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XG Film Club - The November Man

- Publiée le 30.11.2014, à 22:55
- Par Vincent P.
XG Film Club - The November Man

A la base, The November Man est une série de treize romans de Bill Granger dont le premier tome a initialement été publié en 1979. Néanmoins, l’adaptation cinématographique se base sur le septième tome, à savoir « There Are No Spies ». On retrouve Pierce Brosnan, bien connu des fans de James Bond, en tant qu’acteur et producteur délégué, ainsi que Roger Donaldson à la réalisation, pour un film d’action et d’espionnage… Pour le meilleur ou pour le pire ?

Film old-school téléphoné




Autant le dire d’entrée de jeu, le scénario de The November Man ne vole très clairement pas haut, piochant dans un peu tous les thèmes, dont celui de la vengeance réutilisé à plusieurs reprises, celui de la trahison, des abus en temps de guerre, sans parler de l’éprouvée relation maître/élève. Le souci, c’est que chaque thème est juste effleuré pour faire croire à un minimum de consistance scénaristique, sauf que l’ensemble manque de profondeur, voire de noirceur malgré quelques scènes plus sanglantes. Pire, tous les poncifs du genre (ou presque, on nous en épargne un…) sont assemblés sans aucun génie, ce qui fait que chaque « retournement de situation » est ultra téléphoné. Le côté années 80/90 a beau être assumé, quand il est aussi mal agencé, il ne convainc que peu, quand certaines scènes ne tournent pas au ridicule. Quelques invraisemblances ne sont pas étrangères à ce sentiment. On oublie donc assez vite le scénario, qui joue principalement sur la relation maître/élève entre Peter Devereaux (incarné par le charismatique Pierce Brosnan) et David Mason (incarné par un Luke Bracey assez fade).

Heureusement, cette dernière fonctionne pas mal et deux ou trois répliques sortent même du lot (étrangement les rares qui dépareillent avec le ton bien trop sérieux du film). Pierce Brosnan incarne son personnage comme il incarnerait un James Bond et cela se ressent fortement à l’écran. En plus, la présence d’Olga Kurylenko (Quantum Of Solace notamment), qui se débrouille comme elle peut dans son rôle d’Alice Fournier, renforce cette aura de la licence 007 qui plane sur cette adaptation de The November Man. Pour vulgariser, on pourrait noter un croisement avec la licence Jason Bourne en ce qui concerne certains passages typés « action », très lisibles à défaut d’égaler le dynamisme de ceux de la licence citée. Les connaisseurs le remarqueront. Hélas, le réalisateur, Roger Donaldson, a fourni ce que l’on pourrait appeler le minimum syndical. Pas d’artifice, pas d’esthétisme, pas de recherche de mise en scène, il s’est contenté de filmer les scènes et de les retranscrire dans un montage brut de décoffrage.

Le tout mêle en prime quelques passages tout droit sortis des années 80/90 qui, malheureusement pour eux, montés de sorte à ce qu’ils arrivent comme un cheveu sur la soupe, donnent un effet parfois ridicule. Le montage est très machinal et si le rythme est convenable passé un début un peu poussif, il ne reste malheureusement qu’un film d’action, avec un aspect espionnage vite intégré, comme on en a vu des dizaines. Rajoutez à cela un doublage français pas forcément convaincant et vous obtenez un film assez lambda. Il n’est pas foncièrement loupé en tous points, l’acteur principal et certains passages sortant du lot, mais il se base sur un héritage du passé qui à défaut d’une bonne mise en scène, comme pour Equalizer ou John Wick (deux films également basés sur les acquis du cinéma d’antan), ne donne ni plus, ni moins qu’un divertissement sans saveur que l’on ne regarde au mieux qu’une fois.



Ce n’est pas toujours dans les vieux pots…
Si plusieurs amateurs d’action et/ou d’espionnage arriveront à passer un moment sympathique sans plus devant The November Man, grâce à quelques scènes bien trouvées, une rivalité maître/élève pas trop mal traitée à défaut d’originalité, et une action lisible de bout en bout, bien d’autres seront plus sévères. En effet, en cette fin d’année, le cinéma d’action des années 80/90 a été mis à l’honneur, avec entre autres Equalizer et John Wick. Tout comme The November Man, ils assumaient les bases utilisées. Néanmoins, l’adaptation cinématographique du « There Are No Spies » de Bill Granger n’arrive pas à la hauteur des deux productions citées, la faute au réalisateur. Outre les poncifs utilisés et mixés sans génie, le principal fautif n’est autre que Roger Donaldson, qui s’est contenté du minimum syndical. Le montage est livré comme tel, brut de décoffrage, il n’y a aucune recherche dans la mise en scène, aucun aspect esthétique travaillé… Du coup, on se retrouve avec un film cliché, avec certaines scènes qui en deviennent ridicules et des incohérences, auxquelles s’ajoutent une version française loin d’être convaincante et des ficelles tellement énormes que tout est téléphoné. Car au fond, le principal défaut de ce long-métrage, c’est de n’être qu’un film lambda comme on en a vu des dizaines, pour ne pas dire des centaines, seuls le charisme de Brosnan et le charme de Kurylenko distinguant le film de la masse.

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