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XG Film Club - Taken 3

- Publiée le 01.02.2015, à 20:46
- Par Vincent P.
XG Film Club - Taken 3

En 2008, les amateurs de thrillers musclés ont eu le droit à une bonne surprise en provenance d’Europa Corp., à savoir le bien nommé Taken. Réalisé par Pierre Morel, celui-ci mettait en scène Bryan Mills, un ancien des services secrets américains, joué par un Liam Neeson en forme, qui va faire son possible pour sauver sa fille, cette dernière ayant été enlevée à Paris. Quatre ans plus tard, Luc Besson écrit une suite paresseuse qui recycle le concept, le tout en confiant la réalisation à Olivier Megaton. Le résultat était tout ce qu’il y a de plus oubliable. Mais le duo Besson/Megaton persiste et signe en ce début 2015 un troisième volet, avec un Liam Neeson qui a désormais 62 ans… Pour le meilleur ou pour le pire ?

Epileptiques s’abstenir




Contrairement aux deux premiers opus, dans Taken 3, il n’est pas vraiment question d’enlèvement, ce qui représentera une certaine trahison de la promesse initiale liée à la licence pour certains et un soulagement pour d’autres. Cette fois, notre cher Bryan Mills est à Los Angeles, chez lui bien tranquille, quand sa routine est chamboulée… Il est alors accusé à tort du meurtre de son ex-femme et il est traqué par l’inspecteur Dotzler (incarné par Forest Whitaker). Il n’y a là aucun réel spoiler puisque c’est simplement le synopsis de ce troisième volet. Autant le dire tout de suite, le scénario n’a rien d’original. Pire, celui-ci est absolument banal, prévisible et enraciné dans une couche de clichés. Il ne faut que quelques minutes pour deviner la fin de l’histoire, sans parler des nombreuses invraisemblances qui s’accumulent tout du long. Nous n’en dirons pas plus pour éviter de vous spoiler mais vous comprendrez aisément que les scénaristes, à savoir Luc Besson et Robert Mark Kamen, ont fait preuve d’une fainéantise prononcée, qui pousse le vice jusqu’à proposer des situations qui prennent le spectateur pour un benêt fini… Et ce n’est pas du côté des répliques que le niveau s’accroît, même si certains arriveront à lâcher un rictus une fois ou deux (involontairement ?!).

Niveau casting, Liam Neeson fait du Liam Neeson, s’ancrant de plus en plus dans des rôles similaires, avec un mécanisme flagrant. Les amateurs apprécieront puisque malgré son âge, il garde un certain charme. Maggie Grace, Famke Janssen ne brillent pas particulièrement, tout comme les méchants russes qui jouent simplement des méchants russes comme on en voit des dizaines dans les mauvais films d’action. Quant à Forest Whitaker, au charisme indéniable, il semble surtout être de la partie pour récupérer son cachet, sans plus. En effet, son personnage est bien mal écrit, voire anecdotique, le côté intelligent de ce dernier et les quelques artifices pour lui donner une dimension énigmatique le rendant au final proche du ridicule. Les autres policiers ne sont là que pour la blague puisqu’au fond le film est surtout centré sur les actions d’un Bryan Mills qui cherche à découvrir la vérité tout en protégeant sa fille. Cela donne lieu à quelques courses-poursuites, à des phases de bagarres et à des fusillades. Une recette classique mais non moins efficace. Malheureusement, la réalisation a été confiée à Olivier Megaton…

Ce dernier n’est en rien subtil, il multiplie les plans serrés et retranscrit les scènes sans aucun génie. C’est même plutôt mal filmé. A cela, il faut ajouter une bande sonore totalement oubliable, des effets spéciaux plus ou moins loupés et un montage catastrophique. Pour compenser la lourdeur de l’acteur principal (il a beau être dynamique à son âge, il a bien du mal à courir) ou tenter justement de masquer la fadeur de la réalisation (et de la photographie soit dit en passant), l’équipe a opté pour un montage épileptique enchaînant une multitude de plans très courts. Cela veut donner un aspect dynamique à l’ensemble, mais le rendu est totalement autre. C’est juste désagréable à regarder et ça donne un aspect brouillon à l’ensemble. Reste que malgré tous les défauts déjà pointés du doigt, les moins regardants arriveront à passer un bon moment avec un film pop-corn que l’on regarde une fois, pas deux. Ces derniers se laisseront séduire par la recette qui, bien qu’éculée, fonctionne encore et ils seront captivés par un Liam Neeson qui arrive tout de même à porter le film, en faisant passer la pilule, et par un Forest Whitaker qui rend bien à l’écran à défaut d’autre chose. Après tout, comme on dit, plus c’est gros, plus ça passe…



Un troisième volet purement commercial
Si vous êtes un minimum exigeant en ce qui concerne les films d’action et/ou les thrillers, gardez en tête le Taken de Pierre Morel et oubliez les deux opus qui suivent d’Olivier Megaton, réalisateur plutôt médiocre. Scénario banal et prévisible d’un Besson de plus en plus fainéant, clichés à outrance, dialogues insipides, effets spéciaux plutôt loupés, personnages anecdotiques, réalisation fade, bande-son oubliable, invraisemblances à foison et montage catastrophique, Taken 3 cumule les défauts. Malgré tout, pour une raison qui peut échapper à certains, les moins exigeants réussiront à y trouver un divertissement plus ou moins correct. Il y a de l’action et des courses-poursuites, Forest Whitaker passe bien à l’écran, malgré son personnage oubliable, et Liam Neeson arrive à captiver malgré un jeu plutôt mécanique. Plus les situations sont abracadabrantesques, plus « elles passent »… A voir une fois en connaissance de cause, mais certainement pas deux.

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