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L'avis flash d'Oni - GRID

- Publiée le 08.10.2019, à 22:34
- Par Vincent P.
L'avis flash d'Oni - GRID

En 2008, la série Race Driver est revenue dans la course avec un épisode sous-titré GRID. En 2013, elle s’est émancipée avec un opus sobrement baptisé GRID 2, suivi l’année suivante par un certain GRID : Autosport qui a marqué la fin de la licence… Jusqu’à aujourd’hui du moins puisque Codemasters tente un reboot avec GRID, simplement GRID. Votre serviteur que je suis (Vincent / onizukadante) ayant eu la chance de faire tourner le titre depuis quelques jours sur sa Xbox One X, je vous propose dès aujourd’hui un avis flash qui tient compte de la partie solo après avoir plié plus de la moitié de la Carrière. Comme je n’ai pas pu tester le mode multijoueur dans des conditions normales avec suffisamment de monde, je vous proposerai une critique complète la semaine prochaine. En attendant, voici mon avis avant la sortie du jeu fixée au 11 octobre.

T’es sur la GRID de départ ?




Niveau contenu, les développeurs sont allés à l’essentiel. Le mode jeu libre permet simplement de jouer avec les paramètres de la course pour se lancer directement dans l’action. Classique mais efficace pour une partie de temps en temps. Même si je n’ai pas encore pu jouer dans des conditions normales au multijoueur, je peux vous dire que celui-ci est archi simpliste. Matchmaking rapide qui trouve une partie ou match privé pour régler les options de la partie (nom de l’épreuve, discipline, catégorie et type de véhicules, pilotes IA ou non, nombre de flashbacks, dégâts critiques activés ou non, nombre de manches…) et voilà, c’est tout. Je développerai cette partie dans ma critique de la semaine prochaine mais je tenais à souligner le fait que les développeurs ont fait le minimum syndical. Du coup, je me suis tourné vers la Carrière. Autant le dire de suite, c’est à l’ancienne. Comprenez par là que vous avez une grille de courses à faire. Pas de scénario, pas de quoi impliquer le joueur outre sa propre motivation. La grille est divisée en six catégories selon le type de véhicules (touring, stock-car, tuner, GT, véhicules de Fernando Alonso et les invitational regroupant les classiques comme des Ferrari, Mini…) et il y a treize épreuves par catégorie, sauf celle des Invitational qui est composée de vingt-six épreuves.

Lorsque vous terminez dix épreuves dans une catégorie (pour les quatre premières, il faut tout terminer pour les deux dernières), vous accédez à une ultime épreuve. Pour que ce soit plus accessible, il n’est pas nécessaire de gagner chaque course ou ensemble de courses (les épreuves se font parfois en plusieurs rounds, soit plusieurs courses) pour débloquer la suivante. Il faut au moins y participer. Des objectifs variables, se corsant au fil de la progression et demandant d’arriver au moins à une certaine place, ont également été ajoutés pour permettre de gagner de l’XP et des crédits supplémentaires pour acheter de nouveaux bolides. Il suffit de faire preuve de courage, de dépasser des concurrents, d’assurer des sections propres, etc. pour gagner des récompenses permettant justement d’avoir des crédits supplémentaires. Vous l’aurez compris, cette Carrière n’est pas avare en contenu mais elle se révèle assez peu motivante, faute d’éléments pour vraiment impliquer le joueur qui se retrouve devant un énième enchaînement de courses.

Visuellement, le constat est plus positif, surtout au niveau de la modélisation des véhicules. Ils sont parfaitement reconnaissables et plutôt jolis. Les effets de pluie sont assez agréables et les jeux de lumière ont été travaillés. Le rendu visuel est propre et tout tourne à 60 images par seconde sans broncher. Les environnements sont détaillés, certains restent en revanche plus réussis que d’autres. Par contre, nous sommes ravis de trouver Brands Hatch, Silverstone et Sepang dans le lot, aux côtés de tracés inventés pour l’occasion dans certaines grandes villes, dont Barcelone par exemple. Si on ne s’attarde pas sur les détails, c’est très agréable. Si on prend le temps de regarder les alentours, on constate quelques textures sommaires, des modélisations d’immeubles basiques, voire un certain flou dans le fond ou sur des textures au sol. Au moins, il n’y a pas d’aliasing et ça tourne bien.

Le seul petit regret visuel vient de la modélisation de la vue cockpit, trop sommaire. On a le plaisir de voir le bras bouger lors des changements de vitesse, on voit le pied changer de position quand on freine… Mais on ne voit pas ce même pied appuyer sur l’accélérateur avant le top-départ alors que le moteur vrombit et on ne le voit pas enfoncer ou relâcher la pédale en fonction de nos accélérations et décélérations. Pour le reste, les textures et les détails sont sommaires et les visuels dans les rétroviseurs semblent être en SD. Petite note au passage, sur les monoplaces, la gestion des dégâts sur les rétroviseurs est risible, les miroirs passant derrière le plastique qui les soutient quand ils ne restent pas en travers. Tout ceci c’est pour chipoter mais pour les amateurs de détails, on se devait de le signaler. En revanche, la bande-son est très appréciable. Les développeurs ont bien bossé sur les bruits des moteurs, sur les bruitages lors des changements de rapport, lors des freinages, etc. Avec des sonorités adaptées en plus à la vue adoptée, c’est un régal.

Oh Michel, comment tu prends ton virage ?




Reste alors le gameplay. Si vous êtes un fan de simulations, passez votre chemin, GRID n’est pas pour vous. Si vous aimez l’arcade sans prise de tête, alors vous pouvez rester. Les développeurs sont allés à l’essentiel en accentuant les sensations et en misant sur des freinages secs au dernier moment accompagnés de glissades. C’est très arcade mais d’un autre côté, si vous coupez à certains endroits des circuits, vous prenez deux secondes de pénalités. On reste donc sur de l’arcade mais avec un poil d’exigence. Par contre, l’I.A., et ce quel que soit son niveau de difficulté, pourrait bien vous faire pester. En effet, si celle-ci n’est pas des plus brillantes, prenant toujours la même trajectoire pour le démarrage et semblant suivre son script durant la course, avec des freinages bien en amont des virages notamment, elle peut se montrer extrêmement agressive. Percutez un peu trop fort une voiture et vous obtenez un rival qui n’hésitera pas à vous sortir de la course si vous vous approchez de lui. Le souci, c’est que les autres véhicules sont susceptibles de faire de même. Imaginez notre frustration en étant premier, en se faisant rattraper par le deuxième dans une ligne droite et en partant subitement en tête à queue parce que notre poursuivant nous a violemment percuté à l’arrière sur le côté, et ce sans autre raison que de nous nuire…

De manière générale, les chocs sont aléatoires et souvent au désavantage du joueur. On peste donc parfois contre le jeu, alors qu’en soit, en ayant la voiture la plus rapide, on remonte vite les concurrents et, en prenant les virages en intérieur en s’appuyant au besoin sur les autres voitures, on remonte vite les places. Bref, ça peut très bien se passer et parfois non. Par contre les collisions sont souvent aberrantes et les dégâts visuels exagérés ou pas toujours raccords avec les accrochages. On peut bien sûr activer les dégâts critiques mais avant de casser sa voiture, il faut y aller. La seule fois où ça nous est arrivé, c’est parce que nous avons volontaire percuté une barrière de sécurité avec une monoplace à plus de 220 km/h. Dans tous les autres cas, même lors de sérieux accrochages, nous sommes repartis comme si de rien n’était, les performances des voitures n’étant jamais affectées par les dégâts. Comme les bolides sont bien plus légers qu’ils ne devraient, pour accentuer l’aspect glissade, certaines situations relèvent de l’hérésie…

Mais après tout, c’est de l’arcade, donc ce n’est pas grave. En plus, les intéressés peuvent utiliser (la fonction peut être désactivée) un certain nombre de retours en arrière, histoire de revenir quelques secondes avant un incident pour tenter de changer l’issue. Pour apporter un poil plus de sensations, on peut changer la transmission, passer en manuel, augmenter la difficulté de l’I.A. (passez au moins en difficile si vous êtes habitués aux jeux de course), enlever l’ABS, retirer le contrôle de la stabilité, l’anti-patinage et les marqueurs de trajectoire. Vous n’aurez pas une simulation pour autant, loin de là, mais ça donne un peu plus de piment aux parties et un poil plus de subtilité au pilotage.


Le mot de la fin de Vincent / onizukadante
Je ne vais pas vous mentir, GRID reste un petit plaisir coupable malgré ses défauts. J’aime bien la conduite arcade, les glissades accompagnées de sonorités soignées, les accélérations en sortie de virage et les dépassements musclés. Certes, l’I.A. peut être rageante quand elle s’y met mais elle a le mérite d’être agressive, même si c’est trop par moments. Les moyens de gagner de l’XP et des crédits sont assez nombreux, ce qui permet de changer de bolide assez régulièrement et même d’opter pour des livrées avec quelques options de personnalisation pour les couleurs. Le contenu de la Carrière est conséquent mais il est regrettable de voir que les développeurs ont opté pour une simple grille divisée en six catégories, sans rien de plus. Certes, c’est accessible d’autant qu’il ne faut pas arriver premier pour accéder à la suite mais ça enlève un certain intérêt, si ce n’est de piloter d’autres véhicules, notamment du côté des Invitational. Petite parenthèse pour vous dire d’ailleurs que si la conduite des véhicules est généralement agréable (pour de l’arcade), celle des monoplaces laisse clairement à désirer (un comble quand on sait que Codemasters a fourni un excellent F1 2019). Pour le reste, je ne vais pas répéter tout ce que j’ai déjà écrit. GRID a pas mal de défauts qui trahissent un certain côté désuet dans sa conception. Les développeurs sont allés à l’essentiel (des courses et des contre-la-montre), que ce soit pour le solo ou le multijoueur mais ils ont le mérite d’avoir rendu un jeu propre au gameplay arcade agréable avec pas mal de tracés, le tout étant fluide et assez joli dans l’ensemble. Le seul souci à mes yeux, c’est que le titre est vendu à 69,99€. Vu le contenu, les aspects non fignolés et le minimalisme des modes de jeu, on se dit qu’un prix psychologique de 39,99€ aurait été plus raisonnable, d’autant qu’on prend plaisir à y revenir de temps en temps pour deux ou trois courses avant de passer à autre chose.

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