Parce qu’à l’E3, il n’y a pas que des conférences et des titres multisupports, nous voulions également parler de quelques exclusivités. Nous avons profité d’un passage dans la zone Média/Business du grand stand Sony pour jouer à différents titres, dont FIFA 19, Dreams, mais surtout Days Gone et Spiderman. On en profite pour dire un grand merci aux équipes du stand Sony, très agréables (dont un responsable français du studio Bend qui développe Days Gone en interne avec Sony), à l’organisation très carrée et à l’attente relativement courte permettant d’essayer les jeux très simplement.

Spiderman

Nous n’allons pas vous faire languir plus longtemps : Spiderman semble être un must-have après nos nombreuses sessions de la démo de 15 minutes visible un peu partout sur Internet. Nous sommes plutôt friands de comics, de super-héros et des derniers titres de cet univers, mais ne vous inquiétez-pas, cet avis est 100% « avec prise de recul ». A peine le temps de s’asseoir que la démo est lancée, Spiderman remet son masque, range son téléphone et s’élance. Premier élément qui frappe, après quelques minutes à « swinguer » (c’est-à-dire se balancer de toile en toile), c’est très agréable à voir et surtout très simple à prendre en main, avec un sentiment de liberté et de vitesse très réussi. Tout est très fluide, même lorsqu’il s’agit de marcher sur les parois d’un immeuble, de reprendre de la vitesse avec X ou d’atteindre un endroit précis au sommet d’un immeuble (avec R2 + L2). On n’avait pas ressenti ça depuis Batman Arkham City il y a quelques années maintenant ! Après quelques swings, notre partenaire (Yuri Watanabe) nous contacte pour nous indiquer la première « vraie » mission principale, une mission de combat, servant de didacticiel.

Second élément qui ressort : les combats sont fluides, très dynamiques, et les animations sont vraiment réussies. Ca reprend très clairement le travail de Rocksteady sur la saga Arkham, mais rien n’empêche de s’inspirer des meilleurs. Contre, parade, esquive, combos spéciaux débloqués, capacité spéciale permettant d’envoyer de la toile automatiquement sur tous les ennemis alentours (utilisation restreinte), ennemis avec matraque électrique ou bouclier, bref, on est en terrain connu mais l’ensemble est tellement réussi qu’on en redemande. Une fois cette première mission finalisée, la démo proposait de découvrir un peu le monde (notamment via R3 afin d’utiliser son sens pour repérer les collectibles, missions annexes et autres laboratoires), ainsi que des combats plus corsés.

On finissait sur un combat de boss dans une banque, très réussi (que nous ne vous spoilerons pas), en plusieurs étapes. Non content d’avoir gommé nos craintes sur la présence trop importante de QTE (il y en a, pour certaines missions dans la ville, comme un braquage, un vol de voiture, etc.), la démo nous a rassurés sur une grande partie des éléments essentiels à un titre de cette envergure : technique, graphismes, gameplay, distance d’affichage, fun, plaisir de jeu, prise en main, etc. Reste qu’on a encore peur que le titre soit répétitif (c’est le problème d’à peu près tous les open-world), tant les missions annexes dans la ville ne nous ont pas semblé très variées après avoir fait plusieurs fois la démo. Légère crainte autour du scénario également, impossible de le juger sur quinze minutes. Gageons que nous pourrons vérifier ces points d’ici moins de trois mois, sur PlayStation 4 donc.

Days Gone

Gros absent de la conférence E3 2018 de Sony, Days Gone s’est finalement révélé par surprise à la presse (uniquement – absent sur le stand Sony pour les joueurs) via deux courtes démos. Une première mission, disponible très rapidement au début du jeu, proposait une séquence d’infiltration « pure », avec un garage à trouver et différentes pièces à passer au crible. Peu d’équipement, un arsenal limité et des « freakers » (version évoluée du zombie, qui court, escalade, sent…) un peu partout (pas vraiment en nombre mais vu l’arsenal à disposition…). Techniquement, le titre ne fait pas forcément honneur à la console malgré une fluidité irréprochable et des personnages principaux réussis. C’est surtout dans son approche que celui-ci nous a marqués : pas de marqueur d’aide pour indiquer où se trouve la pièce recherchée (seul un sixième sens qui s’utilise en pressant un joystick – et que nous avons découvert à la fin – peut servir d’aide), il faut tâtonner, fouiner, tuer les freakers un par un via des takedowns, faire le ménage, pour finalement trouver la pièce et voir la cut-scène de transition, très réussie et très violente.

La deuxième mission, « Keep them Safe », se déroule bien plus tard dans le jeu (le camp allié se trouve à quelques pas d’une horde d’ennemis très importante – à nous d’aller nous en occuper afin de les « garder en vie »). L’équipement est ici au complet, avec des armes de poing, des mitraillettes, des explosifs, de quoi crafter des explosifs, des mines de proximité, etc. Le level design de cette mission est très intéressant puisque tous les moyens sont bons pour éradiquer jusqu’au dernier freaker : des passages creusés ont été dessinés, tout comme des camions de fuel ont été disséminés, sans oublier des barils d’essence ou des dizaines de rondins de bois, voire des camions à escalader. Le tout a pour seul objectif de réduire à zéro la jauge de la horde en utilisant tout ce que propose le niveau (bombonnes de gaz, barils d’essence, camion de fuel, rondins de bois, conteneurs, cocktails Molotov, grenades, mitraillettes lourdes, mines de proximité). Plusieurs approches sont possibles, avec celui qui va préparer minutieusement le chemin, les bombes et mines, ou celui qui va attaquer la horde directement sans faire dans la dentelle.

Force est de constater que l’IA semble plutôt réussie : montez sur un camion, elle vous suivra, tandis que certains freakers vous contourneront… Laissez-vous submerger par la horde ou faites une erreur en éparpillant trop les ennemis et même le ralentissement via L1 (choix des armes) ne vous sauvera pas. L’ensemble est dynamique, met une sacrée pression, force à utiliser tout l’arsenal à disposition, y compris les éléments du décor proposés (et surtout le camion avec les rondins de bois ou les conteneurs avec un passage réduit afin d’éliminer rapidement beaucoup de freakers). Cette petite démo nous a vraiment donné envie d’en voir beaucoup plus sur ce titre, en espérant surtout que la variété des missions et l’histoire racontée seront à la hauteur de nos attentes.

Le mot de la fin de Patrick / Lenuldepik

Nous n’allons pas vous le cacher mais ces deux titres PS4 font partie de nos coups de cœur de cet E3 2018. Sauf grosse surprise sur certains éléments cités plus haut, ils devraient faire partie de notre ludothèque PlayStation 4, respectivement en septembre (l’araignée) et février (DG).