News > Tonton Panzer raconte... Silent Hill 2
- Publiée le 23.05.2016, à 17:53
- Par Vincent P.
J'aime les survival-horror depuis tout petit. J'aime galérer dans l'obscurité, me farcir une jouabilité ultra raide et des armes au rabais, croiser des monstres dégueulasses difformes, tout ça pour un peu d'adrénaline et de frisson. Je vous ai déjà
parlé de
Project Zero précédemment, mais cette fois-ci je vais m'attaquer à mon préféré, le meilleur de tous pour moi :
Silent Hill 2 : Inner Fears.
In my restless dreams, i see that town : Silent Hill (Mary)
Silent Hill 2 est ma bible, ma définition même du survival-horror et du jeu d'horreur en général. Si le jeu n'est pour certains qu'un vulgaire jeu d'épouvante où l'on doit affronter des monstres dans une ville grisâtre, il est pour moi un regard sur l'être humain, ses peurs, ses craintes ou ses remords. Vous incarnez James, qui se rend à Silent Hill après avoir reçu une lettre de sa femme Mary, décédée depuis trois ans. Celle-ci lui demande de la rejoindre sur place, ce que va donc faire l'ami James. Mais Silent Hill cache bien des secrets et s'enfoncer dans le brouillard, qui plombe les lieux, demande du courage mais aussi l'acceptation d'un passé douloureux. On n’est pas seul à Silent Hill, James croisant des personnages fragiles, étranges et énigmatiques, dont Maria, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à sa défunte femme, et dont le destin semble lié. Tout ce petit monde n'est pas là par hasard et chacun a son but, sa mission, mais ne le sait pas toujours, certains préférant s'enfoncer dans une folie qui semble inéluctable. James, lui, se retrouve rapidement assailli par des monstres difformes et agressifs, aux thématiques particulières.
Il est d'ailleurs intéressant, une fois le jeu terminé et l'histoire éclaircie, de décortiquer chaque ennemi qui possède une symbolique propre. Rien n'est laissé au hasard, rien n'est placé par hasard, tout est lié. Tout rappelle à James sa vie passée, ses erreurs, ses peurs, ses remords et chaque cauchemar se retrouve matérialisé dans cet univers hostile. Vous pourrez toujours tenter d'aider les personnages croisés en chemin, mais ce sera peine perdue. Ceux-ci ne trouveront la rédemption que dans leur propre combat. On croise les maintenant cultes infirmières, que l'on trouve aussi bien terrifiantes que sexy, signe une nouvelle fois de la schizophrénie ambiante. Mais le clou du spectacle reste Pyramid Head, monstre ultra charismatique, aux penchants violents et sexuels malsains, dans des séquences particulièrement viscérales. Un "personnage" qui prend dans ce jeu tout son sens et vous fait comprendre que sa place est ici et rien qu'ici, pas dans les autres opus ou les adaptations ciné. Le jeu contient également quelques énigmes, de l'exploration et une bande-son magistrale composée par Akira Yamaoka, que j'écoute encore aujourd'hui.
Le verdict de Tonton Panzer // Killing a person ain't no big deal : just put the gun to their head : POW! (Eddie)
Silent Hill 2 est un voyage, au coeur du cauchemar de l'esprit, de ses peurs et ses angoisses, pour enfin découvrir et accepter la vérité, aussi belle que cruelle. Ce jeu a été pour moi une claque énorme à sa sortie et reste encore aujourd'hui mon survival de chevet. Alors certes, la jouabilité est raide, le jeu est parfois trop sombre et l'histoire reste parfois volontairement vague (ce qui pour moi n'est pas un défaut), mais c'est un jeu à faire absolument dans une vie de gamer. Attention, la version Xbox n'est PAS rétrocompatible (seul le son fonctionne, il n'y a aucune image), il faut donc une Xbox ou une PS2 pour y jouer. |
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