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XG Film Club - Interstellar

- Publiée le 23.11.2014, à 19:16
- Par Vincent P.
XG Film Club - Interstellar

Christopher Nolan est un réalisateur qui a su s’illustrer avec plusieurs films, dont Memento, Le Prestige, Inception ou encore la dernière trilogie concernant Batman, à savoir The Dark Knight. Cette année, il s’est attaqué à la science-fiction avec Interstellar, un film qui prend quelques inspirations dans le 2001 : l’odyssée de l’espace du non moins connu Stanley Kubrick. Pour réaliser ce long-métrage de 2h49, le réalisateur a fait appel à son frère Jonathan, qui a travaillé à plusieurs reprises avec son frangin et auquel on doit entre autres la très bonne série Person Of Interest. Reste alors à voir ce que vaut ce nouveau film…

Quand la magie d’une scène suffit…




Durant les premières minutes, les frères Nolan (co-scénaristes, seul Christopher assurant la réalisation) mettent en place la représentation d’un futur plus ou moins proche, qui n’est au final qu’une extrapolation de ce qui pourrait arriver à la Terre si l’Homme continue à s’entêter à surexploiter les ressources de cette dernière, tout en faisant fi du facteur écologique. C’est aussi l’occasion de mettre en place quelques clés du scénario qui seront exploitées par la suite, tout en focalisant le long-métrage sur la relation de personnages d’une même famille, à savoir Cooper et ses deux enfants, Tom et Murphy. Ne cherchez pas d’action, le début prend la forme d’un mélodrame qui crée un rapport bien particulier aux personnages, avant d’ouvrir la suite du film sur la conquête spatiale. Par quelques liens que nous tairons dans ces lignes, Cooper, interprété par l’excellent Matthew McConaughey, devient le membre d’une équipe d’astronautes et scientifiques qui a pour objectif de trouver un nouvel environnement dans lequel pourrait proliférer l’humanité, dont la Terre est condamnée. Nous n’en dirons pas plus sur le scénario, pour éviter de vous gâcher toute surprise.

Néanmoins, nous pouvons évoquer plusieurs ressentis à son sujet. Très ancré dans le domaine scientifique, avec plusieurs explications qui échapperont à certains et un rapprochement avec la physique quantique, qui en laissera quelques autres de plus sur le carreau, le scénario se montre parfois très démonstratif, voire même pompeux. Certains y verront alors des longueurs, accentuées par la durée du film, qui auraient pu être évitées avec une mise en scène plus efficace. Après tout, le propre du support imagé, c’est également de pouvoir transmettre certaines émotions ou certains messages par les images, sans multiplier les mots. Pourtant, des émotions, tout au long du film, il n’en manque pas. Souvent mélodramatique, le scénario arrivera tout de même à toucher une bonne partie du public, notamment par la justesse de la relation qu’entretiennent Cooper et Murphy (jeune - jouée par une Mackenzie Foy impeccable), mais également par tous les sentiments induits par des enjeux conventionnels mais forts. A vrai dire, le scénario est très riche et, même en enlevant certaines esbroufes, il multiplie les thèmes abordés, allant de la nature de l’être humain à la mort, en passant par les choix cornéliens, le rêve de la conquête spatiale ou encore le temps.

Cette dernière thématique est assurément celle qui est la mieux traitée, celle qui offre également les scènes les plus fortes. Car oui, malgré certains passages assez patauds, Interstellar intègre plusieurs scènes qui font mouche, dont une magistralement mise en scène. Nolan a poussé le raisonnement sur la thématique du temps, déjà bien mis en place dans ses précédents films, jusqu’à son paroxysme. La richesse des messages donne d’ailleurs l’impression d’avoir plusieurs films en un, sans parler de quelques critiques placées ci et là, mais le tout garde un véritable fil conducteur, assuré par des pièces qui s’imbriquent petit à petit jusqu’à donner une vision globale du puzzle. Les parallèles entre la Terre et les événements de l’espace donnent également une couche de lecture supplémentaire au film. Tout le monde n’accrochera pas, mais il faut bien reconnaître que l’ensemble est plutôt bien fait. En revanche, un passage mettant en avant une guest-star et la conclusion du long-métrage diviseront probablement les foules. Cela dit, le film possède des atouts indéniables, comme ses acteurs, plutôt justes dans l’ensemble, des passages plus enlevés qui en raviront certains, ou encore une touche bien dosée d’humour apportée par un robot bien particulier.

Quelques fantaisies propres à la science-fiction sont également de la partie et ne font que donner du grain à moudre à l’imaginaire, même si cela n’est pas toujours raccord avec certaines théories scientifiques qui, comme leur nom l’indiquent, ne sont que des théories. Les libertés prises à ce niveau ne sont en rien dommageables, bien au contraire. Au niveau artistique, nous avons même le droit à la découverte d’une poignée de nouvelles planètes, dont une qui donne une séquence stressante ô combien jouissive. Le thème de la mort est récurrent, donnant lieu à bien des messages secondaires qui s’imbriquent avec tous les discours tenus. Reste également des séquences dans l’espace qui sont parfois d’une beauté incomparable, malgré l’utilisation d’une technologie plutôt old-school en matière d’effets spéciaux, sans parler de certaines scènes des plus spectaculaires. Enfin, il est également bon de souligner les efforts réalisés sur la bande sonore, Hans Zimmer fournissant l’une de ses meilleures compositions, alors qu’il était critiqué ces derniers temps pour sa fainéantise en matière de création. Elle colle parfaitement au film, intégrant les longs silences des scènes spatiales.



Un voyage qui transcende l’espace-temps
Interstellar n’est pas dénué de défauts, certains allant être rebutés par des discours très démonstratifs parfois trop pompeux, accentués par une certaine longueur (2H49) et une fin qui pourra diviser, laissant pourtant la place à une certaine ouverture sur quelques théories. Bien loin d’un film d’action, ce long-métrage des frères Nolan (du moins pour le scénario) embarque les spectateurs dans une science-fiction mélodramatique aux scènes parfois époustouflantes. Beaucoup de thématiques sont intégrées, certaines sont même placées à des niveaux de lecture différents, mais une chose est certaine, le film ne laisse pas indifférent. Il est construit à la manière d’un puzzle, avec des éléments du début en lien avec ceux de la fin, le tout avec une forte accentuation sur des thèmes forts que sont l’amour, la mort et le temps (thème extrêmement bien traité dont le sujet est poussé à son paroxysme). Il donne en tout cas matière à réfléchir, tout en offrant un aspect spectaculaire bien étudié. Les acteurs sont bons, certaines scènes sont touchantes, d’autres oppressantes et la musique accompagne le tout à merveille, Hans Zimmer ayant travaillé sa partition.

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