivée future dans le programme EA Access.

On a adoré :
Gameplay "Only in Battlefield"
Amélioré par rapport à l’an passé
Multi toujours aussi efficace
Mise en valeur du jeu en équipe
Graphismes et sons impressionnants
Immersion totale
Progression en multijoueur intéressante
Grandes Opérations, des batailles intenses
Plan de soutien totalement gratuit
Les « récits de guerre », un bon format pour le solo…
On n'a pas aimé :
Mais trop courts et pas assez marquants
Contenu un peu maigre à la sortie
Un Game as a service au prix fort
Toujours de très nombreux bugs
Temps de chargement très longs
Multi moins prenant si vous jouez seul
Maniement des véhicules à améliorer


Consulter les commentaires Article publié le 17/12/2018 par Arnaud D.


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