Test - BADLAND : Game of the Year Edition - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Tiré d'un jeu mobile, Badland nous est proposé sur Xbox One dans une version Game of the Year. Reprenant le principe de Flappy Bird, le titre propose une jouabilité simple, efficace, dans un die and retry particulièrement retors. Mais avec ses dizaines et dizaines de niveaux, le titre parvient-il à garder l'intérêt des joueurs sur le long terme ?

Mortelle boule de poils

C'est une mignonne petite boule de poils que l'on va s'efforcer de maintenir en vie dans Badland. Simple, la jouabilité demande de presser le bouton A pour prendre de l'altitude, puis de le relâcher pour redescendre, tout en maniant le stick gauche pour gérer la direction. On se faufile dans les décors, entre les branches et les pièges, pour atteindre la fin de chaque niveau. A cette simplicité s'ajoutent de nombreuses subtilités. En effet, des items placés ça et là vont corser l'aventure. Afin de détruire un élément du décor pour progresser, vous pourrez faire grossir votre boule de poils pour gagner en puissance, en veillant à bien attraper l'item qui vous fera rétrécir pour ne pas rester bloqué dans le tuyau suivant. Le jeu, en 2D, vous oblige à rester à l'écran : si le scrolling vous rattrape et que vous disparaissez de l'image, vous mourrez. Si les premiers niveaux mettent dans le bain, le jeu devient rapidement difficile et vous allez mourir encore et encore. Heureusement, de nombreux checkpoints ponctuent les niveaux (exceptés dans certains, basés sur la rapidité, à faire d'une traite). Les pièges se font plus nombreux, plus mortels, les mécanismes évoluent et il faut faire preuve de dextérité et de réflexes, tout en réfléchissant le plus rapidement possible. Attention aux roues qui tournent à toute vitesse et vous expulsent de l'écran, aux bombes qui permettent de dégager un passage mais qui peuvent aussi vous détruire, ou aux pics qui jaillissent du sol en une fraction de seconde. Le level design propose parfois plusieurs passages, dont certains mènent à une mort certaine. Véritable die and retry, le jeu découragera rapidement les joueurs les moins investis.

Vous ne serez pas toujours seul, car il est également possible de cloner votre personnage en attrapant l'item adéquat. Il s'agira donc, en plus de survivre au niveau, d'en atteindre la fin avec le plus de boules de poils possible. Sauver tout le monde sera quasi impossible, le scrolling se faisant parfois plus rapide. Des petites énigmes utiliseront cette possibilité de clonage et il faudra parfois faire des sacrifices, pour activer un interrupteur par exemple, permettant aux autres clones de progresser. Ajoutez à cela des items vous faisant rebondir ou d'autres vous rendant collant, et vous allez parfois vous arracher les cheveux après quinze tentatives au même endroit. Parfois frustrant, le jeu nous aura également provoqué quelques crises de nerf, ce qui tranche véritablement avec l'ambiance calme et bucolique qui se dégage du titre (grâce à une bande sonore discrète mais efficace). Graphiquement, le jeu est très joli et propose des arrière-plans colorés et très fins, basés sur les différents moments de la journée (aube, crépuscule, nuit). La nature chatoyante et colorée côtoie des objets plus mécaniques (énormes tuyaux, roues et mécanismes), les éléments au premier plan étant totalement noirs, comme des ombres chinoises. Un contraste réussi donc, qui donne une réelle identité au jeu. En plus du mode solo (dont cette édition rajoute une vingtaine de niveaux), il est possible de jouer en multi en local, jusqu'à quatre joueurs. Coopération et versus sont au programme, et procurent de bons moments malgré le manque de lisibilité à certains endroits.

Point complet

On a adoré : + Très belle direction artistique + Ambiance sonore zen + Un challenge relevé + Items diversifiant les puzzles + Multi local vraiment sympa + Bonne durée de vie…

On n'a pas aimé : - Mais la lassitude arrive rapidement - Souvent frustrant et énervant - Certains pièges qu'on ne voit pas arriver - À jouer par petites doses

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Article publié le 14/09/2015 par Lionel B.