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[MXG+] XG Série Club : Daredevil S1-2

- Publiée le 03.04.2016, à 21:25
- Par Vincent P.
[MXG+] XG Série Club : Daredevil S1-2

[Note de la rédaction] Cette semaine, nous vous proposons une critique XG Série Club un peu spéciale puisque celle-ci réunit la critique de la Saison 1 de Daredevil faite par Derkaone et la critique de la Saison 2 réalisée par Damzema. Vous trouverez donc les deux critiques ci-dessous dans l’ordre chronologique, avec en prime des +/- résumant les qualités et faiblesses de l’ensemble de la série, en plus d’un conclusion générale.

Daredevil Saison 1 par Derkaone // Le diable est dans la place

Avec Daredevil, il semblerait que Marvel veuille apporter une touche plus adulte, plus mature à ses productions. Bien que des films comme Captain America : le Soldat de l’Hiver ou Iron Man 3 soient appréciables par les adultes, on peut facilement parler d’œuvres « tout public » pour les autres (Avengers, Ant-Man, etc.). Cette fois-ci, avec Daredevil, Marvel accouche d'un ovni à ne pas mettre entre toutes les mains. Le postulat reste pourtant le même : un personnage lambda se trouve affublé de « pouvoirs » (ou ce qui peut s’en approcher pour le commun des mortels) après une expérience, un accident, ici un drame, mais le traitement est totalement différent : ultra violent, parfois gore (cogner un gars en pleine poire jusqu'à l'épuisement, au sol, ce n'est plus un mec que vous avez, juste un steak saignant bien explosé), ambiancé par certaines scènes franchement malsaines, Daredevil ne fait pas dans la dentelle. C’est là que la série excelle… Non pas à cause spécialement de cette violence exacerbée mais juste parce que Daredevil c'est ça, cette violence est nécessaire, elle vient directement du comics d'origine et elle n'est pas gratuite. Matt Murdock/Daredevil est un avocat qui commence son activité professionnelle avec son ami Foggy Nelson, en ouvrant un cabinet à New York dans le quartier de Hell’s Kitchen. Suite à un accident dans son enfance, il a reçu des produits chimiques dans les yeux, Murdock perd la vue.

Aveugle, il développe tous ses autres sens. Il est ainsi capable, d’une certaine manière, de "voir". Et même bien plus que ça… Ses sens super aiguisés lui confèrent un équilibre parfait qui lui permet de se battre comme un diable. C'est même un détecteur de mensonges, captant les battements de votre coeur ou encore les variations thermiques de votre organisme. Au final, cela le rend bien plus fort que n’importe quel "humain" lambda. Dans une ville où la corruption et la violence ont souvent le dessus sur tout le reste, la nuit tombée, Matt Murdock devient Daredevil, un héros masqué prêt à protéger sa ville, son quartier Hell’s Kitchen, coûte que coûte. Seulement voilà, aussi incroyable que cela puisse paraître, il n’est pas invincible. Il n'a pas de gadgets, pas de gilet pare-balles, pas d'armes à feu, pas d'armure, non, juste une espèce d'écharpe enroulée autour du visage pour conserver son anonymat (n'ayant pas son costume définitif lors de cette première saison ou presque), des gants en cuir et une certaine prédisposition à pouvoir se confectionner un sous-plat avec votre boule. Matt Murdock est un humain avec ses faiblesses, ses limites, ses doutes. D’où le fait de le voir s'en prendre plein la tronche durant les 13 épisodes de la première saison. Souvent, après une altercation, il se retrouve en sang, le visage et le corps couverts de bleus...

Cet aspect ajoute une crédibilité non négligeable et il est appréciable de se retrouver devant des scènes d’action où les effets spéciaux n’ont pas leur place pour donner lieu à de la fureur dans chaque baston. Oui, vous avez bien lu, il n'y a pas le moindre début d'effets spéciaux dans les scènes d'action. Les figurants, les cascadeurs, tous ceux qui, pendant le tournage de la série ont participé aux scènes d'action, que la production a fait sauter sur un explosif, qui ont brûlé dans l'incendie d'un entrepôt, qui se sont fait tirer dessus, jeter d'un immeuble ou torturer, sont morts pour de vrai. Ils ont donné leur vie pour cette série... Je blague, mais si vous avez vu RAID 2 (le meilleur film d'action de la décennie) vous pourrez constater que certaines scènes d'action de Daredevil n'ont carrément pas à rougir face au chef-d’œuvre de Gareth Evans. Au-delà de l’action, ce sont bien les personnages, principaux comme secondaires, qui sont mis en avant, chacun ayant un rôle capital au bon déroulement du récit. Bien entendu, le héros est le point central de l’histoire et sa personnalité est plutôt finement travaillée (et bien retranscrite du comics d'origine). D’ailleurs, le gros avantage de Matt, c’est qu’il ne se pose pas de questions existentielles sur sa mission. Murdock a conscience qu'il prend d’énormes risques et qu'il peut facilement passer pour un cinglé (s'en prendre à la pègre de New-York, avec une canne et ses poings, il faut être un peu cinglé).

On voit le bout de ses cornes…




Il sait aussi qu'il peut devenir un danger pour ses proches mais il a une idée bien ancrée en lui qui le pousse à prendre des risques considérables : l’idée qu'il se fait de la justice. Sans jeu de mots, comme lui, elle est aveugle, il ne s’arrêtera pas jusqu’à ce que sa ville soit comme il l’entend : des rues sûres, débarrassées de la pègre. Un autre aspect intéressant de cette série réside dans le fait que son objectif est tout simplement le même que son ennemi juré, Wilson Fisk, dit le "Caïd". Ce dernier veut également rendre cette ville plus belle, plus sûre. Lui aussi use de la violence pour parvenir à ses fins (croyez-le, il vaut mieux se faire écraser deux fois par le même camion que de tomber nez à nez avec l'excellentissime Vincent D'Onofrio, impeccable dans le rôle). "Il est le Caïd", un personnage qui pense que, je cite : « La destruction est une épreuve inévitable à la création ». Un but identique, deux moyens différents d’y parvenir, Murdock et Fisk entretiennent une relation complexe et simple à la fois, une ambiguïté qui fait de Daredevil une série puissante, sombre et adulte. En ce qui concerne le casting, on est sur du sans-faute. Charlie Cox nous sert un Matt Murdock convaincant, aussi bien sensible que badass. Le physique (en forme de tronc d'arbre) impressionnant et la prestation sans faille de Vincent D’Onofrio offrent à la série un Wilson Fisk terrible, ou encore le journaliste Ben Urich (Vondie Cutis-Hall), très attachant car écrit avec un juste équilibre.

Il profite d’un background classique, avec une épouse malade et une carrière finie, mais les scénaristes n'ont pas plombé la série avec des scènes à rallonge et larmoyantes. Nous avons aussi "Weasley" (Toby Leonard Moore), l’homme de main de Fisk, qui est classe, pragmatique. Il parvient à trouver toutes les solutions à tous les problèmes et n’a finalement, lui aussi, peur de rien. Il est l’un des méchants les plus marquants de cette première saison et se paye le luxe de voler parfois la vedette à son patron. Très organisé, méthodique, quand "Weasley" s'assoit à votre table et vous dit qu'il a réécrit votre vie, vous dites "merci monsieur", c'est tout. La seule grosse déception qui le concerne est le sort que lui ont réservé les scénaristes... D’ailleurs, en parlant de "super vilain", voilà ce qui pourra sembler être pour certains un petit point noir de Daredevil : il n’y en a pas des masses. La série aligne des ennemis sur la route du héros aveugle, mais cela reste des ennemis de deuxième main, qui viennent de gangs, de la Mafia new-yorkaise, russe ou albanaise ou autre.

Reste un combat assez intéressant et bien sanglant contre un ennemi assez habile... Ceux qui connaissent bien Daredevil savent de tout façon que la principale activité du démon est de combattre les gangsters et autres malfrats, certes armés, déterminés et dangereux, mais sans super pouvoir. Autre chose, il faut parfois s’accrocher car la série peut être très bavarde. Beaucoup de blabla pour parfois pas grand-chose et l’enquête, qui prend de l’ampleur par la suite, peut sembler s'étirer en longueur, sans réellement passionner. Cela donne lieu à des scènes parfois inintéressantes (ou presque) qui ne font pas avancer l'histoire plus que ça. Le récit s’attarde parfois sur des personnages qui n’ont pas tellement de relief (comme Foggy Nelson pour ma part). Enfin, malgré quelques faiblesses de jeunesse, la série reste un excellent divertissement pour les amateurs du "diable de Hell’s Kitchen" ou tous ceux qui recherchent autre chose qu'une série plus édulcorée.


Daredevil Saison 2 par Damzema // On ne va pas faire dans la dentelle…

Lancée avec brio via une saison 1 qui a fait date, Daredevil avait la lourde tâche de revenir pour une deuxième fournée de 13 épisodes en faisant encore mieux. Après une adaptation plus que réussie basée sur Jessica Jones et avant celle basée sur Luke Cage, qui déboulera le 30 septembre, Daredevil saison 2 est dès à présent disponible en intégralité, et ce exclusivement sur Netflix. Matt Murdock, avocat aveugle le jour, justicier en costume la nuit est enfin de retour. Que vaut donc cette suite ? Le pari est-il réussi ? Allons tenter le diable de Hell’s Kitchen pour le savoir.

Bang !




À la fin de la saison 1, nous avions quitté un Daredevil victorieux qui venait de mettre K.O. le plus gros caïd du milieu, nommé Wilson Fisk, pour l’envoyer en prison. On aurait donc pu penser que cette saison 2 commencerait tranquillement, or il n’en est rien. En effet, avec Wilson Fisk au trou et son trône vaquant, nombreux sont les gangs qui essayent de prendre la place de ce dernier. Matt Murdock, fraîchement surnommé Daredevil ou le diable de Hell’s Kitchen par les médias, a donc encore du travail. Seulement voilà, quelqu’un d’autre a aussi décidé de se mettre au boulot afin de contrer la pègre locale. Groupe paramilitaire suréquipé ? Difficile à dire vu qu’aucune trace n’est laissée. Le souci c’est que les méthodes employées sont plus que brutales, les malfrats ne sont pas arrêtés afin d’être livrés à la police, ils sont tous abattus sans aucune sommation. Les scènes de carnage s’enchaînent à travers toute la ville rendant une situation déjà difficile vraiment explosive. Et s’il ne s’agissait en fait que du travail d’un seul homme, surentraîné et disposant d’un arsenal digne d’une véritable armée ? La rumeur prend de plus en plus d’ampleur et Daredevil est bien décidé à stopper ce bain de sang avant qu’Hell’s Kitchen n’explose. Dire que Daredevil commence sur les chapeaux de roue ne lui rendrait pas justice tant cette saison 2 démarre avec intensité. Le spectateur est immédiatement plongé dans ce Hell’s Ktichen au bord de la crise de nerf et le postulat de départ est vraiment rafraîchissant.

Plutôt que de proposer un nouveau bad guy encore plus méchant, les showrunners de la série ont préféré nous proposer un nouveau protagoniste bien plus ambigu. Frank Castle, surnommé le Punisher, est un ex-militaire qui, après un drame bouleversant sa vie, va décider de faire comme Daredevil… mais avec des méthodes extrêmes. Personnification du terme « One man army », le Punisher va mettre à mal la vision de la justice de Matt Murdock. Via ce personnage découle l’une des problématiques majeures de cette saison : qu’est-ce que la justice ? Où est la limite de la fine ligne qui sépare le bien du mal ? L’existence de Daredevil a-t-elle ouvert la porte qui mène à la naissance de personnages comme le Punisher ? Car si Matt Murdock a pris confiance en ses actions en tant que Daredevil, il reste hésitant. Le personnage n’est officiellement un super héros que depuis très peu de temps et on voit tout au long de cette saison ses hésitations, ses questionnements. Des questionnements qui ne feront que s’intensifier avec l’arrivée d’une mystérieuse femme nommée Elektra. Etroitement lié avec Matt par le passé, cette dernière va débarquer dans le quotidien de l’avocat aveugle tel un ouragan bouleversant à la fois sa vie en tant qu’homme et ses nuits en costume passées à casser du gangster. Porté par un véritable credo qui est de croire en la justice et d’aider à sauver sa ville, Daredevil va être constamment tiraillé, constamment pris entre deux feux.

D’un côté le Punisher, pas un méchant mais un homme en croisade personnelle dont les méthodes bien trop brutales posent problème et qui place Daredevil face aux limites de ses actions. De l’autre, une Elektra aussi dangereuse que tentatrice qui menace de l’emporter avec elle dans l’excès en jouant sur les sentiments que Matt éprouve envers elle. Doit-il l’aider ? Est-ce qu’elle le manipule ? Qu’éprouve-t-il vraiment pour elle ? Inutile de préciser qu’avec ce duo aussi imprévisible lâché dans sa ville, Matt Murdock aura fort à faire pour concilier sa vie nocturne de justicier et son activité d’avocat le jour. D’autant que ses proches s’interrogent. Foggy a peur pour la vie de son ami et estime qu’il a assez versé de sang. Karen, qui ne connaît pas son identité secrète de super héros, se pose de plus en plus de questions sur l’attitude de Matt. N’allez pas croire pour autant qu’il n’y a pas de « vrai » bad guy inclus dans l’histoire. Teasé dans la saison 1, notamment via le personnage de Nobu, on assiste enfin dans cette saison 2 à l’émergence d’un groupe secret de ninjas nommé The Hand. Un groupe dont les origines teintées de mysticisme semblent remonter à une époque bien lointaine. Quel est leur but ? Encore un problème supplémentaire avec lequel un Daredevil déjà bien occupé devra jongler. Avec tant de personnages, tant de paramètres, le scénario de cette saison 2 se montre bien plus diversifié que celui de la première.

One batch, two batch … penny and dime




Aidée par un rythme géré à la perfection, des personnages utilisés de manière exemplaire, des twists bien placés, des scènes ultra marquantes, l’histoire est une totale réussite. Là où la saison 1 subissait une petite baisse de forme sur son dernier tiers, la saison 2 est menée tambour battant jusqu’à ses dernières secondes. Certains face à face sont d’anthologie avec une tension plus que palpable, des dialogues qui font mouche et certaines répliques vouées à devenir cultes parmi les fans... Plusieurs doutes étaient permis concernant le casting de la série, notamment sur le choix de l’acteur pour interpréter le Punisher. Soyons donc francs à 100% : Jon Bernthal (The Walking Dead) crève l’écran dans le rôle de Frank Castle. Sa prestation est un véritable sans faute, à tel point que le personnage du Punisher vole littéralement la vedette à Daredevil à chacune de ses apparitions. Bernthal met toutes ses tripes dans le rôle et certaines scènes sont d’une intensité incroyable. L’épisode du toit où le Punisher et Daredevil ont une longue discussion sur leur vision différente de la justice restera sûrement comme l’un des plus marquants et emblématiques de la saison. Le doute était aussi permis concernant le personnage d’Elektra. Si la française Elodie Yung convient parfaitement pour le rôle au niveau du physique (superbe, athlétique, envoûtante), sa filmographie avait de quoi faire peur notamment les deux navets GI Joe Retribution et Banlieue 13 Ultimatum.

Heureusement, là aussi tout se passe bien. Et si sa prestation n’atteint pas le niveau stratosphérique de celle de Bernthal, elle campe une Elektra très crédible. Séductrice, violente, manipulatrice et parfois touchante, Elodie Yung remplit son job haut la main. Charlie Cox avait été très convaincant dans la saison 1, il n’y avait aucune raison que ça s’arrête. Toujours aussi crédible dans son rôle, il arrive à donner en permanence à son personnage un ton juste. On ressent vraiment toutes les émotions de Matt Murdock, ses choix, ses hésitations, le poids que son activité de justicier fait peser sur ses épaules en permanence. Bien sûr Foggy (Elden Henson) et Karen (Deborah Ann Woll) sont également de la partie et bien que n’étant pas des super héros, leur utilité est vraiment capitale dans la saison. Leur évolution est d’ailleurs bien traitée, à aucun moment les deux personnages ne sont relégués au second plan. Servant de marqueurs moraux pour un Matt Murdock parfois un peu perdu dans ce Hell’s Kitchen en ébullition, ils sont indispensables au bon déroulement de l’intrigue. Il serait tentant de parler d’un autre acteur en particulier, malheureusement il faudrait grandement spoiler une surprise de taille pour le faire. On se contentera donc de dire qu’il y une guest star de luxe de retour et que sa prestation est énorme. Si la saison 1 a autant marqué, c’était en partie grâce à ses scènes d’action.

La saison 2 devait donc également faire le show à ce niveau là. Si vous avez aimé la monumentale scène de combat en plan séquence de la première saison, attendez-vous à reprendre une calotte. Toujours en plan séquence, la série nous assène un long combat de plusieurs minutes où un Daredevil, poussé à bout par le Punisher, va devoir en découdre avec un gang entier, d’abord dans un couloir puis en descendant une cage d’escalier. Une scène absolument ébouriffante avec une chorégraphie impeccable et une intensité peu commune. Toutes les séquences où Daredevil combat sont de toute manière une réussite. Démonstration d’arts martiaux sans les côtés too much sur-utilisés d’habitude (genre les coups de pieds retournés improbables et autres saltos inutiles), les combats sont brutaux, viscéraux, les coups tapent justes et forts. Les chorégraphies sont lisibles, la mise en scène sans faille. Inutile de préciser qu’après avoir vu ça, les concurrents comme Arrow prennent méchamment du plomb dans l’aile.

The guilt means your work is not yet finished




De plus, la série sait varier les plaisirs. Combats vraiment axés arts martiaux et précision contre les ninjas de The Hand. Combats plus brouillons (dans le bon sens du terme), brutaux et vraiment rapprochés contre le Punisher… Ajoutons à cela une Elektra aussi dangereuse au corps à corps qu’un Daredevil et le résultat obtenu est excellent. Mais encore une fois c’est le Punisher, dont l’ombre s’étant sur toute la saison, qui a sans doute les scènes les plus mémorables visuellement, comme celle du café par exemple ou encore celle près du manège. Sans concession, d’une violence rare, Frank Castle laisse derrière lui autant de douilles vides que de marres de sang. Bien plus brutal et violent qu’un Daredevil, il exécute tous ceux qui lui barrent la route sans sourciller. La scène de combat la plus marquante de la saison est d’ailleurs de très loin celle de la prison où il doit faire face à plusieurs détenus. Une scène monstrueuse, virtuose ou le déchaînement de violence extrême auquel on assiste devient presque esthétique, une véritable boucherie que l’on n’hésitera pas à se repasser plusieurs fois.

Pour trouver de vrais défauts vraiment rebutants concernant Daredevil saison 2, il faut quand même un peu chercher la petite bête. A moins d’être vraiment hermétique aux adaptations de comics, il n’y aucune raison de ne pas se jeter sur la série de Netflix. On pourrait citer au rang des petites anicroches le fait de voir des ninjas se battre en pleine ville avec des arcs et des katanas. Cela pourra semblait vraiment too much pour certains mais en même temps les membres de The Hand sont bel et biens des ninjas dans les comics. Il faudrait plutôt leur reprocher un côté pas assez effrayant visuellement. On pourrait également critiquer les deux derniers épisodes, notamment le dernier dont la fin peut sembler précipitée… Mais maintenant que la série fonctionne et qu’une saison 3 est acquise, peut-on vraiment reprocher aux auteurs de placer des cliffhangers et de ne pas donner toutes les réponses ? Finalement la plus grosse faute, et elle est de taille, concernant cette saison 2 restera le doublage. Il faut absolument regarder Daredevil en VOST tant le doublage français est de piètre qualité. Les voix choisies sont caricaturales, le ton également, ce qui est dramatique car l’intensité de certaines scènes est vraiment mise à mal. L’épisode du toit évoqué plus haut perd énormément en qualité à cause d’une VF mauvaise. Les faces à faces ont bien moins d’impact et c’est difficilement pardonnable tant ils sont réussis. Une grosse erreur difficilement acceptable surtout quand on compare avec l’excellente VF dont dispose une série comme House of Cards, également sur Netflix.

On a aimé

On n’a pas aimé

Le ton et l’ambiance
Les thématiques utilisées
Persos très réussis et parfaitement utilisés
Fisk, Weasley pour la Saison 1
Punisher, Elektra pour la Saison 2
Une violence qui sert un propos
Des scènes d’action énormes
Des dialogues parfois très intenses
Le scénario est bon, même sur la durée
Trois héros pour le prix d’un dès la Saison 2
Un rythme maîtrisé
Quelques longueurs dans la Saison 1
Les ninjas, un peu too much pour certains ?!
Une VF catastrophique à éviter
Une fin qui peut sembler un poil bâclée


Le démon va vous envoûter
Nous n’allons pas tergiverser pour conclure, les deux premières saisons de Daredevil sont franchement réussies. Mieux, avec la saison 2, la qualité de l’ensemble a augmenté à tous les niveaux, gommant quelques longueurs de la saison 1 ou autres petits défauts de jeunesse. Le scénario est bon, les personnages principaux sont très travaillés et extrêmement bien utilisés, les scènes d’action sont impressionnantes… le traitement vraiment mature de l’ensemble, le ton sombre et violent (quelques passages comiques réussis sont tout de même présents), tout est fait pour aspirer les spectateurs dans un Hell’s Kitchen plus vrai que nature. En abordant des thématiques très intéressantes et en les traitant sans manichéisme et sans infantiliser ses héros ou ses spectateurs, la série vise juste. Comme Matt Murdock, nous nous interrogerons sur les limites d’un justicier masqué et sur les dérives que cela peut entraîner, sur le bien et le mal, sur la justice, sur la vengeance. Si Fisk est la pièce maîtresse de la saison 1, nous ne pouvons que mettre en avant celle de la saison 2, à savoir le Punisher. Interprété à la perfection, charismatique, il serait incompréhensible que Netflix et Marvel ne lui donnent pas sa propre série tant il vole la vedette à tout le monde. Après une première saison qui amené l’homme à devenir le héros, la deuxième reste clairement celle de la mise à l’épreuve pour Matt Murdock, aussi bien concernant ses convictions que ses actions. Le parcours initiatique entrepris par le personnage principal pour devenir Daredevil ne fait que commencer, la route est encore longue et le chemin emprunté ne risque pas d’être de tout repos. Daredevil s’impose comme la meilleure série TV dans le genre super héros actuellement, tout simplement. Ne passez pas à côté car vous pourriez le regretter.

Critique rédigée par Damzema et par Derkaone - Membres XG+

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