Souvenez-vous… Il y a 15 ans débarquait La Tour Montparnasse Infernale portée par le duo comique Eric & Ramzy, qui étaient à ce moment là au somment de leur gloire. Même si le film ne volait pas particulièrement haut, l’ensemble tenait plutôt bien la route. Pourtant, sans que personne ne la réclame, une suite, ou plutôt une préquelle, a vu le jour cette année sous le doux nom de La Tour 2 Contrôle Infernale, mettant toujours en scène deux compères attardés.

La Bouse 2 Cinéma Infernale Dès le début du film, on se demande pourquoi avoir voulu faire une préquelle. Une simple suite des aventures des deux laveurs de carreaux aurait été suffisante. Non, non, ici on nous pond une histoire d’accident de centrifugeuse qui lobotomise littéralement deux pilotes chevronnés. Et ces fameux pilotes sont les pères des Eric & Ramzy du film de 2001. Oui, les scénaristes ont dû rater pas mal de cours de SVT puisque, pour eux, un accident cérébral est héréditaire. « C’est simplement pour être comique » me direz-vous. Sauf que ce n’est pas drôle et que ça n’apporte strictement rien au film. Retenez bien cette phrase, vous risquez de la revoir souvent. L’histoire débute vraiment dans l'aéroport « d'Aurly-Ouest » en 1981, alors que nos deux pilotes décérébrés travaillent paisiblement en tant que bagagistes. Bien vite, les vilains Moustachious (en référence aux Anonymous) prennent en otage l’aéroport et tout va partir en cacahuètes. Vraiment tout. Puisque c’est à peu près à ce moment là que le film bascule dans le franchement lourdingue. Jusque-là, la débilité profonde des bagagistes faisait sourire, avec leurs petites mimiques sympathiques et leur prédisposition à ne strictement rien comprendre à ce qu’on leur raconte.

Sauf que voir deux acteurs surjouer deux gogoles c’est marrant 5 minutes, mais au bout de 20, ça devient franchement lourd. Surtout que le film se repose à 90% sur le duo comique. 5% est basé sur le comique de décalage entre notre présent et la réalité informatique de 1981, comme le piratage du panneau d’affichage de la salle d’embarquement avec un vieux PC portable et un câble Ethernet. Sauf que zut, le PC portable qu’on voit dans le film date plus du milieu des années 90 (à l’époque les portables pesaient 10kg et avaient un écran cathodique) et que le port Ethernet était très très loin d’être démocratisé à cette époque. D’ailleurs, des anachronismes technologiques, il y en a d’autres. Sur le principe, ça arrive à tout le monde. Mais quand on base son ressort comique là-dessus, ça fait vraiment tache. Mais il reste 5%, direz-vous ! Ces derniers pourcents sur lesquels repose le film, c’est le scénario. Alors je ne vous ferai pas l’affront de souligner à quel point il est copié sur son modèle de 2001. Je soulignerai simplement que le grand méchant du film est incarné par Philippe Katerine et, qu’à l’inverse de tous les autres acteurs réunis, il est vraiment exceptionnel dans son rôle et est totalement crédible.

Pour en revenir aux autres acteurs, on a souvent l’impression qu’ils se demandent ce qu’ils font là, mis à part les deux abrutis de service (les personnages, hein, pas les acteurs), qui eux, auraient mieux fait de ne pas être là du tout. De plus, l’ensemble est d’une mollesse incroyable, tant dans le rythme que dans la réalisation. Peut-être est-ce dû au fait que c’est Eric Judor lui-même qui réalise le film ? Qu’importe, ce n’est pas les quelques extrêmement rares mais légèrement belles trouvailles qui viendront contrebalancer des scènes tellement affligeantes qu’on a soit envie de détruire le DVD/BluRay/Disque Dur Externe qui contient le film, soit d’aller poster des messages d’insultes sur le compte Twitter de M. Judor. C’est d’ailleurs remarquable de voir à quel point il insiste sur des scènes vraiment pas amusantes du tout, jusqu’à ce que ça en devienne gênant. À l’inverse, d’autres sont tellement bâclées qu’on se demande l’intérêt de gâcher de la pellicule pour ça… En fait, il n’y avait très certainement pas besoin de gâcher de pellicule du tout pour un « machin » cinématographique comme ça.

L’avis perso de Vegakiller Je n’ai pas revu La Tour Montparnasse Infernale depuis longtemps, mais j’en ai de bons souvenirs. C’était la grande époque de H en clair sur Canal+, et Eric & Ramzy étaient au top de leur carrière. Là franchement, en voyant ce film, je me suis juste dit que j’avais gâché 1h30 de mon temps et je me suis profondément demandé comment on pouvait arriver à pondre des bouses pareilles…

On a aimé			On n’a pas aimé
Quand le film se termine Phillipe Katerine exceptionnel			1h30 c’est long Lourdeur, lourdeur et lourdeur Acteurs vides Scénario vide Réalisation vide

La tour s’effondre !

Dire que La Tour 2 Contrôle Infernale est un mauvais film est un doux euphémisme. Même en cherchant bien, rien ne sauve vraiment le film du naufrage. Pourtant, il ne partait pas si mal, mais il s’essouffle au bout de 15 min et finit par s’étouffer complètement. Si jamais le principe du long-métrage vous plaisait quand même, rabattez-vous sur le premier, vous vous amuserez plus et vous le payerez moins cher. Sinon, vous pouvez toujours regarder celui-là un jour où il pleut, où il fait froid et où votre chien vient de se faire écraser par Mémé, comme ça vous resterez dans la même ambiance…

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