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[MXG+] XG Série Club : Olympus

- Publiée le 21.02.2016, à 22:48
- Par Vincent P.
[MXG+] XG Série Club : Olympus

Parmi les dizaines de séries qui sortent régulièrement, assez peu d’entre elles ont pour thème la mythologie grecque et/ou romaine. Bien sûr, nous avons eu droit à des séries sans les dieux comme le chef d’œuvre qu’est Rome (2 saisons, HBO, à voir pour tout fan de l’empire romain qui se respecte) ou le très divertissant et spectaculaire Spartacus… Mais il faut bien reconnaître qu’il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent pour les amateurs de Zeus et consorts. Ceux de notre génération se souviennent sûrement d’Hercule, avec Kevin Sorbo, de Xena, avec Lucy Lawless, ou encore de Young Hercule, avec Ryan Gosling (Générique ici) mais ces œuvres restent au rang de vieilleries kitch dépassées. Nous voici donc en avril 2015, la chaîne américaine SyFy diffuse le premier épisode d’Olympus, un péplum mythologique. Voyons voir si cette série possède vraiment la puissance des dieux ou juste celle d’une kitcherie nanardesque.

L’odyssée




An 0, Grèce. La cité d’Athènes est assiégée par le roi Minos et ses troupes. À l’intérieur des murs de la ville, le roi Aegeus (Egée) tente tant bien que mal de résister pendant que la reine Medea (Médée) s’affaire à déchiffrer une énigme enfouie dans son propre fils et provenant des dieux eux-mêmes. En effet, le prince Lykos serait le détenteur du Lexicon. Ce fameux Lexicon permettrait aux hommes de trouver les portes de l’Olympe et de les franchir afin de devenir des dieux. Et pendant que les deux rois s’affrontent, chacun convoitant le pouvoir suprême, un jeune homme au nom maudit capture une femme. Ce jeune mercenaire vient en fait de faire prisonnière l’Oracle de Gaia. Dévouée à sa déesse, elle est sujette à de multiples visions dont certaines très inquiétantes évoquant la fin des dieux et du monde. Comment déchiffrer le Lexicon ? Qu’est-ce que l’anneau des Magi que tant de gens semblent convoiter ? Les dieux existent-ils ? Sont-ils nos bienfaiteurs ou nos tortionnaires ? La quête du jeune homme sans nom va le mener bien plus loin que la forêt dans laquelle il a grandi. Et s’il était la clé de tout ? C’est ainsi que commence Olympus. Se basant sur moult faits et personnages mythologiques, la série ne se veut absolument pas réaliste.

Inutile donc d’y chercher une reconstitution minutieuse comme dans la série Rome, ici l’accent est clairement mis sur le fantastique. Les dieux, les visions et la magie sont omniprésents. Les amateurs de la Grèce antique et de ses légendes y croiseront des noms connus : Daedalus (Dédale), Ariadne (Ariane), Icarus, le cyclope, la rivière Styx, Chronos, Gaia, Zeus… Les références sont nombreuses. Cependant, plutôt que de nous raconter exactement certaines légendes, la série n’hésite pas à prendre des libertés. Certains personnages sont modifiés, notamment les dieux qui sont revisités d’une manière à la fois étrange et innovante. Osant mélanger plusieurs concepts et influences, Olympus réussi à créer son propre univers, aussi bien dans son histoire que dans son visuel. Dommage cependant qu’un manque de budget évident empêche la série de délivrer tout son potentiel. Les costumes sont crédibles, les armes aussi, les visions sont bien amenées mais, en ce qui concerne les décors, le bilan est plus que mitigé. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’Olympus a la main bien trop lourde en ce qui concerne les environnements sur fond vert.

Et si certains sont très réussis (les temples, les cavernes) ou assez crédibles pour donner un cachet particulier à l’ensemble (Athènes, le palais d’Aegeus), d’autres sont en revanche bien trop grossiers et mal faits. Les forêts, en particulier, ont l’air de sortir d’un ancien jeu vidéo cassant ainsi beaucoup trop l’immersion. Et c’est très regrettable car malgré ses côtés bariolé et mal fini, la série propose des choses parfois très recherchées visuellement. Voir nos héros se balader dans un désert parsemé par les restes de statues géantes à moitié ensevelies ou voir la cité d’Athènes au loin, malgré les faiblesses techniques de l’ensemble, a quelque chose de marquant. On a envie d’y croire, de se laisser happer par le souffle de l’aventure. D’autant plus que le scénario est plutôt bien amené, avec un bon rythme et sait quand placer ses twists et ses révélations. Dommage aussi que certains effets spéciaux soient ultra cheap (la magie de Medea) là où d’autres sont très réussis (le cyclope). Dit comme ça, on aurait presque l’impression qu’Olympus est une bonne série manquant de budget dans un genre très peu représenté à la télé. C’était sans compter avec d’autres défauts bien plus gênants…

Mythologie Leader Price !




Olympus souffre donc d’un manque de moyens qui l’empêche de réaliser son plein potentiel visuellement parlant. C’est également le cas en ce qui concerne l’ampleur ou le côté épique des scènes d’action. Inutile d’espérer voir des centaines de soldats s’affronter, il y a très peu de scènes impliquant des combats à plusieurs. Celles du premier épisode sont par exemple assez réussies pour une série de ce calibre mais elles sont courtes. Nous ne sommes clairement pas devant le 300 de Zack Snyder. Autre détail qui fait tache, la chorégraphie des scènes d’action. Très peu de ces dernières sont bien réalisées, les combats à l’épée étant le véritable point faible de l’ensemble. Gestes exagérés et lents, chorégraphies hasardeuses, on sent clairement un manque d’expérience des showrunners et des acteurs. Heureusement, certaines scènes relèvent le niveau notamment quand le héros se bat grâce à sa corde, dont il se sert comme un fouet, ou quand la guerrière blonde des Magi se bat avec sa dague… Mais c’est globalement bien trop mauvais.

Si on peut pardonner aux acteurs leur faiblesse dans le maniement des armes, on leur pardonnera largement moins leur faiblesse dans la qualité de leur jeu. C’est bien simple, une bonne moitié du casting n’est absolument pas convaincante. Le roi Aegeus, par exemple, est une véritable tête à claques constamment surjouée, donnant au personnage un côté caricatural bien trop prononcé. Idem pour Ariadne, la fille de Minos, dont l’actrice surjoue parfois bien mal le côté sadique. Ou encore pour l’Oracle dont les changements d’humeur peu crédibles rendent le personnage usant sur la fin. En résulte des protagonistes avec lesquels on ne sait pas trop sur quel pied danser. N’évoquons même pas les personnages secondaires, comme la cour d’Aegeus ou les bandits random, mal joués à l’extrême et dignes d’un téléfilm ou d’un direct to video d’Afghanistan. Fort heureusement, certaines têtes d’affiche relèvent le niveau comme le cruel et impatient roi Minos, le farfelu Daedalus ou la captivante Medea qui prend de plus en plus d’ampleur au fil du récit.

Le héros aurait sans doute pu être mieux casté mais il se révèle au final bien moins lisse que ce que les premiers épisodes laissaient présager. Si le scénario se tient dans sa globalité, on ne peut s’empêcher de tiquer en voyant certains twists hasardeux ou certains personnages qui semblent retourner leur veste en quelques secondes. Des défauts qui auraient été atténués avec un casting de meilleure qualité car, au fur et à mesure que ces petites anicroches se multiplient, au fil des 13 épisodes de la saison 1, l’histoire se retrouve plombée par des incohérences et des personnages mal utilisés ou plus assez crédibles. Une histoire qui met du temps à faire entrer les dieux en scène et c’est vraiment dommage quand on voit les bonnes idées déployées une fois que ces derniers sont utilisés. Bien loin des clichés des personnages vêtus de toges blanches au physique parfait, Olympus ose mélanger les genres. Humains, inhumains, modernité, respect des légendes, tout s’entremêle pour donner un résultat qui, malgré un côté cryptique/bordélique, a le mérite d’essayer d’innover.

On a aimé

On n’a pas aimé

Certains effets spéciaux
Une direction qui fonctionne dans certains décors
L’ambiance Grèce antique
Le côté mythologique omniprésent et plaisant
Certains personnages captivants
Un côté bancal et bariolé attachant
Une vision des dieux revisitée et bien amenée
Le scénario plutôt bon
Série sympa ?
Certains effets spéciaux
Un casting douteux avec trop de mauvais acteurs
Certains décors foireux et cheap qu’on croirait sortis d’un jeu PS2,
Des retournements de veste peu crédibles (les acteurs n’aidant pas)
Quelques incohérences dans le scénario
Les scènes d’action trop souvent ratées
Pas de suite, la série a été annulée
Série nulle ?


Heureux qui comme Ulysse…
Au final, cette saison 1 d’Olympus est-elle un beau voyage ou juste une virée au pays des nanars ? Sans doute un peu des deux. En fonction de vos exigences de téléspectateurs, vous pourrez y trouver un péplum mythologique sympathique et sans grande prétention malgré de gros défauts, avec un côté cheap/bariolé qui rend le tout attachant… Ou alors vous n’y trouverez qu’une daube sans nom, mal jouée, avec pleins d’effets spéciaux au rabais. À vous de voir si vous avez envie de vous laisser tenter par les charmes et/ou les défauts de la série. Quelque part entre la mauvaise série et le bon nanar ou la bonne série et le mauvais nanar, Olympus souffle constamment le chaud et le froid. Impossible de ne pas avoir de regrets en se disant qu’avec un Netflix ou un HBO derrière elle, la série aurait pu être une fresque épique et mythologique phénoménale. Malheureusement, en l’état, on ne se souviendra d’Olympus que comme d’une tentative sympa mais cheap ou d’une daube manquant de budget. En tout cas, si vous décidez de tenter ce voyage, il vous faut savoir une chose : la série ne possède pas de vraie fin. La saison 2 ayant été annulée par SyFy, qui préfère se concentrer sur la science-fiction pure et dure, la fin d’Olympus ne répond pas à toutes les questions. Cependant, malgré une fin ouverte laissant place à pas mal d’interprétations et un cliffhanger concernant le destin de deux des protagonistes principaux, il est bon de noter que pour tout le reste du casting, chaque personnage a le droit à une conclusion digne de ce nom en accord avec son histoire. Des conclusions n’hésitant pas à mener à la mort de personnages importants... Olympus n’est pas une bonne série mais certains auront envie de l’aimer malgré ses défauts et parfois même à cause d’eux. Elle n’en reste pas moins une sorte d’OVNI télévisuel clivant qui en fascinera autant certains qu’elle en dégoûtera d’autres.

Critique rédigée par Damzema - Membre XG+

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