[MXG+] XG Série Club : Ozark | Xbox Gamer - Actualité Xbox

Se connecter  -  S'inscrire 
 
 

[MXG+] XG Série Club : Ozark

- Publiée le 17.09.2017, à 22:31
- Par Vincent P.
[MXG+] XG Série Club : Ozark

En général, chaque nouvelle production Netflix est scrutée à la loupe. La plateforme a fait ses preuves notamment grâce à House of Cards, Orange is the New Black ou encore Stranger Things. Alors imaginez qu’on vous annonce que Netflix fait son Breaking Bad ? En tout cas, c’est comme ça que certains ont présenté Ozark, une série produite et interprétée par Jason Bateman. L’acteur américain, que l’on connaît essentiellement dans le registre comique, prend ici un gros risque puisqu’il tient le rôle principal, il est le producteur exécutif et il passe même derrière la caméra pour la réalisation de certains épisodes. Mais bien souvent, le petit jeu des comparaisons se révèle très dangereux. Comparer une série qui débute à une série culte comme Breaking Bad en se basant essentiellement sur son synopsis peut induire pas mal de gens en erreur et les pousser à attendre quelque chose d’autre que ce qui leur est proposé. Non, Ozark n’est pas un Breaking Bad made in Netflix et c’est tant mieux. C’est une série originale. Reste à savoir si cette saison 1 vaut la peine d’être visionnée.

Les bons comptes...




Marty Byrde mène une petite vie bien tranquille. Il a une femme, deux enfants et il est conseiller financier. La journée il gère des comptes, effectue des transferts et le soir il rentre profiter de sa vie de famille tel un citoyen modèle… enfin en apparence. Car en fait, Marty blanchit des millions de dollars pour le deuxième plus grand cartel mexicain de la drogue. Un soir, il reçoit un appel. Del, le représentant du cartel, est en ville. La visite surprise va vite déraper et obliger Marty à mentir pour sauver sa peau. Pour cela, il devra emmener toute sa famille et déménager dans la région des lacs d’Ozark afin de blanchir le plus vite possible 8 millions de dollars. Mais est-ce que Marty sera vraiment capable de blanchir autant d’argent dans les temps ? Le compte à rebours est lancé. Effectivement, quand on lit le synopsis d’Ozark, on pourrait être tenté de se dire « ah, il re-pompe l’idée de base de Breaking Bad ». On retrouve le concept du père de famille qui s’embourbe dans des affaires louches et entraîne tout son entourage avec lui. Cependant les similitudes s’arrêtent là. Ozark ne copie pas, inutile de chercher des similitudes avec le travail de Vince Gilligan. Le propos, le style et le but ne sont pas les mêmes. Personnage central de la série, Marty ne cannibalise pas toute l’attention comme pouvait le faire Walter White. Plus que ses péripéties, ce sont celles de toute la famille Byrde que l’on suit. Comment cette dernière fera-t-elle face à ces changements de vie brutaux ? Y survivra-t-elle ? C’est là le sujet fil rouge de cette première saison.

Autre différence fondamentale avec Walter White, Marty savait très bien où il mettait les pieds. C’est un homme très réfléchi qui rationalise tout à outrance. Le personnage s’emporte peu et réagit toujours avec la tête froide. Dans un milieu de requins, Marty n’est certes qu’un petit poisson mais il reste un piranha prêt à profiter de la moindre blessure sanguinolente pour mordre et sauver sa peau ainsi que celle des siens. Sa femme Wendy n’est pas en reste et au lieu de se laisser abattre et de sombrer, elle dévoilera des ressources insoupçonnées. Quant aux enfants, leur acclimatation plus que difficile ainsi que certaines réactions étonnantes finiront par confirmer le bon travail effectué sur les personnages principaux de la série. Très peu de clichés, un travail très intéressant et assez poussé sur la psychologie des personnages, une qualité d’écriture évidente, tous ces atouts font que l’on devient vite accro à cette famille spéciale. Quant aux autres protagonistes de l’histoire, ils ne sont pas en reste, loin de là. Entre les mexicains flippants, les rednecks complètement tarés et les paumés de service, la série nous dévoile une galerie de portraits hauts en couleur. Blanchiment d’argent sale, trafic de drogue, meurtres, pressions, chantages, le quotidien de Marty à Ozark sera plus que mouvementé.

… font les bons ennemis




Sur les 10 épisodes qui composent cette première saison, il n’y a tout simplement rien à jeter. L’univers, les personnages, les méthodes utilisées, tout se veut crédible et surtout bien structuré. Peu d’incohérences et un récit qui tient en haleine de bout en bout tout en sachant ménager ses moments de suspense et ses cliffhangers. Encore mieux, Ozark boucle sa saison 1 d’une excellente manière tout en laissant assez de pistes pour promettre une saison 2 qui aura de quoi proposer beaucoup de choses intéressantes. Certains reprocheront peut-être le manque d’humour, il est pourtant présent même si très noir. D’ailleurs Ozark se veut souvent extrêmement cynique et piquante, autant envers ses personnages qu’envers certaines idées bien pensantes souvent présentes sur nos écrans. Autant dire que Jason Bateman risque de surprendre pas mal de monde avec sa série, et ce dans le bon sens du terme.

Distillant une ambiance qui lui est propre, Ozark se pose comme une véritable réussite et ceux qui l’accusaient à tort de copier Breaking ne l’ont soit pas regardée, soit n’ont tout simplement rien compris à son propos. Une série originale de qualité qui se situe très facilement dans le haut du panier de ce que fait Netflix. Alors forcément c’est moins tape à l’œil qu’un House of Cards mais ça reste constamment intéressant et brillamment bien développé. On saluera également la très bonne réalisation et son ambiance réussie à souhait. L’image, la mise en scène, les musiques, tout se combine à la perfection, donnant ainsi un cachet vraiment à part à l’ensemble. Cerise sur le gâteau, les acteurs sont tout bonnement excellents. Personne ne surjoue et tout sonne remarquablement juste, mention spéciale à Jason Bateman (Marty) et Laura Linney (sa femme Wendy) qui sont bluffants.

On a aimé

On n’a pas aimé

Un scénario original et bien développé
Des personnages travaillés
Les acteurs principaux vraiment bons, Jason Bateman et Laura Linney en tête
Une ambiance prenante
Une histoire de famille tout sauf gnangnan
La qualité globale de la série : réalisation, mise en scène, musique
Ceux qui s’attendaient à du Breaking Bad bis seront déçus
Un rythme parfois un peu lancinant mais qui sert l’histoire


Le magicien d’Ozark
Une première saison de grande qualité, voilà comment on pourrait résumer Ozark. L’univers, les personnages et le scénario sont aussi travaillés qu’intéressants. Les acteurs sont excellents. La réalisation est impeccable. Suivre les aventures de la famille Byrde est un véritable régal. Une très bonne surprise de la part de Netflix. Finalement, ce qui pourrait causer le plus de tort à la série, c’est la comparaison (inévitable ? inutile ? Les deux ?) avec Breaking Bad. Ceux qui s’attendent à quelque chose de similaire ou qui se focalisent sur une histoire de gangsters seront sans doute déçus, tant pis pour eux. Ozark raconte avant tout les péripéties d’une famille prise dans la tempête même si les mafieux locaux et autres membres du cartel restent évidemment très présents au cours des 10 épisodes. Pour un premier coup d’essai de la part de Jason Bateman, hors de sa zone de confort, c’est un coup de maître. Chapeau bas.

Critique rédigée par Damzema - Membre XG+

Partager :    


VOS REACTIONS
Soyez le premier à réagir sur cet article

Seuls les membres du site peuvent commenter les articles
Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous


Actuellement, les membres connectés sont :
Flux RSS | A propos | La rédaction, nous contacter
Xbox Gamer est un magazine online de jeux vidéo informant sur les consoles Xbox Series X|S, Xbox One, Xbox 360 et Xbox de Microsoft. Copyright XGN © 2002-2024