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[MXG+] XG Film Club - Independence Day R...

- Publiée le 08.08.2016, à 23:04
- Par Vincent P.
[MXG+] XG Film Club - Independence Day R...

Si je vous dis Stargate et Independence Day, vous répondrez soit « années 90 », soit « Roland Emmerich ». Et vous aurez raison dans les deux cas. Il faut dire que le bonhomme a un joli paquet de blockbusters à son actif, malheureusement la qualité est aléatoire. Si on ne peut renier le génie de l’histoire de la Porte des Etoiles, on peut être plus sceptique quant à Universal Soldier ou Godzilla. Plus récemment, la qualité indéniable du Jour d’Après ne peut que faire regretter ce qui a été fait de 2012. Oui mais voilà, ces dernières années, les gros studios se sont appliqués à massacrer, sans l’ombre de la moindre pitié, tous les « classiques » des années 80-90 en vomissant des pseudos suites déguisées en remakes ou des remakes déguisés en travestis du bois de Boulogne. Ceci dit, dans la longue liste des blockbusters du siècle dernier, personne ô grand jamais n’aurait voulu voir de suite à Independence Day, tant le film ne s’y prêtait pas. Vous ne la vouliez pas ? Universal l’a faite !

Independence Fake




Pour comprendre ce qui cloche dans ce second opus, il faut déjà revenir sur le premier. Même si on était loin du chef-d’œuvre intemporel, il n’en reste pas moins un film culte. Les clés du succès ? Des vaisseaux aliens très imposants venus pour nous en mettre plein la tronche, capables de rayer de la carte une ville en quelques secondes, ce qui donnait d’ailleurs lieu à la mythique scène du « canon à énergie ». On avait aussi un Will Smith au top de sa carrière qui faisait partie d'un duo improbable mais comique « à l’américaine », des effets spéciaux impressionnants pour l’époque, une bonne dose de patriotisme dégoulinant d’insolence, des batailles aériennes entre avions de chasse et petits chasseurs aliens… En plus de tout ça, il y avait toute la première partie où les vaisseaux extraterrestres se positionnaient stratégiquement au-dessus des grandes villes, mais où l’humanité ne sait pas s’ils viennent amicalement ou pas… Jusqu’à ce que David (Jeff Goldblum) découvre un signal caché dans nos émissions radio, qui n’est autre qu’un compte à rebours. Independence Day : Resurgence se déroule donc normalement 20 ans après ces événements, l’humanité ayant appris beaucoup de la technologie extraterrestre et s’étant largement préparée au retour de son ennemi. Pourquoi vous avoir parlé du premier volet dans ce cas ? Parce que IDR (appelons-le ainsi) n’est qu’un vulgaire copié/collé de son grand frère.

Si parfois on peut utiliser ce terme de façon un peu exagérée, ici ce n’est nullement le cas. Le film est construit exactement pareil, suit parfaitement le déroulement des événements du film de 1996, à tel point qu’on se demande vraiment s’ils ne se sont pas contentés de prendre le scénario du premier en rajoutant quelques éléments qu’ils trouvaient « badass » et en modifiant certains. Dans les grandes lignes, c’est malheureusement la même chose : le méchant vaisseau arrive, il dégomme des villes, les humains ripostent, se prennent une déculottée, le vaisseau fonce vers la Zone 51 pour tout détruire mais les humains ont une dernière carte à jouer qui pourrait bien mettre un terme au conflit. Ceci dit, même dans les petites lignes, c’est du plagiat. Les combats aériens, la scène de l’extraterrestre qui converse avec les humains grâce à un hôte à travers une vitre de protection, l’exode de la population à travers le désert du Nevada, le final dans le désert de sel... Il y a quand même quelques nouveautés, qu’on peut facilement classifier en deux catégories : celle du « Faut qu’on change des trucs les mecs, c’est une suite quand même » et celle du « J’m’en fous si c’est naze, je veux le mettre dans le film ». Analysons la première. Forcément, étant donné que l’humanité s’était déjà fait poutrer copieusement la tronche en 1996, ils ne pouvaient pas jouer sur la question de savoir si les nouveaux arrivants étaient gentils ou non.

Donc, dès que le vaisseau débarque, les ennuis commencent, malgré l’arsenal technologique que les humains avaient mis au point. Il n’y a donc cette fois-ci qu’un seul et unique vaisseau spatial, mais qui fait tout de même 5 000 km de diamètre et qui vient se poser sur toute la surface de l’Atlantique. Niveau destruction de masse, ce n’est plus New York, ni Washington, mais Tokyo qui vient s’écraser sur Londres par la magie de la gravité. Pour sortir victorieux du conflit, il n’est plus question de faire sauter un vaisseau mère, mais toujours de détruire quelque chose d’une importance capitale. Voilà on a fait le tour, on passe à la catégorie suivante ? Il y a tellement de choses à dire, par où commencer… Par l’histoire de la sphère extraterrestre de type « l’ennemi de notre ennemi est notre ami » par exemple. Sans trop vous en dire, sachez qu’il est question dans le film d’une boule alien au savoir illimité. Non seulement elle écope du design le plus moisi de l’histoire du cinéma, mais en plus elle n’est là que pour expliquer pourquoi les méchants aliens sont de retour, et ce sans aucune finesse, comme le reste du film d’ailleurs. On peut continuer en parlant de la copieuse brochette d’acteurs. D’un côté, on a les anciens, ceux du premier film, dont le rôle est discutable. Certains ne servent à rien, d’autres meurent très vite, on sent juste le gros « fan service ».

On prend les mêmes…




Le pompon, c’est la façon dont on se débarrasse en une phrase du fait que Will Smith ne soit pas là : il est mort pendant un vol d’essai. Emballé, c’est pesé. Et la mort pourrie, c’est pour nous, c’est cadeau. Il y a aussi de jeunes acteurs qui, à l’image de tous les films pour ados du moment, sont lisses, sans personnalité et sans intérêt. A leur décharge, vu le nombre d’acteurs « principaux » dans le film, difficile pour eux d’avoir suffisamment de temps à l’écran pour développer leurs personnages. Au milieu de tout ça : Charlotte Gainsbourg en ethnologue spécialisée dans les extraterrestres. Elle a dû sûrement se tromper de plateau de tournage, la pauvre. D’ailleurs revenons un peu sur son rôle. Clairement, dans le film, elle ne sert à rien. Pourtant, il y a tout le background très rapidement esquissé du décryptage du langage extraterrestre, mais l’ensemble n’est évoqué que quelques minutes dans le film. Cependant, vu que ces quelques minutes sont dispersées à différents moments, il y a fort à parier qu’il s’agisse là d’une trame de fond pour le troisième volet. Comme l’histoire de la sphère d’ailleurs. De plus, désormais, les aliens viennent dans le but de siphonner le noyau terrestre, alors que jamais, ô grand jamais, il n’était question de ça dans le premier volet, pourtant, on essaie de nous faire croire que si…

Passons rapidement sur les autres loufoqueries : un seigneur de guerre du Soudan qui tue les aliens à la machette, des hélicoptères qui gardent leur design alors qu’ils n’ont plus d’hélices, une sphère extra… Ah non, ça c’est déjà dit. Pourtant, le film n’est pas dénué non plus de bonnes idées. Mais à chaque fois, elles sont abandonnées, comme si le scénariste avait eu peur de trop s’écarter du scénario du premier. Par exemple, à un moment, les pilotes américains se retrouvent à l’intérieur du vaisseau, à pied, au milieu d’une faune envahissante, d’eau et d’extraterrestres lourdement armés. A ce moment là, on se dit : « Chouette, ils vont enfin partir sur quelque chose de différent » mais non. La scène dure à peine deux minutes et on enchaîne sur autre chose. La majorité des scènes de bataille sont aériennes et du coup pas vraiment différentes de celles de 1996. Pourtant, avec l’équipement technologique avancé dont les fantassins disposent, ça aurait été vraiment sympa de voir un combat au sol. Mais bon, vu que ce n’est pas dans le script du premier Independence Day… Oubliez en revanche l’aspect légèrement comique du premier, il n’y est pas ici. Le peu de choses qui auraient pu être amusantes sont copiées violemment sur le précédent film. Mais vu qu’au total, il doit y en avoir trois, pas de quoi s’affoler.

Même chose pour les dialogues patriotiques ou bourrés de testostérone, ici ils sont d’une fadeur exceptionnelle. Tout n’est pas non plus à jeter, vu que Roland Emmerich est aux commandes, on en prend plein les mirettes. Ca explose de partout, c’est bien fait mais pas toujours bien rythmé à cause de quelques longueurs. Le début de l’attaque sur la Lune est vraiment une séquence très agréable et rafraîchissante qui change de ce qu’on voit d’habitude. Niveau effets spéciaux, rien à redire, c’est du grand art, même si on ne remarque pas vraiment de différences avec ce que nous proposait 2012 au niveau des bâtiments qui s’effondrent et du sol qui s’ouvre en deux. La « pluie » de Tokyo sur Londres est assez impressionnante, mais vu que cette scène était largement montrée dans la bande-annonce, elle perd beaucoup de sa flamboyance et n’est, quoi qu’il arrive, pas d’une originalité folle. Un tout petit dernier mot pour parler de la bande-son, puisqu’on ne peut être que déçu de n’entendre qu’à la fin le thème emblématique du premier film.

L’avis perso de Vegakiller // Un beau massacre de l’original

J’adore le premier Independence Day. Je le connais par cœur, mais je peux encore le regarder avec les yeux qui pétillent. J’avais même l’affiche dans ma chambre d’ado, c’est dire. Il n’était pas parfait, mais il a encore ce doux parfum de l’Amérique insouciante et toute puissante des années 90. Là pour le coup, la suite ne m’a pas vraiment emballé. De la hauteur de ce qu’un parc d’attraction pourrait proposer dans son cinéma 3D. Pas dégueulasse non plus, mais sans vraie saveur. Par contre, avec le décor qu’ils ont planté pour le troisième volet, je serais presque tenté d’aller le voir.


On a aimé

On n’a pas aimé

Décollement de la rétine assuré
Effets spéciaux maîtrisés
Le plaisir de revoir les persos emblématiques
Un remake, pas une suite
Trop de personnages inutiles
Des problèmes de rythme
Jeunes acteurs sans intérêt
Trames de fond bâclées
Certaines idées et design discutables


Un remake fainéant déguisé en suite
Il n’y a rien de plus frustrant qu’un remake déguisé en suite. Quand en plus ce n’est fait ni avec brio, ni avec innovation, ça en devient énervant. Independence Day Resurgence saute à pieds joints dans cette facilité, se contentant de rajouter quelques lignes au script original. Le résultat est donc plus que mitigé. C’est assurément un mauvais remake, une suite frauduleuse, mais pas nécessairement un mauvais film dans l’absolu. Le côté grand spectacle est toujours bien maîtrisé par Roland Emmerich, mais il n’a pas su (ou n’a pas voulu) donner le même souffle de génie qu’il y avait dans le film de 1996. Un divertissement estival oubliable dans la belle lignée de ce qui se fait habituellement. Avec une petite saveur de « massacre gratuit de classique » pour ceux qui ont vu le premier volet.

Critique rédigée par Vegakiller - Membre XG+

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