Test - 9 Monkeys of Shaolin - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Se connecter  -  S'inscrire 
 
 



Développeur
Sobaka Studio
Genre
Beat them all
Statut
Disponible
Date de sortie
  16.10.2020
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
39,99 €
Acheter ce jeu sur
Eneba.com

Test - 9 Monkeys of Shaolin - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneSobaka est un studio russe auquel on doit Redeemer. Avec son nouveau projet, le studio de développement a voulu opter pour un nouvel univers. Direction donc la Chine pour découvrir un beat them up à scrolling horizontal qui promet de retranscrire l’atmosphère des films de kung-fu des années 70. Reste encore à voir si le titre assure aussi bien l’ambiance que le gameplay.

Suis ta voie jeune scarabée…

Wei Cheng est un pêcheur dont le village se fait attaquer par ce qui semble être des Wakô. Non seulement il vit un drame mais en plus il est laissé pour mort, et ce malgré ses rudiments dans le maniement du bâton. Sans trop entrer dans les détails pour vous laisser le plaisir de la découverte, disons qu’il est recueilli par des moines qui vont l’entraîner pour faire de lui un véritable moine Shaolin maîtrisant les arts martiaux. L’histoire elle-même est plutôt travaillée et sur fond de vengeance, elle met en avant certaines manipulations. Aidée par une mise en scène soignée, elle se laisse suivre avec grand plaisir, d’autant plus que les cinématiques façon estampes qui prennent vie sous nos yeux sont enchanteresses. En prime, outre les doublages russes liés à la situation géographique du studio, nous avons le droit à des doublages anglais convaincants et à des sous-titres français appréciables. Autant le dire, sans être incroyable, l’histoire a le mérite d’être plus travaillée que dans la plupart des jeux du genre.

Côté gameplay, la promesse d’un beat them up à l’ancienne est bien tenue. Notre cher Wei Cheng manie le bâton de manière classique en alternant entre les frappes tranchantes rapides, tournoyantes et les frappes directes vers l’avant. A cela s’ajoutent les coups de pied donnés en esquivant, en plus des parades en faisant tournoyer le bâton autour de soi, histoire de ne pas se faire charcuter par un ennemi lorsqu’un indicateur coloré signale une attaque imminente. Bien entendu, lesdites parades permettent également de renvoyer les projectiles à leur expéditeur. En maintenant un bouton enfoncé, on peut déclencher une attaque chargée qui inflige plus de dégâts ou brise des gardes en échange d’un peu de Qi. En brisant des caisses et tonneaux dans le décor, on peut également récolter des thés, de quatre types différents, pour se soigner un peu (thé vert), renforcer sa résistance pendant 5 secondes (thé blanc), avoir un Qi infini pendant 5 secondes (thé jaune) ou encore doubler les dégâts générés pendant vingt secondes.

Au fil des missions, on accumule des points de compétences à réattribuer dans trois arbres de compétences. Puis, on débloque de nouvelles possibilités avec trois nouveaux arbres et, un peu plus loin encore, d’autres avec trois nouveaux arbres supplémentaires. Au total, les neuf arbres permettent d’améliorer toutes les caractéristiques de notre personnage, que ce soit au niveau de ses coups de base et de ses déplacements ou encore des coups spéciaux (une frappe aérienne de type écrasement, une frappe rotative rapide et un coup de pied envoyant l’ennemi dans les airs pour l’enchaîner) utilisant le Qi ou des sceaux magiques (qui permettent entre autres de recouvrer de la santé en fonction du nombre d’ennemis dans le sceau ou encore de tous les attirer vers soi comme un aimant).

Sur tout ce qui bouge et ne bouge pas tu taperas

Le gameplay, assez répétitif dans l’ensemble (le genre veut ça également), se diversifie ainsi un peu au fil de la progression. De même, certaines missions, en plus des points de compétences, attribuent des armes, chaussures/jambières ou colliers ayant des effets spéciaux. Une fois débloqués, on peut aller voir un moine pour les équiper. Par exemple, on a un bâton pouvant empoisonner les ennemis, un autre qui va les enflammer, un qui va augmenter la portée des coups ou encore un autre qui va permettre de frapper les esprits maléfiques sans devoir obligatoirement avoir recours aux coups spéciaux. Il y a du choix. De même, les colliers et les chaussures/jambières modifient les caractéristiques de notre personnage. Bien entendu, il est possible de combiner les coups pour augmenter la chance d’infliger des coups critiques et ainsi se débarrasser plus rapidement des ennemis. A cela, il faut ajouter quelques pièges dans les niveaux, comme du feu, des précipices (pas de game over pour autant, ils font juste diminuer la vie lors du retour de notre perso à l’écran), des tirs au canon, etc. En bref, il a plusieurs possibilités et le gameplay s’avère assez fun, surtout lorsqu’on a toutes les compétences à disposition.

Côté bestiaire, les développeurs ont également essayé de varier les types des ennemis, avec des ennemis sans protection, d’autres avec des boucliers, des samouraïs, des ninjas et même des esprits maléfiques pour ne citer qu’eux. A cela, il faut ajouter une poignée de boss dont on peut récupérer et équiper les masques une fois qu’on les a vaincus. Ces derniers ne sont pas forcément des plus difficiles. La différence avec les ennemis de base, c’est qu’ils sont plus résistants. Dans tous les cas, chaque type d’ennemi, boss compris, a son propre pattern. Comme tous les ennemis d’un même type (sauf les boss) sont des clones les uns des autres, il est très facile d’anticiper les attaques adverses, encore plus avec l’aide visuelle. Si en difficulté facile ou guerrier (le mode normal), on arrive bien à placer divers enchaînements en plaçant quelques esquives et parades, en modes Maître et Légende, les deux niveaux supérieurs, on se retrouve surtout à multiplier les esquives et les parades entre deux coups pour survivre à une I.A. plus agressive. La différence se fait réellement sur ce point.

Pour notre part, le jeu ne nous a pas paru bien difficile puisque nous l’avons terminé en Maître avec une seule mort au compteur en moins de quatre heures (chaque niveau se termine en 3 à 8 minutes). Même pour une trentaine d’euros, ça fait un poil court, et ce malgré la volonté de varier un peu les missions avec deux chronométrées, une à objectif (libérer des prisonniers dans une tour en proie aux flammes), une demandant de protéger la progression d’un moine dans sa première partie, le reste demandant juste d’aller du point A au point B avec du scrolling horizontal. Heureusement, on peut tout de même rallonger la durée de vie en refaisant les anciennes missions pour obtenir plus de points de compétences et ainsi terminer d’améliorer toutes les compétences de notre personnage (pour le plaisir et les Succès). On peut également essayer de récupérer toutes les statuettes débloquant des secrets qui ne sont autres que des mods. Corps plus gros, filtre sépia, couleurs inversées, skins des boss battus pour le joueur, effets boostés, vitesse accrue, moines déguisés, etc., il y a de quoi s’amuser un peu. Nous avons d’ailleurs un petit coup de cœur pour le filtre sépia qui sublime certains niveaux. D’ailleurs, ces derniers sont variés, offrant des décors tout aussi divers, en intérieur, en extérieur, de jour, de nuit, avec la tempête, l’orage, etc. Toujours pour rallonger la durée de vie, nous pouvons également bénéficier d’un mode coopératif en local agréable et du même mode en ligne, à condition d’avoir un ami dans sa liste qui possède le jeu. On peut activer ou non le tir ami. L’activer complique vraiment la donne, surtout avec les attaques circulaires. L’autre souci, c’est que si l’un des joueurs avance un peu vite dans le tableau, l’autre est téléporté à ses côtés, alors qu’il restait à l’écran… De même, quand un joueur tombe dans un précipice, les deux sont téléportés avant l’obstacle, ce qui peut rendre certains passages plus délicats alors qu’ils sont très faciles en solo.

Côté enrobage, les développeurs ont plutôt bien travaillé la bande-son, même si certains thèmes paraissent répétitifs. Les bruitages, exagérés pour l’occasion, tiennent la route et vont parfaitement avec l’univers, à l’image de tous les coups d’un Bruce Lee, d’un Jackie Chan et de leurs compères qui étaient largement amplifiés dans les films. Techniquement parlant, le jeu est plutôt propre et fluide. Nous avons subi deux freezes suivi d’un crash de la console mais le reste du temps, nous n’avons rien eu à signaler si ce ne sont quelques bugs de collisions sans conséquences sur le gameplay. Les modèles 3D, des personnages comme des éléments du décor, pourraient très bien tourner sur la génération précédente mais ils ont le mérite d’être propres. De même, les textures sont inégales, traduisant le petit budget du studio. En revanche, ces impairs techniques sont largement compensés par la direction artistique qui est juste superbe. On est bien plongé dans l’ambiance d’un bout à l’autre de l’aventure, c’est diversifié et on obtient même quelques plans vraiment très beaux.

Point complet
9 Monkeys of Shaolin est un beat them up très sympathique qui brille grâce à une histoire et une mise en scène travaillées, un gameplay agréable, des passages assez funs et une direction artistique réussie. Les mods à débloquer sont sympathiques et poussent à relancer une partie ou deux, ce qui allonge artificiellement une durée de vie assez courte puisque nous avons bouclé le jeu en bien moins de 4H en difficulté Maître. Pour justifier un peu plus les quarante euros demandés, les développeurs ont ajouté un mode coopératif en ligne (via sa liste d’amis) et en local avec une deuxième manette. L’idée est bonne, c’est même plutôt sympathique mais les téléportations dès que l’un des joueurs est à la traîne ou tombe deviennent vite usantes. Dommage, il y avait mieux à faire à ce niveau pour complètement convaincre. D’autres défauts, liés au budget, sont également à noter, comme certains modèles 3D passés ou des patterns très simplistes. Bien entendu, le jeu est assez répétitif, surtout que lorsqu’on a compris quels sont les enchaînements qui permettent de se défaire plus rapidement de tel type d’ennemis, on a tendance à en user et à en abuser. Mais cela n’enlève rien aux bonnes intentions des développeurs et à la qualité globale du titre. Ca reste une bonne expérience, dépaysante, voire même envoûtante par moment. Mention spéciale au filtre sépia qui, activé, donne quelques beaux rendus façon vintage.

On a adoré :
La direction artistique
Environnements variés
Plusieurs armes/objets à débloquer
Les secrets qui sont des mods
Gameplay assez fun
Les compétences spéciales
Les cinématiques, superbes
Mise en scène soignée
Bestiaire varié
Jouable en coop on et offline…
On n'a pas aimé :
Mais expérience pas optimale
Certaines modélisations en deçà
Un peu court (- de 4H en Maître)
Forcément assez répétitif
Patterns simplistes
Rejouabilité limitée
Pas de voix chinoises pour pinailler


Consulter les commentaires Article publié le 15/10/2020 par Vincent P.


Actuellement, les membres connectés sont : vegansound,
Flux RSS | A propos | La rédaction, nous contacter
Xbox Gamer est un magazine online de jeux vidéo informant sur les consoles Xbox Series X|S, Xbox One, Xbox 360 et Xbox de Microsoft. Copyright XGN © 2002-2024